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#5476 25/10/2024 10h53

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GoodbyLenine, le 17/10/2024 a écrit :

Où sont les sources de ces chiffres [1] ? Quelle est leur pertinence ? (ce n’est sans doute pas le mois d’août que est la période la plus significative pour le nombre de faillites)
Si je consulte les statistiques de l’INSEE, je ne vois pas grand chose d’autre qu’une grosse baisse du nombre de défaillances d’entreprise pendant le "quoi qu’il en coûte" de la crise Covid-19, qui devrait logiquement se rattraper un peu maintenant, comme la courbe l’indique précisément.
En ce qui concerne plus précisément le mois d’août 2024 (ou plutôt la période de 12 mois se terminant en août 2024, bien plus significative qu’un mois d’été isolé), si j’en crois cet article du Figaro qui se base sur les informations de la Banque de France (qui se trouvent ici, et où ont retrouve vos chiffres…

Vous posez la question où sont les sources de mes chiffres en indiquant après les avoir trouvés?!?  J’ai cité la source de la banque de France : août 2024 c’est clair.
Ensuite plus sérieusement sur les faillites les chiffres sont aussi inquiétants en avril par exemple, pas uniquement en août. En avril  2024, on compte 59,6% de faillites en plus pour les TPE  par rapport à la moyenne 2010-2019 (3146 contre 2011), 52,2% de faillites en plus pour les petites entreprises (1390 contre 913), 45,2% de défaillances en plus pour les moyennes entreprises (479 contre 330) et 75,8% de faillites en plus pour les ETI grandes entreprises.

Quant au fait que la note de la bdF n’est pas alarmiste c’est vrai et c’est sans doute fait exprès pour ne pas alarmer la majorité.
Ces chiffres sont graves car selon l’INSEE, les micro-entreprises ne réalisent que 19% de la valeur ajoutée des entreprises même si elles sont les plus nombreuses. Donc sur ces 19% de valeur ajoutée effectivement il y a peu d’augmentations des faillites.
Par contre sur les 80% de valeur ajoutée créée par les entreprises (TPE, petites et moyennes entreprises et grandes entreprises), la hausse des faillites est exponentielle donc c’est plutôt très inquiétant car toutes les entreprises de plus de 10 salariés sont le fer de lance de notre économie, de nos technologies ou de nos exportations.

Il est à noter qu’en plus la classification INSEE de microentreprises porte sur celles de moins de 10 salariés alors que la classification Banque de France est différente. La Banque de France distingue les micro-entreprises des TPE qui sont les entreprises de moins de 10 salariés. Cela rend ces chiffres d’autant plus inquiétant : la part des entreprises unipersonnelle dans la valeur ajoutée étant bien plus faible que 19%.

GoodbyLenine, le 17/10/2024 a écrit :

Ecrire "Les politiques de l’UE citées et transposées dans le droit français mènent à la faillite c’est factuel", c’est notoirement ignorer ce que signifie le mot "factuel". Le mot "factuel" ne désigne pas ce que vous prévoyez pour l’avenir (avec votre lecture des choses, largement discutable), mais ce que tout un chacun peut constater d’avéré, dans le présent ou le passé.

Sur l’impact de ces politiques européennes sur l’économie voici quelques exemples :

Sur l’automobile je cite le PDG de Volkswagen :« L’industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave. L’environnement économique est devenu encore plus difficile et de nouveaux concurrents font leur apparition sur le marché européen. L’Allemagne, en particulier, en tant que site de production, perd encore plus de compétitivité » a déclaré Olivier Blume CEO du groupe.
Sur l’automobile le PDG de BMW a demandé la remise en cause de l’interdiction des véhicules thermiques qui n’est pas réaliste et demande une approche plus ouverte en terme technologique.

