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Le survivalisme et les IH

Cette discussion porte sur la préparation aux situations de crise, abordant différents niveaux de préparation, du simple bon sens au survivalisme extrême. Les participants débattent des concepts clés de gestion du risque et de prévoyance face à des événements imprévus tels que des catastrophes naturelles, des crises économiques ou des conflits géopolitiques.

Un argument principal met l'accent sur l'importance de la préparation personnelle, incluant des réserves d'eau et de nourriture, un kit de premiers secours, et des liens avec le voisinage. D'autres participants privilégient une approche plus pragmatique, axée sur la résilience, l'amélioration de leur santé et de leur employabilité, et la diversification géographique et financière comme meilleure forme de gestion du risque. Une tendance notable est la divergence entre une vision du survivalisme centrée sur l'autonomie et la préparation à des scénarios catastrophes, et une vision plus modérée qui se concentre sur le bon sens et la prévoyance face aux risques quotidiens.

La discussion explore également les aspects du survivalisme, en distinguant les approches extrêmes, souvent associées à des scénarios apocalyptiques, et les approches plus modérées, axées sur la préparation aux urgences. Des arguments divergent sur l’utilité des stocks de nourriture, des abris et des compétences de survie face à l'efficacité de la mobilité géographique et financière comme meilleure stratégie de protection. La discussion aborde la notion de résilience individuelle et collective, soulignant l'importance de la solidarité et de l'adaptation aux circonstances imprévisibles. La tendance à une plus grande prise de conscience des risques liés à la géopolitique et aux catastrophes naturelles est également soulignée.

Enfin, la discussion mentionne l'importance de la gestion des risques dans un contexte plus large, notamment concernant la sécurité des données, la santé et la capacité à s'adapter aux changements rapides. Des participants mettent en avant l’investissement personnel dans la formation et les compétences, notamment dans le domaine de la santé et de la mobilité, comme une forme de préparation plus efficace que l'acquisition de matériel de survie spécifique. Une tendance à envisager des stratégies d'exode ou de diversification géographique en cas de crise majeure est mise en lumière.


1    #76 22/12/2024 08h26

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Le survivalisme est une distraction amusante et intéressante, comme de produire ses légumes chez soi en apprenant à optimiser son potager.

Mais vendre ça comme un moyen d’avoir un avantage sur les autres en cas de "crise" est quand même assez fallacieux.

Ce ne sont pas les exemples récents qui manquent :
- survivalisme à Gaza = ne pas habiter à Gaza
- survivalisme à dans le Sud de l’Ukraine = fuir à Valencia dès les prémisses de la guerre, corrompre les fonctionnaires pour ne pas être enrôlé
- survivalisme avec les inondations à Paiporta = anticiper les inondations et partir le temps des inondations, avoir plein de boîtes de conserves, de l’eau et habiter en étages
- survivalisme à Mayote = ne pas habiter dans un bidonville, et même ne pas habiter à Mayote
- survivalisme pendant le COVID = avoir une maison secondaire et un bon job
etc.

Le survivalisme des temps modernes, s’appelle avoir de l’argent, un passeport, être mobile et surtout habiter dans un lieu avec des infrastructures, des services publics, une diplomatie qui fonctionnent…

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#77 22/12/2024 09h39

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Jaylis, le 21/12/2024 a écrit :

Lors d’un stage de survie que j’ai suivi, j’ai appris un ou deux ans plus tard qu’un élève d’une autre session avait perdu la vie après avoir ingéré une plante toxique (œnanthe safranée) qu’il avait confondue avec une carotte sauvage. Cet événement m’a profondément marqué et m’a rappelé à quel point la vigilance est essentielle dans ce type d’environnement. Je me souviendrai toujours des paroles de l’instructeur après notre parcours nocturne : « Vous avez tout trouvé, à part les carottes sauvages. »

C’est très intéressant. Pour caricaturer, on peut distinguer deux approches du survivalisme :
1) recherche d’adrénaline. Il faut que ça bouge, il faut que ça pète. Exemple type : Bear Grylls. Dans ses émissions, quasiment un conseil sur 3, une action sur 3, sont dangereux. Mais ça en met plein la vue et ça positionne Bear Grylls comme un héros viril qui triomphe de la nature. Ces émissions sont un danger public.
2) maximiser les chances de survie. Donc, précautions, prudence, une chose après l’autre. Et bien sûr, rejoindre la civilisation et sa sécurité aussi vite que possible, la survie dans la nature n’étant qu’une étape parfois nécessaire avant de se remettre en sécurité. C’est beaucoup moins sexy, beaucoup moins tonitruant. Parmi les tenants de cette approche : David Manise (si vous voulez faire un stage de survie, c’est la bonne personne). Ou encore Les Stroud (série documentaire Le Survivant, Survivorman en VO : bien meilleurs conseils que Bear Grylls, mais beaucoup moins connu que lui, parce que son approche sérieuse, prudente, réfléchie, fait bien moins d’audimat).

Manifestement, votre formateur était adepte de l’approche n°1. Vous dites que vous avez fait un "parcours nocturne". Déjà, la notion de parcours nocturne est typique de l’approche n°1 et antinomique avec l’approche n°2. L’approche n°2 dit qu’on passe la nuit dans un abri, parce que la nuit c’est dangereux : il fait froid, on n’y voit rien et on a bien plus de mal à s’orienter, on a beaucoup plus de chances de tomber et se blesser, donc on reste tranquille et on essaie de dormir en attendant l’aube ; on ne fait pas de "parcours nocturne".

A propos de carottes sauvages : la personne qui m’a formé aux plantes sauvages comestibles m’a dit : "tout ce qui ressemble à du persil ou de la carotte, si vous n’êtes pas 100 % sûr de bien distinguer toutes les plantes de la famille, n’y touchez pas, car il y a un risque de confusion avec des plantes mortelles". J’ai suivi ce conseil et bien qu’ayant mangé un certain nombre de plantes sauvages, je n’ai jamais touché à du persil sauvage ou de la carotte sauvage… ou à ce qui y ressemble.

