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1 #2251 11/04/2020 11h14
- Faith
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lllll a écrit :
Mais pourquoi n’envisageons nous pas des mesures aussi fortes sur les causes de mortalité graves en France ?
Le tabagisme, la pollution de l’air ?
Une taxe pesticide et une subvention du bio ? Une taxe sur le fast food et l’alimentation trop transformée ? Des masques pour tous pendant la période de grippe ? Des mesures fortes contre la pollution de l’air ?
Vous mélangez ici risques de mortalité choisis et subis. Ce qui fait une grande différence.
(A noter: morts dus aux pesticides = infime)
Si on se concentre sur les risques subis que vous mentionnez:
- tabagisme passif => fortement limité ces dernières années, de manière très brutale
- masque pendant la grippe => on vaccine (gratuitement), c’est plus efficace
- pollution de l’air => les normes sont toujours plus exigeantes, les bonus/malus installés, et le gouvernement a tenté une taxe sur le carburant
Donc des mesures à peu près aussi fortes sont déjà engagées depuis bien longtemps.
La fermeture ou non des bureaux de tabac m’interroge sur quelques points.
La fermeture aurait entrainé un soulèvement de la population + la mise en place d’un marché noir abject.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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3 #2252 11/04/2020 11h47
- Ledep
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Mi345 a écrit :
…
Bonjour,
Sans aller chercher si loin et être plus contemporain, je suis surpris que depuis le début de cette épidémie, on (au sens large et pas que le forum) ne parle pratiquement pas de la grippe de Hong Kong de 68-69 qui a fait environ 1 million de morts dans le monde, soit 10 fois plus que le Covid19, sans même parler d’échelle comparable de population.
Les médias commencent un peu à se réveiller sur le sujet.
La grippe de Hong-Kong a fait un million de morts en 1968. Pourquoi l’avons-nous oubliée?
Coronavirus | Grippe de 1968 : un million de morts dans l’indifférence générale
Certains commencent même enfin à faire un parallèle : «Le Covid-19 n’est pas très différent de la grippe de Hongkong, mais il est plus meurtrier»
De manière froide et dépassionnée, l’impact économique a été quasi neutre également, comme quoi, lorsque le monde regarde ailleurs (et n’en font pas des caisses dans les médias), les choses paraissent bien moins compliquées.
On oublie que c’est la nature et qu’à force de tordre celle-ci on se mets dans des situations inextricables car on ne veut plus accepter cela, ce qui semblait avoir été le cas à l’époque en se disant que c’était normal.
Ils avaient aussi subi la grippe asiatique 10 ans plus tôt, donc cela "aide" plus à relativiser. Surtout qu’une théorie naissante de périodicité décennale d’une pandémie meurtrière trouvait des oreilles attentives
On peut arguer que c’était une autre époque et que dorénavant l’information étant tellement plus fluide et transparente qu’on ne pourrait plus faire autrement. La question est plus de se dire de l’importance qu’on donne aux choses et de relativiser.
Si on regarde ce qui s’est passé à cette époque et ce qui se passe aujourd’hui, on peut vite voir que l’émotion à largement pris le dessus sur les faits et la réalité eu égard à ce qui a déjà été subi par le passé et de ce que cela à donner
Le mot irrationnel utilisé parfois à tort et à travers s’applique parfaitement à ce que nous vivons et retrouve son sens, qui n’est pas rationnel, n’est pas du domaine de la raison.
La raison elle-même selon wiki est
généralement considérée comme une faculté propre de l’esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de créer des critères de vérité et d’erreur et d’atteindre ses objectifs. Elle repose sur la capacité qu’aurait l’être humain de faire des choix en se basant sur son intelligence, ses perceptions et sa mémoire tout en faisant abstraction de ses préjugés, ses émotions ou ses pulsions.
Chacun qui intervient dans cette file de discussion devrait retenir et appliquer le dernier passage.
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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#2253 11/04/2020 11h59
- glindy
- Membre (2015)
- Réputation : 11
Bonjour,
Je ne suis pas d’accord avec tous les propos de llll mais par contre je pense qu’au fur et au mesure que le temps passe, tout le monde (politique, autorités, population, "intellectuels",…) va être forcé de relativiser les faits, certes pas au même rythme.
Sauf changement majeur (nouveau traitement, vaccin ou chute spectaculaire des nouveaux cas),peu probable malheureusement, cette histoire est quand même parti pour durer plusieurs mois, voir l’année prochaine. Certains secteurs d’activité vont être laminés (tourisme, restaurant, bar). L’état va logiquement aider les secteurs les plus impactés mais ne pourra pas aider tout le monde.
Certains secteurs vont voir les aides se tarir très rapidement et il va bien falloir faire repartir les entreprises avec évidement certaines contaminations qui vont avoir lieu dans les entreprises. Même si des précautions vont être prises, elles ne seront jamais à 100% efficaces.
Quel est le nombre de contaminations ( et de décès inévitables malheureusement) qui serait socialement acceptable ?
