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#4076 06/03/2023 17h50
- Alpins
- Membre (2013)
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Igorgonzola a écrit :
On dit souvent que les Français râlent en permanence, se plaignent etc.
Regardez l’évolution de qqs données :
- PIB / habitant, en € réel => 20 ans sans croissance
- PIB / habitant France hors Ile de France vs Ile de France => rapport de 1 à 2
Cette situation n’est pas propre à la France.
Source
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#4077 06/03/2023 18h05
- emilienlar
- Membre (2020)
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“INTJ”
Il n’y a pas que les chefs d’entreprise qui anticipent des difficultés : depuis cet été mon fils fonctionnaire a drastiquement réduit sa consommation, cela au point de passer ses vacances chez moi en Lozère plutôt qu’à l’autre bout du monde comme il en avait l’habitude, plus de fringues, peu de sorties….Il a ainsi accumulé une petite cagnotte bien utile.
Dès demain il débraye et son petit magot lui permet d’envisager 2 mois de grève en continu. Si cela ne suffit pas, je prendrai le relais en lui versant le manque à gagner. Ce sera ma contribution financière à la séquence de lutte des classes qui s’amorce. Nous vivons une époque extraordinaire qui va en effet réserver des surprises aux tenants de la "fin de l’histoire".
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#4078 06/03/2023 18h24
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Question sincère, n’y voyez aucune malice.
Qu’attendez vous de cette grève ?
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#4079 06/03/2023 18h32
- emilienlar
- Membre (2020)
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“INTJ”
Je ne sais pas vous répondre : la grève peut réussir ou échouer.
Ce sont les travailleurs qui décident d’arrêter ou de poursuivre le conflit, pas les chefs à plumes des syndicats.
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#4080 06/03/2023 18h36
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Je reformule alors. Que serait une grève réussie ?
Vous semblez être sympathisant de cette grève, quels objectifs soutenez vous ?
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#4081 06/03/2023 18h43
- emilienlar
- Membre (2020)
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“INTJ”
Les buts de grève ont été énoncés : retrait du projet de réforme des retraites.
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#4082 06/03/2023 18h50
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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J’essaie d’élargir le débat, aidez moi un peu.
La réforme est mauvaise soit. Elle est techniquement mauvaise, puisqu’à moyen-long terme elle ne fait pas gagner un centime, c’est simplement une accélération du calendrier de la réforme Touraine. A court terme, ce sont des économies de bout de chandelle.
Je me demande d’ailleurs si les rustines ajoutées pour soi-disant faire des concessions ne vont pas amoindrir les économies de la réforme Touraine à long terme.
Et surtout, elle ne règle pas le problème structurel qui est que le niveau des retraites est tendanciellement orienté à la baisse. C’est d’ailleurs ce qui est dit dans le rapport du COR : le poids des retraites dans le PIB va finir par reculer (parce que le taux de remplacement va continuer à baisser).
Donc ok pour dire que la réforme est nulle, elle ne règle rien, la façon de la faire passer est une insulte à tous. (après on pourrait objecter que Macron n’avait pas de programme pour 2022 si ce n’est la réforme des retraites, donc ceux qui ont voté pour lui pourraient assumer)
Mais une fois qu’on a dit ça, bloquer le pays à court terme va continuer à couler l’économie qui est déjà dans un état catastrophique, donc ça ne va pas aider à avoir des marges de manœuvre pour réforme intelligemment.
Donc à mon sens le but de la grève ne peut pas être "juste" de bloquer le pays 3 semaines pour obtenir le retrait de la réforme.
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#4083 06/03/2023 21h32
- Spike54
- Membre (2021)
- Réputation : 1
Intéressant toutes ces discussions !
J’étais parti sur un élément factuel micro-économique, et on dérive rapidement vers de la sociologie (gilets jaunes, grogne sociale, pouvoir d’achat, réforme des retraites etc…)
Concernant les Gilets Jaunes, j’ai eu tendance à regarder au début comme certains intervenants ce mouvement avec une forme de dédain (des "ploucs" qui font griller des saucisses et fabriquent des villages en palettes…). En prenant un peu de recul, on s’aperçoit d’une part qu’effectivement cela a permis à certains "oubliés" de recréer du lien social, de se sentir acteur et citoyen, et j’ai finalement regardé ce mouvement avec plus de "bienveillance" malgré les dérives ultérieurs (et pourtant je travaille dans une ville tristement célèbre pour ses faits divers, notamment celui d’un des premiers drames/décès si ce n’est le premier dû à ce mouvement).
