J’ai l’impression de lire à nouveau les discussions suite à vos questions de 2018 (ou par là, quand vous vouliez tout revendre) : mise en garde sur le risque de requalification… explication que vous pourriez très bien trouver une agence pour gérer car, si les agences qui font correctement la gestion locative ne sont qu’une minorité, elles existent… et bien sûr, vous avez fait ce que vous aviez projeté initialement. Vous faites toujours ce que vous projetez. Pouvez-vous citer une seule fois où les avis donnés sur le forum ont influencé votre choix ?
Concernant le fait de poser les questions à un notaire : c’est un premier niveau de renseignement. Mais le notaire ne vous fera pas de réponse écrite et surtout, si jamais vous aviez un contrôle fiscal, ce n’est pas lui qui vous défendra face aux Impôts. Je trouve Durand18 de bon conseil lorsqu’il vous recommande de recourir à un fiscaliste avec une vraie mission de conseil aboutissant à une note écrite. A condition bien sûr de faire ce que le spécialiste vous recommande.
A propos de l’intention spéculative, elle se déduit des circonstances. Le contraire d’avoir l’intention de revendre, c’est d’avoir l’intention de garder à long terme. L’intention se traduit par des faits. Quels immeubles avez-vous gardé à long terme ? Alors que vous revendez tout au bout de 5 ans maximum, et souvent bien moins, le juge pourrait trouver que votre prétendue intention de garder à long terme est une fiction qui n’est pas corroborée par les faits.
Je n’en dirais pas plus à ce sujet, vu que beaucoup de choses avaient déjà été dites en 2018 et que la réflexion reste globalement identique, si ce n’est qu’elle est encore plus risquée aujourd’hui puisque la liste des achats-reventes s’allonge.
Dernier point à propos de "nomadisme" : renseignez-vous sur l’ensemble des conséquences d’un nomadisme à long terme. En particulier, regardez bien toutes les assurances qui découlent de votre multirisque habitation (assurance rapatriement, assurance RC, assistance juridique…) et sur ses conditions (de mémoire, il ne faut pas voyager à l’étranger plus de 3 mois d’affilée).
Autre forme d’assurance : que deviennent la sécurité sociale et la mutuelle si vous êtes durablement à l’étranger ? Si l’un des membres de la famille développe une grave maladie, qui paie et comment ? Je me rappelle avoir lu l’histoire d’un motard gravement accidenté en Thaïlande, intransportable. Au bout d’un an environ, les plafonds des assurances avaient été dépassés, l’épargne de la famille avait été bouffée… Même avec votre patrimoine important, des soins coûteux et durables à l’étranger vous feraient un sacré trou dans le portefeuille. D’où le besoin de vérifier que tous les systèmes d’assurances privés et étatiques fonctionnent.
A noter aussi que les assurances ne préviennent pas forcément que vous n’êtes pas couvert. C’est a posteriori, quand le sinistre est coûteux, qu’elles cherchent à se désengager. Je me rappelle avoir lu un procès où une assurance (pourtant mutualiste et très appréciée de ses clients), cherchait à ne pas payer pour un accident où une personne était restée durablement handicapée après un accident d’accrobranche… Les arguments des avocats de l’assurance ne faisaient pas preuve des valeurs mutualistes vantées par les publicités, mais plutôt d’une logique du type "tous les arguments sont bons pour éviter de payer". Non seulement la personne est désormais handicapée à vie, mais elle risque aussi de ne pas être indemnisée donc d’être dans les pires difficultés financières. Ca fait froid dans le dos.
On trouve sûrement des discussions sur ce sujet sur les forums de routards. Mais ces personnes sont-elles toujours bien informées ? Ont-elles connu les pires cas qui peuvent arriver à un expat ? Là aussi, ça vaudrait peut-être la peine de demander des conseils à un avocat spécialisé dans les conseils aux expatriés et en droit des assurances.
Dernière modification par Bernard2K (16/11/2021 09h49)