Taxe sur les transactions financières (TTF) de 0,3% pour les investisseurs particuliers !

dangarcia, le 01/05/2021 a écrit :

gandolfi a écrit :

Qu’en pensez vous ?

Ne le prenez pas mal, mais pour faire court j’en pense que c’est la pire stratégie possible.

Je m’explique : cette stratégie est guidée d’abord et avant tout par l’optimisation fiscale, et restreint de fait votre univers d’investissement, ce qui a toutes les chances de vous mener à des choix sous-optimaux.

Vous proposez par exemple d’acheter des actions belges ou hollandaises plutôt que des actions françaises pour éviter une taxe de 0,2%. Le problème c’est que si ces actions ont un moindre potentiel que leurs "équivalentes" françaises, l’écart de performance peut être bien supérieur à 0,2%

À la rigueur, votre stratégie peut être pertinente comme outil d’arbitrage en dernier ressort : vous avez analysé 2 sociétés qui vous semblent équivalentes en terme de croissance, de rendement, de potentiel à long terme etc. mais vous ne souhaitez en acheter qu’une, comment choisir ? Mettons que l’une est française, l’autre est belge : vous pouvez vous décider pour la belge et économiser 0,2% sur l’achat, c’est déjà ça de pris.

Pour résumer, selon moi l’aspect fiscal d’un investissement peut bien sûr être pris en compte comme critère de sélection, mais en dernier, pas en premier.

Je suis tout à fait conscient de cela. En fait, mon post permettait d’alimenter cette file sur la fiscalité en y ajoutant mes recherches personnelles.

Les actions que j’ai citées ne sont pas des valeurs de second choix mais des valeurs qui font parties de mon top PEA tout comme les ETF cités. J’aurai pu rajouter ASML et ASM plus spéculative. Je ne suis pas allé chercher des valeurs obscures à droite ou à gauche car elle étaient néerlandaises ou belges. D’ailleurs je n’ai pas vraiment trouvé d’actions belges de croissances intéressantes.

Mais plutot que de faire un peu de picking sur les mouvements de sartorius ou michelin taxé avec la TTF, j’ai pensé me tourner vers d’autres valeurs de croissances PEA non taxées.

Et toujours pas de TTF sur le trading à haute fréquence …

Oblible a écrit :

Hollande avait dit "mon ennemi c’est la finance"

Mon adversaire, pas mon ennemi, avait dit Hollande; c’est déjà moins guerrier
Et comme "Il n’a pas de nom, pas de visage", on en déduit qu’il ne l’a finalement pas trouvé, pas comme le petit porteur, qui, lui, est facile à débusquer

Je me souviens très bien de cette époque.

Il y avait eu aussi la fameuse Super Taxe sur les hauts revenus… Qui n’a duré que deux ans !

Sans doute pas un mal, vu qu’il était possible de l’éviter, mais qu’au niveau de l’attractivité de la France à international, l’effet avait été désastreux.

Mais comme quoi, on sait parfois supprimer les nouvelles taxes !

Sauf quand c’est pour les couill#### comme nous. Là, c’est toujours à la hausse.

Heureusement, avec le temps, j’ai compris qu’il fallait pratiquer "l’optimisation fiscale", et que cela ne faisait pas de vous un meilleur citoyen que de payer des tonnes d’impôts et taxes parce que vous n’optimisez rien du tout : vous êtes juste un imbécile malheureux, et même aigri si vous vous informez des gaspillages réguliers en tout genre.

Du PEA pour les dividendes, du CFD ou SRD pour les titres à TTF (la marge ça ne fonctionne pas), ou encore des options call. Ou de l’ETF si on est vraiment intéressé par un panier de bigs caps.

Quand on est salarié avec un petit patrimoine on a peut-être moins d’options qu’un indépendant richissime.