Pour autant, je partage l’étonnement de certains concernant la léthargie actuelle et le peu de mouvement sociaux massifs alors que les Gilets Jaunes ne sont pas si lointains chronologiquement (mais peut être sociologiquement). Les enjeux étaient à mon sens bien mois cruciaux et importants (à ce moment tout est parti du gazole à 1.60/1.80 et l’on ne vivait pas d’inflation généralisée beaucoup plus massive).
Concernant la réforme des retraites, contestez-vous son aspect technique ou sa nécessité?
Sa nécessité me semble difficile à remettre en question : la démographie s’impose à mon sens d’elle-même. Réforme des retraites: la question de l’âge au coeur des préoccupations - Challenges
2002 2.1 actifs pour 1 retraité
2020 : environ 1.7
2030 : environ 1.5
et les projections montrent une baisse constante sur les décennies suivantes (en supposant que la natalité ne s’effondront pas comme elle a tendance à le faire partout dans le monde)
Face à celle-ci, trois solutions :
1) augmenter les cotisations (pas vraiment soutenables à mon sens)
2) baisser les pensions
3) augmenter la durée de cotisations
Pour moi, pas d’autre choix que d’être désagréable, reste à discuter fondamentalement avec qui l’être? (actifs et/ou retraités d’aujourd’hui et/ou de demain?)
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#4084 06/03/2023 21h41
- mafo
- Membre (2013)
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On peut aussi élargir l’assiette des cotisations.
Mafo
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1 #4085 06/03/2023 21h44
- piwai
- Membre (2020)
- Réputation : 94
Sauver le système par répartition, un drôle de débat sur un forum qui s’intitule « devenir rentier » !
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#4086 06/03/2023 21h51
- quinou
- Membre (2012)
- Réputation : 3
@ Igorgonzola
Concernant vos remarques sur la réforme des retraites, je partage votre analyse ; mais quant à son utilité, je tempèrerais juste sur quelques points :
- la fin de régimes spéciaux plus vraiment justifiés
- les retraites des agriculteurs (25 meilleures années)
- peut-être une prise de conscience collective du problème démographique qui pourrait déboucher sur une vrai réforme plus responsabilisante (système à points)
A titre personnel, à 57 ans, je dois dire que la retraite ça ne me fait pas rêver (ça commence à sentir le sapin !) ; il est vrai qu’en tant qu’agriculteur on porte un regard sur la retraite assez… détaché (surtout quand un enfant reprend la boutique). On ne doit pas être dans la même dimension spatio-temporelle que ceux qui veulent "mettre l’économie à genoux".
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1 #4088 06/03/2023 21h52
- Spike54
- Membre (2021)
- Réputation : 1
mafo a écrit :
On peut aussi élargir l’assiette des cotisations.
Mafo
Cela ne revient pas au même que d’augmenter les cotisations ? Ou en tout cas relever encore un peu plus le taux de prélèvement déjà "relativement important"?
L’équation de fond reste pour moi cotisants moins nombreux + retraités plus nombreux =…
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#4089 06/03/2023 22h12
- TyrionLannister
- Membre (2015)
- Réputation : 223
Geoges a écrit :
Est-ce à dire que vous êtes redevenu liquide sur la Bourse ?
Je suis liquide à environ 50% avec en additional un excellent cash flow cette année qui va doubler cette somme sur les 6 prochains mois (vesting de RSU + gros sign-on bonus à year+1).
Mon cash est "placé" en money market a 4.2% en attendant les opportunités en bourse ou en immobilier sur la seconde moitié de l’année.
J’ai encore une belle partie investie, je me rémunère en covered call en vendant progressivement, et réalise de cash covered put pour améliorer ma performance voir faire quelques affaires.
J’ai posté recemment sur mon cash flow ici.
A Lannister always pays his debt.
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1 #4090 07/03/2023 10h15
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Spike54, le 06/03/2023 a écrit :
Face à celle-ci, trois solutions :
1) augmenter les cotisations (pas vraiment soutenables à mon sens)
2) baisser les pensions
3) augmenter la durée de cotisations
Ces arguments sont le bullshit habituel qui nie les optionnalités.
1) Déjà on peut prendre en compte la pénibilité et faire varier l’âge des départs à la retraite en fonction du job et de l’âge de démarrage de l’activité.
2) Ensuite on peut ajuster les cotisations en fonction du montant des salaires ou des retraites (exemple : faire participer les retraités actuels avec une retraite supérieure au revenu médian).