Sur l’énergie, le président de la fédération des industries allemandes a qualifié la politique énergétique de toxique au Financial Times, c’est la même que celle menée par l’UE avec obligation d’un pourcentage élevé d’investissement dans l’éolien et le solaire . Il a déclaré que la décision d’arrêter le nucléaire et le charbon pour les remplacer par des énergies renouvelable allait placer la plus grande économie d’Europe dans un désavantage compétitif face aux autres nations industrielles. « Personne n’a expliqué ce qui arrive quand le vent ne souffle pas et que le soleil n’est pas là». Rappelons que  l’UE veut imposer 42,5% d’énergie renouvelable en 2030. L’éolien ou le solaire n’ont pas de complémentarité avec le nucléaire étant des énergie intermittente alors que notre réseau fonctionnait très bien avec nucléaire plus hydraulique et centrales à gaz en cas de pics hivernaux. Les éoliennes coûtent de plus excessivement cher du fait notamment des investissements nécessaires pour les relier au réseau et de leurs coûts de maintenance: « En 2018, le coût brut de l’électricité éolienne terrestre est 2 fois supérieur à celui de la moyenne de la production en France, 3 fois pour le coût complet en tenant compte de son caractère intermittent et aléatoire» note la fondation IFRAP.

Sur l’immobilier, je ne vais pas m’étendre. Les normes de rénovation énergétique vont conduire à renchérir le prix des logements du fait des coûts d’investissement faramineux pour rénover les logements anciens. Cela créera donc de l’inflation pour les biens rénovés et de l’inflation pour les loyers, les propriétaires devant rentabiliser ces coûts additionnels. J’en ai parlé à maintes reprises sur le forum en citant de plus des études européennes qui ont montré qu’après rénovation on revient peu ou prou à la même consommation énergétique des ménages, les rénovations générant peut d’économies réelles d’énergie, les foyers se chauffant plus après rénovation en conservant le même prix de facture.

Pour résumer le président de la bourse allemande a peu ou prou la même opinion que moi sur la situation dans son pays et ce n’est pas du pessimisme mais du réalisme. Il a fortement critiqué la politique de la coalition allemande au pouvoir qui réunit les verts et les sociaux-démocrates et qui a inspiré la politique du Pacte Vert de l’UE dans un discours au conseil consultatif économique de Bavière : « nous sommes devenu un commerce en solde…Les gens à Singapour se demandent quel genre de gouvernement nous avons. Vous êtes le Japon de l’Europe vous ne croyez plus en la croissance. Économiquement nous sommes en train de devenir un pays du tiers monde ».
Vidéo visible via ce lien. L’économie étant de l’énergie transformée toute politique visant à augmenter le prix de l’énergie tue la croissance et l’industrie et mène à la faillite.

Plutôt que d’investir dans les semi-conducteurs, les technologies de l’IA ou dans les biotechnologies, l’UE impose des règlements totalement idéologiques qui bradent la croissance des pays membres pour investir dans des moulins à vent et des fenêtres double vitrage. Cela a un impact sur l’économie et la compétitivité de la France, c’est une stratégie perdante.

Dernière modification par al2020 (25/10/2024 13h58)

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Favoris 1    2    #5477 26/10/2024 10h55

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Je suis tombé sur cette carte, je suis sûr qu’elle titillera beaucoup de lecteurs de ce fil. Ignorez le titre, regardez la France.



Source : Chart: Younger Generations To Become Biggest Spenders in Africa, Asia | Statista

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#5478 26/10/2024 11h24

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Certes, mais comment expliquer que la France soit l’exception européenne? Qu’est ce qui nous différencie de nos voisins?

Dernière modification par Salin (26/10/2024 11h39)

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#5479 26/10/2024 11h32

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Mon hypothèse: les retraités français sont très privilégiés et ont un niveau de vie élevé qui leur permet d’avoir un poids important dans la consommation.


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#5480 26/10/2024 11h36

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Probablement les niveaux de taxations et de dépenses de redistribution qui ne permettront pas aux générations suivant le baby boom d’avoir un pouvoir d’achat suffisant pour dépenser en consommation.
Il y a peut être aussi une partie due à la manie de thesaurisation très forte en France (du fait je pense de l’instabilité fiscale et sociale).
On a importé une machine à faire de la pauvreté par corruption politique on va en voir les résultats très rapidement.

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#5481 26/10/2024 11h46

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Cette carte est remarquable, en effet.

De manière générale, en France, les moyens financiers de ceux qui ont succédé aux Baby Boomers sont significativement moindres que ceux de leurs prédécesseurs :

Kantar a écrit :

[Les Baby-Boomers] ont l’avantage de disposer de moyens pour assouvir leurs ambitions, car ils sont financièrement plus aisés que leurs homologues plus jeunes. Les consommateurs âgés de 55 ans et plus ne représentent que 6,3 % des ménages modestes en France, contre une moyenne de 15 % pour l’ensemble de la population et près de 24 % pour les Millennials.