Vanter les "carottes sauvages" est typique de la première approche. Les carottes, c’est bon, c’est nourrissant et c’est sucré. Prétendre qu’on trouve facilement de tels légumes, c’est se vanter. C’est se mettre en avant à la Bear Grylls. On dit en substance "la survie, c’est facile, faites comme moi".
Au contraire, dire : "attention, carottes sauvages = piège mortel car risque de confusion avec des plantes mortelles, donc même si c’est tentant, vous n’y toucherez pas tant que vous ne serez pas des experts confirmés en botanique, et vous vous rabattez vers des plantes moins goûteuses mais plus sures", c’est un message beaucoup moins sexy, c’est un message de sécurité et de précaution, mais ça ne fait pas rêver les stagiaires.

Donc, votre formateur, ancien militaire, manifestement adepte de l’approche n°1, a tué un stagiaire en le laissant s’empoisonner. Verdict : 3 ans de prison dont 2 fermes. Il y a une justice. Je ne suis pas loin de souhaiter la même chose à Bear Grylls. wink

En fait, le progrès a amené la sécurité alimentaire (et la malbouffe aussi, certes). Mais c’est quand même ballot de se targuer de manger des plantes sauvages comestibles et s’empoisonner et mourir (score de survie = zéro), ou encore de vouloir valoriser les techniques traditionnelles, donc faire ses propres conserves et salaisons, et mourir de botulisme (ou empoisonner ses clients : récemment, un restaurateur à Bordeaux, une marque de conserverie artisanale en Indre et Loire…) ; mourir de botulisme parce qu’on rêve d’autonomie alimentaire, là aussi score de survie = zéro.

Encore une dernière chose sur les plantes sauvages comestibles : un des meilleurs experts en France (sans doute le meilleur) est François Couplan. Cet homme connaît toutes les plantes et la façon de les utiliser. Je ne suis pas sûr qu’il anime encore des stages (il a 74 ans), mais si vous voulez apprendre en stage avec lui et s’il en fait toujours, dépêchez-vous : il n’est plus tout jeune et ne le fera pas éternellement. Avec lui, aucun risque de manger une plante toxique ! wink Sinon, il y a ses bouquins. Si je parle de lui, c’est pour dire que même François Couplan (qui connaît toutes les plantes) utilise comme bases pour ses préparations, en plus des plantes récoltées, de l’huile d’olive et de la farine de blé. Dans un chapati aux herbes, combien de calories viennent des herbes sauvages, et combien de la farine de blé ? La vérité, c’est que les plantes sauvages sont très peu caloriques. Tandis que la viande est difficile à attraper (et le braconnage est interdit). Dans une situation de survie, en France, où l’on va être retrouvé rapidement par les secours, se nourrir n’est pas déterminant. Ce qui compte c’est l’eau (potable) et s’abriter du froid. Et, avant même cela : savoir s’orienter, pour éviter de se perdre et donc éviter de se retrouver en situation de survie (ce qui est encore mieux). Manger, c’est très secondaire. La formation à la survie devrait donc mettre l’accent sur l’orientation, l’abri et l’eau ; la nourriture ne devrait être enseignée que quand ces 3 bases sont maîtrisées.

Dernière modification par Bernard2K (22/12/2024 12h59)


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#78 22/12/2024 09h43

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Serrure,

Je comprends l’aspect apprentissage, et je pratique avec plaisir les randonnées extrêmes avec absence de couchage prévu sur plusieurs jours, restriction calorique… en considérant cela comme le plaisir masochiste de "régler un problème que l’on s’est créé" (comme cueillir des champignons, commencer un puzzle), pas comme augmenter mes chances de survie en cas de crise.

Vous citez Mayotte. C’est un exemple intéressant. Nous ne sommes pas dans  un cas d’effondrement civilisationnel -- on pourrait même dire que la solidarité fonctionne comme jamais dans l’histoire de l’humanité. Tout au plus de suspension civilisationnelle avec arrêt de la logistique habituelle.

Cela peut effectivement tuer 100% des non-préparés. Pas d’eau courante au robinet pendant 3 j, pas de possibilité d’acheter de la nourriture pendant 2 semaines, et homo-citadis passe l’arme à gauche.

Mais… le moyen de s’en protéger n’est pas d’apprendre à pêcher à main nue.

Le problème de la survie se règle avec du stock calorique, de l’eau potable ou des mécanismes de potabilisation de l’eau chez soi. C’est trivial. La destruction de l’habitat est plus problématique mais là-encore, je préfère frapper à la porte des voisins dont le toit a tenu et dormir par terre dans leur salon qu’aller habiter dans une forêt.

Ou, plus simplement: partir. Comme évoqué plus haut: un peu de liquide de devises internationalement reconnues, quelques pièces d’or pour les situations les plus critiques… et on règle 99% des situations problématiques, bien mieux qu’en cherchant à survivre à tout prix sur place.

Former les 2 millions de parisien à la pêche à la main ne servira pas à grand-chose si Paris est coupée des flux logistiques. Et ceux qui veulent "fuir Paris" pour pratiquer cet art peuvent aussi fuir Paris pour aller dans des zones où il n’est pas nécessaire.

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#79 22/12/2024 12h27

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Tout cela me fait penser à l’émission "naked and afraid"… Quand même barbare cette émission…

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#80 22/12/2024 13h23

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koldoun a écrit :

Tout cela me fait penser à l’émission "naked and afraid"… Quand même barbare cette émission…

Retour à l’instinct primaire en français.

