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#3126 06/09/2020 14h40
- gunday
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@Zappaty, je reste sceptique.
Une amie, fin de contrat chez un client, donc chômage partiel (avant on faisait de l’inter contrat).
Un voisin, entre 2 chantiers, soit 1 semaine de vacance pour la rentrée des enfants, soit chômage, partiel, bah chômage partiel.
Les 2 sont liés au COVID avec les clients (informatique et TP) qui réduisent les contrats par crainte du lendemain.
Mais que le risque de l’entreprise soit transmis systématiquement à l’état grâce au chômage partiel, je trouve le coup un peu moyen.
@toufou, c’est légal comme approche ?
Si une personne est réellement malade (au hasard du moment COVID), c’est pas une discrimination envers les malades ?
Déjà que la cours européenne a considéré que la non acquisition de CP pour les malades est une forme de discrimination.
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#3127 06/09/2020 14h47
- carignan99
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@Gunday
oui, tout à fait légal : ça s’appelle une prime d’assiduité. Et de mémoire, il existe en effet un risque de discrimination - c’est pour ça que toutes les absences doivent entrainer les mêmes conséquences (arrêt maladie, grève etc.). Comme cela, pas de discrimination.
Sinon et plus généralement sur l’activité partielle, deux commentaires :
- Je l’avais écrit (je ne retrouve plus où) : j’espère qu’on retrouvera les fraudeurs et qu’on les exposera à la vindicte publique et qu’ils se feront enterrer vivant sur le plan économique. D’une certaine manière, ils sont comparables à des profiteurs de guerre (tels que les décrivait Jean Dutourd, dans ’Au bon beurre’) et sont haïssables.
- Et également que ce système a envoyé un bien mauvais signal. Toucher 85% à 95% de son net habituel pour regarder pousser ses salades…certains ont du y prendre goût. Ces montants sont simplement absurdes.
Sur jours de carence, pas d’avis. Mais le commentaire de Toufou montre bien que tout ça est relatif (un peu comme les entrepreneurs/indépendants qui tendent - plus que la moyenne - à tomber malades…plutôt lors de leurs congés (source : observatoire amarok). Quand un employé a une grippe et se voit délivrer un arrêt maladie de 15 jours d’entrée de jeu (bien avant le covid hein), il y a de quoi se poser des questions. De là à penser qu’il existe une certaine complaisance de la part de certains médecins…
Dernière modification par carignan99 (06/09/2020 15h27)
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#3128 06/09/2020 15h28
@ Toufou,
Même expérience que vous que j’ai dénommée prime d’assiduité au trimestre, en bordant avec une décision unilatérale reprise en réunion CSE à titre expérimental sur une période donnée (pour éviter son caractère récurrent en acquis social) sous la rubrique prime exceptionnelle du bulletin.
Je pratique depuis 5 ans avec un rythme en gros 1 an sur 2 par alternance avec une autre prime (spécifique a mon secteur) en variant bien la périodicité de versement également, toujours pour éviter la tentative d’acquis social….on progresse au contact des syndicats toujours prompts à vous expliquer comment distribuer ce qui n’est pas encore gagné …
Gunday, du moment que vous n’excluez pas les gens en AT, aucun souci, même si bien sûr d’autres essaient de vous parler discrimination.
Après plusieurs années, je trouve que si cela avait bien fonctionné pendant un temps, que le principe s’émousse, j’ai même eu recours au contre visite employeur pour la première fois cette année, avec 100% d’absentéisme aux contrôles sur 3 visites, nombre faible pour extrapoler certes… Je pense que justement le covid joue un rôle dans la deresponsbilisation globale : « quoiqu’il en coûte … » comme a dit notre président au lancement du confinement .
Profiter de ne rien foutre….
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2 #3129 06/09/2020 16h40
- Kopka
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- Réputation : 3
Pour l’histoire des jours des carences qui seraient propice à la contamination de ses collègues en encourageant le salarié à venir travailler coûte que coûte .
J’espère que le coronavirus aura au moins fais comprendre qu’il est possible en cas de gastro , Rhume etc. de protéger les autres en portant soit même un masque , en déjeunant dans son coin et en se lavant les mains .
On peux venir travailler si son état de santé le permet sans être une bombe à retardement pour ses collègues .
Ps : Bien sûr je mets le cas du coronavirus a part.
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1 #3130 06/09/2020 19h13
- Romain
- Membre (2011)
- Réputation : 15
carignan99 a écrit :
- Et également que ce système a envoyé un bien mauvais signal. Toucher 85% à 95% de son net habituel pour regarder pousser ses salades…certains ont du y prendre goût. Ces montants sont simplement absurdes.
Oui c’est un effet pervers. La où je travaille, une seconde vague avec confinement ne fait peur à personne. Le confinement n’est pas une menace comme le pense le gouvernement qui l’agite parfois. Bien au contraire, c’était une période particulièrement agréable pour beaucoup (je relate, il ne s’agit pas de juger) avec du temps pour soi, ses enfants, autant d’argent et moins de dépenses…On y retourne?
En tant que manager pas simple de motiver ses équipes..
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2 #3131 06/09/2020 19h48
- Faith
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carignan99 a écrit :
- Et également que ce système a envoyé un bien mauvais signal. Toucher 85% à 95% de son net habituel pour regarder pousser ses salades…certains ont du y prendre goût. Ces montants sont simplement absurdes.