Et quel est le cout de potentielle politiques sociales et/ou environnementales qui aurait le même impact en terme de vie épargné (ou temps de vie épargné) ?
Je n’ai pas la réponse mais la question mérite d’être posé.
Glindy
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#2254 11/04/2020 12h06
Quelqu’un peut- il faire un parallèle entre les crises de grippe, de 68-69 et celle de 1958, et la bourses à ce moment là?
Baisse ou krach ?
Je pense que si les bourses n’avaient pas eu une forte chute l’approche de la pandémie n’aurait pas été la même.
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#2255 11/04/2020 12h09
- Faith
- Membre (2014)
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glindy a écrit :
Quel est le nombre de contaminations ( et de décès inévitables malheureusement) qui serait socialement acceptable ?
De mon point de vue, ce qui est "socialement acceptable", c’est qu’il y ait le minimum de morts dus à l’engorgement des hôpitaux. Le confinement doit être adapté uniquement dans cet objectif.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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2 #2256 11/04/2020 12h13
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“INTJ”
debcos a écrit :
Je pense que si les bourses n’avaient pas eu une forte chute l’approche de la pandémie n’aurait pas été la même.
C’est l’inverse, les bourses ont accentué leur chute avec la généralisation du confinement, destructeur pour l’économie.
C’est bien pour cela que la question de maintenir ou non le confinement va devenir un choix de société : combien de temps va-t-on accepter un suicide économique pour éviter des morts, principalement chez des personnes âgées ?
Quant à votre question, Ledep y avait répondu dans son message :
Ledep a écrit :
De manière froide et dépassionnée, l’impact économique a été quasi neutre également, comme quoi, lorsque le monde regarde ailleurs (et n’en font pas des caisses dans les médias), les choses paraissent bien moins compliquées.
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1 #2257 11/04/2020 12h16
- Mi345
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@Ledep, il faut tenir compte de l’indice de gravité de la pandémie. Voici les taux de létalité:
Grippe saisonnière commune : 0,1%
Grippe de Hong Kong (H3N2) : 0,3%
Grippe Espagnole (H1N1) : 1 à 3%
Covid-19 : 1 à 3%
Voila pourquoi le H3N2 n’était pas aussi médiatisé (à raison?) et que je ne me suis pas arrêté en 1968.
PS : Dans cette bibliothèque d’Alexandrie, un biais de confirmation peut étayer toutes les thèses.
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#2258 11/04/2020 12h33
- anteus
- Membre (2017)
- Réputation : 4
Ledep a écrit :
Mi345 a écrit :
…
Bonjour,
Sans aller chercher si loin et être plus contemporain, je suis surpris que depuis le début de cette épidémie, on (au sens large et pas que le forum) ne parle pratiquement pas de la grippe de Hong Kong de 68-69 qui a fait environ 1 million de morts dans le monde, soit 10 fois plus que le Covid19, sans même parler d’échelle comparable de population.
Les médias commencent un peu à se réveiller sur le sujet.
La grippe de Hong-Kong a fait un million de morts en 1968. Pourquoi l’avons-nous oubliée?
Coronavirus | Grippe de 1968 : un million de morts dans l’indifférence générale
Certains commencent même enfin à faire un parallèle : «Le Covid-19 n’est pas très différent de la grippe de Hongkong, mais il est plus meurtrier»
De manière froide et dépassionnée, l’impact économique a été quasi neutre également, comme quoi, lorsque le monde regarde ailleurs (et n’en font pas des caisses dans les médias), les choses paraissent bien moins compliquées.
On oublie que c’est la nature et qu’à force de tordre celle-ci on se mets dans des situations inextricables car on ne veut plus accepter cela, ce qui semblait avoir été le cas à l’époque en se disant que c’était normal.
Ils avaient aussi subi la grippe asiatique 10 ans plus tôt, donc cela "aide" plus à relativiser. Surtout qu’une théorie naissante de périodicité décennale d’une pandémie meurtrière trouvait des oreilles attentives
Bonjour ledep,
Le sujet de la grippe de Hong Kong et de la grippe asiatique ont déjà été abordé sur cette file.
La mortalité du covid n’est pas encore établie tant que les décès à domiciles ne seront pas comptabilisés.
De plus vous ne pouvez pas comparer la mortalite des anciennes grippes avec le covid puisque les moyens médicaux de l’époque ne sont absolument pas comparables avec les moyens déployés aujourd’hui en réanimation.
Dernière modification par anteus (11/04/2020 12h52)
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1 #2259 11/04/2020 12h54
- Ledep
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@Mi345
Mon message ne vous était pas spécialement destiné, je rebondissais simplement dessus car j’avais ce point depuis un moment en tête et commence à être souligner dans les articles.
Quand à l’indice de gravité, j’ai envie de dire qu’on s’en fout pour le moment car l’épidémie n’est pas terminée (c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens) et que cet indice a été créé en 2007, donc en 1968-69, comment dire, ils s’en foutaient aussi car inconnu.
