Bonjour,
Je commence par un conseil de lecture qui va dans le sens de la file (passer outre le titre racoleur) : L’autoroute du millionnaire : La voie express vers la richesse. Contrairement à d’autres personnes sur ce forum qui m’ont fait découvrir l’auteur, je n’ai personnellement pas vraiment apprécié ce livre, mais il met très bien en valeur le fait qu’il est très difficile d’atteindre l’indépendance financière tôt en étant salarié et en plaçant en bourse chaque centimes mis de côté.
Concernant l’entreprenariat, je rejoins les interventions précédentes. Je rebondis sur cette phrase :
capital a écrit :
Maintenant, franchement être entrepreneur n’est pas donné à tout le monde.
Elle résume bien ma pensée : tout le monde peut créer une entreprise, mais ce n’est pas donné à tout le monde.
Le constat des quatre dernières années : la création d’une entreprise ne nécessite aucun diplôme et aucune compétence particulière. Entouré des bonnes personnes (comptable, banquier), monter une SAS, une SARL ou une EI est à la portée de tous et relativement peu couteux.
La gestion d’une entreprise requiert en revanche un panel de compétences assez large, et chaque lacune peut peser sur le résultat de l’entreprise et/ou la santé de son dirigeant. Chaque domaine d’activité sera bien évidemment très différent. Être à son compte et travailler seul est une chose. Gérer des salariés en est une autre, et je trouve qu’on ne parle pas assez du fait que le gap entre les deux est ENORME. Or, peu de personnes seront capables de créer suffisamment de valeur seuls pour atteindre l’indépendance financière (puisque c’est l’objet de cette file). Et à partir du moment ou l’humain rentre en compte dans l’équation, tout se complique : la gestion des relations humaines est un art parfois difficile, démarches administratives alourdies, sentiment de redevabilité, etc.
Une introspection sérieuse permettra partiellement de savoir si on est taillé pour être entrepreneur. Le test Myers-Briggs est un excellent point de départ. Mais tout salarié qui souhaite franchir le cap devrait sérieusement se poser la question de savoir s’il est prêt à sacrifier ou non son confort. Etre entrepreneur nécessitera à un moment ou à un autre de sortir de sa zone de confort, il faut en être conscient. Pour certains, cela ne posera aucun problème. Pour d’autres, ce sera bien plus compliqué.
Enfin, cela a été cité par les intervenants précédents : l’échec est toujours possible. [Petite pensée à ceux qui se sont lancés et pour qui la crise sanitaire ne leur a laissé aucune chance. J’espère qu’ils auront le courage de remonter en selle]. Pour une entreprise qui réussit, combien échouent ? Pour un millionnaire entrepreneur, combien de gérants en burn-out ou fauchés ?
Je dépeint un tableau sombre, alors qu’en réalité être entrepreneur est dur mais formidable. Je ne sais pas s’il me rendra riche financièrement (pour l’instant ce n’est pas le cas), mais je ressortirai enrichit personnellement de cette expérience !
Je souhaite bien du courage à tous les futurs entrepreneurs, ils en auront besoin ! Mais le jeu en vaut la chandelle