Finance éthique et bourse : vos avis sur la finance éthique ?

fano95 a écrit :

Bonjour tout le monde.

Existe-t-il un classement d’actions avec dividende éthiques?

c’est à dire pas de pétrole, tabac, alcool et autres… des actions de préférences vertes.

Merci pour vos réponses

Recherche rapide en mot-clé "éthique" dans le moteur de recherche tout en haut
https://duckduckgo.com/?q=site%3Awww.in … amp;ia=web

Quelques pages de lecture

Attention !
Ethique ne veut pas dire "vert" et vert n’ est ABSOLUMENT pas éthique !
(Conditions matérielles, humaines,  et écologiques d’ extraction,  et de transport : désastreuses … pillage de ressources rares, recyclage quasi impossible pour de nombreux composants ….)

Sinon, en société "éthique", j’avancerai "Thermador", qui a une communication très forte envers ses actionnaires, et des critères ESG annoncés envers ses "employés", "fournisseurs", "clients", ..(chapître 3)
--- > Un Gros pavé de 156 pages du "document d’ enregistrement universel 2020" et plusieurs courriers sur l’ AG et vote, m’ ont été envoyés en Guyane, à moi, toute petite actionnaire même pas au nominatif.
(Coût d’ imprimerie, reliure et envois ?)
C’ était avant l’ AG
Depuis .. Rien.
Et leur site est "injoignable" ce matin (depuis quand ?), je ne peux donc pas vous mettre le lien du Docu.
http://www.thermador-groupe.com/
Alors "sur le papier", très chouette entreprise, si elle applique réellement ses convictions et façon de fonctionner. Com’ ou réalité ? A chacun de creuser…

Mimizoé1

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

pense_bete a écrit :

@Canis

la majorité des produits de l’Oréal  sont loin d’être indispensable, une démarche écologique coudrait d’arrêter de les vendre.

L’Oréal ne fait que promouvoir ses produits en surfant sur la vague du moment, il faut arrêter de se voiler la face.

A titre personnel, je considère la démarche écologique comme une vaste fumisterie porteuse d’oppression.

D’autre part ce genre de classement sur l’égalité homme/femme ne fait que mettre en valeur des secteurs qui sont par traditions très féminins.

C’est un autre problème que vous abordez. Et il n’est pas simple de distinguer le nécessaire, le superflu et l’indispensable. Est-ce à l’entreprise de décider ou au consommateur d’ailleurs ?  Si nous allions jusqu’au bout de cette démarche, la vie serait bien triste et je doute que beaucoup désirent mener une existence dont les plaisirs consistent uniquement à satisfaire les besoins vitaux.

@DecroissanceNoire : Ou bien tout simplement fuir comme la peste les entreprises B2C, dont les marges sont souvent structurellement faibles (le pouvoir d’achat du "C" se réduisant comme peau de chagrin) et les risques juridiques/politiques élevés (sociétés connues du public donc victimes propitiatoires de choix lorsqu’il y a besoin de "faire un exemple").

@DoubleTrouble: C’est effectivement un bon critère pour faire un premier filtre, mais il ne me semble pas assez puissant.
En effet ce filtre n’élimine pas toutes les mauvaises entreprises. Par exemple il n’élimine pas les entreprises dans des secteurs qui risque de voir leurs activités limitées par les politiques pour des raisons écologiques ou moral comme Dassault-Aviation ou Safran.

De plus s’il est assez efficace pour supprimer les mauvais, il me semble peu efficace pour mettre en valeur les bon.
En effet après réflexion je pense que l’idée ce n’est pas seulement d’éliminer ceux qui pourront être pénalisé par les critère moraux/politique, mais aussi de faire apparaitre ceux qui seront avantagé par ses critères. C’est à dire ceux qui auront plus de facilité à se financer, ceux qui risque de recevoir des subvention, ceux qui attirerons d’avantage que la moyenne les jeune talents idéalistes. Par exemple bureau Veritas n’est clairement pas une entreprise pouvant être pénalisé par les critères moraux/politique mais elle aura du mal à emmètre des obligation verte et il y a peu de chance que des montagne de billet soit déversé sur leur secteur par les politiques.

