#76 05/01/2023 16h03
- Concerto
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lau26 a écrit :
Bien sûr, si la banque octroie trop de crédits immobilier elle va devoir emprunter à la BCE pour garder son ratio de liquidité conforme
Je précise que les ratios de liquidité LCR et NSFR sont apparus après la crise financière de 2008. Les banques empruntaient déjà avant (pas forcément assez pour certaines ), parce qu’elles pilotaient déjà leur risque de liquidité avec des indicateurs internes.
lau26 a écrit :
mais parler d’un prix de revient du crédit me semble être un abus de langage un peu simpliste.
Après, je ne nie pas que les banques font certainement une "tambouille" qui leur permet de définir à partir de quel taux minimum elle ne veulent plus prêter.
Plus techniquement, le prix de revient dans une banque de détail s’appelle le taux de cession interne (*). Voici ce qu’en dit la Banque de France dans un article de sa revue de la stabilité financière, mais peut-être n’est-ce qu’un abus de langage un peu simpliste de leur part…
Banque de France a écrit :
Les taux de cession interne (TCI) sont les taux d’intérêt auxquels les unités commerciales placent leurs ressources et refinancent leurs emplois auprès d’une unité centralisée (direction financière, département gestion de bilan etc.).
Ils doivent refléter les prix de marché, c’est-à-dire les taux que l’unité commerciale devrait payer si, au lieu de s’adresser à l’unité interne en charge de la gestion de bilan, elle devait s’adosser directement sur les marchés. Ils sont établis selon une méthodologie identique sur les crédits et sur les dépôts et sont référencés par rapport à des taux de marché en fonction de la maturité des opérations. Les TCI peuvent être calculés opération par opération pour tous les éléments de bilan « contractuels » en fonction de la devise, de la génération, de la durée, de la nature des taux et des options éventuellement attachées. Pour les opérations à échéance, ce taux correspond au taux de swap, augmenté du coût de liquidité (ce dernier « coût de funding » peut représenter quelques points de base supplémentaires). Pour les autres éléments de bilan, dits « à vue », l’échéancier de chaque produit est modélisé et le TCI traduit l’adossement flux par flux de ces encours.
Source
(*) Pour être très exact, il n’y a pas tous les coûts dans le TCI, seulement les coûts liés à la couverture des risques dits de marché, donc ce n’est pas exactement le prix de revient pour la banque.
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