Mais à quoi cela servirait-il d’avoir plus d’options sachant qu’il en existe déjà toutes une palette qui vont de puissantes à ultra puissantes (et classiques/accessibles à tout un chacun) :

- PEA et  - PEA-PME : 225k€ pour une personne seule ; 450k€ pour un couple
- Épargne salariée (exonération IR sous conditions de blocage/nature des sommes)
- AV : avantages surtout pour la transmission me semble t-il (152k€ par bénéficiaire pour primes versées avant les 70 ans)
- Donations en démembrement (la plus courante étant sans doute celle de la RP)

Aussi le PER (quoique si j’ai bien compris on ne fait finalement ’que’ repousser la fiscalité à plus tard - ce qui peut néanmoins conserver quelques attraits fiscaux).

Ça en fait des options (et pas sur des montants marginaux, surtout pour un ’petit’ patrimoine).

Le groupe LIOT est devenu un spécialiste dans le lancement de sujets "à la mode" avant de se rétracter : ils ont proposé d’appliquer la TTF aux ordres d’achat, aux transactions intraday et aux produits dérivés.

Le gouvernement leur répond que c’est injuste, que ça va impacter les agriculteurs ( lol ), ceux qui ont acheté un bien immobilier et les PME qui exportent.

J’aimerais bien qu’Attal nous donne la proportion de contrats swaps souscrits par des agriculteurs, des PME et des ménages, par rapport au volume global des transactions financières.

Il n’a par contre trouvé aucun argument bidon pour les transactions intraday qui sont faites la plupart du temps par des robots de trading haute fréquence.

Proposition de loi  n°1145 visant à élargir l’assiette de la taxe sur les transactions financières

PROPOSITION DE LOI visant à élargir l’assiette de la taxe sur les transactions financières

Compte-rendu de la séance du jeudi 08 juin 2023

L’amendement prévoit ainsi, tout d’abord, de taxer les ordres d’achat plutôt que le transfert de propriété.

Ayons du courage ! Devenons les fers de lance européens de cette taxation ! Je rappelle que la demande formulée au niveau européen inclut les produits dérivés et les transactions intrajournalières. Je soutiendrai un amendement dans lequel j’explique clairement qu’une fois la mesure adoptée par l’Union européenne, elle se substituera au dispositif français.

Pourquoi ne soutenons-nous pas la rédaction de l’article 1er proposée par M. le rapporteur et demandons-nous le rejet de l’amendement en question ? L’idée d’une taxe élargie sur les transactions financières, qui ne toucherait pas les vrais gens – M. et Mme Tout-le-monde dont parlait l’un d’entre vous –, peut paraître séduisante, mais qui en subira en réalité les effets ?
Ce seront d’abord nos agriculteurs, en particulier nos céréaliers qui vendent leur production à terme à un prix fixé en avance grâce à des contrats à terme. Or ces contrats à terme, les « futures » comme on dit, sont des produits dérivés que l’amendement de M. Naegelen prévoit de taxer.

Ce sont les classes moyennes qui veulent emprunter pour acheter un logement. Nous avons la chance, en France, que 96 % des prêts bancaires immobiliers soient à taux fixe. Les banques se couvrent grâce à un produit dérivé : le swap de taux d’intérêt.
Cela nous permet de ne pas voir s’amonceler les dossiers de surendettement, contrairement à ce qui se passe dans des pays comme l’Espagne et Royaume-Uni où les taux d’emprunt peuvent exploser parce qu’ils varient d’une année à l’autre en fonction des taux d’intérêt. La taxation des produits dérivés que vous proposez renchérira l’accès au crédit immobilier pour les Français des classes moyennes qui veulent devenir propriétaires.

Il y a encore une catégorie de Français visés par votre dispositif : nos entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui exportent. Sachant que leur marge à l’export s’élève aujourd’hui à environ 5 % et que l’on peut enregistrer des variations annuelles de taux de change qui peuvent aller jusqu’à 15 % – comme l’année dernière entre l’euro et le dollar, il faut bien qu’elles se couvrent. Elles le font grâce à un produit dérivé, le swap de change, que vous entendez également taxer

M. Christophe Naegelen, rapporteur
Je souhaite simplement annoncer, madame la présidente, que je retire cette proposition de loi, afin que les autres textes à l’ordre du jour de notre niche parlementaire puissent être discutés.