De ce que je lis à ce jour il y aurait 102 774 décès pour 1 699 019 patients confirmés, donc 0.6% de décès à date. Vos 1 à 3% sont des projections, des prévisions et comme tout bons forecasts il sont faux à partir du moment où on les écrit sinon ça s’appellent des prédictions.
Après les ratios c’est sympa, mais il y a des chiffres qui en disent bien plus long comme le fait qu’il y avait eu 25 000 morts sur le seul mois de décembre 1969 en France. Mon point est de regarder l’absolu car savoir qu’on a 0.3%, 1% ou 5% de son entourage touché n’apporte rien à personne Vs 1 ou 2 ou 10-15 personnes et qu’une en est décédé. Ce qui compte pour comparer les propos économiques c’est le nombre absolu (même si on pourrait le revoir pour tenir compte de l’évolution de population).
Et donc l’aspect médical n’a pas d’importance et comme j’ai déjà pu l’écrire, à part si quelqu’un me prouve qu’il est un émérite spécialiste médical, le reste c’est du bullshit car nous sommes ici pour parler économie et finance et c’est en ce sens que j’essaye de comparer ce qui c’est passé en 1968-69 pour l’économie et ce que nous sommes nous mêmes en train de nous imposer en ce moment et que j’y vois une disproportion démesurée.
La nature sera toujours plus forte que nous et il va falloir l’accepter à un moment ou à un autre même si cela peut faire du mal à n’importe lequel d’entre nous.
@anteus, ce message réponds à votre questionnement et nous sommes en partis bien d’accord.
Si les moyens n’étaient pas les mêmes, les conséquences devraient être elles aussi bien différentes et dans le même sens, ce qui n’est pas le cas.
Petite faute de frappe marrante, les grippes ne sont pas légales donc / Dommage d’avoir modifier, je trouvais cela un peu plus frais la légalité des anciennes grippes !
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1 #2260 11/04/2020 13h09
- carignan99
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Ledep a écrit :
La raison elle-même selon wiki est
généralement considérée comme une faculté propre de l’esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de créer des critères de vérité et d’erreur et d’atteindre ses objectifs. Elle repose sur la capacité qu’aurait l’être humain de faire des choix en se basant sur son intelligence, ses perceptions et sa mémoire tout en faisant abstraction de ses préjugés, ses émotions ou ses pulsions.
Chacun qui intervient dans cette file de discussion devrait retenir et appliquer le dernier passage.
A moins d’être de la race des ordinateurs (ce que nous ne sommes pas), ce dernier passage est tout simplement inapplicable.
Cette définition (qui n’en est qu’une parmi d’autres) contient au moins deux contradictions, qui le rendent tout à fait inopérant.
D’abord, il me semble comprendre que faire appel à sa mémoire est impossible à faire en faisant abstraction de ses émotions ou de ses pulsions. Ne serait-ce que parce que l’accès à la mémoire relève pour une large part de filtres neuronaux, qui vont être appliqués de façon inconsciente. Et faire appel à sa mémoire, c’est aussi une fonction de son histoire, de ses émotions.
Ensuite, comment se baser sur ses perceptions en faisant abstraction de ses émotions ? Les deux ne relèvent-elles pas des mêmes phénomènes ? Ne sont-elles pas indissociables ? On perçoit son environnement en fonction de ses émotions.
Quand-à comparer avec des pandémies antérieures sur la base du nombre de morts (ou de taux de létalité) et AMHA, c’est intéressant mais en l’état, ce n’est pas vraiment le sujet (c’est mon opinion hein, pas une vérité révélée…).
D’abord, comparer un nombre de morts entre deux pandémies est, en soi, un parti pris préalable. Vous pouvez juger qu’il s’agit d’un critère de lecture important en fonction de votre histoire, de votre ressenti ou de vos émotions (et c’était ma lecture du covid voici 1 mois ou 2…). Mais ça n’en fait pas nécessairement un critère ’rationnel’ au sens de la définition que vous proposez de la rationalité.
J’ai par exemple une autre lecture de la situation. Qui me fait dire que le sujet n’est aps vraiment le nombre de morts mais d’éviter que le système de santé n’explose en vol. Parce que si c’était arrivé, le risque n’est pas d’avoir 100 000, 1 million ou 10 millions de morts. Mais l’effondrement de notre société en quelques semaines. Un vrai sujet politique (au sens premier et noble du terme) en somme.
Mais bon, comme tout être humain (et pas un ordinateur), je lis les données et la situation en fonction des informations dont j’ai connaissance, en les passant, consciemment ou inconsciemment, au filtre de mon ressenti, de mes lectures et de mes émotions.
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#2261 11/04/2020 13h22
- Ledep
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C’est bien pour cela que je dis qu’il faut s’en tenir aux faits et qu’un nombre de décès est un fait et qu’en toute cohérence il devrait y avoir une proportionnalité des effets économiques, ce qui n’est aucunement le cas actuellement.
