#1 21/09/2023 09h40
- iMoi
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Bonjour à tous
Je suis encore (et peut-être pour toujours) en rodage. Je voudrais évoquer un point essentiel qui, s’il a été souvent abordé de façon ponctuelle et isolée, n’est pas apparu dans mes recherches de façon thématique et unifiée. C’est la fonction stabilisatrice au sein d’un portefeuille.
Si j’ai bien compris, quasiment tous les portefeuilles comportent une part dynamique et donc fluctuante, et une part qui l’est moins, et qui sert à stabiliser l’ensemble. Que ça soit le All Weather ou le Dalio ou le JP Collins ou le Warren Buffett, ils sont conçus comme un voilier :
- l’élément global (les éléments) sont imprévisibles.
- la force motrice, le vent : dans un portefeuille, ce sont les actions
- la fonction de stabilisation, qui apporte un contrepoids à la force du vent, c’est la quille. Elle est fixe. Dans un portefeuille, ce sont souvent des obligations, ou de l’immobilier ou des valeurs refuge, matières premières (Or, minéraux, pétrole, etc)
- les dérives sont des éléments comparables à la quille mais ils sont mobiles : ils permettent d’agir en fonction des conditions. Cela fait penser à la stratégie Dual Momentum, où l’investisseur re-évalue sa pondération régulièrement et donc intervient en fonction de la situation.
Il reste tout un tas de choses qu’on pourrait comparer mais je n’y connais rien et ne vais donc pas filer plus longtemps la métaphore.
On sait que le vent (les actions) permettent d’avancer mais peuvent aussi nous couler. S’en remettre à 100% à lui est donc plus que dangereux. On lui oppose donc une force, la quille (les obligations) qui va en atténuer les excès, ce qui n’est paradoxal qu’en apparence, au prix d’une diminution de la rentabilité.
Il y a des périodes où en effet les obligations jouent ce rôle de contrepoids en face des actions. Il y a d’autres périodes où la corrélation devient positive. De même, pour certains investisseurs, l’immobilier ne représente pas réellement une diversification par rapport aux actions, car les deux sont corrélés, fût-ce au prix d’un décalage dans le temps. Enfin, il reste les matières premières, qui sont aussi une alternative.
Par exemple, le portefeuille de Warren Buffett est un voilier très simple : 90% actions SP500, 10% obligations du trésor US à court terme. 90% de vent et 10% de quille.
Étant très patriote, il balaie l’objection de là diversification géographique (donc politique, donc monétaire, donc financière aussi) par le fait que les sociétés du SP500 sont de facto des sociétés mondialisées dont les revenus proviennent parfois majoritairement de l’étranger (donc hors USA). Mais il reste les bons du trésor américain, que en tant que français, on peut ne pas rechercher particulièrement.
C’est pourquoi je pose la question à la Communauté IH, à savoir : quelles sont les valeurs qui, d’après vous, dans une perspective française ou européenne, peuvent remplir la même fonction stabilisatrice du voilier que celle que Buffett attribue aux bons du trésor américain à court terme ?
Pardon pour ce long préambule, mais je pense que c’est un sujet globalement capital. Merci à tous pour vos réflexions.
Mots-clés : action, fonds euros, monétaire, obligation, portefeuille, variations
Chevronné dans le fait de débuter
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