3) Enfin, on parle d’un déficit qui est rikiki quand on compare aux énormes gaspillages des dernières années.
Un exemple tout simple : le 10 ans français est maintenant à 3,2%. Quand toute la dette (qui a fortement augmenté avec les gaspillages des quelques dernières années) sera roulée à ce taux, ça va coûter des dizaines de milliards supplémentaires… par an !
Et tout le monde s’en fou ! Cette réforme des retraites, c’est juste pour s’aligner sur les autres pays européens.
Ca mise en oeuvre est injuste au possible. Elle épargne volontairement les électeurs de Macron.
On ne compte plus non plus les mensonges sur cette réforme, notamment les 1200 euros minimum : au départ 1200 euros net mini pour tous, puis 1200 brut mini pour tous, puis 1200 brut pour carrière pleine estimée à quelques millions de français, puis 40 000 français, puis maintenant 10 à 20 000 français !
C’est n’importe quoi de A à Z. Mais on est pas surpris avec les nullos qui nous gouvernent ! :-)
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1 #4091 07/03/2023 10h49
- arkamoon
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Je partage ce dernier avis…. Je comprends que dans votre mentalité la plupart d’entre vous penses que c’est un problème de travail… Mais je ne partage pas cet avis la, le problème est la gestion globale de notre pays.
Des dépenses illogiques pendant que les choses importantes sont toujours de moins en moins financés, et on fait toujours porter la responsabilités aux assistés alors que quand on analyse les dépenses de l’état on se rend bien compte que ce n’est pas le problème !
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#4092 07/03/2023 11h13
- Igorgonzola
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Le problème c’est que les déficits sont certains, et ils vont de pair avec une diminution du niveau de vie des retraités, tout en faisant peser un poids très élevé au pays.
Donc qu’il faille réformer ça ne fait aucun doute.
https://www.cor-retraites.fr/sites/defa … 22_def.pdf
Les deux graphiques en page 70 permettent de bien se représenter que le système par répartition n’est pas soutenable. A moins de se dire qu’on est confortable avec une chute très forte du niveau de vie des futurs retraités (passage de 50% à 35-40% du niveau des pensions vs revenus d’activité) , car c’est la condition nécessaire au passage d’un poids des retraites dans le PIB de 14% à 12%.
Mais au fond, le problème c’est que l’argent qui a été englouti ces 40 dernières années a été définitivement perdu.
1/ les retraités actuels n’ont pas cotisé assez pour avoir de tels revenus à la retraite (en taux de cotisation et en nombre d’années de cotisation)
2/ les réformes successives ciblent à peu près la même génération (ceux qui partent entre maintenant et dans 5 ans), qui eux auront cotisé l’essentiel de leur carrière à des taux élevés, et auront eu moins de capacité d’épargne pour une poche de capitalisation
3/ les fonds nécessaires à une véritable capitalisation n’ont pas été provisionnés*
4/ l’Etat a accumulé des dettes hors bilan pour les retraites de ces agents
5/ l’Etat a accumulé d’autres dettes sur d’autres périmètres qui rendent les marges de manœuvre très réduites et, en continuant d’être en déficit chaque année, rendent les réformes impératives fautes d’être en cessation de paiement
*Christian Saint Etienne ce matin dans les Experts évoquait un calcul intéressant : il faudrait 1/3 de capi pour les retraites et 2/3 de répartition, soit 4pts de PIB, et en partant du principe qu’on obtient 4% de rendement sur les fonds, il faudrait donc 100pts de PIB de côté pour la capitalisation.
Très schématiquement, on devrait être à +100% et on est à -110% (+ hors bilan).
Ces 200 pts de PIB, il faudra bien les payer un jour où l’autre. Soit en baisse de niveau de vie, soit en hausse du volume et de la productivité du travail, pour tout le monde. Mais se dire qu’on peut continuer sans rien faire n’est pas une option.
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1 #4093 07/03/2023 11h14
- Spike54
- Membre (2021)
- Réputation : 1
InvestisseurHeureux a écrit :
Spike54, le 06/03/2023 a écrit :
Face à celle-ci, trois solutions :
1) augmenter les cotisations (pas vraiment soutenables à mon sens)
2) baisser les pensions
3) augmenter la durée de cotisationsCes arguments sont le bullshit habituel qui nie les optionnalités.
1) Déjà on peut prendre en compte la pénibilité et faire varier l’âge des départs à la retraite en fonction du job et de l’âge de démarrage de l’activité.
2) Ensuite on peut ajuster les cotisations en fonction du montant des salaires ou des retraites (exemple : faire participer les retraités actuels avec une retraite supérieure au revenu médian).