Par contre votre avant dernier paragraphe, n’est en rien factuel, car vous n’en savez rien et personne d’ailleurs donc c’est le pire scenario imputable à classer dans la collapsologie du coup, et vous avez parfaitement le droit de le penser mais pas de d’écrire "Parce que si c’était arrivé", car là cela devient prophétique. (Édit: Merci pour votre modification qui nuance)
Pour ce qui est de la définition de la raison (d’où vient le mot rationnel), je vous renvoie à celle de notre académie française qui ne le dit pas de manière bien différente.
Faculté par laquelle l’homme connaît, juge et agit.
Faculté de penser en général ; capacité qu’a l’homme d’ordonner ses pensées de façon universelle et nécessaire, d’associer des notions ou des faits de manière à en tirer des concepts, des démonstrations, des preuves.
C’est bien pour cela que j’écris qu’il faut regarder les choses de manière froide et dépassionnée et aujourd’hui trop de monde est encore dans la passion et quand la raison reviendra, les mauvais effets seront derrière nous.
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#2262 11/04/2020 13h50
- wulfram
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Ledep,
Pourriez-vous m’indiquer les critères que vous prenez en compte pour déterminer "qu’en toute cohérence il devrait y avoir une proportionnalité des effets économiques" [au nombre de décès] ?
Ma culture générale étant ce qu’elle est, à savoir fort limitée, je ne trouve aucuns arguments factuels et rationnels allant en ce sens.
Je vous remercie par avance de bien vouloir enrichir ma compréhension du monde qui m’entoure.
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2 #2263 11/04/2020 14h12
Beaucoup commencent à se demander pourquoi toute la France est confinée alors que beaucoup de zones ne sont que très peu toucher par le coronavirus?!
On pourrait très bien continuer à vivre avec quelques mesures de sécurité supplémentaire dans ces zones peu touchées mais ne pas être complètement à l’arrêt et confiné…..
Je vis dans une de ces zones épargnées et de voir l’économie de mon département s’effondrait comme cela alors que n’avons eu un décès du coronavirus depuis le début de l’épidémie est je trouve excessif….
Dans mon département, nous sommes à 1 décès pour plus de 400 000 habitants.
Dernière modification par Rick (11/04/2020 18h07)
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#2264 11/04/2020 14h24
- Job
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Faith a écrit :
lllll a écrit :
La fermeture ou non des bureaux de tabac m’interroge sur quelques points.
La fermeture aurait entrainé un soulèvement de la population + la mise en place d’un marché noir abject.
N’oublions pas les recettes espérées pour toutes les ventes FDJ dont l’Etat et les récents actionnaires ne souhaitent pas se priver en ce moment
Dernière modification par Job (11/04/2020 15h31)
Ericsson…! Qu'il entre !
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[+1 / -1] #2265 11/04/2020 14h31
- Double6
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On murmure dans les réa qu’il y a très peu de fumeur sous respirateur.
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1 #2266 11/04/2020 14h34
- carignan99
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Ledep a écrit :
C’est bien pour cela que je dis qu’il faut s’en tenir aux faits et qu’un nombres de décès est un fait et qu’en toute cohérence il devrait y avoir une proportionnalité des effets économiques, ce qui n’est aucunement le cas actuellement.
Pourquoi est-ce que ce devrait être proportionnel? Il s’agit d’un préjugé de votre part (sans la connotation négative attachée à ce mot hein, au sens parti pris). Sans doute lié à vos lectures et à votre affect.
Par ailleurs, comment pourriez-vous connaitre le nombre de décès du au Covid? Puisque la pandémie ne fait finalement que commencer. Quid de l’Afrique? De l’Asie centrale? De l’Amérique du Sud?…
Enfin, il y a le phénomène de la poule et de l’œuf. Vous notez un nombre connu de décès finalement relativement faible par rapport à d’autres pandémies. Avez-vous considéré que le ’faible’ nombre de décès est justement du aux mesures de confinement (donc à des effets économiques désastreux)? Je n’affirme rien, je me pose la question.
Vous portez à notre connaissance une nouvelle définition de la ’raison’, qui renvoie à la faculté de penser en général, en associant des notions ou des faits. Mobiliser des éléments à priori factuels n’est pas ’raison’. C’est les associer entre eux qui est rationnel. Quand à intégrer de l’affect dans le raisonnement, c’est 1) physiologiquement incontournable et 2) philosophiquement et économiquement parfaitement admissible que ça puisse faire partie du champ de la rationalité.
Ledep a écrit :
Par contre votre avant dernier paragraphe, n’est en rien factuel, car vous n’en savez rien et personne d’ailleurs donc c’est le pire scenario imputable à classer dans la collapsologie du coup, et vous avez parfaitement le droit de le penser mais pas de d’écrire "Parce que si c’était arrivé", car là cela devient prophétique. (Édit: Merci pour votre modification qui nuance)
Vous voyez, vous lisez ce que j’écris en fonction de vos émotions, de vos perceptions, en l’adaptant au prisme de votre interprétation. Je n’ai pas écris ’Parce que si c’était arrivé’, j’ai écris ’Parce que ce que si c’était arrivé, le risque…’. A aucun moment je n’ai énoncé une prophétie.
