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#26 12/05/2021 09h28

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Voici les avantages et inconvénients du télétravail du point de vue d’un prof d’université, directeur de département:

-inconvénient principal: les cours à distance marchent nettement moins bien qu’en présence, beaucoup plus d’étudiants que d’habitude dépriment et lâchent prise.

-inconvénient: énorme surtravail affectant sur les collègues ayant des responsabilités opérationnelles, notamment les enseignants responsables de filières, les informaticiens et les chefs de service administratif. Les administratifs « subalternes » quant eux ont vu leur charge de travail fortement  diminuer durant le premier confinement, mais il y a eu rééquilibrage par la suite. Au fond, c’est normal puisqu’il fallait redéfinir l’organisation.

-inconvénient: j’ai perdu pas mal des informations que j’obtenais par oral sur comment ça se passe sur le terrain.

-inconvénient: plus de souffrance au travail que d’habitude. Ce semestre: un cas de burn-out, un cas de dépression et des incidents moins graves  de déconnexion mentale ou de déprime donnant lieu à arrêt de travail. Je n’avais jamais vu ça (des cas isolés de collègues qui vont mal étant courants). 

-avantage principal: certaines réunions sont plus efficaces, pas toutes. En fait des qu’il y a besoin d’aller chercher et partager  des informations ou de tenir un secrétariat  ça va beaucoup moins vite. Sinon pour les conseils de faculté et assimilés, bref les réunions ou l’on s’ennuie le plus et où on en fait le moins, on gagne du temps de déplacement.

Une partie de notre travail se faisait déjà à la maison (correction de copies, préparation des cours et des supports pédagogiques, rédaction d’articles de recherche). Ma femme, prof en cpge, a toujours voulu un bureau pour travailler à la maison ainsi qu’une terrasse aussi grande que possible pour corriger les copies dehors quand il fait beau.  J’ai aussi un bureau qui sert occasionnellement de chambre d’amis, le tout câblé en rj45 vers une box fibre. On a donc quelque peu  rentabilisé nos coûteux mètres carrés. D’une certaine façon le transfert de charges employeur>employé avait déjà eu lieu pour la femme (j’ai quant à moi un bureau à la fac).

Notre fille unique est en terminale, ce qui nous a évité d’avoir à concilier travail et garde d’enfants. L’expérience aurait été très différente quelques années auparavant. Le problème - et il est très serieux- avec les lycéens et étudiants est de veiller qu’ils aient bon moral et ne décrochent pas.

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#27 12/05/2021 09h44

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Concernant la souffrance au travail, est-ce du uniquement au télétravail ? Il faut tenir compte de l’environnement : vie sociale en berne, vie pro avec moins de contact humain, isolement de sa famille et ami. Le télétravail en plus dans des structures pas adaptées : manque de matériel, manque de confiance de sa hiérarchie aussi parfois, plus de contrôle, plus d’autonomie (et certaines personnes n’aiment pas), déconnexion de son entreprise (moins de communication, sensation d’exclusion, moins impliqué aussi dans son entreprise qui est un peu virtuelle). On pourrait arguer que c’est une situation qui ressemble à être au chômage : coincé chez soi à "rien faire", sans pouvoir sortir.

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#28 12/05/2021 09h56

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Je pense en effet que la diminution des contacts sociaux est un facteur important dans les cas de souffrance au travail que j’ai évoqués. Y compris chez les étudiants….
Mais le télétravail intégral produit cette diminution des contacts sociaux.

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#29 12/05/2021 12h21

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Pas forcément. Si les gens peuvent sortir, partir le WE à côté, c’est moins pesant. Mais c’est sur que 100% télétravail ça diminue drastiquement les interactions sociales.

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1    #30 12/05/2021 12h53

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Kabal a écrit :

Mais c’est sur que 100% télétravail ça diminue drastiquement les interactions sociales.

Peut-être si l’on reste dans le cadre mental imposé par le salariat, c’est à dire une socialisation principalement avec les collègues de travail ou la clientèle.