Quelques remarques pêle-mêle sur les enseignements que l’on peut tirer d’une telle émission :
- les très bons résolvent rapidement la question de l’abri, du feu et de l’eau. Ca leur permet ensuite de chercher de la nourriture sans s’être trop affaibli.
- les moins bons passent beaucoup de temps sur ces sujets (abri, feu, eau), et y perdent du coup beaucoup d’énergie ; ou bien négligent ces sujets et en paient le prix (par exemple consommation d’eau non potabilisée - diarrhée carabinée).
- il y a beaucoup de faux experts. Du fait de la mode du survivalisme, on voit un certain nombre d’"enseignants en survie" être franchement mauvais et se retrouver dans l’engrenage décrit juste au-dessus : trop lent, ou choses mal faites ou négligées alors que vitale : soit ils sortent, soit ils se traînent le reste du temps.
- on voit très bien l’"effet chimpanzé" popularisé par David Manise : entre le stress, le froid et le manque de nourriture, on n’est pas plus intelligent qu’un chimpanzé. Il faut tenir compte de capacités intellectuelles bien moindres que dans la vie de tous les jours.
- en zone chaude, les insectes sont souvent la pire menace et conduisent certains à abandonner rapidement. Quand tout le corps est recouvert de piqûres et gratte affreusement, c’est insupportable. Alors que tout le monde a peur des grands prédateurs, ce sont les très petits qui vous terrassent.
- en zone froide, sans surprise c’est le froid et la pluie qui sont la pire menace.
- les connaissances en survie dépendent du climat et du lieu. Si l’on sait à peu près survivre en climat tempéré, on ne sait pas pour autant survivre en climat tropical (dangers différents, plantes différentes, nombreux insectes, etc).
- les vêtements et les chaussures, ça sert ! Les gens abandonnent souvent suite à des blessures au pied, ou bien d’autres blessures ou de l’hypothermie qui auraient été évités avec des vêtements adaptés.
- Même les très bons ont souvent très peu à manger et maigrissent beaucoup. L’homme est un animal bien peu adapté à la vie dans la nature. Sans ses vêtements, son feu, ses armes, il ne reste pas grand chose. De toute évidence, même les meilleurs candidats de l’émission seraient incapables de continuer au long terme (par exemple 3 ans). Les peuples premiers qui arrivent à vivre durablement de la nature avec des moyens rudimentaires méritent d’autant plus de respect.
- la version US met en scène des gens à peu près compétents. Une version française a été réalisée et je trouve que c’est une honte absolue car elle met en scène des gens absolument pas formés, qui sont placés soudainement dans un milieu très hostile et se décomposent littéralement. C’est dangereux, inhumain et probablement illégal de mettre ainsi des gens incompétents dans un tel danger.


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#81 22/12/2024 13h53

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Je regarde de temps en temps, et je trouve qu’un point important est de savoir se fabriquer des sandales pour se protéger la plante de pieds des picots, pierres coupantes etc

Mais ce qui m’étonne c’est le manque de préparation des participants.

Si je me lançais dans une telle aventure, je lirai un tas de bouquins sur la construction de cabanes, de vêtements sommaires, se protéger des moustiques etc.

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#82 22/12/2024 16h37

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Je n’ai jamais regardé cette émission en entier, juste parfois tombé sur quelques passages qui me poussent à rapidement zapper, tant ce genre de trucs me donne des boutons.

Peut être que certain(e)s trouveront mon raisonnement réducteur, mais je place aisément cette émission dans le même sac que les Koh Lanta, Les apprentis aventuriers ou autres jeux d’aventures filmés.

Au même titre que la télé réalité en général, le fil conducteur reste le même, maintenir le spectateur devant sa télévision, et le divertir entre 2 publicités. Personnellement voir 2 gugusses se dépatouiller à poil dans la forêt entourés de caméramans ou autres techniciens pour à la fin gagner je ne sais quoi m’ horripile profondément.

Je ne donne que mon avis, là où moi je vois de la télé poubelle certain(e)s y voient peut être une émission instructive, je n’arrive pas à le comprendre mais je le respecte, chacun sa vision des choses. En tous cas là dessus la mienne est sans appel.


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#83 22/12/2024 21h46

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@Bernard 2k: Bear Grylls ne tourne jamais seul, il a une équipe de tournage qui le suit, avec certainement des produits médicaux en cas d’intoxication ou blessures, d’ailleurs, je le vois mal se nourrir exclusivement de larves ou autres insectes lors de ces vidéos, tout cela c’est pour le spectacle avec les risques qui vont avec.

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#84 23/12/2024 10h02

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Neo1408 : Evidemment, Bear Grylls n’est jamais seul ! Ce n’est pas pour lui que je m’inquiète. Ce qui est néfaste, c’est que cette émission est célèbre, qu’elle se présente sous l’apparence d’une télé-réalité, donc prétendant être relativement réaliste, et qu’en conséquence, plein de gens croient que ses conseils, ses actions et son attitude générale sont adaptés en survie.

Ce qui criminel, c’est qu’il présente ses actions comme adaptées à la situation de survie présentée ; au lieu de dire : "je joue au héros en m’agitant dangereusement pour faire le show, mais ce n’est pas plus réaliste que ce que vous voyez dans le film Rambo".

