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#151 05/10/2019 12h23
- cat
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Les clients de Blackrock détiennent les titres. Si Blackrock fait faillite, il n’emportera pas les titres avec lui.
De même si votre banque ou votre courtier fait faillite, ce serait ponctuellement problématique mais vos titres ne sont pas perdus.
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#152 05/10/2019 12h38
9jjiioo6 a écrit :
Grosso modo, vous avez 100 000 euros à placer, vous appliquez une martingale sur par exemple, du ishares msci world et le tour est joué. Même fier d’être diversifié à l’extrême.
Etre diversifié à l’extrême serait de répartir sur x émetteurs différents (Ishares, Vanguard, Xtrackers, Amundi…) et sur x banques/courtiers différents.
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#153 05/10/2019 13h32
- 9jjiioo6
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Je caricaturais pour illustrer mon argument
Choisir plusieurs émetteurs est en effet une solution pour répartir le risque.
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#154 05/10/2019 14h55
La question c’est quel est le risque financier actuellement d’aller vers des ETF ?
Un ETF est un produit structuré permettant d’investir sur les marchés boursiers. Il permet d’acheter un panier de valeurs, plus ou moins risquées ou volatiles.
SI vous posez la question des risques, c’est celle de tout investissement boursier.
Et si vous ne savez pas répondre à cette question, c’est qu’il vous faut encore potasser avant de vous décider à investir.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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6 #155 05/10/2019 15h00
- Scipion8
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Bonjour Debcos,
Perso je vous conseillerais l’approche suivante (après la lecture votre file de présentation) :
1) Calculer votre exposition maximale à la bourse (qu’il s’agisse de titres vifs ou d’ETF) : comme dit par Caratheodory, le risque principal sur un portefeuille d’ETF c’est tout simplement la baisse des indices, que les ETF vont répliquer.
Ce n’est pas du tout la même chose de gérer un PEA de 9k€ et un portefeuille boursier de 200k€ (potentiellement). Avec un portefeuille de 200k€, des pertes quotidiennes de 2, 3, 4k€ ou pire sont des événements fréquents, voire anodins. Il faut s’habituer à perdre (ou gagner…) l’équivalent d’un salaire mensuel en une seule journée, ce qui psychologiquement n’est pas évident.
Chacun a sa propre sensibilité au risque et à la volatilité, c’est à vous d’y réfléchir et de la découvrir, selon votre situation patrimoniale, vos contraintes financières et votre profil psychologique.
Perso, j’essaie d’estimer la perte maximale que je pourrais "facilement" accepter, financièrement et psychologiquement ("facilement" entre guillemets car évidemment personne n’aime perdre de l’argent : mais c’est la perte que je pourrais essuyer sans pour autant perdre le sommeil ou culpabiliser). Je multiplie cette perte maximale "supportable" par 3 pour déterminer mon exposition maximale à la bourse (car des corrections de 33% sur les indices sont tout à fait possibles).
Un autre indicateur possible, c’est votre exposition à la bourse en proportion de votre patrimoine total. Pour la plupart des individus, une exposition entre 20% et 50% du patrimoine total est appropriée (37% pour ma part, actuellement). Mais là encore, il y a d’énormes différences entre les personnes : certaines vont commencer à déprimer à la moindre correction alors que leur exposition à la bourse n’est que de 10%, alors que des profils beaucoup plus audacieux vont pouvoir gérer psychologiquement une exposition de 80%.
2) Vous familiariser avec les risques spécifiques des ETF : ils sont décrits de façon exhaustive dans la documentation des ETF (DICI et prospectus). Ils sont aussi discutés sur ce forum, notamment sur cette file.
Notez bien qu’il faut distinguer (a) les risques spécifiques des ETF (risque de contrepartie, risque de liquidité…) et (b) les risques que font potentiellement peser les ETF sur le fonctionnement du marché. La discussion sur cette file mêle ces 2 aspects (les derniers échanges sont notamment focalisés sur (b)). A partir du moment où vous avez décidé d’investir X k€ en bourse, vous ne devez plus (trop) vous préoccuper de la discussion (b), car l’investisseur est autant exposé à un dysfonctionnement potentiel du marché boursier, qu’il soit investi en titres vifs ou en ETF.