Mais relever ceci relève de la tautologie, et il faudrait mettre ces chiffres en parallèle avec ceux des autres pays européens et voir d’où provient exactement la perte de pouvoir d’achat.

Il faudrait aussi comparer les comportements des générations en termes d’épargne vs consommation.

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#5482 26/10/2024 12h48

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L’agence Moddy ne dégrade pas la dette française (Aa2) mais la classe de perspective stable à négative ce qui ouvre la voie à son déclassement.  L’agence note une dégradation budgétaire qui "dépasse [ses] attentes et contraste avec celle des gouvernements de pays de notation similaire".

Du politiquement correct qui ne trompe pas les investisseurs les taux d’intérêts français sont désormais équivalents à des pays comme le Portugal ou l’Espagne plus risqués selon le parisien. En Bref on préserve l’image mais dans les faits les prêteurs considèrent la France au même niveau que l’Espagne ou le Portugal. La charge de la dette est aujourd’hui le deuxième poste budgétaire derrière l’éducation avec plus de 50 milliards d’euros et elle pourrait devenir le premier d’ici à 2027. Mais tout va bien on garde les mêmes et on recommence…

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#5483 26/10/2024 13h35

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La carte est assez autoportante, et les explications macro sont aussi très simple.

Les boomers bénéficient de retraite très confortable, en ayant cotisé très peu. Le financement de leur retraite se fait par la dette. De plus, ils ont bénéficié de faible prix de l’immobilier, ainsi que de taux de prélèvements obligatoires plus bas que maintenant. Cela leur permet d’avoir donc un bon patrimoine, et de bons revenus.

A l’inverse maintenant, les prix de l’immobilier par rapport aux salaires ont explosé, les taux de prélèvements sont plus élevés, et nous arrivons au bout du système de retraite actuel. Il n’y aura plus rien pour les générations d’après. Donc oui, ceux qui peuvent essayer de mettre un peu de côté.

Et le projet de budget actuel ne faut absolument rien pour résorber ce déséquilibre générationnel. Lorsqu’il faudra tailler dans les dépenses ( et ce moment viendra plus vite qu’on peut le penser vu le budget que nos députés s’apprêtent à voter), on va bien "rire". Voyons donc si nous pourrons couper le salaire des fonctionnaires par 20%ou 30% si on ne touche pas aux dépenses sociales, dont la retraite. Le noeud du problème est bien la dépense publique, et les retraites sont un poste très important.

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#5484 26/10/2024 14h05

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@Yumeria le passage de la retraite à 60 ans par Mitterrand a été considéré à l’époque comme l’une des grandes avancées sociales par les français. Or quand on sait que la génération des boomers était la plus importante cette décision a été catastrophique. On en paie aujourd’hui les frais une génération, la plus nombreuse ayant eu une retraite plus tôt que celle d’avant et celle d’après. Rappelons que l’âge de départ était de 65 ans auparavant. La loi a été adaptée par ordonnance en mai 1982.Après si les français se laissent berner par la facilité c’est leur choix de détruire l’économie. Notre génération en paie les frais aujourd’hui. Le populisme a frappé.

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Sens interdit 1    #5485 26/10/2024 18h02

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Il faut préciser quand même que c’est les retraites des régimes spéciaux et de la fonction publique qui nous coûtent cher, pas les autres.
On ne peut pas mettre toute le génération baby boom dans le même emballage.
Dans la famille directe j’ai deux profils et carrières similaires : un issu de carrière privée : retraite 2800€, l’autre du public 8000€ (majorations par ci nombre enfants, majoration par là etc). Méritée mais coût énorme pour la collectivité.

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#5486 26/10/2024 19h36

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Par mois? Ou par semaine ?

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1    #5487 26/10/2024 20h02

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Double 6, j’espère que vous comparez le régime intégré des fonctionnaire (auquel on ajoute éventuellement la RAFP), à la somme du régime de base et du régime complémentaire AGIRC-ARRCO des salariés.