3) Enfin, on parle d’un déficit qui est rikiki quand on compare aux énormes gaspillages des dernières années.
Un exemple tout simple : le 10 ans français est maintenant à 3,2%. Quand toute la dette (qui a fortement augmenté avec les gaspillages des quelques dernières années) sera roulée à ce taux, ça va coûter des dizaines de milliards supplémentaires… par an !
Et tout le monde s’en fou ! Cette réforme des retraites, c’est juste pour s’aligner sur les autres pays européens.
Ca mise en oeuvre est injuste au possible. Elle épargne volontairement les électeurs de Macron.
On ne compte plus non plus les mensonges sur cette réforme, notamment les 1200 euros minimum : au départ 1200 euros net mini pour tous, puis 1200 brut mini pour tous, puis 1200 brut pour carrière pleine estimée à quelques millions de français, puis 40 000 français, puis maintenant 10 à 20 000 français !
C’est n’importe quoi de A à Z. Mais on est pas surpris avec les nullos qui nous gouvernent ! :-)
Je ne vois pas en quoi votre message contredit le mien, et fait du mien du bullshit au service de la "Macronie" (je précise que je n’en suis absolument pas partisan mais je me garde de tout sectarisme). Les "optionnalités" dont vous parlez ne sont pas antinomiques, elles font partie des options à choisir.
Age légal, durée de cotisation, pénibilité… Voici les points clés de la réforme des retraites
1) C’est déjà le cas, qu’on le veuille ou non. Peut-être pas suffisamment à votre goût, mais une personne commençant à travailler à 16 ans avec le nombre de trimestres requis partira plus tôt, a priori 59 ans.
La pénibilité est aussi prise en compte (même si je vous l’accorde pas suffisamment, je le vois dans mon entreprise, mes ouvriers poseurs n’ont quasiment aucuns critères de pénibilité validés alors qu’on peut largement considérer leur métier "pénible" et physiquement éprouvant).
2) Votre exemple revient de facto à baisser les pensions des retraités actuels "favorisés" ,j’y serais plutôt favorable d’ailleurs dans un esprit de solidarité. De même pour ajuster les cotisations? Comment? Les augmenter pour certains, les baisser pour d’autres? Ca revient un peu à ce que j’ai dit, en rajoutant une couche de "personnalisation" non?
3) Riquiqui aujourd’hui? Admettons, mais pour une fois que nos gouvernants souhaitent voir à un peu plus long terme, ca ne me semble pas une incurie ! Encore une fois, la démographie est implacable, voir les projections de rapport actifs retraités passés, et celui à venir.
Je ne nie pas qu’on puisse débattre des modalités techniques. Je renie par contre le fait de penser qu’il n’y a pas de nécessité à cette réforme.
Ce n’est pas parce que d’autres réformes (assurance maladie, chomage, dépenses de l’Etat etc…) sont aussi à faire, qu’il ne faut pas s’attaquer à cette problématique (qui me parait aussi importante sociologiquement, en terme de modèle de société et de solidarité).
Après, comme souvent de la part de Macron et du gouvernement, je regrette profondément ce manque de communication et de pédagogie, qui renforce l’aspect "Jupiter dans sa tour d’Ivoire".
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#4094 07/03/2023 11h56
- PyT25VC
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- Réputation : 53
InvestisseurHeureux a écrit :
C’est n’importe quoi de A à Z. Mais on est pas surpris avec les nullos qui nous gouvernent ! :-)
Le fait qu’on soit dirigés par des incompétents n’est même pas le plus grave.
Si dans le paysage politique existaient une ou des personnalités en mesure de rassembler et d’agir pour le bien de la population (et non pas pour leur intérêt personnel ni pour celui de leur parti), on pourrait toujours se dire qu’à la prochaine présidentielle il n’y a qu’à aller voter et basta… Mais malheureusement il n’y a aujourd’hui personne (en tout cas je n’en vois aucun) en mesure d’endosser ce costume, et bien loin de là !
Si on rajoute à tout ça les dégâts considérables que font les réseaux sociaux et une grande partie des médias sur le cerveau ramolli d’une bonne frange de la population, j’avoue qu’il n’y a pas de quoi être rassurés pour l’avenir de notre beau pays.