PyT25VC : naked and afraid n’a rien à voir avec Koh Lanta :
Koh Lanta est un jeu où les joueurs ont l’eau potable à disposition, ce qui change énormément la donne par rapport à une situation en survie, et une base de nourriture de riz, ce qui change un peu la donne par rapport à une situation en survie. Ils doivent chercher un peu de nourriture (dans un environnement plutôt favorable à ce sujet), faire un abri et un feu si possible, mais globalement c’est surtout un jeu télévisé où les candidats doivent disputer des épreuves en situation de restriction calorique, et passent le temps, souvent en s’ennuyant sans faire grand chose, entre deux épreuves ! Le but étant de ne pas être éliminé, et non pas de survivre. Il n’y a pas grand chose à apprendre en termes de survie et les candidats, bien que "rêvant de faire koh lanta depuis 20 ans", sont globalement peu compétents en survie (ils ont passé beaucoup de temps à rêver et bien peu de temps à se former !) ; heureusement il y a souvent 1 à 2 personnes compétentes par équipe, mais globalement le niveau est très bas (et d’ailleurs souvent les personnes très compétentes sont éliminées rapidement). Les participants sont surtout sélectionnés pour être très différents et donc créer des situations de conflits, d’alliance etc. qui font le show et l’audimat.

Au contraire, Naked and afraid ou Retour à l’instinct primaire en français est une mise en situation où les candidats doivent vraiment survivre seuls pendant 3 semaines dans la nature, avec très peu de moyens techniques (ils ont droit à un outil chacun, or ils sont deux, donc il y a souvent un allume-feu et un grand couteau ; parfois l’un de ces outils est remplacé par une casserole). C’est une situation de survie vraiment réaliste. Si vous vous perdiez lors d’une randonnée dans le même coin, vous seriez quasiment dans la même situation, avec comme différences :
- avoir des chaussures, quelques vêtements, et peut-être quelques outils supplémentaires ;
- de ne pas avoir un médecin et les secours à portée de talkie.
- être vraiment seul, sans équipe de tournage, et sans caméra braquée sur vous.
Mais globalement c’est très proche d’une vraie situation de survie suite à un égarement en randonnée, un accident de transport, etc.

Naked and afraid est vraiment instructive sur les bons et mauvais comportements à avoir en situation de survie. C’est aussi intéressant concernant l’étude de la nature humaine : on voit la façon dont le froid, la solitude, les insectes, le manque de sommeil etc peuvent faire craquer quelqu’un qui se retrouve dans cette situation. On constate aussi la grande variabilité des réactions à ce sujet ; on voit parfois un grand costaud, prétendument compétent, s’effondrer en quelques jours, tandis qu’une personne plus frêle, pas aussi compétente en survie, résiste parfois à toutes les situations qui ont terrassé le grand costaud.

Que cette émission vous plaise ou pas, on s’en fout un peu ! On est sur un forum où l’on essaie d’être objectif ; le sujet du fil est le survivalisme ; je dis que, objectivement, cette émission est réaliste et instructive, et c’est bien pour cela que j’en parle, sur la suggestion de koldoun. D’autant plus instructive qu’on a déjà des compétences en survie ; sinon, on aura du mal à intégrer ce qu’on voit.

Dernière modification par Bernard2K (23/12/2024 10h17)


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#85 23/12/2024 10h32

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Bernard2K a écrit :

Que cette émission vous plaise ou pas, on s’en fout un peu !

Très cassant comme remarque, je ne pensais pas vous avoir vexé.

Pour moi ça reste de la télé réalité et je déteste ça. Mais sinon désolé de vous avoir heurté en ne donnant que mon avis, qui n’est juste pas le même que le votre.

Bonne journée quand même et joyeux Noël, il y a des choses plus importantes que ça dans la vie.


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#86 23/12/2024 11h13

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A Bernard2K, je vois que le sujet vous intéresse beaucoup, c’est bien.

Mais je trouve certains très dur avec Bear Grylls.

Cette star internationale précurseur, qui avec son équipe a l’époque a vulgarisé publiquement beaucoup de choses ( il y en a encore je présume beaucoup d’autres, on ne trouve pas tout sur internet loin de la ).

Il est aussi un ancien militaire des forces spéciales SAS, une armée parmi les plus réputée niveau efficacité au monde.

J’étais grand fan de ses vidéos, et je ne me souviens pas avoir vu ni entendu, que dans ses techniques montrées de survie quelque chose de faux.
Mais si on a vu des choses fausses, je suis intéressé d’en savoir davantage !

Évidement beaucoup de choses qu’il montre sont a réserver pour des cas extrêmes.


Je pense personnellement que vers 2010 pour les pays francophones il valait mieux pour essayer d’apprendre quelque chose, de regarder Bear Grills que par exemple les télés - " réalité " genre Star Academy ou des films et séries immatures de l’époque.

Et c’est lui par exemple qui m’a appris en premier en 2010, dans ses vidéos les risques de tomber dans l’eau froide par temps froid.
Risques dont j’ai parlé.
Bien avant en date de cette vidéo plutôt en extrait de lui, assez récente encore trouvable :

On peut juger de la qualité, et aussi de l’implication de Bear Grylls : Survivre dans l’eau glacée.

Dernière modification par Serrure (23/12/2024 11h39)

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#87 23/12/2024 11h54

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J’en reviens à mon message sur la nécessité d’un fond de sac. Dans la vraie vie, on est très loin de Bear Grylls, de la pêche à mains nues ou de la cueillette de carottes sauvages. On est plutôt dans le fait divers qui aurait pu très mal tourner (nb: le Moucherotte est un sommet débonnaire aux environs de Grenoble).

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#88 23/12/2024 12h09

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On est typiquement dans le cas de figure de la problématique cyclique. Si on se fait un fond de sac pour les situations d’urgence rares mais possibles (cf discussion plus haut sur les probabilités d’occurrence), on ne monte pas un sommet à 1900 m sans préparation adéquate, matériel adapté, et condition physique suffisante. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour eux samedi, mais j’étais à quelques km du Moucherotte ce jour-là et les conditions étaient excellentes.

Comme pour toutes les situations à risque, le niveau 1 de la prudence et de ne pas se mettre dans des conditions défavorables avant de penser à la manière de gérer le très peu probable. Là, ils ont raté la première étape.