Ah qu’il est confortable d’être riche, et comme on oublie vite les réalités du commun des mortels (je suis aussi dans ce cas, mais j’essaie de réfréner cette tendance)
Quand on a un loyer/prêt à payer, des enfants à nourrir, et un salaire bas, comment continuer à vivre avec ne serait-ce que 75% de son salaire (sachant qu’on a perdu primes et bonus…) ?
Absurde ce montant ? Le chômage pour les petits salaires est à 80%, il parait difficile d’imaginer de mettre en place un chômage "partiel" inférieur à ce niveau…
D’autant plus que nous ne parlons pas ici d’un chômage "normal", mais de l’obligation d’arrêter le travail décrétée par l’état. Quand l’état prend une décision lésant directement des citoyens (ou des entreprises), il a l’obligation de compenser tout ou partie de ce préjudice.
Je considère que la différence entre le chômage normal et l’indemnisation pour chômage partiel correspond à cette compensation (constitutionnellement obligatoire)
Pour recoller davantage au sujet: le restaurant de ma femme ferme… elle sera licenciée dans un peu moins de 2 mois.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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6 #3132 06/09/2020 20h04
- wulfram
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Romain a écrit :
carignan99 a écrit :
- Et également que ce système a envoyé un bien mauvais signal. Toucher 85% à 95% de son net habituel pour regarder pousser ses salades…certains ont du y prendre goût. Ces montants sont simplement absurdes.
Oui c’est un effet pervers. La où je travaille, une seconde vague avec confinement ne fait peur à personne. Le confinement n’est pas une menace comme le pense le gouvernement qui l’agite parfois. Bien au contraire, c’était une période particulièrement agréable pour beaucoup (je relate, il ne s’agit pas de juger) avec du temps pour soi, ses enfants, autant d’argent et moins de dépenses…On y retourne?
En tant que manager pas simple de motiver ses équipes..
C’est le cas pour certains, mais pas pour tous.
Il y a aussi des personnes qui se sont retrouvées enfermées dans 10 mètres carrés, sans fenêtre côté soleil, payées moins que d’habitude, mais plus que très fortement incitées à travailler tout autant, sinon plus qu’à l’accoutumé.
D’autres ont vu le coût de la [leur] vie augmenter sensiblement : obligation de faire ses courses à proximité, plutôt que de traverser la ville pour récupérer des invendus le week-end, finis de récupérer les restes à la fermeture du restaurant ou de la boulangerie, impossibilité d’échanger de menus services avec d’autres adeptes du système D, … Ces problèmes ont principalement concernés ceux qui avaient déjà des difficultés à boucler leur fin de mois.
Je ne suis pas certain que ces personnes souhaitent revivre une période de confinement. Les personnes impactées de la même manière que la femme de Faith non plus.
Il n’y a pas de "tout blanc" ou "tout noir", chacun a vécu cette période à sa manière, même s’il est fort plausible que des tendances puissent se dégager selon les cercles de connaissances. Je suis, par contre, fortement marqué par le caractère de moins en moins nuancé des avis, pour ne pas dire de plus en plus extrême. Et je ne parle pas [uniquement] de ce forum.
Dernière modification par wulfram (06/09/2020 20h43)
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#3133 06/09/2020 22h07
- Antesite
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Bonjour,
Evidemment l’impact lié au Covid-19 varie selon les secteurs d’activité.
De mon retour d’expérience, en zone touristique de moyenne montagne, la saison estivale a été excellente, point de vue tourisme et locations saisonnières.
Cet été a vu une fréquentation supérieure à celle que l’on observe d’ordinaire en hiver, c’est dire !
Avec beaucoup de séjours de dernière minute, au pied levé, et assez courts (2-3 jours, pas forcément le week end mais aussi en semaine.
Manifestement, les gens plutot que d’aller sur la cote et ses plages bondées ont préféré rester "dans les terres", au frais.
(Source: 2 agences immo du plateau…).
Coté batiment aussi, il y a du travail à tout va, les bons artisans déjà pleins en temps normal sont encore plus surbookés qu’avant.
idem pour les magasins de bricolage et négociants de matériaux, dont les ventes se sont maintenaues car les gens bricolent chez eux au lieu de dépenser leur argent en sorties et autres loisirs (même si le bricolage en est un aussi !).
(Source: un gerant de GSB que je connais et un négociant qui vend "les matériaux au point" )
Bien sur il n’en est pas de même pour d’autres secteurs, où c’est plus catastrophique.
J’observe aussi un certain fatalisme chez la plupart des gens, qui naviguent (comme nous !) à vue, sans savoir ce qui va leur tomber dessus dans les jours, semaines, mois qui viennent…
Epée de Damoclès pouvant tomber ça et là, sans qu’on puisse planifier de grands projets à moyen terme (voire à court terme). Je ne parle même pas du long terme…
Quant au soi-disant bonheur d’etre reconfiné qui serait souhaité par certains salariés (en lisant vos réponses les uns et les autres ici), ce n’est pas mon point de vue, car certes les gens "ont été payés a rien foutre pendant 2 mois", pour exprimer crument l’idée véhiculée par certains, mais quand on voit dans quelle conditions cela s’est fait (bien souvent enfermé dans des appartements avec des enfants à gérer, et sans pouvoir se déplacer), je peux vous dire que la plupart ne souhaiteraient pas renouveler l’expérience.
Au début oui c’est amusant, mais au bout de 2 semaines on tourne vite en bourrique.