Il ne faut pas oublier que plus de la moitié du CA de Dassault aviation est composé de livraison d’armes. On est typiquement dans le genre d’activité fortement susceptible d’être boycotté par les jeunes talents ou d’avoir des accès plus difficiles aux financements à cause de l’essor de la finance ESG.
Donc malgré le peu de risque sur l’activité falcon, je persiste à dire que Dassault aviation est une entreprise de mauvaise qualité selon le critère du risque moral/politique tel que je l’ai défini.

HS : Par contre sur la possibilité de sur-performer le marché, je pense que c’est une très bonne entreprise, bien que je ne la recommanderai pas pour du buy and hold. En effet, il me parait probable qu’à cause de ses problèmes financiers et de la pression des USA, la France finisse par abandonner son constructeur national et par se fournir en F-16 comme la plupart des pays européen. Ce qui pour moi entraînera la mort de la parti militaire de Dassault aviation et fera un gros trou dans les caisses de l’entreprise.
Ce scénario est loin d’être une certitude, mais il me semble suffisamment probable pour l’exclure d’un portefeuille géré passivement.

Relisez mon message, je n’ai jamais dit que l’activité armement de Dassault allait avoir des difficulté à cause du développement de la finance éthique ou que les avions de Dassault était de mauvaise qualité ou se vendait mal à l’étranger.

Mais peut être n’ai je pas assez développé mon propos.
Je ne suis pas un spécialiste du secteur, mais j’ai toujours lu que le choix de la France d’avoir son propre constructeur d’avions de chasse plutôt que de se fournir chez les Américains engendrait un surcoût non-négligeable pour les finances publiques (même en comptant les exportations). Pour moi, la France fait ce choix non pas, car le surcoût serait justifié par une qualité supérieure des avions nationaux, mais parce que c’est nécessaire au maintien de sa souveraineté.
Or, pour moi, cette envie de défendre l’indépendance militaire de la France vis-à-vis des USA est de plus en plus faible chez nos dirigeants, tandis que leur envie de faire des coupes budgétaires et l’envie des Américains de se débarrasser de se conçurent gênant sont de plus en plus grande.
Il en résulte que pour moi il y a un risque non-négligeable que dans les 10 ans, la France renonce à avoir son propre avion de chasse. Et sans le soutien de l’état français même si les pays étrangers continuent de vouloir en acheter, je pense qu’il n’y aura pas suffisamment de vente pour rendre cette activité rentable.

Après, je suis loin d’être un spécialiste du secteur et on parle là de risque et non de certitude. Peut-être que je me trompe et qu’en fait ce choix est bénéfique aux finance publique françaises grâce aux exportations. En tout cas, ce risque n’a rien à voir avec le développent de la finance ESG ou la qualité des avions de Dassault.

De toute manière, soyons honnête, la qualité des avions importe peu. Si la Grèce a choisit des rafale plutôt des F-16 ce n’est pas à cause de la qualité des rafales. Si la France a choisi de se fournir en rafale ce n’est pas à cause de la qualité des rafales.
À l’exception notable des avions coréens, les clients de Dassault ne vont probablement jamais combattre une autre puissance dotée d’une aviation équivalente. La seule mission de ses avions sera d’appuyer les forces américaines dans un combat à 10 contre un ou de faire du soutien aérien contre des ennemis n’ayant pas d’aviation. Pour faire ça pas besoin du meilleur avion du monde.
La principale motivation lors du choix d’un fournisseur d’arme est géopolitique et diplomatique. Pour moi le rapport qualité/prix entre peu en ligne de compte.

Si vous voulez poursuivre cette conversation vous devriez répondre dans le salon consacré à Dassault aviation : Dassault Aviation : avionneur familial et centenaire

L’oréal et l’éthique!

la societé soutient la marchandisation du corps humain, surtout quand ce sont ses dirigeants qui sont les acheteurs.

honteux.