On les félicitera tout de même de ne pas s’être retrouvé dans cette situation 24h plus tard…

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#89 23/12/2024 12h21

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Vous exagérez quand même.
Tous ceux qui se retrouvent en situation de survie lors de crises, d’accidents en randonnée comme vous dites, ou comme a Mayotte ou en Ukraine.
Ou par le passé pendant les très longues 2 guerres mondiales…

Avoir quelques bons matériels c’est bien, mais juste se reposer la-dessus, on en a en cas de problème jamais assez de matos.

Il est sur que le citadin français pur souche qui ne voyage jamais, qui ne quitte jamais sa ville, qui n’a pas de voiture, il a moins de risques.
Quoique il peut être accidenté dans la circulation ou se prendre une agression, ou avec tout ce qui se passe une balle.

Mais en règle generale avoir des connaissances en survie ( le soin est compris dans la survie ) :
C’est la différence entre la vie et la mort ou des blessures graves.

Rajout :
La pêche a mains nues et un secret parmi d’autres que j’ai divulgué, et je comprends qu’elle devait plutôt être réservée a des initiés.

Dernière modification par Serrure (23/12/2024 13h41)

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#90 23/12/2024 12h41

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Serrure a écrit :

Vous exagérez quand même.
Tous ceux qui se retrouvent en situation de survie lors de crises, d’accidents en randonnée comme vous dites, ou comme a Mayotte ou en Ukraine.
Ou par le passé pendant les très longues 2 guerres mondiales…

Mais en règle generale avoir des connaissances en survie : C’est la différence entre la vie et la mort ou des blessures graves.

C’est là où nous ne sommes pas d’accord.

Je pense que limiter les connaissances au survivalisme est généralement inutile, voire néfaste si cela incite à se mettre plus volontiers dans des situations dangereuses.

Un peu comme un navigateur qui passerait son temps à apprendre à naviguer à la lumière des étoiles plutôt que de prendre un deuxième GPS. Ou un pilote qui passerait son temps à s’entrainer aux amerrissages plutôt que de multiplier les contrôles de sécurité avant le départ. En matière de quantification du risque total pris, c’est néfaste.

La première manière de gérer le risque, c’est d’éviter de se mettre dans une situation où les événements graves vont se matérialiser. A Mayotte, la meilleure technique de survivalisme était de partir avant l’ouragan. La seconde sur la liste est de trouver un abri avec un toit. La troisième est de partir maintenant, dès que possible. Aller se mettre dans une forêt et pêcher à main nue parce que l’on sait faire n’est pas se mettre dans une situation d’avenir.

Idem pour la collecte de champignon ou de plantes sauvages peu caloriques. A moins de devoir vivre des mois dans une forêt, prendre le risque d’une intoxication ne vaut pas l’apport calorique qui a un effet marginal sur la survie potentielle à quelques jours/semaines. Se mettre dans cette situation relève de la prise de risque, pas de sa minimisation.

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#91 23/12/2024 12h55

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@mirlipon a raison, et d’ailleurs c’est amusant car il y a exactement le même débat avec l’auto-défense. Les gens raisonnables et les professionnels vont privilégier le désamorçage des tensions (de-escalation) et l’appréciation de la situation (situational awareness).

L’apprentissage d’un art martial ne sert pas forcément à grand’chose : Drôme. Un combattant professionnel de MMA agressé à Romans-sur-Isère : « J?aurais pu finir handicapé ou mort »


Parrain PEA Interactive Brokers ✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#92 23/12/2024 13h11

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Pour moi le mot Survie c’est vaste.

Dans tous les livres de survie conséquents, il y a une partie soins : premiers secours, savoir se guérir avec ce que l’on a disposition, soins de plus long terme.
Je ne maitrise pas tout cela.

Partir ou anticiper la crise, comme celle de Mayotte, oui c’est l’idéal.
Mais pour le cas de Mayotte j’ai lu que les demandes de places pour partir sont trop demandées, donc le délais est normalement assez lonnng.
En clair je pense que si on n’est pas d’un statut social reconnu élevé, ou une femme avec un jeune bébé, on peut attendre longtemps.

D’ailleurs les plus malins lors des prémices des 2 guerres mondiales, sont probablement ceux qui ont remplis les bateaux pour aller aux USA.

Les riches peuvent d’habitude déménager, les moins aisés ou les pauvres ne peuvent pas !

Et moi perso, je compte voyager davantage dans le futur.
Cela me ferait ch..r d’être devenu un vrai rentier et de risquer ma vie, de tomber malade ou de galérer a cause d’inculture de ma part.
J’ai vécu 6 mois il y a longtemps a Madagascar, excellent voyage, mais je sais les péripéties que j’y ai déjà vécu.
D’ailleurs dans ces pays la, il faut aussi gerer entre autres l’insécurité.

Le mieux c’est d’éviter les problèmes c’est sur, mais quand on voyage beaucoup…

Dernière modification par Serrure (23/12/2024 13h59)

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#93 23/12/2024 13h26

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Serrure a écrit :

Les riches peuvent d’habitude déménager, les moins aisés ou les pauvres ne peuvent pas !

Cela me ferait ch..r d’être devenu un vrai rentier et de risquer ma vie, de tomber malade ou de galérer a cause d’inculture de ma part.

Le mieux c’est d’éviter les problèmes c’est sur, mais quand on voyage beaucoup…

Toute activité apporte des risques. Il est évident qu’il faut un plan A, un plan B, un plan C. Vous avez tout à fait raison de vous préparer! Mais chasser à main nue et faire une cabane dans les bois est le plan W. Et même si ce n’est certainement pas votre cas, tous les survivalistes avec qui j’ai discuté de manière poussée étaient experts en plans X-Y-Z en ayant négligé les 23 précédents…

Je rebondis sur votre envie de voyage, qui est une passion que nous partageons.
Il m’arrive fréquemment de me retrouver dans des situations très limites. Les plus graves pour moi ces dernières années ont été de me retrouver coincé au fin-fond de l’Indonésie durant le confinement de 2020; une violente intoxication alimentaire qui m’a fait craindre pour ma survie en Amérique du Sud en 2023; et il y a 2 mois une arrestation par la police mexicaine.