Sachant que le "commun des mortels" ne vit pas dans une grande villa avec piscine pour se prélasser…
D’ailleurs à mon humble avis, si reconfinement il devait y avoir, partiel ou généralisé, il est loisible de penser que les gens ne l’accepteraient pas si facilement, déjà que le port du masque commence à en rendre fous certains (il suffit de voir les faits divers à ce sujet et les procédures visant à lever l’obligation de son port en permanence), la perspective de se retrouver de nouveau enfermé durant des semaines serait inenvisageable pour certains voire une majorité de gens dont le 1er confinement a été vécu durement.
Bon, et maintenant avec la rentrée, le temps ayant été comme temporairement suspendu dans la torpeur de l’été, vont entrer en scène le grand ballet des dépots de bilans et autres liquidations, wait and see…
A+
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#3134 06/09/2020 22h08
- carignan99
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Faith a écrit :
carignan99 a écrit :
- Et également que ce système a envoyé un bien mauvais signal. Toucher 85% à 95% de son net habituel pour regarder pousser ses salades…certains ont du y prendre goût. Ces montants sont simplement absurdes.
Ah qu’il est confortable d’être riche, et comme on oublie vite les réalités du commun des mortels (je suis aussi dans ce cas, mais j’essaie de réfréner cette tendance)
Quand on a un loyer/prêt à payer, des enfants à nourrir, et un salaire bas, comment continuer à vivre avec ne serait-ce que 75% de son salaire (sachant qu’on a perdu primes et bonus…) ?
Absurde ce montant ? Le chômage pour les petits salaires est à 80%, il parait difficile d’imaginer de mettre en place un chômage "partiel" inférieur à ce niveau…
On peut en effet faire assaut de misérabilisme. On peut aussi regarder la réalité froidement.
D’abord, vous ’oubliez’ de relever que je parlais de ’85% à 95%’ de son salaire net. Ce qui exclu de fait les petits salaires, au smic (pour eux, l’activité partielle = 100% du salaire net habituel puisque le montant minimum ne peut pas être inférieur à 8,03 € net par heure chômée…. c’est à dire le smic horaire net).
Cela étant posé, la réalité du commun des mortels (en tout cas salariés au dessus du smic) a été de toucher 84% à 95% de son salaire net (selon les conventions collectives) pendant le confinement.
Celle des indépendants, des intérimaires et autres précaires divers et variés a été de se contenter de 0€ (pour les indépendants : à part pour les rares cas qui ont eu droit au fonds de solidarité, i.e. ceux qui ont subit des fermetures administratives).
Peut-être pourriez-vous m’indiquer ce qu’il y a de confortable là dedans?
Il est sans doute confortable (sic) de se bercer de bons sentiments. Dans la vraie vie économique, ce n’est simplement pas raisonnable.
Pour ma part, je parlais de signal, de façon explicite à un niveau macroéconomique. Le signal n’est pas bon : ça part en vrille, pas de soucis, l’État (comprendre le contribuable) et les entreprises prennent votre vie en charge. Le must : vous êtes sous Syntec, pas de problème : ce sera 95% de votre salaire net habituel (que vous gagniez 1.8k€ ou 3k€ p/mois, avec ou sans enfants, avec ou sans loyer, avec ou sans personne dépendante à charge, avec ou sans tout ce que vous voulez). Ah, au fait, on distribue ça comme des petits pains, y compris jusqu’à 12 mois d’activité partielle, sans rien vérifier (la formule de la Dirrecte en avril/mai, c’était : ’validé tacitement’ ; ça laisse songeur).
Et une fois la vague passée, personne n’aura à faire d’effort par rapport à la situation antérieure (on ne change rien aux 35 heures, rien aux RTT, rien aux conventions collectives, rien à notre façon d’organiser le travail sur le fond, rien de rien).
Vous avez parfaitement le droit de trouver que c’est parfaitement normal et souhaitable. Moi pas - je m’interroge sur le réalisme et les effets négatifs de ce type de mesure (le fameux ’signal’ que ça envoie : c’est pas grave, ce sera sans douleur ou presque. Parce que les taux sont bas, qu’on peut vivre à crédit et qu’on pourra toujours taxer plus tard pour boucher les trous).
Sinon et en prospective, il y aura ceux qui vont garder leur job salarié, les indépendants et intérimaires (et autres petites mains) qui vont cravacher et ceux qui vont se faire lourder. Ah au fait, ceux qui vont se faire lourder n’auront pas le droit aux mêmes largesses que l’activité partielle mais au régime habituel de chômage (assez large quand même quand on opte pour le CSP mais plus court).
Voilà la réalité. Rien de confortable là dedans, comme vous semblez le suggérer (voire l’énoncez).
Dernière modification par carignan99 (06/09/2020 23h10)
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#3135 06/09/2020 22h21
- gunday
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carignan99 a écrit :
Ah au fait, ceux qui vont se faire lourder n’auront pas le droit aux mêmes largesses que l’activité partielle mais au régime habituel de chômage.
Voilà la réalité.
Vous oubliez les cas non considérés dans le calcul.
Dont ma femme, qui a vu le financement de sa formation s’arrêter au début de son stage pratique.
Raison : le confinement ne décalait pas la fin de financement, mais décalait l’exécution du stage.
Et bien sûr, information donnée 2 jours avant la fin de l’indemnisation (l’organisme de financement étant confiné, ne travaillait pas…).