En quoi ne serait-il pas rationnel d’écrire que c’est un risque?
Ma lecture : le confinement a pour objectif de limiter le risque d’effondrement du système de santé, qui ne pourrait plus faire face sinon. Simple hypothèse de ma part, sur la base de ce que le Pr. Salomon nous répète tous les soirs (on n’est pas obligé de le croire hein).
Et pourquoi cherche t-on à ce que le système de santé reste fonctionnel? Voici le scénario : on explique aux postiers, aux agriculteurs, aux caissières, aux pharmaciens/personnels pharmacie, policiers, militaires, chauffeurs-livreurs etc.: allez bosser, exposez-vous. Par contre et si vous tombez malades et avez besoin de soins intensifs, voire de réa…on ne pourra pas vous prendre en charge parce que le système est débordé. Que pensez-vous qu’il arriverait?
Vous pouvez appeler cela de la collapsologie. Ça discrédite le raisonnement. Quoique si j’avais écris il y a 2 mois que le Covid qui sévissait en Chine risquait de conduire à confiner la moitié (ou plus) du monde en quelques semaines, ce qui pourrait bien entrainer une profonde récession, voire dépression, vous m’auriez sans doute opposé le même argument.
Malheureusement, je suis très loin d’être un visionnaire et je n’aurais donc jamais imaginé cette situation!
Dernière modification par carignan99 (11/04/2020 14h56)
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#2267 11/04/2020 15h45
- Yg75
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Illlll a écrit :
Enfin j’ai vu récemment que la france donnerait 1,5 Milliard aux pays africains. Je trouve cette mesure très déplacée, tant que notre pays se porte aussi mal. Et j’espère bien qu’il n’y aura pas de mesure de confiscation de l’épargne alors que l’on offre de l’argent aux pays africains. Vous êtes gentils mais je ne souhaite pas participer à cela smile.
DSK en parle dans son article sur Slate, déja cité :
DSK dans Slate
L’argument est que si nous n’aidons pas les africains à lutter contre le Covid-19, il y aura encore (c’est moi qui ajoute le encore) plus d’immigration illégale en provenance d’Afrique.
Pour moi ce n’est pas impossible compte tenu que beaucoup de pays africains dépendent de leurs exportations qui sont une partie de nos importations et qui vont certainement diminuer en raison de nos difficultés économiques à venir.
Scipion, qui connaît bien ces pays, aurait peut-être un avis plus éclairé sur la question ?
Yg
Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"
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4 #2268 11/04/2020 16h14
- Range19
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J’ajouterai s’agissant de ces décisions en faveur de l’Afrique qu’il me semble heureux qu’elles soient adoptées par des gens qui regardent un peu plus loin que le bout de leur nez.
Cette crise a mis une fois de plus en avant le réflexe nauséabond de repli sur soi à beaucoup de niveaux.
Il manquerait plus que l’on détourne le regard de l’Afrique.
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[+3 / -1] #2269 11/04/2020 16h22
- lllll
- Membre (2018)
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Mon point de vue est qu’il faut balayer devant sa porte avant de vouloir se poser en sauveur du monde.
Pour moi tant qu’il y aura de la misère en france ( et ce n’est pas ce qui manque malheureusement…) nous devrions avant tout régler ces problèmes et dépenser notre argent à régler nos problèmes. Et si nous voulons aider, il y a aussi des choses à faire en Europe avant de penser à d’autres continents…
J’entends néanmoins l’argument sur l’immigration qui peut avoir du sens. Après je ne pense pas que cela soit une solution en soit. Mais effectivement l’immigration est sans doute un grand problème pour nous actuellement et je pense que la crise actuelle peut aider à en diminuer l’impact.
Après je répondais surtout à la confiscation de l’épargne qui serait quand même dure à avaler quand une partie des montants ne serait même pas destinée aux français.
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#2270 11/04/2020 16h31
- Range19
- Membre (2013)
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Immigration, partenariats économiques, géostratégie etc et peut être même humanisme.
Je m’attache à toujours distinguer un point de vue d’un réflexe primitif y compris lorsque ces vilaines pensées me viennent.
Je sais, il faut parfois un petit effort d’accommodation pour voir à peine plus loin que le bout de son nez.
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#2271 11/04/2020 16h46
- lllll
- Membre (2018)
- Réputation : 5
De mon point de vue la politique interventionniste des pays occidentaux ( usa en première ligne ) est très néfaste. Quand à l’humanisme à mon sens il n’existe pas vraiment du point de vue d’un état. Seule la recherche d’un intérêt ( économique souvent ) guide les décisions, rien d’autre.
Voir plus loin que le bout de mon nez est mon métier, je suis actuaire et nous pensons long terme au quotidien. Nos modèles de projection vont de trente à soixante ans, nous calibrons des risques bi-centenaires. « éclairer les risques, tracer l’avenir ».