Dans ce débat rebattu, c’est la comparaison des taux de remplacement qui est pertinente. Les taux de remplacement actuels des salariés du public et des salariés du privé sont de niveau à peu près comparables malgré un mode de calcul différent. Pour une carrière complète, elle est d’environ 75 % pour la génération née en 1955, dans la fonction publique comme dans le secteur privé.

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#5488 26/10/2024 20h36

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La retraite de la fonction publique plus avantageuse que le privé?
Ca dépends vraiment des situations, et des métiers, car dans certaines spécialités, les salaires donc les retraites du public sont misères

J’ai 41 ans, je travaille dans l’info, j’ai quitté le privé à 39 ans après 20 ans, et quand je vois ce qu’on me propose maintenant que je viens d’avoir le concours de technicien territorial, je pleure …

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#5489 26/10/2024 20h57

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Heuuu si les régimes de la territoriale et de la fonction publique et des régimes spéciaux étaient à l’équilibre ça se saurait !
L’impôt de tous comble le manque.
Ce qui ne veut pas dire que votre retraite est en adéquation avec vos prélèvements, vous payez juste pour les précédents et effectivement la retraite future des fonctionnaires sera faible par rapport à leurs cotisations.
Je voulais dire les anciens ou futurs proches retraités de ces régimes coûtent trop cher. C’était le sens de ma réponse pas les futurs nouveaux bien sûr.
Ce n’était pas une charge anti fonction publique.

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#5490 27/10/2024 11h23

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Pour comprendre pourquoi la question européenne écrase nos existences et notre destin. Un film de près de 3 heures : Au nom de l’Europe, pour comprendre comment on en est arrivé là ! Quel avenir pour la France ?

Au nom de l’Europe

IH : bof. Quel est le rapport direct avec la discussion ?

Désolée de vous perturber ! Je voulais juste partager ce film qui me paraît très intéressant pour tous.
Nous sommes bien dans la file " Situation économique et avenir économique de la France " ?

Dernière modification par EleonorRigby (27/10/2024 12h05)


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Favoris 1    #5491 27/10/2024 12h11

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Double6, le régime de la territoriale est effectivement en déficit et même en péril.
Mais la situation de ce régime, qui concerne également les hospitaliers, a été largement plombée par la compensation instituée au profit d’autres régimes déficitaires depuis longtemps : Compensation.
La CFDT estime le total de la compensation versée par la CNRACL à 80 Mds d’euros CNRACL
La solidarité est utile, mais ensuite il ne faut pas accabler les régimes qui ont largement contribué alors que ces sommes auraient pu être mises en réserve pour pallier aux difficultés démographiques à venir…


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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#5492 27/10/2024 12h47

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Sur les retraites, les choses sont simples :


Source : Pourquoi anticiper sa retraite ? | PRÉVOIR

Et encore, je ne suis pas sûr que ces prévisions intègrent la baisse accélérée du taux de natalité, la situation pourrait bien dériver encore pire.

Sur le financement, regardez bien en gras :

Les systèmes de retraite sont financés par :
- des cotisations sociales ;
- des recettes fiscales, notamment des impôts et taxes affectés et la contribution sociale généralisée (CSG) ;
- des transferts de compensation démographique et d’équilibre entre régimes.

Source : https://www.vie-publique.fr/fiches/3794 … il-finance

Dit autrement, les cotisations ne suffisent pas à équilibrer le système. Il faut aller piquer ailleurs !

Concernant les chiffres, voici pour la CNAV (dommage que nous n’ayons pas en exemple la fonction publique) :

Vie Publique a écrit :

À titre d’illustration, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui sert les prestations vieillesse des salariés du secteur privé, des travailleurs indépendants, des contractuels de droit public et des artistes-auteurs, était financée en 2023, selon un rapport de l’Assurance retraite, par :
- 64,9% de cotisations sociales. Les cotisation sociales en 2023 augmentent de 6,4% par rapport à 2022. Cette progression résulte de celle de la masse salariale du secteur privé ;
- 11,1% de transferts issus du Fonds de solidarité vieillesse au titre de l’ASPA ou des trimestres portés aux comptes de salariés en arrêt de travail ;
- 12,8% d’impôts et de taxes affectés ;
- 7,4% de transferts issus : principalement, de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) au titre des avantages familiaux pour retraite, de l’assurance chômage (Unédic) au titre de la validation des périodes de chômage.