Aide toi, le ciel t'aidera
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#4095 07/03/2023 12h05
- carignan99
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Spike54, le 06/03/2023 a écrit :
Face à celle-ci, trois solutions :
1) augmenter les cotisations (pas vraiment soutenables à mon sens)
2) baisser les pensions
3) augmenter la durée de cotisations
Il y a un 4) : augmenter le nombre de cotisants, par exemple en favorisant / assumant une politique nataliste (crèches, AF etc etc) tournée vers le futur (je pense principalement à un enseignement de qualité pour former correctement tous ces jeunes qui pourront ainsi cotiser). Mais ces deux points ne sont manifestement pas sur la table.
InvestisseurHeureux a écrit :
Spike54, le 06/03/2023 a écrit :
Face à celle-ci, trois solutions :
1) augmenter les cotisations (pas vraiment soutenables à mon sens)
2) baisser les pensions
3) augmenter la durée de cotisationsCes arguments sont le bullshit habituel qui nie les optionnalités.
Dans un système où les actifs ne cotisent pas pour leur retraite mais pour celle des retraités actuels (système français), je ne vois pas en quoi ces trois leviers sont du bullshit. C’est simplement du bon sens démographique. L’année de ma naissance il y avait 3,1 actifs pour 1 retraité (insee). Aux dernières nouvelles (insee) on était à 1,7. Pas besoin d’être grand clerc de notaire ni de recourir aux concepts pour comprendre que, forcément, ça coince quelque part.
Après on peut se faire plaisir en imaginant substituer (de façon significative) au système actuel d’autres options. Par exemple passer à une dose significative de capitalisation (mais pour ça il faudrait baisser les cotisations et un gouvernement sacrément courageux). Ou encore s’en remettre de façon croissante aux enfants pour subvenir aux besoins de leurs propres parents (c’est la loi). Ou encore plein d’autres trucs. Mais à ma connaissance, ces options ne sont pas sur la table (à tout le moins pas de façon significative).
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4 #4096 07/03/2023 12h45
- xazh
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Je vais entrer dans la polémique avec le point de vue partiellement d’un autre pays. Je vis partiellement en France, mais je dépends d’un régime étranger.
Le principe généralement partagé dans les pays comparables est que les "en activité" financent le régime de retraire, qu’il soit le leur purement (capitalisation) ou celui des retraités actuels (répartition) voire le mixte des deux. Cela signifie que les ressources des retraites proviennent essentiellement des cotisations, et non de l’Etat. Le corollaire est que cet argent n’appartient pas à l’Etat qui ne peut modifier son utilisation à sa convenance. Il est complètement disjoint.
On peut débattre de ce principe général, mais c’est ce principe qui limite, au départ, le financement via l’impot des retraites, ie : prendre via l’impot sur les sociétés ou l’impot sur la fortune. Les impots financent l’Etat, pas le social.
Rocard (je ne sais plus si 1 ou 2 c) a inventé la CSG comme "à mi chemin" entre un impot et un cotisation. Mais en fléchant la CSG sur le budget social, ce qui empeche l’Etat de toucher à cette CSG pour d’autres besoins, comme par exemple pour financer l’école ou des infrastructures.
Si on reste sur ce principe, Spike liste les 3 seuls leviers possibles. Toucher une autre ressource risque l’inconstitutionnalité (ce n’est pas la première fois qu’une taxe est retoquée dans son fléchage)
IH : votre point 2 correspond justement à la baisse des pensions. Ce n’est pas interdit ni impossible. Ce gvt ne veut pas le faire … Pour mémoire, l’alignement de la CSG sur les retraites a été vivement critiquée.
Pourtant la CSG finance la santé, dont les retraités sont les principaux bénéficiaires, et la retraite (un peu plus de 30 milliards de csg sont alloués aux pensions, ce qui déroge au principe de cotisations)
Que pensez d’une hausse des cotisations salariales ? J’ai entendu LFI nous dire que c’était 10, 15, 20 euros par mois par salarié. Mickael Zemmour a confirmé que cela représentait environ 6 euros / mois pour les bas salaire. La baisse des allocations logement de 5 euros … et les contestations de cette baisse … Cette piste semble impossible dans le contexte.
Les cotisations patronales ? Vous êtes nombreux à avoir des sociétés, certes souvent civiles. Mais vous comprenez un compte de résultat. Les cotisations patronales sont une hausse de charge, que l’entreprise intégrera selon ses capacités. Certaines accepteront une baisse de profit, d’autres récupéreront la hausse soit en limitant les hausses de salaires, soit en cherchant à optimiser la masse salariale (plus de travail pour le même salaire, automatisation, licenciements, etc …). C’est tout aussi possible, mais cela pourrait impacter le taux d’activité … Idem, c’est contraire aux principes de ce gvt, de son programme, et pas que de son programme (même la gauche veut augmenter le taux d’activité)
Ce sont des choix. Ce gvt ne veut pas de ces options, c’est son droit. S’il ne peut toucher aux pensions, pour ne pas provoquer l’ire des retraités, et s’il ne peut pas risquer la baisse des salaires ni la hausse des masses salariales autre que par augmentation des salaires, il ne lui reste que le levier du rapport cotisants / retraités.