Donc vous pouvez vous concentrer sur (a) sans "psychoter" sur la discussion sur la "bulle des ETF".
S’agissant de (a), outre les risques action et de perte en capital (qui ne sont pas spécifiques aux ETF), les principaux risques spécifiques aux ETF sont les suivants :
i) risques de liquidité : pour différentes raisons (défaillance d’un teneur de marché, dysfonctionnement d’un marché actions sous-jacent etc.), la liquidité d’un ETF peut changer, c’est-à-dire qu’il va être temporairement plus difficile, ou plus coûteux, de vendre l’ETF ;
ii) risque de contrepartie : c’est le risque de défaillance d’une contrepartie (une banque, généralement) avec laquelle le gestionnaire de l’ETF effectue des transactions. Ce risque de contrepartie est différent selon la nature de l’ETF :
- s’il s’agit d’un ETF synthétique, il s’agit d’un risque sur une contrepartie de swap (ces swaps visant à répliquer l’indice de référence sans que le gestionnaire de l’ETF ne détienne directement les titres sous-jacents) ;
- s’il s’agit d’un ETF à réplication physique, il peut s’agir d’un risque sur une opération de prêt de titres (une opération effectuée par le gestionnaire de l’ETF sur les titres qu’il détient directement, afin de gonfler un peu la performance de l’ETF).
iii) risques liés à des changements des règles fiscales ou des règlementations : malheureusement, l’environnement fiscal et réglementaire est instable, ce qui peut conduire à des changements d’éligibilité ou d’accessibilité des ETF pour les investisseurs. 2 exemples récents :
- la modification des obligations documentaires des émetteurs d’ETF dans l’UE (directive MIFID II) a conduit à ce que beaucoup d’ETF américains deviennent (au moins temporairement) inaccessibles aux investisseurs européens ;
- certains ETF d’Amundi sont récemment devenus inéligibles au PEA.
iv) risque de change / risque lié à la couverture de change :
- si vous investissez dans un ETF exposé aux actions hors zone euro et non couvert contre le risque de change, vous prenez évidemment un risque de change (dépréciation du $ face à l’€, par exemple) - tout comme un investisseur non hedgé en actions US
- si vous investissez dans un ETF exposé aux actions hors zone euro et couvert ("hedgé") contre le risque de change, il y a un risque, pour une raison ou une autre (défaillance d’une contrepartie d’un swap de change, par exemple), que le gestionnaire de l’ETF ne puisse plus faire cette opération de couverture
En principe, la plupart de ces risques ont (1) un effet temporaire (flash crash, par exemple), (2) une faible probabilité d’occurrence, et (3) un impact limité sur l’investisseur dans la plupart des scénarios envisageables.
Mais il vaut mieux les étudier et les comprendre (dans les grandes lignes), pour savoir comment réagir (ou, surtout, comment ne pas réagir = ne pas vendre en panique) s’ils se matérialisent.
Les discussions sur ces risques dans cette file portent sur des scénarios catastrophes de crise systémique, a priori improbables (mais pas si improbables sur un horizon très long). Il est difficile même pour des pros d’avoir une évaluation précise des effets de ces risques dans ces scénarios extrêmes.
3) Définir votre stratégie : en gros, il y a 3 stratégies de base envisageables (je ne parle pas de stratégies plus sophistiquées du type ETF smart beta etc.) :
a) un ETF unique, a priori un ETF Monde : c’est ce que vous suggérerons ici ceux qui considèrent qu’il ne faut surtout pas s’écarter de la réplication d’un indice mondial, car ce serait déroger aux sacro-saints principes de la pure gestion passive. Ils vous diront aussi que c’est la solution la plus simple.
b) un mix d’ETF : par exemple des ETF Monde d’émetteurs différents, ou des ETF régionaux (USA, Europe, Asie / Pacifique etc.), et/ou un mix de modes de réplication (physique avec prêt de titres, physique sans prêt de titres = ETF "Core", synthétique), et/ou un mix d’ETF capitalisants vs. distribuants etc. Beaucoup d’échanges sur ces sujets sur ce forum.