Source : https://www.vie-publique.fr/fiches/3794 … il-finance

Seulement 65% des financements viennent des cotisations ! Ce système de retraite par répartition dans le contexte actuel est un puits sans fond, un tonneau des Danaides.

Comme les retraités sont une puissance force électorale, il est encore relativement préservé, malgré son coût et ces absurdités (compétitivés des entreprises obérée, et manque de financement des entreprises parce qu’il n’y a pas de fonds de pension).

Ce qui devrait se dessiner c’est une retraite minimum pour éviter l’indigence, et une retraite de + en + rabotée pour les autres, qu’ils devront compenser par des investissements volontaires dans un Plan Epargne Retraite.

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#5493 27/10/2024 13h25

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IH,concernant la fonction publique voici un document du Conseil d’Orientation des Retraites qui présente la situation : CAS pensions
Pour la fonction publique d’État, celui-ci verse des salaires dont cotisations de retraite. Les pensions sont versées grâce à un Compte d’Affectation Spéciale du budget de l’Etat qui ne peut être déficitaire, donc l’Etat compense le déficit automatiquement. Tout cela est un jeu d’écritures et pas un "vrai" régime de retraite, ce qui permet de noyer le déficit des pensions de l’Etat dans le déficit global.
Le Régime Additionnel de la Fonction Publique, qui a pour objet les primes seulement et concerne également les territoriaux et hospitaliers, est un "vrai" régime géré en complète autonomie et me verse généreusement 33€ par mois !


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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#5494 27/10/2024 13h38

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InvestisseurHeureux a écrit :

Sur les retraites, les choses sont simples

Je suis stupéfait de relire encore et toujours cet argument sur nos forums.

Ce graphique compare des cotisants 1960 à des cotisants de 2070 et rapporte ça à la même masse de 1 bénéficiaire tout en négligeant complètement l’essentiel : la quantité de richesse produite par ces cotisants. Les gains de productivité en un siècle ne sont pas nuls et il est tout fait raisonnable de penser que nos 1,3 travailleurs de 2070 produiront seuls plus de richesses que nos 4 travailleurs de 1960. Rien ne dit que le besoin/coût du retraité de 2070 aura augmenté d’autant.

Pour que l’argument soit valable, il faudrait que les gains de productivité sur ce siècle soit nul ou négatif (mais je veux bien croire que certains membres du forum croient cela possible vu ce qu’on lit sur le niveau d’instruction des jeunes générations).

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#5495 27/10/2024 13h50

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gog a écrit :

la quantité de richesse produite par ces cotisants.

Pour simplifier, c’est le PIB ? donc est ce que la hausse du PIB compense la hausse du ratio actifs/inactifs ?
A vérifier mais je crains que l’indexation des retraites sur l’inflation ne gomme cet effet positif.

* il y a aussi des effets d’age. du fait de la pyramide qu’on connait, les cotisants sont de plus en plus "jeunes" en comparaison des retraités. Et naturellement plus on est jeune, moins on gagne d’argent. Ce qui impacte négativement l’equilibre du financement.


I create nothing, I own. -Gordon Gecko

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#5496 27/10/2024 17h22

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Gog a écrit :

InvestisseurHeureux a écrit :

Sur les retraites, les choses sont simples

Je suis stupéfait de relire encore et toujours cet argument sur nos forums.

Ce graphique compare des cotisants 1960 à des cotisants de 2070 et rapporte ça à la même masse de 1 bénéficiaire tout en négligeant complètement l’essentiel : la quantité de richesse produite par ces cotisants. Les gains de productivité en un siècle ne sont pas nuls et il est tout fait raisonnable de penser que nos 1,3 travailleurs de 2070 produiront seuls plus de richesses que nos 4 travailleurs de 1960.

Votre discours date un peu. Vous l’auriez tenu il y a 20 ou 30 ans, pourquoi pas. Mais vous oubliez de mentionner que les gains de productivité se ralentissent considérablement depuis des décennies : de l’ordre de +5% par an au début des années 1970, à moins de 1% en 2017 (source : note France stratégie). Je vous laisse chercher : il s’agit d’un phénomène plus large que le simple cas français.