Par contre sur votre calcul du chômage partiel, c’est partiellement vrai, sur les métiers avec beaucoup de prime variable (genre de déplacement, de logement, etc), en cas de confinement, le reste fin de mois est pas mal différent (un de mes voisins parlait de 40 à 50% de moins pour ses collègues, lui ayant encore sa mission)!
Pour l’effet un peu trop massif du chômage partiel, on est plutôt d’accord.
Mais là, c’est aussi un message destiné à l’économie, pour limiter les faillites.
Etait il possible de faire mieux ? Probable.
Etait il possible de faire mieux en un délai court et avec des informations sanitaires parcellaires ? là ça devient plus compliqué.
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#3136 06/09/2020 22h39
- carignan99
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Sur les cas que j’ai oublié : j’en ai sans doute oublié des centaines.
Sur les métiers à forte composante ’primes’ : je les assimile à du semi-entrepreneuriat. L’État n’est pas là pour compenser les risques entrepreneuriaux. Ces salariés assument (comme les indépendants).
Sur les faillites : vous soulevez un problème que je n’avais pas complètement assimilé. Mais c’est vrai que vu la façon dont l’État peut taxer les licenciements économiques (cf. CSP), l’activité partielle aura eu le mérite d’éviter ce genre d’absurdité ou à tout le moins de les différer dans le temps.
Dernière modification par carignan99 (06/09/2020 23h08)
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2 #3137 06/09/2020 23h24
- Faith
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carignan99 a écrit :
Sur les faillites : vous soulevez un problème que je n’avais pas complètement assimilé.
Vous êtes surtout totalement passé à coté: le réel risque économique avec cette pandémie, c’est celui de la cascade de faillites.
Les faillites sont des évènements normaux dans la vie d’une économie, elles sont même une bonne chose, permettant de faire disparaitre les commerces non-rentables. Mais lorsque le rythme de faillite est anormalement élevé (comme par exemple quand l’activité est contrainte par des facteurs externes comme la Covid), le risque de cascade est massif:
- au début les entreprises directement affectées font faillite, le situation est tendue et l’incertitude est forte => hausse de l’épargne/baisse de la consommation.
- le chômage augmente en flèche => baisse de la consommation.
- les entreprises qui avaient tenues bon jusque là sont face à une baisse importante de la demande => baisse des résultats, et baisse de la main d’oeuvre nécessaire.
L’état, avec ses aides généreuses (je ne remets pas çà en doute), se bat pour éviter à tout pris cette cascade. Nous en sommes actuellement à la première étape: la hausse de l’épargne est forte, la consommation légèrement (compte tenu de la situation) en berne.
Il faut tout faire pour ne pas passer à la deuxième étape, sous peine de se prendre une grosse crise sur le dos, ce qui ne servira personne, pas plus les salariés que les indépendants, et même pas les rentiers.
Celle des indépendants, des intérimaires et autres précaires divers et variés a été de se contenter de 0€
Peut-être pourriez-vous m’indiquer ce qu’il y a de confortable là dedans?
Qui a dit que c’était confortable ?
A noter que normalement, ceux qui sont victimes directes de la fermeture exigée par l’état sont sensés être indemnisés.
J’ai dit que le chômage partiel pouvait difficilement être inférieur à ce qu’il a été. Et si ce chômage partiel arrive à éviter de passer à l’étape 2, les "indépendants, des intérimaires et autres précaires divers et variés" y seront largement gagnants. Parce que dans le genre victimes d’une crise économique, cette catégorie est bien placée.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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1 #3138 07/09/2020 09h30
- carignan99
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je ne suis pas passé à coté des phénomènes de faillite - citez moi en entier svp (vous avez ’oublié’ la seconde phrase). Je n’avais pas réalisé que le chômage partiel permettait d’éviter (ou simplement de différer) le coût délirant des licenciements économiques (en cas de CSP, une entreprise qui doit licencier un employé doit faire un chèque énorme à Pole Emploi, en plus des indemnités dues au salarié).
Bien sur que le niveau d’activité partielle aurait pu être moindre. Il n’est pas économiquement raisonnable d’expliquer qu’un salarié à 3, 4 ou 5k€ p/mois va toucher 85 à 95% de son salaire net pendant une longue période (jusqu’à 12 mois!). Je ne crois pas un seul instant que l’État et les entreprises aient les poches aussi profondes.
Ça ne choque personne que l’IRPP soit modulée en fonction des revenus. Ça ne choque pas (plus?) grand monde qu’une branche de la sécurité sociale soit maintenant modulée en fonction des revenus (dans le cas d’espèce = les allocations familiales). Rien de choquant à moduler le montant de l’activité partielle (au delà du simple seuil du smic comme c’est le cas actuellement).
D’ailleurs, je ne cesse d’être étonné qu’autant de français aient eu les moyens d’épargner plus que d’habitude alors même que 12 millions de personnes se retrouvaient au chômage partiel. Dans les 75 milliards d’Euros d’épargne forcée! Concrètement, on parle d’environ 4000€ pour les ménages les plus aisés (10ème décile en niveau de vie) à 1 680€ pour ceux du premier décile (source : ofce).