Perso, je considère que la stratégie (a) viole le principe clef de diversification face à des risques dont la portée est discutable, mais dont l’existence est réelle : notamment les risques de liquidité et de contrepartie des ETF. Cette violation du principe de diversification est d’autant plus déraisonnable pour des investisseurs amateurs (c’est mon cas), a priori peu capables d’évaluer précisément tous les risques d’un produit comme les ETF (qui n’est pas un produit simple, plain vanilla).
Donc je préfère la stratégie (b), en diversifiant notamment les émetteurs (par exemple en définissant une limite d’exposition à un émetteur donné) et en favorisant le plus possible la réplication physique sans prêt de titres afin de réduire le risque de contrepartie ("le plus possible" car pour un ETF Monde éligible en PEA il va falloir passer par la réplication synthétique).
c) un mix d’ETF et de titres vifs : cette stratégie s’éloigne de la "pureté" de la gestion passive, mais pour certains investisseurs (c’est mon cas), il peut être rassurant de parfaitement savoir et comprendre les produits dans lesquels on investit : les actions sont des titres de propriété réelle, des produits plain vanilla faciles à comprendre et sans risque lié à une couche d’ingénierie financière. En cas de krach, certains investisseurs peuvent trouver rassurant de savoir qu’ils demeurent propriétaires d’entreprises solides. Il y a un large choix en France d’entreprises solides, dont les actions sont éligibles au PEA (LVMH, L’Oréal, Air Liquide, Safran, Vinci etc.).
Le risque de cette approche, c’est de sous-performer l’indice sur la durée (ou de le sur-performer, bien sûr…). Certains investisseurs refusent ce risque (ce n’est pas mon cas) et vont préférer faire du 100% ETF. Là encore, cela dépend de votre profil psychologique et de votre intérêt pour la bourse. Une solution possible est de faire varier le pourcentage d’ETF dans votre portefeuille boursier pour maîtriser ce risque (80% ETF / 20% titres vifs pour un investisseur qui veut prendre un risque limité de sous-performance, 50% ETF / 50% titres vifs pour un investisseur plus intéressé par les entreprises, par exemple).
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1 #156 05/10/2019 18h08
- cat
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Scipion, il ne me semble pas que le risque de liquidité soit spécifique aux ETFs. Vous pouvez parfaitement le rencontrer sur des titres vifs et très probablement sur des fonds actifs.
Concernant le risque de contrepartie, il devrait exister également pour tous les fonds actifs qui s’autorisent par exemple à détenir des produits dérivés (et ce n’est pas rare dans les fonds actions).
Bon résumé de la situation néanmoins, en particulier je m’accorde parfaitement avec vous sur ce point :-):
Scipion8 a écrit :
En principe, la plupart de ces risques ont (1) un effet temporaire (flash crash, par exemple), (2) une faible probabilité d’occurrence, et (3) un impact limité sur l’investisseur dans la plupart des scénarios envisageables.
Bien à vous,
cat
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#157 05/10/2019 19h21
Scipion8 je vais bien essaye de comprendre votre message
Je suis plutôt sur l’immobilier
Je ne cherche pas vraiment de la rentabilité pour l’avenir, je cherche un mix entre sécurité ( placement en assurance vie même si mon choix de millevie infini peux faire débat ici) et pour le prochain en tirer des revenues complémentaires
j’envisageait sur mon PEA ouvert en 1994 un Mix ETF et aristocrates pour les dividendes.
Je me donne deux ans ( durée de mon chômage) pour avoir la bonne formules pour avoir c’est le but 500 € mensuel.
L’horizon 20 ans j’y pense pas l’immobilier y pense pour moi.
La je suis dans un triangle du feux lol ne pas flambée, construire ma RP, devenir rentier.
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#158 05/10/2019 20h55
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Un grand merci à vous Scipion8 (et tous les autres) pour vos retours très constructifs, vous me faites maintenant douter par rapport à ma stratégie initiale basée uniquement sur 2 ETF (World et EM IMI),tous deux provenant du même émetteur (IShares). Une diversification des émetteurs me semble donc plutôt judicieuse ..
Vous avez par contre déclaré à plusieurs reprises que physique sans prêt de titres = ETF "Core" mais je pense que ça n’est pas toujours le cas. Par exemple pour la gamme Core de IShares il me semble qu’il y a bel et bien un des prêts de titres.
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2 #159 06/10/2019 07h39
- Fructif
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Je suis allé voir de plus près ce sujet un peu technique sur le prêt de titre.