Clairement, je me suis sorti de ces trois situations sans trop de casse parce que 1) j’avais déjà en tête que faire dans ces cas là 2) j’ai pu dépenser sans compter. Jouer au Mc Gyver ne m’aurait été d’aucune utilité.

Si vous êtes rentier, vous pouvez compter le coût de ces tuiles comme une dépense attendue. Avoir une idée de la marche à suivre en cas de situation dégradée et les moyens de le faire règle 99% des problèmes. A ne pas négliger avant de se préoccuper de la "long tail" des probabilités…

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#94 23/12/2024 13h34

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Bonjour,

J’ai l’impression que vous confondez survie et survivalisme.

Le survivaliste est à priori statique ( ou presque), terré, équipé car toute sa stratégie consiste à être prêt au cas ou..

La survie consiste avant tout à s’extirper d’un environnement hostile, pour rejoindre un endroit plus accueillant. L’individu n’a pas d’équipement, et est obligé de bouger.

Cela nécessite un équipement,  une préparation  physique et un cheminement intellectuel fort différents.

J’ai fait 3 stages de survie dans ma vie :
1985: forêt noire ( service militaire)
1995: Guyane ( encadré par des légionnaires)
2002: Cévennes (peu intéressant).

A l’armée,  j’ai aussi fait des courses d’orientation (en groupe) de 48h où,  à chaque étape,  on récupérait (ou pas) du matériel et de la nourriture.

Autant je me sens proche de ceux qui pratiquent la survie, autant je suis très éloigné des survivalistes.

Quant aux émissions de télé,  c’est avant tout un divertissement et il faut le prendre tel quel.

Mafo

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#95 24/12/2024 08h20

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Bonjour à Serrure et à tous

Serrure a écrit :

Et c’est lui par exemple qui m’a appris en premier en 2010, dans ses vidéos les risques de tomber dans l’eau froide par temps froid.
Risques dont j’ai parlé.
Bien avant en date de cette vidéo plutôt en extrait de lui, assez récente encore trouvable :

On peut juger de la qualité, et aussi de l’implication de Bear Grylls : Survivre dans l’eau glacée.

En forme de clin d’oeil en cette période festive, voici une mise en pratique des enseignements de Bear Grylls dans un programme où l’on ne s’attendrait pas à les trouver …. une rom-com Hallmark ! ("40 below and falling" à 58 secondes la chute dans l’eau glacée)


Vidéo YouTube

S’il m’était arrivé de tomber dans l’eau glacée, j’aurais su quoi faire juste parce que j’avais regardé cette guimauve !

Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous 
🎄🎁🎄🎄

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#96 24/12/2024 09h40

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Serrure, le 23/12/2024 a écrit :

J’étais grand fan de ses vidéos, et je ne me souviens pas avoir vu ni entendu, que dans ses techniques montrées de survie quelque chose de faux.
Mais si on a vu des choses fausses, je suis intéressé d’en savoir davantage !

Si vous êtes vraiment intéressé pour savoir quelles choses fausses ont été vues, vous devriez faire une recherche internet par exemple sur les termes "bear grylls wrong dangerous behaviour". Beaucoup de critiques sont disponibles sur internet, et depuis longtemps (premières controverses vers 2007). Vous dites que vous êtes intéressé mais vous ne faites pas cette recherche, c’est étonnant.

Voici un exemple de ressource que l’on trouve en 2 minutes de recherche :
What does Bear Grylls do wrong when it comes to survival techniques? - Quora
Résumé : un guide de haute montagne critique l’épisode "Snow Mountain Episode" que les plus curieux pourront regarder avant de lire la critique. De ce que je comprends, c’est un épisode Netflix qui propose des "options dynamiques", c’est à dire que l’on peut choisir de faire telle ou telle action, ce qui amène à des parties différentes de récit.