Alors bien sûr il ne s’agit que de grandes masses. Mais ça signifie que en moyenne, les français n’ont pas eu à puiser dans leur bas de laine pour vivre et que beaucoup se sont payés le luxe de constituer une épargne supplémentaire par rapport à la normale. Mais où diable ont-ils bien pu trouver cet argent? Perso, mes économies ont bien fondu pendant le confinement et après - et je suis entouré de ménages dont c’est aussi le cas. Dans une certaine mesure, ça signifie que les français (en moyenne hein, pas besoin de faire le coup du smicard avec des enfants qui peine à joindre les deux bouts ou de l’indépendant sans revenus) avaient les moyens de se passer d’une partie des aides reçues (je parle de l’activité partielle).
Perso, je ne critique pas le système lui-même. Je m’interroge juste sur sa gradation et sur les effets négatifs que le ’quoiqu’il en coûte’ peut avoir.
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1 #3139 07/09/2020 09h42
- gunday
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carignan99 a écrit :
D’ailleurs, je ne cesse d’être étonné qu’autant de français aient eu les moyens d’épargner plus que d’habitude alors même que 12 millions de personnes se retrouvaient au chômage partiel.
Là, je pense que l’effet COVID est multiple.
Le nombre de départ à l’étranger pour les vacances estivales s’est considérablement réduit.
De ce que j’ai lu, le nombre global de vacancier a même été limité.
Ajoutez la fermeture des magasins (hors alimentaire) et des entreprises de loisirs (bar, discothèque, etc).
Et vous obtiendrez une diminution forcée des dépenses.
Donc moins de dépense : plus d’argent sur le compte en fin de mois.
Traduction, les français ont épargnés.
Par contre, ils seraient intéressant de voir le taux d’épargne annuel.
Car un ami, directeur de magasin non alimentaire me disait qu’au bout d’1 mois de réouverture ils avaient déjà rattrapés 2 tiers du chiffres perdus.
Donc épargne ou consommation décalée ?
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#3140 07/09/2020 09h53
- carignan99
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Gunday,
Sur le mécanisme, vous avez entièrement raison (sans doute beaucoup de consommation discrétionnaire décalée).
Sur le fond, il n’en demeure pas moins que beaucoup de français se sont payés le luxe d’accroître leur épargne. Ceux qui pouvaient se le permettre ont eu bien raison de le faire (j’aurais fait pareil!).
Cela étant, ça signifie aussi (dans les grandes masses) qu’une partie des aides mises en place (beaucoup l’activité partielle) est venue abonder des Livrets A ou autres supports. Est-ce bon pour l’économie? Je suis nul en macroéconomie mais instinctivement, il me semble que ça se discute.
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#3141 07/09/2020 10h15
- Faith
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carignan99 a écrit :
je ne suis pas passé à coté des phénomènes de faillite - citez moi en entier svp (vous avez ’oublié’ la seconde phrase). Je n’avais pas réalisé que le chômage partiel permettait d’éviter (ou simplement de différer) le coût délirant des licenciements économiques (en cas de CSP, une entreprise qui doit licencier un employé doit faire un chèque énorme à Pole Emploi, en plus des indemnités dues au salarié).
J’ai signalé que vous êtes passé à coté de la cascade des faillites, pas des faillites elles-mêmes.
Et comme c’est le principal but des indemnités de chômage partiel, c’est vraiment que vous êtes totalement passé à coté du concept que vous critiquez.
carignan99 a écrit :
beaucoup se sont payés le luxe de constituer une épargne supplémentaire par rapport à la normale. Mais où diable ont-ils bien pu trouver cet argent?
Quelles drôles de questions.
D’où vient l’argent… du chômage partiel ! C’est le principe de ce système, aucun mystère ni aucun diable là derrière.
Cette épargne est-elle un luxe ? à part l’épargne forcée (oui, quand il ’y a rien à acheter, ce n’est pas de l’épargne à proprement parler), les gens s’inquiètent de leur avenir et de leur emploi, alors dès qu’ils peuvent mettre un peu d’argent de coté, ils le font. Et plus ils seront inquiets, plus ils épargneront et plus grave sera la crise.
Perso, mes économies ont bien fondu pendant le confinement et après
Ceci est liée à votre choix professionnel. Vous avez décidé de ne pas être salarié et donc de ne pas bénéficier des avantages du salariat pour profiter en échange d’autres avantages. Pendant des années, ça vous a été largement profitable.
Dans une certaine mesure, ça signifie que les français avaient les moyens de se passer d’une partie des aides reçues (je parle de l’activité partielle).
Les français, peut-être. Mais pas la France (ni la plupart des autres pays, d’ailleurs)
Sans ce mécanisme, l’économie serait actuellement à genoux.
Et encore une fois, ils ne s’agit pas tant d’aides que d’indemnisations: l’état a le devoir constitutionnel d’indemniser les victimes de ses décisions.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#3142 07/09/2020 10h15
- gunday
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carignan99 a écrit :
Sur le fond, il n’en demeure pas moins que beaucoup de français se sont payés le luxe d’accroître leur épargne. Ceux qui pouvaient se le permettre ont eu bien raison de le faire (j’aurais fait pareil!).
D’où mon interrogation sur le résultat en fin d’année.
D’un côté on me parle d’épargne record et de l’autre de consommation record.
Mon interrogation est donc de savoir si au final l’épargne record c’’était pas pendant le confinement, et la consommation durant l’été, post confinement ?