Votre point 3 fonctionne avec beaucoup d’autres budgets. L’hopital par exemple. Donc sur cette base, puisque l’hopital présente un déficit relativement modéré, ne nous posons aucune question sur son fonctionnement ? On ne peut pas raisonner sur cette base. Chaque poste doit être challengé, dans sa définition, ses objectifs, ses coûts et ce qu’il apporte en face, que ce soit en ressource pure ou en service rendu.
Ici, les retraites sont abondées par l’Etat au motif de la compensation des régimes spéciaux antérieurement fermés et de l’intégration des fonctionnaires dans le régime. Cette compensation devrait baisser, mais elle est maintenue artificiellement pour maintenir un certain équilibre. C’est l’une des questions principales sur la table, il ne faut pas se mentir : le gvt veut récupérer une partie de ce qu’il compense, parce que cela serait fort utile ailleurs.
Vu de l’extérieur donc.
J’entends beaucoup le "on n’a pas voté pour le Président en soutenant sa réforme".
Je suis perplexe … Il me semblait que les députés étaient élus en Juin, avec des programmes législatifs. Pourquoi revenir systématiquement à la présidentielle ? Les députés macronistes se sont présentés sur la base du programme présidentiel, donc de la retraite à 65 ans. Les députés LR ont proposé dans leur programme la même mesure.
Factuellement, LR + LREM sur ce point devraient être majoritaires, non ?
En toute logique, il devrait exister une majorité de principe sur les 2 mesures principales et dures de cette réforme. Mais on constate, comme l’été dernier l’a prouvé, les francais ne sont ni suisses ni allemands. Peu importe les convictions de chaque député, vous ne fonctionnez qu’avec une majorité et une opposition, sans acceptation d’une position neutre, intermédiaire.
Un député va donc voter contre une mesure défendue par son parti depuis 20 ans, juste pour prouver qu’il est dans l’opposition. Cf EELV qui défend la baisse généralisée du carburant … alors qu’ils exigeaient dans l’accord avec Hollande une taxe carbone qui, lorsqu’elle a été mise en application, poussant les carburants à la hausse, a provoqué les gilets jaunes. CF Pradié, qui double Macron par la gauche sur les carrières longues, alors que les surcotisations des salariés ayant commencé à 17 ou 18 ans, depuis la réforme Fillon, sont une réalité (jusqu’à 45 annuités dans le régime avant réforme)
Le choix de la méthode, le 47.1, découle, dans ma lecture des faits, de cette réalité : faute de certitude d’avoir une majorité de projet, en se limitant aux critères budgétaires (donc en excluant tout ce qui doit relever d’une loi classique), le 47.1 peut être utilisé et garanti, sauf si le parlement vote contre, de pouvoir passer par ordonnance…
Oui, c’est le contraire de la concertation, oui c’est du passage en force. Je me demande néanmoins si la prochaine majorité reviendrait sur la réforme ou non, et je n’en suis pas convaincu du tout. Trop agréable de profiter d’une réforme douloureuse imputable aux gvts précédents tout en s’en lavant les mains. Le passage à 40 ans n’a pas été revu à la baisse par la gauche, qui a même poussé à 43 ans sous Hollande, malgré leurs cris des réformes précédentes.
Je me demande aussi dans quelle mesure un passage en force n’est pas volontairement choisi, dans le mode "maintenant que le dur est passé, il est possible d’aménager un peu de bon". Stratégie classique de négociation : proposer l’impossible, l’inacceptable, revenir en second temps avec moins inacceptable.
Quand est-ce que vous apprendrez à voter vos convictions, vos raisonnements, vos choix, à trouver ponctuellement des accords transpartisants sur des sujets communs, au lieu de prendre systématiquement une posture digne de la maternelle majorité ou opposition, pour tout ou contre tout, tout blanc ou tout noir ?
Il serait peut être temps de grandir collectivement (électeurs, élus, syndicalistes)
@Carignan : pour le 4 … primo, il est inclus de fait dans le levier cotisants / retraités. Des enfants qui deviendraient cotisants, augmentant le nombre de cotisants.