Sinon et à l’aune de votre thèse (gains de productivité), je veux bien que vous m’expliquiez comment le système s’équilibre dans un monde où les gains de productivité en arrivent même à baisser? (À la recherche des gains de productivité perdus depuis la crise sanitaire, blog Insee)

Gog a écrit :

Rien ne dit que le besoin/coût du retraité de 2070 aura augmenté d’autant.

Ah bon? Il serait intéressant que vous partagiez avec nous quelques éléments pour étayer ce point.

Le coût de la dépendance des personnes âgées qui pourrait doubler (en points de PIB) d’ici à 2060 (projection Drees, 2017), c’est négligeable? Je vous laisse chercher sur Google - des tas de projections sont disponibles, parce qu’il n’y a pas que la dépendance.

Dans un monde où les gains de productivité s’aplatissent (voire deviennent négatifs au moins par intermittence), par quelle tour de magie 1.3 actif (voire moins) par retraité pourra supporter ce genre de hausse?

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#5497 27/10/2024 17h49

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Sans faire compliqué.

Si on a 1,7 cotisants pour 1 retraité.

Imaginons que l’on donne 1530 euros de retraite mensuel à tous les retraités.

On suppose aussi que ces 1530 euros viennent à 100% des cotisations (ce n’est pas le cas, il y a des compensations, comme l’a montré mon message précent, mais cela pose quand même l’ordre de grandeur).

Chaque actif doit donc "cotiser" 900 euros pour payer la retraite des retraités.

Considérons maintenant l’exemple de la CNAV, avec 65% de cotisations.

Nos 900 euros deviennent 585 euros. Le reste sera donc complété par la CNAF, l’Unédic, etc. (donc encore + ou - par les mêmes actifs).

Ceci explique partiellement que le travail rapporte peu en France et que la compétitivité des entreprises est obérée.

Pour l’anecdote ma grand-mère a 97 ans. Ca fait plus de quarante ans qu’elle est retraitée de la fonction publique ! Tant mieux pour elle (elle ne s’en rend pas compte, elle n’a plus toute sa tête depuis une décennie), mais je me dis, mon dieu, le coût pour la collectivité, par rapport à un système par capitalisation ou un système mixte !

Et je ne vois pas les choses s’améliorer du tout. Au contraire. Donc il faudra bien que les retraités aisés passent à la caisse à un moment donné…

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#5498 27/10/2024 20h34

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InvestisseurHeureux a écrit :

Sur les retraites, les choses sont simples :
……/….
Et encore, je ne suis pas sûr que ces prévisions intègrent la baisse accélérée du taux de natalité, la situation pourrait bien dériver encore pire.
…../….
voici pour la CNAV (dommage que nous n’ayons pas en exemple la fonction publique) :

À titre d’illustration, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui sert les prestations vieillesse des salariés du secteur privé, des travailleurs indépendants, des contractuels de droit public et des artistes-auteurs, était financée en 2023, selon un rapport de l’Assurance retraite, par :
- 64,9% de cotisations sociales. Les cotisation sociales en 2023 augmentent de 6,4% par rapport à 2022. Cette progression résulte de celle de la masse salariale du secteur privé ;
- 11,1% de transferts issus du Fonds de solidarité vieillesse au titre de l’ASPA ou des trimestres portés aux comptes de salariés en arrêt de travail ;
- 12,8% d’impôts et de taxes affectés ;
- 7,4% de transferts issus : principalement, de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) au titre des avantages familiaux pour retraite, de l’assurance chômage (Unédic) au titre de la validation des périodes de chômage.
Source : https://www.vie-publique.fr/fiches/3794 … il-finance

Seulement 65% des financements viennent des cotisations ! Ce système de retraite par répartition dans le contexte actuel est un puits sans fond, un tonneau des Danaides.

Comme les retraités sont une puissance force électorale, il ….