D’où l’importance du taux d’épargne sur l’année, et non sur un scope court tel que le trimestre confiné
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#3143 07/09/2020 10h54
- yihk
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je suis retraitée ma pension m’a été versée.
j’avais prévu un voyage à l’étranger que je n’ai pas effectué => moins de dépenses = plus d’épargne.
je suis resté en France où j’ai continué à manger => plus de consommation en France que prévue.
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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#3144 07/09/2020 12h10
- carignan99
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Faith a écrit :
carignan99 a écrit :
je ne suis pas passé à coté des phénomènes de faillite - citez moi en entier svp (vous avez ’oublié’ la seconde phrase). Je n’avais pas réalisé que le chômage partiel permettait d’éviter (ou simplement de différer) le coût délirant des licenciements économiques (en cas de CSP, une entreprise qui doit licencier un employé doit faire un chèque énorme à Pole Emploi, en plus des indemnités dues au salarié).
J’ai signalé que vous êtes passé à coté de la cascade des faillites, pas des faillites elles-mêmes.
Et comme c’est le principal but des indemnités de chômage partiel, c’est vraiment que vous êtes totalement passé à coté du concept que vous critiquez.
Pourriez-vous m’indiquer où est-ce que j’ai critiqué le concept de chômage partiel lui-même? A moins d’une terrible absence cérébrale, il me semble avoir exprimé un avis sur son montant, pas sur son existence.
Je ne vois pas en quoi une modulation du montant de l’indemnisation des salariés (mon propos) aurait entrainé plus de faillites en cascade (sachant que pour l’entreprise, que le salarié soit indemnisé 95%, 85%, 75%, 60% ou 50%, ça ne change rien)?
Faith a écrit :
carignan99 a écrit :
Dans une certaine mesure, ça signifie que les français avaient les moyens de se passer d’une partie des aides reçues (je parle de l’activité partielle).
Les français, peut-être…
On est donc bien d’accord : le mécanisme était de façon manifeste surdimensionné par rapport aux besoins réels. C’était mon propos de départ.
Une partie non négligeable est venue alimenter l’épargne…à tel point que le gouvernement cherche maintenant à inciter les français à dépenser ces sous.
(note : non, je ne critique pas les salariés au chômage qui ont économisé - j’aurais fait pareil. Le propos = sur l’économie).
Faith a écrit :
…Les français, peut-être. Mais pas la France (ni la plupart des autres pays, d’ailleurs)
Sans ce mécanisme, l’économie serait actuellement à genoux.
En l’absence totale de mécanisme d’activité partielle, sans doute (ce que personne ne remet en cause me semble t-il).
Mais de là à énoncer que l’Etat et les entreprises compensent à hauteur de 85% à 95% les salaires (hors bas salaires donc) - propos de départ- serait une nécessité absolue, c’est un grand écart fort audacieux.
Pas besoin d’être grand clerc de notaire pour voire qu’un des effets = un monceau de sous qui dort sur des comptes courants. Un autre = l’accélération du déséquilibre de l’Unedic.
Sinon, vous faites le parallèle avec d’autres pays. Il ne doit pas y en avoir beaucoup qui avaient un système d’activité partielle aussi ’généreux’ (je ne trouve pas d’autres mots). Dans beaucoup, il l’était sans doute beaucoup moins. Ces pays sont-ils vraiment plus à genoux que nous?
Faith a écrit :
Et encore une fois, ils ne s’agit pas tant d’aides que d’indemnisations: l’état a le devoir constitutionnel d’indemniser les victimes de ses décisions.
Oui, enfin vous ergotez là.
Les entreprises indemnisent les salariés et l’État en prend une bonne partie en charge (avec l’Unedic). Concrètement, ça revient à une aide.
Faith a écrit :
carignan99 a écrit :
Perso, mes économies ont bien fondu pendant le confinement et après
Ceci est liée à votre choix professionnel. Vous avez décidé de ne pas être salarié et donc de ne pas bénéficier des avantages du salariat pour profiter en échange d’autres avantages. Pendant des années, ça vous a été largement profitable.
C’est gentil de me paraphraser : j’ai écris très précisément ce que vous dites ici quelques posts plus haut (ici). Moi, je suis assez d’accord avec vous.
L’idée que je voulais faire passer (apparemment pas assez clairement) : l’État ne peut pas tout et les individus peuvent aussi se prendre en main, à commencer en puisant dans leur épargne s’ils en ont.
Mais vous semblez vous contredire (ce qui n’est pas une critique dans ma bouche - un philosophe, je ne me souviens plus duquel- pensait que l’existence de contradictions reflète la substance de l’esprit, bref une saine activité intellectuelle!).
D’un coté vous nous dites que sur le fond, l’État ne fait jamais qu’indemniser les individus des conséquences de ses décisions. C’est débattable mais si on vous suit, ça n’a donc rien à voire avec le salariat ou pas. Il n’y a pas de sous-citoyens et il convient de noter que dans le cas de l’activité partielle, on sort assez largement du cadre classique de l’assurance chômage - de mémoire, l’Unedic y participe à 30%, l’État le reste (à confirmer, je n’ai pas les chiffres sous la main).
De l’autre, qu’une catégorie d’individus devrait en subir les conséquences sans être indemnisés, type indépendants (via activité partielle ou autre). Pourquoi (sachant que c’est le budget de l’État qui abonde assez largement ce système)?
Note : ma position = l’État n’a pas à indemniser le risque entrepreneurial. Et le système de l’activité partielle n’est en aucun cas une modalité mise en œuvre pour ’indemniser’ les individus des conséquences des décisions de l’Etat (c’est un mécanisme qui existe pour aider les entreprises en difficulté, les décisions prises par l’Etat n’ayant rien à voire là dedans).