Mais les enfants qui naitraient en 2024 selon cette politique (choix en mars, les enfants "induits" naissent en fin d’année ou début prochaine), ne cotiseraient pas en 2025, 26, 27, 28, etc … Cela n’impacte le calcul qu’en 2040 voire 45, donc au moment ou justement la démographie naturelle prévue devrait commencer à s’inverser, et posent d’autres questions (places de crèches, activité partielle des parents, donc cotisants moins, etc, etc, etc, etc)
Considérer uniquement la natalité, comme l’immigration, autre moyen d’accroitre les forces vives, dans la solution, c’est considérer que les retraites reposent sur un accroissement perpétuel de la population.
Rien ne peut être infini.
A un moment, la croissance démographique atteint les limites non plus morales ni même économiques mais physiques du système.
C’est un argument simpliste. Comme l’est celui de JLM sur les gains de productivité : oui, la production a fortement augmenté, mais les salaires et les pensions aussi. La part des retraites dans le PIB a légèrement crue elle aussi, elle n’est pas restée au niveau du montant des années 70.
Mais lorsqu’on alloue 14% du PIB aux retraites en 80 pour nn retraités, et qu’en 2023 ces mêmes 14% sont répartis sur mm > nn, il est évident que proportionnellement les retraités actuels ont moins qu’il y a 60 ans chacun.
Mais il est aussi évident qu’on ne peut pas allouer plus de 100% du PIB à l’ensemble des postes. A un moment, le gateau peut grossir en volume, mais sa répartition restera limitée à 100%. Il faut donc arbitrer nos choix : si les retraites passent à 15%, quel poste budgétaire globale doit perdre 1% ?
Notez que c’est aussi le débat sur la santé, dont la part reste entre 10 et 14% dans les pays développés, alors que la population en besoin de santé augmente. Idem, la démgraphie, le nombre de personnes agées augmentent, leurs besoins de soins avec, mais le financement reste bloqué en part de PIB.
J’ose espérer que vous ne serez pas de ceux qui proposent, depuis des années, la diminution de la population agée.
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#4097 07/03/2023 12h49
- Coco352
- Exclu définitivement
- Réputation : 9
InvestisseurHeureux a écrit :
Ca mise en oeuvre est injuste au possible. Elle épargne volontairement les électeurs de Macron.
Est-ce possible de détailler plus ce point ?
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#4098 07/03/2023 13h19
- carignan99
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xazh a écrit :
@Carignan : pour le 4 … primo, il est inclus de fait dans le levier cotisants / retraités. Des enfants qui deviendraient cotisants, augmentant le nombre de cotisants.
Mais les enfants qui naitraient en 2024 selon cette politique (choix en mars, les enfants "induits" naissent en fin d’année ou début prochaine), ne cotiseraient pas en 2025, 26, 27, 28, etc … Cela n’impacte le calcul qu’en 2040 voire 45, donc au moment ou justement la démographie naturelle prévue devrait commencer à s’inverser, et posent d’autres questions (places de crèches, activité partielle des parents, donc cotisants moins, etc, etc, etc, etc)
Bien entendu. Cela étant, on ne parle pas de savoir ce qu’on va manger ce soir. Mais de long terme, donc des 30, 40, 60 prochaines années. Et le long terme, ça se prépare longtemps à l’avance.
xazh a écrit :
Considérer uniquement la natalité, comme l’immigration, autre moyen d’accroitre les forces vives, dans la solution, c’est considérer que les retraites reposent sur un accroissement perpétuel de la population.
Je vous laisse la responsabilité d’envisager uniquement la natalité. Pour ma part, je l’évoquai comme un des leviers possibles (pourquoi voudriez-vous en faire un facteur unique?).
xazh a écrit :
Rien ne peut être infini. A un moment, la croissance démographique atteint les limites non plus morales ni même économiques mais physiques du système.
C’est un argument simpliste. …
Votre argument est en effet simpliste. Je vous laisse par ailleurs la paternité de croissance infinie de la population.
Si la majorité de la population souhaite conserver un système dans lequel les actifs subviennent aux besoins des plus âgés, il faudra bien mettre des actifs en face. Et de préférence avec un ratio de 2 ou 3 pour 1. Vous comprendrez aisément que tendre vers 1 cotisant pour 1 retraité finira par poser des problèmes au dit cotisant…ou alors il faut changer de système (et n’étant pas sectaire, ça ne me pose pas plus de problèmes que ça d’envisager ce genre de changement. Mais comme ce n’est pas sur la table, ce serait simplement pour se faire plaisir).
xazh a écrit :
J’ose espérer que vous ne serez pas de ceux qui proposent, depuis des années, la diminution de la population agée.