Voici une liste non exhaustive d’erreurs repérées par ce guide de haute montagne :
- la corde portée en rouleau serré autour de la poitrine. Ca donne peut-être un look de montagnard mais aucun alpiniste expérimenté ne fait plus cela : c’est roulé trop serré donc la corde sera difficile à défaire, ça limite vos mouvements, ça limite la vision vers vos pieds, etc.
- concernant l’abri dans la neige, Bear dit d’abord que ce n’est pas possible de faire un igloo car la neige est inadaptée, et il le prouve en essayant de tailler des blocs de neige de façon inappropriée. Le guide dit : "bien sûr que si, il y avait moyen de faire un abri dans la neige, soit en faisant un gros tas de neige puis en creusant dedans, soit en choisissant un spot où la neige s’est accumulée (congère), il y a déjà beaucoup de neige et elle est déjà dure, il suffit alors de creuser dedans."
- Bear choisit donc de s’établir dans une grotte ; pas le meilleur choix. Cette grotte qu’il "découvre" a fort opportunément un mur de pierres monté pour protéger du vent et des restes d’un feu de bois ; étrange !
- quand il démontre enfin l’abri dans la neige, il le démontre mal : il ne fait pas de piège à froid (on creuse un trou dans un coin de l’abri pour que l’air froid y descende) ; il n’utilise pas sa corde ni le reste de l’équipement pour se constituer un matelas isolant du sol.
- il repère une carcasse et dit que c’est une source de nourriture ; faux, c’est dangereux de la consommer car source de maladies et sur une situation de courte durée la nourriture n’est pas prioritaire. La bonne solution est : avoir de la nourriture dans le sac (type ration de secours ou autre nourriture à très haut contenu calorique ramené au poids) ; ou bien faire sans nourriture puisque pas une priorité sur une situation de courte durée ; et enfin, si vraiment on est dans une situation où consommer la charogne est une solution pour ne pas mourir, il faudrait alors faire cuire la viande longuement, de préférence par ébullition, pour tuer bactéries et parasites. BG dit ensuite : "à défaut de manger la viande, voici des larves sur cette charogne et on peut les consommer". Pipotage très probable : la charogne est très fraîche et il est impossible qu’il y ait déjà d’aussi grosses larves. Bear Grylls a apporté ses larves comestibles et les a mises sur la charogne.
- il s’engage sur de la glace au-dessus de l’eau sans vérifier son épaisseur.
- il s’est engagé sur la glace dans le but d’y faire un trou et de pêcher avec un hameçon improvisé. Ce n’est pas un choix avisé car la probabilité d’attraper du poisson avec un tel équipement est très faible et ne compense pas la dépense calorique de la longue attente ni le risque de passer au travers de la glace.
- de son trou dans l’eau, il sort une truite qui ne se débat pas : pipotage, il a amené une truite déjà morte.
- retour à la grotte où il y a un bon feu de bois très sec pour cuire sa truite. D’où sort le bois sec ? Comment a-t-il allumé le feu ? Ce n’est pas montré.
- il monte à un arbre pour repérer les alentours : attitude dangereuse, le bénéfice que l’on va gagner en ayant la vue des alentours justifie très rarement que l’on prenne le risque de blessure ou de chute. Par ailleurs, encore du pipotage avec un besoin inventé : au début de l’épisode il est arrivé en parachute, il a eu tout le temps de voir la configuration des lieux, il n’a donc pas besoin de monter dans l’arbre.
- il prétend qu’on repère le nord car les arbres qu’il désigne à l’image y ont moins de végétation. Faux, ça peut être dû à autre chose et notamment parce que c’est le côté amont. Il y a d’autres moyens plus fiable de repérer le nord.
- arrive l’hélicoptère et Bear dit : "le pilote ne peut pas accéder, il faut que je descende cette falaise". Et il fait du rappel après avoir ancré sa corde sur un corps mort constitué de sa gourde. Pipotage multiple : un hélicoptère de secours n’a pas besoin d’atterrir, ils ont une ligne, un secouriste descend et vous attache et vous remontez tous les deux. Ensuite, même s’il veut descendre en bas de cette falaise, n’y a pas besoin de faire du rappel, on voit clairement qu’on pourrait atteindre le même endroit en faisant le tour à pied. Ensuite, même si on veut faire du rappel, il y a d’autres solutions d’ancrage : un rocher, dont Bear prétend qu’il a entamé la corde, et il montre la corde entamée (le guide dit : "pipeau, la corde montrée à l’écran a été entaillée volontairement, un frottement normal contre un tel rocher n’entaillerait pas une corde d’escalade, elles sont très résistantes au frottement"), et enfin il y a un arbre de bon diamètre juste derrière lui qui ferait un très bon ancrage. Mais il préfère l’ancrage sur corps mort, qu’il démontre mal (le guide dit que c’est mal fait et du coup un ancrage très dangereux). Une fois de plus, dans ce passage de la descente en rappel, Bear Grylls fait preuve de pipotage carabiné et de mise en danger volontaire, alors qu’il existait de meilleures solutions.

Je ne connaissais pas cet épisode mais c’est du Bear Grylls typique : toujours choisir la solution la plus dangereuse et impressionnante ; les techniques montrées le sont souvent de façon approximative ; beaucoup de choses sont pipeautées (les larves, les truites et le bois sec ont été amenés).

Autre exemple très instructif que l’on peut trouver sur Quora :
Trevanion Grenfell, guide de survie dans la nature, dit  : (mon résumé très court en français ; on trouvera son message dans la page donnée en lien plus haut, aux 2/3 de la page environ) :

Bear Grylls ne connaît rien à la survie, c’est un acteur. C’est une anomalie dans le monde de la survie. Les choses qui pourraient être faites simplement, il les fait de façon bizarre et qui font de la peine à regarder.
Un jour, il fait du feu par friction avec un arc et un lacet. Il l’avait mentionné plusieurs fois, il le fait enfin, alors on regarde très attentivement. On peut dire beaucoup sur les compétences d’une personne en la regardant faire du feu. Il le fait mal, il s’agite beaucoup. Après plusieurs minutes douloureuses, il a enfin un peu de fumée, mais on voit qu’il ne va pas y arriver. Là, la caméra a une secousse, et quelqu’un lance une braise vers sa planche d’allumage. Une braise qui vient d’un autre feu, hors champ. C’est évident car si son allumage avait fonctionné, il aurait eu une pyramide de poussière marron qui fume puis enflamme de l’allume-feu ; là on voit clairement que c’est une braise rapportée.

Ce qu’il démontre dans ce passage, ce sont des compétences mal maîtrisées, compensées par du pipeautage. Savoir faire du feu par friction avec un arc et un lacet, c’est ce qu’on attend d’un expert en survie ; non pas qu’on lui jette une braise pour truquer la séquence !

Quand on fait une telle recherche sur internet, on voit que de nombreuses personnes compétentes en survie lui reprochent comme principaux comportements dangereux :
- sauter d’une falaise dans de l’eau sans en connaître la profondeur
- descendre une chute d’eau en désescalade (extrêmement dangereux car mouillé, glissant, etc)
- manger de la charogne
- essorer des charognes tuées sur la route pour en extraire le jus
- essorer de la merde d’éléphant pour en extraire de l’eau.
- boire son urine (la plupart des experts disent que ça n’augmente pas les chances de survie, sauf peut-être, spécifiquement, quand on sait qu’on va manquer d’eau durablement, sans aucun autre moyen d’en avoir par la suite, et qu’on récolte et boit sa première urine, celle de quand on n’est pas encore déshydraté car elle peu concentrée ; sauf que, dans la vraie vie, quand on y pense on est déjà déshydraté, donc l’urine est un concentré de toxines donc il devient désavantageux de la boire)
- etc.