Donc de ce que j’ai lu : Oui, les fonds indiciels font plus de prêts de titres que les fonds dits actifs. Et la tendance n’est pas à la baisse (comme dit plusieurs fois les Core iShares qui sont tout de même un peu plus gros que ceux de Lyxor ou Amundi font du prêt de titre).
Les raisons invoquées sont les suivantes :
1 - Le prêt de titre entraîne une baisse de la performance du fonds actifs, mais pas du fonds indiciel
2 - Il est bien plus aisé de prêter lorsque l’on compte garder ses actions "pour toujours", plutôt que "pas très longtemps"
3 - Ceux qui empruntent ont vraiment intérêt à emprunter à des gens qui vont leur prêter longtemps, plutôt qu’à des gens qui risquent de vouloir leurs titres à des moments qui ne les arrangent pas du tout.
=> Il n’est donc pas absurde de penser que les fonds indiciel, sous cet angle, peuvent rendre le marché plus efficient (mais d’autres effets pourraient contrebalancer cela)
Sources (partielles)=> Lisez surtout l’explication de Morningstar à la fin qui est la plus simple à comprendre
Fund Performance and Equity Lending: Why Lend What You Can Sell? (2016)
Before 2000, less than 25% of the active funds actually lent their stock holdings. In the 2000s, the percentage of active funds lending out their holdings increased significantly, reaching 43% in 2008. The percentage of index funds engaging in security lending has always been higher relative to that of active funds, but we also observe an increase in the willingness to lend securities in recent times. The percentage of index funds lending their holdings increased significantly from 14% in 1997 to 67% in 2008.
Ownership Structure, Limits to Arbitrage, and Stock Returns: Evidence from Equity Lending Market (2016)
The decision to lend stock is also likely influenced by investment philosophy. Evans et al. (2014) find that passive institutional investors, such as index funds, are more likely to lend securities. Lending fees increase fund returns, but index fund managers face no adverse impact in performance from providing lending supply, because of the lack of managerial discretion over the fund’s asset allocation. However, active managers should prefer to retain stocks that matter to their trading strategy because making them available for lending might lead to lower stock prices and fund value. Similarly, the investment horizon might affect equity lending. Prior work shows that investors’ investment horizon influences corporate investment, proxy fights, going-private transactions, and self-tender offers (Gaspar et al. 2005; Chen et al. 2007). Those with a shorter horizon are more likely to trade on short-term signals and consequently should prefer not to lend while holding a long position.
Moningstar (2018) : Securities Lending An Examination of the Risks and Rewards
In a 2015 survey, IHS Markit estimated that mutual funds and ETFs accounted for about 25% of securities-lending activity in the U.S.11 Index mutual funds and ETFs are natural lenders. They usually track broadly diversified indexes that have lower turnover than actively managed funds. This means index mutual funds and ETFs can offer a broad and stable inventory of securities. Borrowers find these characteristics attractive. Index mutual funds and ETFs offer a wide selection of inventory and they’re less likely to call a security back. The increase of investment dollars flowing into index mutual funds and ETFs has deepened the pool for prospective borrowers.
Lazy investing : Epargnant 3.0 | Créer et piloter un portefeuille d'ETF | Mon blog | Guide ETF | E-Formation
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1 #160 07/10/2019 13h01
- traz
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Je suis tombé sur une vidéo de Boursorama. L’invité est Frédéric Lorenzini, un gestionnaire de patrimoine. Il parle des risques liés aux ETF.
Mes connaissances en économie sont très récentes et limitées, je trouve cependant ses arguments affreusement mauvais. Je suis étonné qu’il ne reçoive pas plus de contradictions.
lien
Voici les 5 risques évoqués :
1. Les ETF aggravent la volatilité (amplifient le mouvement des indices).
Si les investisseurs en ETF sont principalement passifs, je ne vois pas en quoi ils aggravent la volatilité. En investissant quelque soit les conditions du marché (c’est mon cas, je dors mieux la nuit), ils auraient au contraire tendance à la diminuer.
L’invité associe cet argument avec un autre, sans que je comprenne le lien entre les deux : les ETF continuent de coter même si le marché d’origine ne côte pas avec un risque de décorrélation temporaire de l’indice.