Cela étant le débat sur l’immigration sort du sujet initial qui est le covid.
Pour y revenir je pense qu’il est également intéressant de réfléchir à l’avenir des relations internationales ( repli communautaire, fermeture des frontières, stock de denrées de premières nécessite en cas de pénurie et donc diminution des exportations ?) et notamment à l’avenir de l’UE avec les différents coups bas qu’il y a pu avoir ( disparité sur la fermeture des frontières, « vol » de masques, difficultés à trouver une politique commune et à s’entraider parfois mais pas toujours, état de santé du premier ministre anglais,…).
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3 #2272 11/04/2020 16h52
- Ledep
- Membre (2014)
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@wulfram, basiquement parce que dans tous les types de crises ou d’évènements jusqu’à présent, plus le nombre de personnes touchées directement ou indirectement est important plus l’impact est grand (même si malheureusement cela ne touchait que le tiers/quart monde, la majorité s’en ficherait).
Je vous retourne la question, pourquoi une crise qui provoquerait, à date, 10 fois moins de décès qu’une précédente devrait avoir un impact plus grand ? Ce n’est pas cohérent.
Puisque certains arguent que nous avons plus de moyens (médicaux, financiers etc.) et qu’on surmonte mieux qu’à cette époque, pourquoi donc l’effet devrait-il être plus grand aujourd’hui ?
@carignan99, je n’irai pas plus en avant dans la joute verbale avec vous car nous n’allons pas refaire le mauvais sketch que nous avons connu de jouer sur les mots.
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De manière générale, tel que j’ai indiqué plus haut, l’épidémie n’est pas terminée donc c’était juste un point d’étape et un comparable à un instant "t" avec la dernière pandémie pouvant ressembler au coronavirus.
Manifestement ce qui en ressort, c’est que beaucoup disent qu’il y aurait bien plus de décès (l’effondrement de notre société même selon carignan99) sans le confinement et les mesures, alors pourquoi donc si les bonnes décisions ont été prises s’inquiéterait-on pour l’économie ?
Avec une froideur terrible, devait-on choisir plus de décès et une économie moins perturbée ? (ce qu’indique IH en partie)
C’est en cela aussi que je dis que le mouvement actuel n’est pas cohérent car le monde économique n’accepterait donc pas les mesures prises d’avoir moins de décès au détriment de cette même économie?
C’est aussi en ça que je remettais en avant le faible impact économique des 2 grippes, asiatique et de Hong Kong Vs aujourd’hui.
La grippe asiatique a eu 1.1M de décès (2M selon l’OMS) et a vu une période de récession avec un Dow à -10% max (l’indice n’est pas parfait mais il a le mérite d’exister depuis suffisamment longtemps). La grippe de Hong Kong a eu 1M de décès a aussi eu une période de récession avec un Dow à -15% max (source).
Pour le Coronavirus, nous n’en sommes qu’au début (il faudra sans doute compter 1 à 2 années pleines) avec 104K décès et le Dow, malgré un rebond est toujours à -20% en étant passé par -37% (le SP500 est à 3-4pts de mieux et le World est équivalent).
Mon point est donc que nous avons moins de décès à date (Vs même durée de contamination que les 2 dernières grippes importantes) et que justement compte tenu des mesures prises, nous devrions avoir un bilan final bien moindre et que nous devrions tous être collectivement satisfait de cela y compris l’économie
Pour autant l’impact économique actuel qu’on lit est bien plus élevé que les 2 grippes qui ont généré plus de décès.
Conclusion à la hâte et pas très humaine, c’est le confinement qui a mis à mal l’économie et pas le virus lui-même.
Ne rêvons pas, sans confinement il y aurait plus de décès à n’en pas douter, mais l’économie se porterait bien mieux et s’en ficherait des décès… C’est moche mais cela semble être la réalité.
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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7 #2273 11/04/2020 17h34
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Ledep a écrit :
Sans aller chercher si loin et être plus contemporain, je suis surpris que depuis le début de cette épidémie, on (au sens large et pas que le forum) ne parle pratiquement pas de la grippe de Hong Kong de 68-69 qui a fait environ 1 million de morts dans le monde, soit 10 fois plus que le Covid19, sans même parler d’échelle comparable de population.
Si on regarde ce qui s’est passé à cette époque et ce qui se passe aujourd’hui, on peut vite voir que l’émotion à largement pris le dessus sur les faits et la réalité eu égard à ce qui a déjà été subi par le passé et de ce que cela à donner
Le mot irrationnel utilisé parfois à tort et à travers s’applique parfaitement à ce que nous vivons et retrouve son sens, qui n’est pas rationnel, n’est pas du domaine de la raison.
Ce qui est irrationnel, c’est de comparer deux chiffres qui n’ont absolument rien à voir :
- d’un côté, le nombre de morts de la grippe de hong-kong : une pandémie qui est finie depuis longtemps, et des chiffres qui ont été reconstitués a posteriori par des épidémiologistes compétents, moulinant de grandes quantités de données et notamment la surmortalité par rapport à la même période.