Je ne dirais pas ceci, et n’en tirerais en tout cas pas les conclusions que vous en tirez :  les trimestres validés pendant des arrêts de travail, des périodes de chômage, en raison du nombre d’enfants, n’ont pas été associés à des "cotisations" (les "65%"), mais sont financés, très logiquement, par les organismes en charge de financer la maladie, le chômage, la politique familiale. A ceci s’ajoute un aspect "solidarité" tout aussi logique : les profession ou la démographie fait qu’il y a beaucoup de retraités et peu/pas de cotisants (les mineurs, la sidérurgie, actuellement, par ex) sont logiquement "aidés" par les secteurs où il y a beaucoup de travailleurs pour peu de retraités.
Tout ceci ajoute beaucoup aux "65%" que vous mettez en avant, et ne signifie nullement que le régime ne serait pas financé (ce que vous appelez "un puits sans fond, un tonneau des Danaides"). Même si on n’était pas passé de 4 actifs/retraités en 1980 à beaucoup moins maintenant, ça serait tout à fait justifié, et ce n’est nullement une source de déséquilibre des régimes.

Sinon, en ce qui concerne l’influence de l’évolution de la natalité sur la démographie, pour 2070, les dés sont déjà très largement jetés (tout comme en 1991, quand Rocard a préfacé le livre blanc sur le régime des retraites, qui annonçait tout ce que les régimes de retraite ont vécu depuis, les ratios retraites/actifs de 2020 ou 2030 étaient déjà largement connus, comme leurs impacts). Pour 2100, c’est moins déterminé…


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#5499 27/10/2024 20h56

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Le gouvernement semble décider à tenter la technique des fonds de tiroirs, en passant le jour de carence de 1 à 3 dans la FP :

Guillaume Kasbarian : « Nous voulons passer le nombre de jours de carence des fonctionnaires d’un à trois, comme dans le privé »

Bon, déjà voyons si la mesure passe, et sur le fond, autant je trouve qu’il y a trop de fonctionnaires, autant ça me semble normal d’indemniser les gens quand ils sont malades. 1 jour pourquoi pas, 3 ça commence à faire beaucoup.
Je ne suis pas expert en paye, mais donc par exemple si je prend le mois d’octobre, un fonctionnaire malade 3 jours (ou plus) se verrait donc privé de 3/22 soit presque 14% de son salaire.
Au final encore une fois, on vient pénaliser les travailleurs. Ça commence quand même à faire beaucoup.

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#5500 27/10/2024 21h20

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InvestisseurHeureux a écrit :

Pour l’anecdote ma grand-mère a 97 ans. Ca fait plus de quarante ans qu’elle est retraitée de la fonction publique ! Tant mieux pour elle (elle ne s’en rend pas compte, elle n’a plus toute sa tête depuis une décennie), mais je me dis, mon dieu, le coût pour la collectivité, par rapport à un système par capitalisation ou un système mixte !

Et tous les malchanceux qui sont morts d’une crise cardiaque avant leurs 60 ans, ont-ils coûté cher à la collectivité ?

Tout est une question d’espérance. Votre grand-mère touche uniquement l’argent de ces malheureux morts avant de pouvoir prendre leur retraite…

Yumeria a écrit :

Le gouvernement semble décider à tenter la technique des fonds de tiroirs, en passant le jour de carence de 1 à 3 dans la FP :

Guillaume Kasbarian : « Nous voulons passer le nombre de jours de carence des fonctionnaires d’un à trois, comme dans le privé »

Bon, déjà voyons si la mesure passe, et sur le fond, autant je trouve qu’il y a trop de fonctionnaires, autant ça me semble normal d’indemniser les gens quand ils sont malades. 1 jour pourquoi pas, 3 ça commence à faire beaucoup.
Je ne suis pas expert en paye, mais donc par exemple si je prend le mois d’octobre, un fonctionnaire malade 3 jours (ou plus) se verrait donc privé de 3/22 soit presque 14% de son salaire.
Au final encore une fois, on vient pénaliser les travailleurs. Ça commence quand même à faire beaucoup.

Le vrai scandale est que de nombreuses mutuelles du privé prennent en charge les 3 jours de carence, partiellement où totalement. Ce n’est pas le cas des fonctionnaires.

Une bonne idée avait été suggérée, celle de permettre les "auto-arrêts" d’un jour, non rémunérés car soumis au jour de carence. Ainsi on désengorge les médecins pour ces arrêts d’un jour, sans risquer d’abus puisque ces arrêts ne seront pas payés. Mais non, on préfère passer les fonctionnaires à 3 jours.


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