Dernière modification par carignan99 (07/09/2020 12h45)
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1 1 #3145 07/09/2020 12h26
- Ledep
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Bonjour,
Un avis comme un autre, peut-être un article à clics, mais qui ne semble pas manquer de cohérence, à voir dans un peu plus d’un mois la réalité de tout cela.
Pourquoi il y aura un déluge de faillites le 7 octobre - Challenges
Dans la loi française, les entreprises qui sont en état de cessation de paiement ont 45 jours pour demander l’ouverture d’une conciliation, d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation judiciaire. Cette règle ne change pas. Sauf qu’en raison de l’état d’urgence sanitaire, toutes les entreprises qui se sont retrouvées en cessation de paiement entre le 13 mars et le 23 août dernier ont un sursis : le délai de 45 jours ne commence à courir qu’à compter de cette dernière date. Il expire donc le 7 octobre prochain, qui pourrait bien être une journée noire par le nombre des faillites enregistrées. Arnaud Marion, estime que la vague pourrait bien durer en 2021, "avec 60.000 à 70.000 faillites, contre 50.000 en 2020".
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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1 #3146 07/09/2020 12h41
- lachignolecorse
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Il serait intéressant de connaître le nombre de sociétés qui utiliseront l’ordonnance n° 2020-596 du 20 mai 2020 qui permet la reprise de l’entreprise par celui qui dépose le bilan. Hormis les abus que cela pourrait engendrer, je me dis qu’une entreprise n’a plus vraiment de valeur hormis pour celui qui la connaît. Les chaînes de magasin qui ont déposé le bilan (alinéa notamment) n’intéressaient personne semble-t-il et l’état a préféré autoriser ce genre de pratique plutôt que de voir fermer des chaînes complètes qui n’intéressent personne.
Faire et laisser dire
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1 #3147 08/09/2020 09h58
- carignan99
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On prévoit de l’ordre de 1M de chômeurs en plus en 2020. Et l’activité partielle a constitué un effort gigantesque pour la collectivité. J’ignore quelle sera la solution retenue mais il faudra bien à un moment donné repenser la façon dont l’assurance chômage est structurée et financée.
L’Unedic estime que le Covid aura induit un coût de 25Mds€ pour elle, dont 13Mds dus au financement de l’activité partielle (note: l’Unedic contribue pour environ 1/3 au financement de ce mécanisme). Conséquence prévisible : un gouffre financier en matière de trésorerie (source : Unedic)
Sur le fond, le DG de l’Unedic note que le système de l’assurance chômage n’est pas conçu pour permettre une quasi-nationalisation des salaires. Il l’énonce de façon assez diplomatique mais claire :
[url=https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/l-unedic-s-inquiete-du-cout-du-chomage-partiel-qui-a-explose-183413]DG de l’Unedic au Sénat, en juin 2020[/url] a écrit :
Nous sommes un régime assuranciel à la base. Le financement de l’activité partielle, c’est autre chose […] Là, c’est une nationalisation des salaires pour permettre la non-destruction économique. Ce sont deux financements un peu distincts
Dernière modification par carignan99 (08/09/2020 10h53)
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2 #3148 08/09/2020 14h37
- Caratheodory
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carignan99, le 07/09/2020 a écrit :
Mais vous semblez vous contredire (ce qui n’est pas une critique dans ma bouche - un philosophe, je ne me souviens plus duquel- pensait que l’existence de contradictions reflète la substance de l’esprit, bref une saine activité intellectuelle!).
Je dirais que c’est Hegel, mais votre interprétation de sa dialectique n’aurait pas la caution de ma femme qui vous renverrait à sa Science de la Logique (qui est plus incompréhensible encore que le reste du corpus).
Ce que j’en comprends est que le dépassement des contradictions issues de la confrontation entre esprit subjectif et esprit objectif est le moment crucial du déploiement de l’esprit absolu. Mais il y a bien des subtilités que je ne saisis pas…..Si me demandiez de définir l’esprit absolu, par exemple, il me serait bien difficile de cacher mon ignorance. Remarquez, je ne suis pas entièrement sur d’arriver sans mettre en péril la paix du foyer à extraire une telle définition de ma femme.
C’est un sujet passionnant que la logique. Je ne suis pas pleinement convaincu par la formulation précédente, notamment parce qu’elle n’inclut pas certains raffinements issus de la logique mathématique et de l’informatique theorique.
J’ai cependant tendance à voir dans les crises économiques modernes comme le moment ou se manifeste le caractère eronné des présupposés idéologiques implicites ou non de l’organisation sociale et économique. L’idee n’a aucune originalité et vient très clairement de Hegel via Marx.
Cela implique que ces crises se transforment en crises politiques, en fait qu’elles sont des crises politiques euphémisées.
J’avais d’ailleurs interprété la chute du Mur comme la preuve de la fausseté de la prétention du marxisme-léninisme à la scientificité. Quelle libération ce fut!
Ce que j’espère cette fois-ci, c’est que l’école autrichienne, Hayek et les monétaristes vont y passer, mais ce n’est pas gagné.
Après tout, une fois que l’helicopter money (ou le keynésianisme de crise) aura échoué, il se pourrait bien qu’on nous propose les recettes du Hayek des années 70 pour résoudre la contradiction entre démocratie et capitalisme.