- une pandémie encore en cours, dont on ne sait quand et comment elle va se finir (immunité acquise ? Vaccin ?), et dont les chiffres sont comptabilisés à la discrétion des pays, la plupart d’entre eux appliquant "morts recensés à l’hôpital" ; et encore, dans les pays qui arrivent à comptabiliser correctement ce genre de choses ce qui n’est pas une mince affaire. Donc, il s’agit là de chiffres très probablement sous-évalués, et qui sont encore très loin du bilan définitif, lorsque la pandémie sera finie.
Je rappelle qu’il peut y avoir une différence énorme entre le nombre de cas initialement attribués à une maladie (c’est à dire que la maladie est citée sur le certificat de décès), et le nombre de morts attribués à cette maladie avec des calculs a posteriori. Rien que pour la grippe saisonnière "ordinaire" en France, il y a déjà eu des discussions dans cette file, qui ont bien montré la différence entre les décès attribués initialement, et ceux recalculés a posteriori. Cette différence est que les chiffres recalculés sont plusieurs fois pus grands que les décès initialement attribués à la maladie. Or, le nombre actuel de morts attribués au coronavirus appartient à la première catégorie (morts attribuées directement à la maladie par le médecin qui constate le décès), tandis que l’estimation du nombre de morts de la grippe de Hong-Kong appartiennent à la seconde catégorie (calculs a posteriori ayant pour résultat d’englober bien plus de morts que ceux initialement identifiés).
Pour toutes ces raisons, cette comparaison n’a pas de sens. Elle est irrationnelle, au sens premier du terme. Pour qu’une personne intelligente comme vous présente ainsi comme rationnelle une comparaison irrationnelle, il y a sans doute des phénomènes à l’oeuvre, qui vous ont détourné de la logique et de la rationalité, et qui mériteraient votre attention et votre analyse…
Concernant l’idée qu’on aurait pu laisser se dérouler la pandémie de covid-19, pour ne pas nuire à l’économie :
L’explication est pourtant simple, et elle a déjà été donnée de nombreuses fois : le problème d’une épidémie de covid-19 non contrôlée, c’est qu’elle dépasse de 10 fois les capacités de traitement en soins intensifs comme l’a bien montré l’étude de l’Imperial College de Londres. Or, le covid-19 tue principalement les personnes âgées si et seulement si on a les moyens de traiter tout le monde.
Mettez-vous dans le cas où les capacités de traitement sont dépassées d’un facteur 10, donc où l’on ne peut traiter que 10 % des cas graves, et sachant qu’environ la moitié des cas graves ont moins de 60 ou 65 ans, eh bien même en laissant sans soins tous les "vieux" de plus de 65 ans, vous êtes obligé de laisser également sans soins quatre cinquièmes des cas graves de moins de 65 ans. Ce qui fera beaucoup de mortalité (et de survivants avec séquelles) parmi les "jeunes" de moins de 65 ans. Et les survivants avec séquelles, ça coûte cher à la collectivité, soit dit en passant.
Ca c’est rationnel.
Qui plus est, quand on laisse ainsi l’épidémie se dérouler librement, on assiste logiquement à des hôpitaux absolument débordés, à des centaines de soignants qui meurent du virus, à des patients qui meurent sans soin dans les couloirs ou sur les trottoirs… A des chiffres de mortalité terribles (puisque seuls 10% des cas graves ont pu être traités correctement). Et ça, ça fait désordre, et l’opinion publique et la plupart des autorités médicales et politiques ne sont pas prêtes à l’accepter. Certains dirigeants ont tenté les "ce n’est qu’une grippette" et "laissons-nous acquérir l’immunité collective" et autres billevesées : Trump, Bolsonaro, Johnson… Ils ont vite été rattrapés par les autres autorités qui ne voulaient pas laisser se dérouler le massacre : éminents spécialistes médicaux, gouverneurs de province et d’Etats… et même par le "peuple" qui, parfois, a le bon sens de vouloir sauver sa peau. Et l’on a vu le résultat de leurs tentatives de laisser filer : Johnson en réanimation, et Trump doit faire face à un nombre de morts journaliers supérieur à 2000 alors même que la pandémie est loin d’avoir touché tout le pays puisque New York représente une part effarante des nombres de cas et des nombres de morts.
Donc, le contrôle de la pandémie s’avère indispensable pour former un "plateau" de cas qui reste compatible avec les capacités de traitement, plutôt qu’un pic qui les déborde d’un facteur 10.
Non, vraiment, laisser filer l’épidémie pour préserver l’économie n’était pas une solution envisageable et ne l’est toujours pas.
La meilleure solution pour maîtriser l’épidémie en faisant le moins de dégâts possibles à l’économie semble bien être l’approche "sud-coréenne" : détection massive, tracking, masques, distances sociales, discipline de la population. Mais comme déjà dit depuis longtemps dans ce fil, on ne transforme pas un pays latin dépourvu d’équipements de protections en sud-coréens équipés et disciplinés. Ni même un pays américain d’ailleurs. Cette impossibilité est prouvée de facto par le très faible nombre de pays qui a pris cette voie avec succès. Si c’était faisable de façon réaliste, ça aurait été fait.
