CPaulus a écrit :
1/ J’ai cotisé pendant 7 années avec mon entreprise de l’époque, à La Mondiale (article 83). En effet, durant une période on pouvait cotiser à différents taux aux caisses complémentaires. L’entreprise cotisait au taux minimum et le complément servait à cotiser à La Mondiale. (même taux global de cotisation annuel in fine)
Actuellement, ma rente de la Mondiale (en 7 ans de cotisation) est à peu près équivalente à celle de l’ARRCO sur 40 ans.
Pouvez vous indiquer, pour chacune de ces 7 années, le montant effectivement cotisé (cotisation salariale et cotisation patronale), en précisant de quelles années il s’agit, car le résultat me semble très étrange. J’envisage les explications suivantes :
- que ce soit tout à fait normal, avec des cotisations à la Mondiale d’un montant annuel bien plus important que celles à l’ARRCO (si vous étiez cadre, la cotisation ARCCO ne portait que sur votre salaire jusqu’au plafond de la sécurité sociale, et était donc très faible)
- un extraordinaire rendement obtenu par La Mondiale (ce serait surprenant, les régimes Art 83 n’étant généralement pas réputé pour leur rendement régulièrement très élevés)
- une erreur de votre part
- qu’effectivement le rendement de l’ARRCO soit faible (on en a déjà discuté sur Cotisations retraites Arrco et Argic : quel rendement ?), mais on peut un peu en douter, car actuellement 100€ versés à l’ARRCO (réévalués selon l’inflation, donc considérés comme placé au même taux que l’inflation) génèrent 6.59€ de pension (réévalué selon l’inflation), ce qui n’est pas mal du tout si on compare à une rente viagère versée à 65 ou 67 ans, si on considère qu’en outre les cotisations financent divers autres attributions de points (pour + de 2 enfants par exemple).
CPaulus a écrit :
2/ En ce qui concerne les calculs de rentabilité, comme ils sont différents suivant les périodes, les résultats seront différents. Par exemple, prenons un exemple simple, le premier étage de la fusée pour la retraite des salariés du privé s’appelle la CNAV. Actuellement on prend la moyenne des 25 meilleures années, avant c’était les 10, et demain ce sera peut être sur l’ensemble de la carrière.
Et ce n’est pas tout, on revalorise un peu les anciennes années, et ensuite on ne peut pas toucher plus de 50% du plafond de la cotisation sécu, sauf si on a de nombreux enfants. Désolé, mais personnellement, je ne suis pas bon en cuisine.
Je pense qu’il faut prendre en compte le mode de calcul actuel des retraites (en supposant qu’elle restera inchangée). Il est aussi possible, en plus, d’évaluer l’impact d’éventuels changement de mode de calcul. Pour un salarié au plafond durant toute sa carrière, il y a un impact (entre prendre 10 ans, 25 ans, ou tous), mais il n’est pas gigantesque.
CPaulus a écrit :
3/ Ceux actuellement qui ont des retraites confortables, le doivent en grande partie à la caisse AGIRC.
C’est clair, et c’est aussi à l’AGIRC qu’ils ont cotisé les montants les plus élevés…. (pas de génération spontanée de droits).
Kabal a écrit :
J’ai 30 ans et l’avenir qui se prépare pour nous est pas des plus joyeux. On récolte les "fruits" de nos aînés et la douloureuse est élevé.
Pour ma part, je pars du principe que les cotisations sont à fond perdu. Je suis assez pessimiste quant à la pérennité du système actuel. Parfois, dans mes moments les plus pessimistes, je me demande même si retraite, il y aura.
Pour une refonte, il faudra forcément un homme qui voudra se pencher dessus et aplanir les choses. Quand on voit que Sarkosy a augmenté la durée de cotisation (à tord ou à raison, là n’est pas le débat) et qu’il y a eu des mouvements sociaux importants pour cela. Quel homme voudra se pencher sur cette question, en sachant le dossier chaud et ultra sensible ? Un raté sur ce point là entraînera une fin de carrière électorale. Qui va prendre le risque ?
L’avenir qui se prépare, c’est à VOUS de le modeler.
Ne vous laisser pas influencer par des impressions, ou le discours des autres (n’oubliez pas non plus l’influence d’un lobby qui préférerait gérer lui-même des retraites privées), pour tourner au pessimisme, mais essayer de lire les documents qui expliquent le système (par ex. Retraite par répartition ? Wikipédia), et de vous faire votre propre idée. La situation actuelle est-elle vraiment pire que (par exemple) celle de la France de 1945, complètement détruite ? Actuellement environ 14% du PIB est consacré aux retraites par répartition en France (ça ne semble ni énorme et insupportable, ni ridicule, quand on considère la partie de la population qui est à la retraite). Ceci ne vous empêche bien entendu pas de vous préparer vous-même un complément par ailleurs.
Personnellement, je suis sceptique sur le fait qu’un "homme providentiel" pourrait faire le bonheur durable de tout un peuple (et je souris de lire ceci de personnes responsables et qui veulent se prendre en main). Pourquoi compter sur un seul cerveau quand il y a 60 millions de cerveaux dont une bonne partie peuvent comprendre et contribuer ?
Le système actuel a déjà résisté à pas mal d’imprévus, et d’autres pays ont mis au point des systèmes encore plus robuste. Pourquoi devrions-nous être incapable de faire perdurer un système efficace ?
PS : Je considère mes droits à la retraite par capitalisation comme une très bonne diversification par rapport à mes autres actifs, avec de plus un béta assez faible..