Comme dans toute discussion sur le forum sur un sujet d’actualité, le point de Godwin est généralement atteint en quelques pages. Ici, ça n’aura pris que quelques posts … belle performance.
Sinon, je vous avoue que le lien que vous établissez entre natalité (que j’évoque) et génocide des vieux m’échappe. C’est trop tordu pour moi donc je vous en laisse volontiers la paternité.
A défaut de pensées génocidaires, j’avais simplement évoqué les pistes de la capitalisation (vœu pieux) et aussi que les enfants assument leurs parents (puisque c’est la loi).
Dernière modification par carignan99 (07/03/2023 13h42)
En ligne
#4099 07/03/2023 13h28
carignan99 a écrit :
Dans un système où les actifs ne cotisent pas pour leur retraite mais pour celle des retraités actuels (système français), je ne vois pas en quoi ces trois leviers sont du bullshit.
Je suis le seul à trouver que ce système de retraite par répartition ressemble vraiment comme deux gouttes d’eau à un vulgaire Ponzi plus ou moins bien déguisé et imposé à tout le monde sous prétexte de protéger les plus précaires et combattre les inégalités pour légitimer le système ?
Certains semblent l’avoir bien compris (cf caisse de retraite des sénateurs) et ont réussi à se constituer une caisse de retraite totalement indépendante de toute gouvernance et subvention de l’Etat et comme par hasard justement cette caisse de retraite des sénateurs fonctionne parfaitement bien en versant des pensions élevées tout en étant largement excédentaire depuis toujours.
Pourquoi contraindre tout le monde à cotiser de force ou de gré dans ce régime général par répartition totalement bancal et voué à l’échec qui a fait considérer comme acquis à tout le monde une pension et ne pas laisser libre à chacun de cotiser (ou non d’ailleurs si la personne veut constituer elle même sa retraite) à une caisse de retraite de son choix, qui correspond à ses choix et stratégies d’investissement ainsi qu’aux réalités de son métier en rendant les personnes vraiment actives dans la constitution de leur retraite. Constituer des caisses de retraite par corporations de métiers me paraitrait déjà bien plus pertinents pour coller aux spécificités des métiers de chacun(durée de cotisation,montant, horizon de placement …).
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3 #4100 07/03/2023 13h29
- doubletrouble
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xazh a écrit :
S’il ne peut toucher aux pensions, pour ne pas provoquer l’ire des retraités, […]
C’est pourtant bien ce qu’il faudra faire tôt ou tard.
Dans un système par répartition, l’argument "j’ai cotisé, donc j’ai le droit à …" est irrecevable. Vous avez généreusement (et inefficacement) versé de l’argent aux retraités actuel, c’est tout. Les droits ouverts en compensation peuvent être réévalués ou remis en cause à tout moment - c’est le jeu, dès lors que l’on a préféré déléguer la sécurité de ses vieux jours à l’Etat, plutôt qu’à sa propre prévoyance ou celle de sa famille.
Il me semble absurde dans un contexte où la France "est à l’euro près" de continuer de verser les retraites les plus importantes. A partir du moment où le montant de la rente est largement indexé sur les revenus salariés, les hauts fonctionnaires ou les salariés les mieux payés, c’est à dire précisément ceux qui ont eu tout loisir pendant leur longue carrière de se constituer un capital, de s’acheter une résidence principale et de l’entretenir, sont aussi ceux qui touchent les retraites les plus généreuses.
A la base, la retraite était censée garantir une sécurité aux travailleurs pauvres pour leurs vieux jours, en échange de les avoir économiquement contraint à venir s’entasser dans les villes faire tourner les usines au lieu de rester auprès de leur famille dans leur village natal, pas garantir un niveau de vie, et encore moins subventionner les voyages en Bolivie ou les croisières d’anciens cadres de la fonction publique…
Il faudrait soumettre le montant de la rente à des conditions de ressources, comme c’est le cas pour les allocations familiales. Où est la logique de verser 800€ à une femme encore locataire à 65 ans, avec une carrière en pointillés car elle a eu le tort de prendre soin de ses enfants puis de se faire larguer par un mari inconséquent, et 2500€ par tête chenue à un couple propriétaire d’un bel appartement parisien, et disposant de centaines de milliers d’euros dormant sur de mauvaises assurances vie ?
Dernière modification par doubletrouble (07/03/2023 14h19)
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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