L'Union Européenne fait-elle le job au niveau économique ?

L’Europe finira t-elle par apprendre de ses erreurs au niveau économique, c’est la question que je me pose au regard des multiples fiascos accumulées depuis de nombreuses années.

Les USA innovent
Les Chinois copient et subventionnent
L’Europe régule

Après les multiples fiascos: photovoltaique, Eoliens, batteries, etc… j’observe la situation de metalbolic explorer qui illustre encore une fois la passivité Européenne et je finis par despérer face à cette Europe "naive". Et vous qu’en pensez vous ?

Pour résumer, le dumping chinois met en péril la seule usine d’acide aminés européenne.
si vous voulez creuser le sujet c’est ici. C’est un sujet clé et les chinois l’ont bien compris mais pas forcément les européens

Le député de la Somme François Ruffin « mobilisé » sur le dossier Metex Noovistago à Amiens
La situation de l’usine d’acides aminés Metex Noovistago inquiète les élus locaux, dont le député de la Somme, François Ruffin, qui tente, à son niveau, de trouver des solutions. Confrontée à une féroce concurrence chinoise qui pourrait mettre en péril son activité, l’usine Metex Noovistago (ex-Ajinomoto) d’Amiens, qui emploie environ 320 personnes, suscite l’inquiétude chez les élus locaux. Le député de la première circonscription de la Somme, François Ruffin (Picardie Debout apparenté Nupes), se dit pleinement « mobilisé » pour trouver des solutions. Selon lui, « une première enveloppe (de l’État) devrait tomber ». François Ruffin est souvent allé à la rencontre des salariés ces derniers temps lors de plusieurs crises successives (activité partielle, grève).

Il a également interpellé, à plusieurs reprises, le ministre du Travail et le ministre de l’Industrie que l’on n’a toujours pas entendu clairement sur ce sujet brûlant. Le député explique avoir accompagné, à Paris, la direction du groupe Metex Noovistago, au Secrétariat général pour l’investissement chargé du plan France 2030, dirigé par son ancien collègue parlementaire, Bruno Bonnell.
« Ce dernier estime que Metex est un modèle de l’entreprise que France 2030 doit soutenir. Une première enveloppe doit être débloquée, dans les prochains jours, qui donnerait de l’air pour les mois à venir. Et permettrait d’envisager des solutions. Nous préparons la venue de M. Bonnell pour le mois de novembre sur le site d’Amiens, explique François Ruffin. Nous travaillons avec des députés européens pour que la Commission européenne prenne, sur la lysine, des mesures antidumping, comme elle la fait dans d’autres secteurs. Et nous œuvrons, avec la direction, avec les syndicats, pour que les ministères prennent ce dossier à bras-le-corps. »

Alerte rouge dans l’usine Metex Noovistago à Amiens
L’inquiétude grandit au sein de l’usine Metex Noovistago (ex-Ajinomoto) d’Amiens confrontée à une féroce concurrence chinoise qui pourrait mettre en péril son activité. Des leviers d’action semblent toutefois exister.
Ex-Ajinomoto depuis son rachat, en 2021, par le français MEtabolic EXplorer (Metex), l’usine de production dacides aminés par fermentation pour l’alimentation animale, située dans la zone industrielle dAmiens-Nord, emploie un peu plus de 300 personnes. Classée Seveso seuil haut, elle est la seule de ce type en Europe.
Metex Noovistago développe un projet de fabrication d’acide glycolique par voie de fermentation très utilisé aussi dans les produits cosmétiques. L’investissement est de l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros. Elle entend contribuer, via une production décarbonnée et innovante, à une souveraineté alimentaire que le gouvernement appelle de ses vœux à travers le plan France 2030.
«Nous sommes clairement en mode combat. » Directeur général de l’usine Metex Noovistago d’Amiens, David Demeestere n’est pas du genre à minimiser ou à dissimuler les écueuils. Après la flambée des coûts de production liée à la crise énergétique mondiale et à plusieurs autres facteurs sanitaires (grippe porcine en Asie et influenza aviaire en France), c’est une nouvelle tempête qui se profile à l’horizon et qui pourrait menacer un site historique qui emploie, directement et indirectement au sein de son écosystème, près de 1 000 personnes.
Cette épreuve, dont l’usine se serait bien passée après une période de chômage ou plutôt d’activité partielle et une crise sociale qui a laissé des traces, vient d’Asie, plus particulièrement de Chine. Elle est liée aux tensions sur le prix du sucre (qui nourrit une bonne partie de la lysine), conséquence de la suppression des quotas sucriers européens lors de la réforme de l’Organisation commune de marché (OCM), comme l’explique, dans un souci de transparence, Nicolas Martin, responsable des affaires publiques de Metex Noovistago : « Comparée à 2022, la demande mondiale s’est plutôt bien rétablie. La demande chinoise, en revanche, na pas vraiment suivi, car la reprise économique se fait encore attendre là-bas. La conséquence, c’est que l’excès de production chinoise d’acides aminés arrive en Europe. »
Problème, ce surplus s’apparente à du dumping car le coût du sucre est trois fois moins cher en Chine qu’en Europe. Concrètement, pour Metex, cette différence du coût d’accès au sucre, d’environ 250 euros par tonne, génère un surcoût de 25 millions d’euros par an. De quoi susciter la crainte, surtout si la situation perdure

Mots-clés : dumping, protectionnisme, union européenne