Et toujours pas de TTF pour l’intraday …

Bonjour,
Si l’intraday n’est pas taxé, c’est que s’il l’était, il n’existerait plus puisque son objectif est de faire des gains  sur de très faibles variations de cours (scalping). C’est peut être injuste mais c’est cohérent sur le plan économique.
La TTF n’a été créé qu’à des fins politiques pour satisfaire (croyait-on) un électorat économiquement inculte et renforcée pour tenir une promesse de campagne (mon ennemi c’est la finance etc, etc…).
Nul besoin d’aller y chercher un complot pour enrichir les copains.

Pourtant cette taxe devait servir à lutter contre la spéculation …

La TTF, cette taxe plébiscitée par la population et les parlementaires mais insuffisamment portée par le gouvernement - Coordination SUD

Pourtant, depuis près de onze ans, la Taxe sur les transactions financières (TTF) fait l’objet, chaque année, d’un consensus sur son objectif politique : celui de corriger l’ampleur des inégalités dues à la mondialisation grâce à un instrument de justice fiscale faisant participer de façon minime le secteur financier. Depuis sa création, les Français et les Françaises plébiscitent ce levier.

La taxe sur les transactions financières : facile à concevoir, difficile à mettre en oeuvre - Sénat

En taxant cette activité spéculative, il est facile de la rendre non rentable, et donc de la faire cesser. Dès lors que le trading à haute fréquence ne tire de profits que de la démultiplication d’infimes marges, une faible taxation suffit à annuler toute marge bénéficiaire, et donc à priver d’intérêt ces opérations. La négociation automatisée sur les marchés financiers est ainsi directement atteinte par l’augmentation des coûts de transaction provoquée par la nouvelle taxe.

https://www.amf-france.org/sites/instit … ttf_vf.pdf

Les partisans de la TTF font valoir qu’elle pourrait être utilisée pour freiner l’essor des marchés de capitaux, ralentir la spéculation à court terme et contenir le trading haute-fréquence.5 L’objectif se présente sous diverses formes mais l’ambition est, en fait, toujours la même : tenter de réduire les rentes qui existent sur les marchés financiers, liées à certaines activités non-productives dont l’utilité sociale est douteuse.

La TTF peut être également un instrument efficace pour lever de nouvelles recettes fiscales. Les taxes en vigueur aujourd’hui alimentent directement le budget des États, mais les plus ardents défenseurs de la TTF se comptent parmi les ONG (Attac, Oxfam, Stamp-out-Poverty…) qui plaident en faveur d’une affectation spécifique à l’aide au développement ou à la lutte contre le changement climatique.

J’aime bien l’argument d’Oxfam qui veut orienter cette taxe vers "la lutte contre le changement climatique" et "l’aide au développement", en gros la TTF payée par madame trucmuche qui achète 2 actions Air Liquide par mois, financera le salaire de Duflot et la Q7 du président d’Equalis

Le salaire du PDG d?Oxfam (GB) est 100 fois plus élevé que le salaire moyen du quart de l?humanité - IREF Europe FR

Le plus important est, on le sait, la baisse de la pauvreté dans le monde et la possibilité de s’enrichir grâce à l’état de droit et à l’économie de marché. Mais prenons notre calculette, il y a d’autres comparaisons qui laissent perplexes : le salaire du président-directeur général d’Oxfam Grande-Bretagne a été en 2017 de 127,753 livres sterling ou 146.532 euros/an ; le salaire moyen annuel au Burundi, par exemple, est… 600 fois inférieur à ce chiffre.

Elargissons le champ, et l’on s’aperçoit que le salaire annuel du PDG d’Oxfam est 100 fois plus élevé que le salaire moyen annuel dans 50 pays du monde… Rappelons aussi que plus de la moitié du budget d’Oxfam provient de subventions publiques. Et que Cécile Duflot, dont l’objectivité statisticienne était jusqu’ici restée un secret bien gardé, est présidente d’Oxfam France…

11.400? de salaire, Audi Q7… Un dirigeant d’association humanitaire épinglé pour un train de vie luxueux - Nice-Matin

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Salaires des grands patrons : Cécile Duflot propose un revenu maximum bloqué à 40 000 ? par mois - ladepeche.fr

Salaires des grands patrons : Cécile Duflot propose un revenu maximum bloqué à 40 000 € par mois