A propos de ces erreurs et exagérations grossières : il est facile d’en prendre une seule pour contre-argumenter en disant "celle-ci est exagérée mais le reste est bon" ; mais c’est faux, car une grande partie du reste, même moins exagéré, est dangereux. De toutes façons, en survie, une seule erreur vous tue, donc isoler une seule erreur et dire "c’est pas grave parce que le reste est bon", ça disqualifie celui qui utilise cette argumentation.

Mais, au-delà de ces erreurs et approximations grossières, le sentiment le plus partagé chez ces personnes compétentes en survie se résume de la façon suivante :
- il a certaines compétences et il est très athlétique, mais ce n’est pas un expert en survie.
-il se met volontairement en danger au lieu de montrer l’attitude générale de prudence et de sécurité ; au lieu de montrer la préparation, l’orientation, l’évitement du risque. C’est sûr que la préparation, l’orientation et l’évitement du risque ne font pas des émissions attrappe-audience.
- il se met en scène comme un héros qui se bat contre la nature (au lieu de travailler avec).
- même une fois en danger, il se met encore plus en danger, en permanence, pour faire le show, au lieu d’utiliser les solutions plus sécurisées  qui sont celles préconisées par les experts de survie.
- les techniques montrées sont souvent approximatives (mal maîtrisées, il manque des détails importants, etc).
- il y a souvent du pipeautage : dangers montés de toutes pièces, besoins bidons (exemple : faire du rappel alors qu’on peut faire le tour à pied), fournitures apportées sur le tournage (bois sec, larves comestibles, etc), aide apportée par son équipe (par exemple un radeau pré-construit) alors qu’il prétend tout faire tout seul ; il prétend avoir passé la nuit dans l’abri alors qu’il l’a passée à l’hôtel (ça lui a été beaucoup reproché alors que ça ne me semble pas le pire, etc.
- il court après l’argent : il a lancé sur le marché, en même temps que ses émissions des objets de survie de qualité bof, mais estampillés "Bear Grylls". Ce qu’on lui pardonnerait volontiers si ses émissions étaient de qualité.
- dans l’ensemble, en regardant Bear Grylls, vous apprendrez des choses dangereuses et approximatives. Au lieu de regarder cela, regardez des vidéos d’instructeurs compétents, comme Les Stroud (c’est celui qui est cité le plus souvent ; quelques autres sont aussi cités : Cody Lundin, Ray Mears…).

Franchement, si, comme vous l’écrivez, vous ne vous souvenez "pas avoir vu ni entendu, que dans ses techniques montrées de survie quelque chose de faux", vous avez un gros problème avec vos compétences en survie. Vous avez accepté de considérer des comportements dangereux et des techniques approximatives comme étant légitimes. Si vous voulez corriger cela, il faudra vous re-former avec des personnes compétentes et prudentes (via leurs stages, vidéos ou livres), afin de désapprendre toutes ces attitudes dangereuses et approximatives.

mafo : bien d’accord, il faut distinguer survie et survivalisme.
D’ailleurs, quand il s’agit de vivre dans la nature, il faut distinguer la survie et le bushcraft. Le terme bushcraft a été de plus en plus utilisé pour décrire les compétences de la vie dans les bois, et je pense que c’est notamment en réaction à la survie-spectacle à la Bear Grylls, un peu comme le terme "prepper" a été utilisé par les gens qui voulaient se démarquer des côtés extrêmes du survivalisme.

Je ne discuterais pas plus avant sur le sujet, car ces discussions peuvent être très longues, sur le mode "my kung-fu is better than your kung-fu". Je ne suis pas non plus un expert ; j’espère avoir apporté quelques éléments utiles mais je ne peux guère apporter davantage donc il est temps que je m’arrête.

Dernière modification par Bernard2K (25/12/2024 01h53)


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#97 24/12/2024 11h28

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- C’était une question de ma part.

Il est vrai que ses 1 ere vidéos précurseures ont débuté en 2006, ça date.

Bear Grylls - Wikipédia

- Pour un exemple comme :

Essorer de la merde d’éléphant pour en extraire de l’eau.

J’ai vu la scène dans sa vidéo, et évidemment l’auteur n’est pas devenu très populaire pour rien !

Bah je dirais ça ou mourir de soif dans la savane, autant tenter cela ( si la crotte d’éléphant n’est pas trop vielle et n’a pas tournée ).

D’ailleurs, j’ai vu quelques documentaires ou des singes arpentent tous les jours le sol pour trouver des larves et des insectes a manger, et des plantes aussi.

Et ces singes fouillent aussi les grosses crottes d’éléphant pour y trouver des choses pas totalement digérées ( ce qu’ils disent dans les documentaires ), comme des graines.

Rajout :
Bear Grylls boit le jus de crotte d’éléphant - Il dit bien dans la vidéo, si c’est pour un choix entre la vie et la mort.

- Au sujet de tout ce qui est escalade, déjà a la base c’est un sport dangereux. Et je suis d’accord qu’il vaux mieux ne pas s’exposer a des risques inutiles.
On peut par exemple vite glisser, sur de la mousse ou sur des pierres qui ne tiennent pas.

- De toute a nos ages normalement on est beaucoup plus prudent. Et je suis d’accord qu’il vaux mieux ne pas s’exposer a des risques inutiles.

Pour ma part j’apprécie de croiser les sources d’informations, il faut bien comparer quand on peut c’est mieux.

- Et de toute on est en période de fêtes, l’année 2025 commencera bien assez tôt, donc peace and love !

Dernière modification par Serrure (25/12/2024 09h51)

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