C’est le cas de tous les produits dérivés et des fonds actifs, non ? Et il y aussi des décorrélations sur les produits peu liquides, on l’a vu récemment avec les obligations d’H2O. Je ne vois pas en quoi c’est un risque spécifique.
2. Des ETF suivent des indices "qui viennent de nulle part" sans track record.
Et ce n’est pas le cas des fonds actifs ? Ceux qui sous-performent sont fermés et d’autres ouvrent constamment, sans aucun track record. Et le panier de certains fonds actifs est absolument incompréhensible pour le commun des mortels.
3. Le smart béta n’est pas une gestion entièrement passive puisqu’il y a un biais stratégique, on sort de la logique originelle des ETF.
Pourquoi les ETF ne serviraient qu’aux investisseurs totalement passifs ? Il ne s’agit que d’un véhicule d’investissement, je ne comprends pas en quoi c’est un risque.
4. Les investisseurs pensent que les ETF sont moins risqués que la gestion active, ce n’est pas le cas puisqu’il y a un risque de marché. Si l’indice baisse, l’ETF baissera aussi.
Et il n’y a pas de risque de marché sur les fonds actifs ? Les fonds actifs feront en moyenne la performance des indices moins les frais, c’est à dire moins bien. Et ceux qui ont une meilleure performance une année, ne seront pas forcément ceux qui sur-performeront la seconde, je trouve donc ça bien plus risqué. Et il me semble absurde de penser que les investisseurs en ETF ne connaissent pas le risque de marché…
5. Les ETF ne règlent pas le problème de l’allocation, et ce, même sur un indice world qui ne constitue pas une allocation complète (obligations, etc). C’est un travail qui est fait par des professionnels, des économistes de marché.
Encore un argument absurde. Si l’investisseur est totalement passif, il n’est pas difficile de choisir une allocation en fonction de la capitalisation des entreprises du monde. L’invité aurait pu parler de la modularité de l’allocation en fonction des conditions de marché mais il faudrait dans ce cas démontrer que les fonds actifs sont moins risqués ou plus performant que les indices, ce qui est rare.
C’est affligeant de voir qu’une vidéo qui se veut pédagogique soit à ce point mauvaise.
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#161 07/10/2019 18h31
- Caratheodory
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J’ai également été peu convaincu.
Le seul point ou les critiques formulées sont peut être pertinentes est le 1.
C’est contre-intuitif que la gestion indiciellee amplifie la volatilité (ou sont haussiers) mais ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas intuitivement un phénomene qu’il ne se produit pas.
La seule façon de le savoir est d’essayer de l’inférer statistiquement des données disponibles.
Je crois me souvenir que l’intervenant a évoqué un possible "assèchement" du marché, ce qui semble un argument plus fort que ses points 2,3,4,5.
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#162 07/10/2019 19h48
- traz
- Membre (2017)
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D’après l’AMF, les ETF n’aggravent pas la volatilité, ils auraient plutôt un rôle "d’amortisseur". On peut cependant se dire qu’un investisseur achetant sans tenir compte des fondamentaux va aggraver le risque de bulles, mais dans ce cas, il va aussi limiter l’ampleur des baisses par ses achats systématiques.
D’autre part, le poids des ETF ne serait pas suffisant pour avoir un impact sur leur sous-jacent.
Il y aurait enfin des coupes-circuits permettant d’éviter les décorrélations.
lien
Concernant la liquidité, il me semble que c’est l’émetteur qui la gère (le market maker). En cas de de stress sur les marchés, il pourrait y avoir des demandes de ventes massives ne pouvant être gérées, "asséchant" la liquidité. Il me semble qu’il y a aussi des arrêts de cotation lorsqu’une action baisse trop rapidement, je ne vois donc pas trop la différence.
Et puis j’imagine qu’un investisseur actif aggravera bien plus la crise qu’un passif, non ?
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#163 07/10/2019 20h50
- Caratheodory
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Je n’en ai pas la moindre idée.
Seule des études sans conflit d’interet m’inspirent confiance. Je regarde celle de l’AMF, a priori elle n’a pas de raison d’etre suspectée de conflit d’Interet.