Donc, le confinement est la seule option possible quand on ne veut pas laisser les hôpitaux submergés par une vague dépassant d’un facteur 10 leur capacité ce qui provoque une mortalité terrible ; et quand on n’a pas non plus l’équipement, la technologie et la discipline sud-coréennes.
Ca, c’est une approche rationnelle du problème.
PS : je vais sûrement m’attirer la colère de certains partisans du "laisser-faire" et de la "rationalité". Attention, cette colère vous détourne de la rationalité.
Dernière modification par Bernard2K (11/04/2020 18h04)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#2274 11/04/2020 17h56
- Yg75
- Membre (2016)
- Réputation : 45
Carignan a écrit :
"Ma lecture : le confinement a pour objectif de limiter le risque d’effondrement du système de santé, qui ne pourrait plus faire face sinon. Simple hypothèse de ma part, sur la base de ce que le Pr. Salomon nous répète tous les soirs (on n’est pas obligé de le croire hein)."
Je suis complétement d’accord avec cette lecture de la situation, et avec le post de Bernard.
Un effondrement du système de santé aurait probablement eu plus de conséquences économiques que le confinement actuel, mais nous ne le saurons jamais.
Autant notre gouvernement a été pitoyable au début de la crise avec notamment ce premier tour des élections municipales qui a mis en danger des assesseurs bénévoles. Autant il a pris dès le lendemain de bonnes décisions. On confine chez eux tous ceux qui n’ont pas une activité essentielle et on aide massivement les entreprises.
Nous allons avoir une récession terrible mais les structures fondamentales de notre société vont rester debout et surtout la plus importante d’entre elles, on s’en rend compte maintenant, notre système de santé.
Yg
Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"
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1 #2275 11/04/2020 18h11
- wulfram
- Membre (2015)
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 198
Ledep a écrit :
@wulfram, basiquement parce que dans tous les types de crises ou d’évènements jusqu’à présent, plus le nombre de personnes touchées directement ou indirectement est important plus l’impact est grand (même si malheureusement cela ne touchait que le tiers/quart monde, la majorité s’en ficherait).
Je vous retourne la question, pourquoi une crise qui provoquerait, à date, 10 fois moins de décès qu’une précédente devrait avoir un impact plus grand ? Ce n’est pas cohérent.
Je crois que vous avez vous-même répondu à la question que vous me retourniez aimablement : ce n’est pas tant le nombre de mort qui impacte l’économie (nous parlions bien de la proportionnalité entre le nombre de morts et les effets économiques), mais l’importance qu’on y attache. (pour reprendre votre exemple émotionnel - l’utilisation du mot malheureusement me faisant fortement penser à l’existence d’un sentiment dans ce propos - des morts en Afrique n’ont pas les mêmes conséquences économiques que des morts en France) Cela me fait penser, et pour reprendre vos propos, qu’en toutes cohérences il n’y a aucunes raisons de voir la moindre proportionnalité entre le nombre de mort et les effets économiques d’un événement, d’une crise, voir d’une situation durable qui pourrait être apparentée à l’une comme à l’autre de ces catégories. Il me semble qu’un raisonnement rationnel se doive de ne pas ignorer que l’humain ne l’est pas en toutes circonstances, ce serait faire preuve d’aveuglement que de penser le contraire.
Pour revenir sur votre conclusion
Ledep a écrit :
Conclusion à la hâte et pas très humaine, c’est le confinement qui a mis à mal l’économie et pas le virus lui-même.
Ne rêvons pas, sans confinement il y aurait plus de décès à n’en pas douter, mais l’économie se porterait bien mieux et s’en ficherait des décès… C’est moche mais cela semble être la réalité.
Je pense, tout comme vous, que le confinement a eu un impact fort sur l’économie. Mais, même sans cette mesure, la propagation du virus aurait eu de fortes conséquences sur celle-ci. Pour exemple, l’entreprise où je travaille avait acté la mise en place du télétravail et la réduction des effectifs en présentiel (par des mises à disposition) au strict minimum avant l’annonce des mesures gouvernementales. Ce genre de mesures ont un coût, qui se répercute au niveau de l’entreprise, et donc de l’économie.
Pour reprendre les propos de B2K, quand le "peuple" qui, parfois, a le bon sens de vouloir sauver sa peau, il ne réagit pas en se disant ’au pire, si je meurs, le système économique ne s’en rendra pas compte". Ce n’est probablement pas sa priorité à ce moment précis. Encore une fois, je pense qu’ignorer cela dans le cadre d’une approche se voulant rationnelle reviendrait à occulter une partie de la réalité, partie qui n’est pas sans conséquences.
Malgré mes préjugés sus-écrits, je reste fortement intéressé par des exemples concrets montrant proportionnalité entre décès et situation économique.
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