J’ai fait la majorité de ma carrière en télétravail et je n’ai pas moins d’interactions sociales que le salarié moyen, elles sont même globalement plus variées à la fois d’un point de vue des tranches d’âges (beaucoup de mes amis sont plus âgés que moi), des milieux sociaux et des activités professionnelles - et désirées par les deux parties.

Je comprend que le mode de vie "présentiel" convienne mieux à certains, mais ce n’est pas parce que c’est le mode de vie le plus répandu que c’est le plus sain ou le plus épanouissant. Pour beaucoup de gens, c’est surtout une habitude et un mode de vie suffisamment "tolérable" pour ne pas le remettre en question.

Certes, un télétravail subi, voire sous le contrôle orwellien d’un chefaillon, doit être une expérience misérable, mais je doute que le présentiel soit beaucoup mieux dans ces conditions (mis à part la possibilité de commisérer avec les collègues pendant une pause café minutée).

Au moins, en télétravail, vous aurez dans ce cas l’occasion de chercher un nouvel emploi pendant vos heures de travail rémunérées sans la crainte de sentir soudain le souffle chaud du chefaillon sur votre nuque smile


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#31 12/05/2021 12h58

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Il faut voir de quelle profondeur de relations sociales on parle.
Pour les relations superficielles, effectivement les sorties de week-end suffisent, mais la vie en entreprise avant télétravail, c’était quelques collègues avec lesquels partager 5 journées complètes. Une relation profonde peut se créer dans ces conditions.

Avec le télétravail fixé à 2 ou 3 jours par semaine, les collègues se voient au maximum 2 jours, parfois 1 seul chaque semaine. Il devient très difficile de maintenir une relation solide dans ces conditions, et encore plus difficile de créer une telle relation.
En effet, le pire est pour les nouveaux arrivants: très difficile de nouer des relations dépassant le pur travail avec des gens qu’on voit juste de temps en temps.

Et comme le télétravail ne permet pas de se faire davantage d’amis près de chez soi (ou marginalement), le bilan des relations sociales me semble effectivement assez affecté.
Pour moi, le travail à distance à plein temps est d’un ennui mortel. J’ai essayé de relancer un peu les collègues avec qui je prenais un café et avec qui nous discutions beaucoup, mais le courant ne passe pas pareil. On va directement au coeur des choses, sans divaguer comme nous aimions le faire.
Le retour au bureau s’annonce à peine plus enthousiasmant: plus de 2 jours de télétravail en moyenne par personne.

Sans doute un nouveau rythme à prendre, une nouvelle relation au travail à envisager. En ce qui me concerne, ça ne fait que baisser mon plaisir au travail, et ma motivation.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#32 12/05/2021 13h13

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@Faith : Sauf votre respect, de mon expérience des relations qui s’écroulent dès que la proximité disparaît (loin des yeux, loin du cœur) sont de toute façon condamnées à plus ou moins court terme. Ce sont des relations d’habitude, au final, qui donnent une illusion de profondeur juste par répétition.

J’ai une dizaine de relations avec d’anciens collègues ou camarades de classe qui ont survécu à de multiples changement de pays et surtout à plus de 10 ans sans se recroiser physiquement. Avec d’autres amis, c’est au maximum une fois par an que nous avons le plaisir de déjeuner ensembles au gré de nos voyages respectifs mais nous avons toujours gardé contact.

Alors bon, si juste le fait de ne plus prendre le café ensemble quotidiennement conduit à un tel refroidissement, faites dors et déjà votre deuil et profitez de la flexibilité de votre temps pour rencontrer d’autres personnes. Surtout que bon, quand on veut, on peut : si ces relations étaient si bonnes, vous auriez trouvé un moyen de passer du temps ensembles malgré tout.


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1    #33 12/05/2021 13h41

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@Doubletrouble :
Une interaction sociale de qualité n’implique pas d’être ami. J’aime bien discuté avec l’ancien proprio de ma maison. C’est agréable et c’est pas un ami. J’aime bien discuté avec mon électricien mais c’est pas un ami et je le paie en plus.
Au travail, je ne cherche pas des amis. Mais des partenaires de jeu si j’ose dire. Esprit d’équipe, lien autour d’un objectif motivant, petite bière après le travail dans un bon esprit. Repas de midi convivial et moment d’échange. Parfois chiant, parfois convenu mais parfois intéressant comme avec la famille/amis en somme.