@MilfordSound,

je me permets d’attirer votre attention sur le coût énergétique et environnemental des mails et autres documents consultables en ligne.

le papier c’est one shot, les document numériques, c’est perpétuel

cordialement

Bonjour à tout le monde

@MilfordSound :
Personnellement, je l’ ai lu, pas tout et en détail, mais bien regardé quand même;
C’ est pourquoi, j’ai conclu dans mon message que Thermador paraissait une chouette entreprise côté ESG.

   Sur l’ aspect "papier", personnellement, je préfère -et de loin ! - feuilleter, annoter, relire, etc… et je ne suis pas auprès de mon ordi en permanence .. (OK "boomer" . )
Et j’ai apprécié l’ "attention" portée aux actionnaires par cette volonté d’ information et de "transparence" (ou com’ ?)
  Mais j’ ai été très surprise de ce déploiement de frais de com’ et de son coût probable, qui aurait pu être réduit pour ceux qui n’ auraient pas demandé expressément la version papier, et redéployé vers d’autres postes de dépenses .

@pense_bête : Surtout que pour cette société, les 2 versions existent : papier et en ligne .. Donc pas d’ économies potentielles

Concernant le côté "éthique" , que chacun estime à sa façon, il ne faut pas oublier
-Que les marchés et sociétés civiles ont souvent une mémoire de poisson rouge (combien de scandales financiers, écologiques, humains .. retombés aux oubliettes et dont les entreprises s’ en sortent  bien, voire très bien … ?)

- Que les idées et les "modes" changent : Ce qui est bien aujourd’ hui, ne le sera plus demain, et vice-versa : Les entreprises s’ adaptent …. ou pas ---> Voir le côté "conjoncturel" OK, mais également "structurel" des entreprises, dans les critères de sélection ..

- Que les "millénials" et "genZ" d’ aujourd’ hui seront les "boomers" de demain (J.Brel "les Bourgeois"): On n’ a pas toujours les mêmes goûts et visions à 20 ans qu’ à 50 ans …
Et que les générations suivantes auront leurs propres valeurs (écologie ? passivité ? Indifférence ? revanchards ? Cupides ? Entraide et partage? ..) que nous ne connaissons pas encore …

Alors, les critères "éthiques" sont difficiles à déterminer pour du long terme ..
Même si je trouve vos critères plutôt pertinents @DécroissanceNoire,… "en ce moment"

Mimizoé1

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Bonsoir

pense_bete, le 02/06/2021 a écrit :

je me permets d’attirer votre attention sur le coût énergétique et environnemental des mails et autres documents consultables en ligne.
le papier c’est one shot, les document numériques, c’est perpétuel

Il ne faut pas se fier à des notions brutes telles que "coût énergétique et environnemental" instantané. Ce qu’il faut, c’est comparer. 

Certes, le numérique a un coût environnemental. Mais l’utilisation du papier n’est pas innocente, car l’industrie papetière est particulièrement polluante. Et aussi une fois le papier imprimé, il faut prendre en compte le déplacement pour se rendre à la poste, le tri du courrier (numérique…), son transport, sa distribution. Et on s’aperçoit alors que la solution e-mail est, peut-être, meilleure que la solution papier.

Idem avec les téléréunions, comparées aux réunions physiques.

Il faut toujours comparer différentes solutions complètes, et choisir la meilleure balance avantages/inconvénients.  Mais c’est souvent très difficile, car ça évolue dans le temps, suivant les environnements, et les besoins (exemple, véhicule électrique versus diesel : en ville ou en campagne, pour le déplacement de personnes ou de marchandises ; aujourd’hui ou dans quelques années…)

L’UE vient de décider que le gaz est ESG
Et il y a même du lobbying à Bruxelles pour inclure le nucléaire dans l’ESG !

Bientôt on mettra 2 éoliennes et 3 panneaux solaires sur un puits de pétrole offshore et ça en fera du pétrole ESG …

Alain Pitous (Senior Advisor ESG) : L’Union européenne inclut le gaz dans ses obligations vertes et exclut pour l’instant le nucléaire - 08/09

ARTICLE - Nucléaire : la pression monte pour son intégration dans la taxonomie verte européenne - RSE DATA NEWS

Personnellement je pense que c’est ne pas inclure le nucléaire dans les énergie verte qui serait un scandale.

Qu’est ce qu’un ETF éthique ?