Hegel pour résoudre le même problème avait proposé l’etatisme. Il était devenu le philosophe officiel de l’Etat Prussien avant de mourir du choléra lors de l’épidémie de 1830.
Une grosse vingtaine d’années plus tôt, il avait halluciné Napoléon comme l’Esprit du Monde (une interprétation plausible était qu’il était impressionné par l’oeuvre juridique de la Révolution et de l’Empire, notamment par le Code Civil). 40 ans avant il avait fêté avec ses copains Schelling et Hölderlin la prise de la Bastille. Marx avait proposé une autre solution comme nous le savons.
Hayek , moins naïf puisqu’il avait été instruit par les erreurs de Marx et de ses épigones, proposait de renoncer au moins temporairement à la démocratie parlementaire élue au suffrage universel pour un système semi-autoritaire le temps de nettoyer le bilan. Au fond il préférait le suffrage censitaire. Ce que j’apprécie dans ce point de vue c’est qu’il ne cherche pas à vendre les fadaises dont nous avons été abreuvés dans les années 90 sur l’unité consubstantielle du libéralisme politique et du libéralisme économique, qu’il fait apparaître Fukuyama comme le guignol qu’il était avec sa parodie de Hegel (*). Quel scandale c’était!
La Chine a proposé aux Hongkongais son modèle original de résolution des contradictions entre démocratie et capitalisme et il semble que les milieux d’affaires approuvent, en tous cas on ne les entend guère protester (il est vrai que ce serait un suicide économique) . Trump semble aussi avoir des idées relativement originales au sujet du suffrage universel comme en témoigne son appel à ses électeurs pour qu’ils votent deux fois. Quant à nous, il me semble que la météorologie politique pourrait être meilleure.
Ce n’est pas perdu non plus.
Simplement je ne vois pas de sortie de crise sans réduction des libertés politiques ou des libertés économiques. Essayer de la résoudre en tuant l’Etat-providence (ou l’Etat tout court) ne fera, à mon avis, que l’exacerber.
(*) Pour rendre la même justice à la parodie de Marx à laquelle Piketty s’est livré, il faudrait mettre en place son programme fiscal. Il est improbable que nous ne le voyons jamais. Mais qui sait? Si c’est le cas il vaudra mieux n’être pas devenu rentier.
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#3149 13/09/2020 22h11
Fin juillet, la Banque mondiale a averti que la pandémie du COVID-19 avait été le coup le plus dur porté à l’économie koweïtienne depuis l’invasion irakienne en 1990.
« Le représentant du pays de la péninsule arabique à la Banque mondiale, Ghassan Alkhoja, a déclaré que l’économie du pays se contracterait de 5,4 % cette année et se redresserait d’environ 1 % en 2021 », selon le média Al-Anba.
Cette crise, causée par la chute des prix du pétrole, dans un pays qui base son économie sur les exportations de pétrole, a conduit le ministre des finances, Barak al-Sheetan, à avertir le Parlement que le pays ne disposera pas de fonds suffisants pour couvrir les salaires des fonctionnaires.
La chute des prix du pétrole et l’accord de l’OPEP pour réduire la production ont été considérés par les financiers et les économistes comme une situation inattendue pour un pays connu pour sa richesse et sa prospérité, étant donné l’abondance des revenus financiers par rapport à sa population, qui atteint à peine 4,5 millions d’habitants.
Selon Bloomberg, Al-Sheetan a confirmé que le gouvernement koweïtien se retire de son fonds de réserve général au rythme de 1,7 milliard de dinars par mois, un peu plus de 4,5 milliards d’euros.
Le déficit budgétaire du pays arabe a augmenté de 69 %, selon le ministre des finances, et le gouvernement estime qu’il dépassera 45,7 milliards de dollars pour l’année fiscale en cours.
Le ministre a ajouté que les liquidités seront bientôt épuisées si les prix du pétrole ne s’améliorent pas et si le Koweït ne peut pas emprunter sur les marchés locaux et internationaux.
Réduire le nombre de fonctionnaires
Selon les autorités koweïtiennes, les salaires et les indemnités des travailleurs publics représentent 76 % de l’ensemble des dépenses, et Al-Sheetan met déjà en garde : « À moyen et long terme, en l’absence de dette, de nouvelles mesures d’austérité devraient être appliquées aux dépenses publiques ».
Les médias américains ont rapporté que le Koweït ne dispose que de 6,6 milliards de dollars en espèces dans sa trésorerie, une somme qui ne lui permettra pas de couvrir les salaires au-delà du mois d’octobre.
Cette crise intervient dans un climat d’échange d’accusations qui oppose les fonctionnaires du gouvernement aux législateurs pour « mauvaise gestion de l’argent public ».
Les législateurs bloquent les dépôts qui permettraient au gouvernement koweïtien d’emprunter à l’étranger.
Selon l’agence de presse Reuters, le parlement koweïtien a adopté mercredi une loi visant à limiter les transferts de revenus de l’État vers ses fonds souverains. Cette décision vise à injecter plus de 12 milliards de dollars dans les caisses koweïtiennes.
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#3150 11/10/2020 11h59
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“INTJ”
Un récapitulatif sur l’avancé des vaccins :
Source : Go Big Or Go Home | Seeking Alpha
Attention, il s’agit de projections, comme l’indique la petite phrase d’avertissement en bas du graphique.
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