J’ai eu la chance pendant 2 ans d’avoir une bonne collègue (cf. les work couples). Quand elle est partie, j’ai perdu un peu d’enthousiasme et pourtant rien de très personnel. On ne s’est jamais vu en dehors des heures de travail ni ne partagions des choses comme les amis peuvent le faire.

Le télétravail casse la dynamique de groupe et pour les nouveaux c’est une cata comme le mentionne Faith. L’adhésion a un projet d’entreprise ne se fait plus ou moins bien. 

Avant le Covid, je connaissais tout le monde (TPE en croissance), ce qu’ils faisaient, s’ils bossaient bien ou pas, s’ils avaient des hobbies, etc… Post Covid, on a accéléré les recrutements et on a eu des départs en pleine période d’essai de personne que j’avais vu une fois. Une de mes collaboratrices m’a même demandé qui c’était… 

Perso, en télétravail, je vois moins de gens et comme j’ai des projets très auto-centres en ce moment (rénovation maison + consulting + bébé) je me vois pas aller au bar pour rencontrer des gens.

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1    #34 12/05/2021 13h47

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doubletrouble a écrit :

@Faith : Sauf votre respect, de mon expérience des relations qui s’écroulent dès que la proximité disparaît (loin des yeux, loin du cœur) sont de toute façon condamnées à plus ou moins court terme. Ce sont des relations d’habitude, au final, qui donnent une illusion de profondeur juste par répétition.

J’ai une dizaine de relations avec d’anciens collègues ou camarades de classe qui ont survécu à de multiples changement de pays et surtout à plus de 10 ans sans se recroiser physiquement.

Comme souvent, nous avons sur ce sujet des avis diamétralement opposés.
Pour moi les relations de 10 ans à distance sont justement celle que je qualifierais "d’habitude", de relations basées sur la nostalgie d’une époque révolue.
J’ai certes un immense plaisir à retrouver mes anciens et excellents amis (aux mariages, gros anniversaires, et bientôt enterrements…), mais cela ne constitue pas pour moi un socle de relations sociales suffisant (Kabal détaille ci-dessus très bien ce sujet)


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#35 12/05/2021 14h04

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@Faith et @Kabal : C’est intéressant, surtout la description de "partenaire de jeu" - je crois que je comprend mieux du coup. Ce qui vous manque en fait c’est surtout cette sorte de camaraderie entre équipiers, qui a sa place à un endroit et dans un contexte précis mais sans désir particulier de l’étendre en dehors. Je crois que mon incompréhension vient du fait que j’aime travailler seul, et d’une longue carrière de mercenariat informatique. L’essentiel de mes relations sont amicales, ou bien des relations professionnelles qui se sont transformées en amitiés. Les autres changent de toute façon assez constamment et ressemblent plus à un bruit de fond plaisant (ou pas, ça dépend des moments !). Je comprend mieux et je compatis : c’est vrai que perdre cette sorte d’esprit de corps qui existe dans les entreprises stables doit être attristant, et qu’il n’y a pas vraiment de substitut possible.


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#36 12/05/2021 16h56

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Ce télétravail forcé est paradoxal pour les introvertis.
Comme ceux-ci ont besoin de période de solitude pour recharger les batteries, le télétravail est une bénédiction car ils s’épargnent donc de couteuses relations sociales, parfois vu comme une perte de temps, ils souffrent moins de l’isolement que les extravertis. Aussi la barrière des outils virtuels du télétravail est peut être moins pénible pour eux, étant souvent handicapé pour les interactions sociales en face à face (hypersensible, timide, réservé…).
Néanmoins n’étant pas des ours, 100% de solitude étant impossible, ils ont aussi besoin d’un minimum de sociabilisation et de vraie relation humain physique, qu’ils auront plus de difficultés à se créer sans le cadre forcé du travail en équipe tous ensemble dans un même lieu.
On a tous les outils pour collaborer virtuellement mais j’ai peur des dégâts psychiques sur le long terme.

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