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1 #164 13/12/2019 14h52
- banyuls
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Dans le but de chercher à comprendre comment fonctionne les ETF avec réplication synthétique je suis tombé ce PDF de Vanguard assez bien fait, je ne sais pas si il a déjà été partagé par le passé donc je mets le lien :
https://www.google.fr/url?sa=t&rct= … 0T1fGVal_9
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#165 25/01/2020 14h54
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Excellent article sur le Barron’s sur un ETF assez populaire : How a Dividend ETF Was Bitten by the Index It Mimics
Pour résumer en quelques mots :
- l’ETF SDY réplique l’index "S&P High Yield Dividend Aristocrats index", mais pas tout fait, puisque les capitalisations boursières en-dessous d’$1,5 Md sont exclues
- l’ETF est assez populaire, avec un encours de $20 Md
- en 2019, l’ETF a "mécaniquement" renforcé Meredith et Tanger Factory Outlet dont le cours de bourse s’effondrait, mais le dividende était maintenu, donc le rendement sur dividende augmentait
- l’ETF possédait une part très importante des deux sociétés (26% pour Tanger !) :
Barron’s a écrit :
The SPDR ETF recently owned a whopping 22% and 18%, respectively, of Tanger’s and Meredith’s shares outstanding. Tanger is yielding 9%, and Meredith, 7.5%. Counting the fund’s foreign sibling that has another 4% of Tanger and an additional 3% of Meredith, the strategy really owns 26% and 21% of each stock.
- depuis, les deux sociétés sont passées sous la barre des $1,5 Md, et donc ne répondent plus aux critères et doivent être vendues !
La suite de l’article est moins claire pour moi, mais de ce que je comprends, la liquidation des deux positions est en cours, mais pas complète.
L’absurdité de la chose est qu’après avoir renforcé la position, il faut la liquider complètement et donc l’ETF doit se débarrasser de $300 M de titres Tanger, pour une capitalisation d’$1,3 Md !
A cela s’ajoute des histoires de prêts de titres, qui à l’inverse pourrait compenser la pression baissière sur le titres :
Barron’s a écrit :
Another wrinkle in the story shows why at least dumping Tanger might be less difficult than it initially appears. Investors were shorting more than 50% of the outlet concern’s outstanding shares at the end of 2019, with the ETF itself lending out many of its shares for that purpose. That means the fund will call back its shares, prompting investors who are short to purchase them around the time it must liquidate, putting upward pressure on the stock price.
Tout cela est quand même bien éloigné de la prétendue efficience des marchés.
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#166 25/01/2020 23h18
A propos d’efficience des marchés et de l’engouement pour les ETF, je ne peux m’empêcher de citer Howard Marks dans son excellent livre "La chose la plus importante" :
Howard Marks a écrit :
Laissez les autres penser que les marchés ne peuvent jamais être battus. L’abstention de la plupart de ceux qui n’oseront pas créé des opportunités pour ceux qui oseront
"Without risk there can be no progress". George Low
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#167 26/01/2020 11h42
- Caratheodory
- Membre (2019)
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Tout cela est bel et bon. Et sans doute vrai.
Maintenant, le simple bon sens me suggère que les marchés ne peuvent pas être battus par un investisseur amateur dépourvu de compétence professionnelle en finance.
L’ambition, c’est très bien, mais il faut en avoir les moyens. Etant fort ambitieux dans d’autres domaines, j’ai pu me rendre compte que ces moyens ne s’acquéraient pas facilement. Il faut 10000h de travail et l’aide de gens qui en ont 20000 au compteur. Et ca ne suffit pas: il faut aussi bien choisir son mentor…..
Parmi les questions que pose cette file, celle qui m’inquiète le plus est : si les idiots comme moi achètent du CW8 pour leur PEA est ce que ça va causer une catastrophe?
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#168 26/01/2020 11h51
- cat
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Caratheodory, de quelle genre de catastrophe parlez-vous?
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2 #169 31/01/2020 21h25
- Treffon
- Membre (2016)
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InvestisseurHeureux
- en 2019, l’ETF a "mécaniquement" renforcé [stock a écrit :Meredith[/stock] et Tanger Factory Outlet dont le cours de bourse s’effondrait, mais le dividende était maintenu, donc le rendement sur dividende augmentait
Pour moi cet article montre surtout la non-pertinence des stratégies actives empaquetées dans un ETF.
Ce genre de choses n’arriverait pas sur un ETF passif (poids suivant la capitalisation de la boite et pas selon des critères comme le rendement sur dividendes) : un ETF passif fait très peu d’achat ou de vente. Bien sûr les sorties d’indice existent, mais à ce point là la société qui sort de l’indice ne pèse plus grand chose…
Dernière modification par Treffon (31/01/2020 22h32)
Markets are not perfect, but everybody else is worse
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#170 31/01/2020 21h37
- JesterInvest
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Howard Marks a écrit :
Laissez les autres penser que les marchés ne peuvent jamais être battus. L’abstention de la plupart de ceux qui n’oseront pas créé des opportunités pour ceux qui oseront
J’aime beaucoup Howard Marks, mais c’est à mon sens faux. Hors gestion passive, le marché fait la moyenne du marché. Peu importe le poids de la gestion passive.
Blog: Financial Narratives
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#171 24/02/2020 09h04
- franck71
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Le triomphe des ETF : attention danger
> Je découvre cet article ce matin. Je trouve vraiment les arguments très mauvais et limite de mauvaise foi. La seule chose que je vois transparaître en filigrane, cachée derrière la soi disant protection des investisseurs, est la peur pour les gérants actifs de voir disparaître leur poule aux œufs d’or….Nul doute que des opposants aux ETF présents sur ce forum écriraient des articles plus pertinents.
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#172 24/02/2020 10h54
- Caratheodory
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Le problème est qu’il ne semble pas qu’une gestion active à bas cout, permettant une performance nette de frais à parité avec les indices, soit en train d’émerger. Il est probable que le poids des etf diminuerait.
La gestion d’actifs fonctionne actuellement en cumulant les avantages de l’épicerie de luxe et ceux de la grande distribution.
Je ne sais pas s’il serait possible de commercialiser des fonds actions avec une gestion active avec 0 frais d’entrée/sortie et 1% de frais de gestion courante en se ratrappant sur les volumes. Il faudrait considérablement baisser les rémunérations des personnels ou les effectifs des sociétés de gestion. Personnellement, ca ne me dérangerait pas plus que ça. Bien des secteurs économiques ont du en passer par la, qui contribuent au moins autant à l’utilité commune. A commencer par la banque de détail qui est en plein dans ce processus.
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1 #173 24/02/2020 11h09
- cat
- Membre (2015)
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Caratheodory, les ETFs en gestion active à bas coût existent déjà.
En Europe, Vanguard, par exemple, en commercialise 4. Le Global Value Factor à l’encours le plus élevé :
Global Value Factor UCITS ETF (USD) Accumulating (VVAL)
Encours actuel : 246M$, frais courants : 0.22%.
Bien à vous,
cat
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#174 24/02/2020 11h13
- idamante
- Membre (2014)
- Réputation : 48
franck71 a écrit :
Le triomphe des ETF : attention danger
> Je découvre cet article ce matin. Je trouve vraiment les arguments très mauvais et limite de mauvaise foi. La seule chose que je vois transparaître en filigrane, cachée derrière la soi disant protection des investisseurs, est la peur pour les gérants actifs de voir disparaître leur poule aux œufs d’or….Nul doute que des opposants aux ETF présents sur ce forum écriraient des articles plus pertinents.
Le dernier paragraphe est incompréhensible pour moi. Le Nikkei passe de 5000 en 1980 à 20000 en 2020. Et pourquoi l’ETF mondial "japonais" de 1980 resterait-il avec cette coloration quarante ans après?
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#175 24/02/2020 11h40
- Caratheodory
- Membre (2019)
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cat a écrit :
Caratheodory, les ETFs en gestion active à bas coût existent déjà.
En Europe, Vanguard, par exemple, en commercialise 4. Le Global Value Factor à l’encours le plus élevé :
Global Value Factor UCITS ETF (USD) Accumulating (VVAL)
Encours actuel : 246M$, frais courants : 0.22%.
Bien à vous,
cat
Ah. Très bien. Je vais regarder s’il y a un rapport Morningstar. Et je serai très intéressé d’en savoir plus sur le sujet si un forumeur a des lumières particulières.
Ce type de valeur mobilière pourrait être un véhicule optimal pour des investisseurs actions peu compétents, catégorie dans laquelle je me classe sans la moindre hésitation.
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