Je vais vous partager un peu la méthode d’analyse financière d’un INFP :
- Prendre un screener quelconque et choisir un ratio disponible (on prend ce qu’il y a…)
- Repérer une small cap à PER bas avec un nom sympa et mais pas trop débile. Un truc un peu traditionnel mais si c’est évolué, c’est peut-être signe d’un certain dynamisme, alors ça va aussi…
- Regarder sur Boursorama si ce n’est pas une situation spéciale (PER mal calculé à cause d’un split, résultats non significatifs à cause d’un exceptionnel énorme…)
- Rregarder le ton du dernier communiqué, le style d’écriture, la manière de présenter les chiffres. Si au passage, il y a un peu de croissance, tant mieux.
- Lire un peu le forum Boursorama, si les intervenants ont l’air sains d’esprit, c’est sans doute une bonne affaire. Vérifier qu’il n’y a pas un gros loup publiquement connu (dilution dont on a pas tenu compte, perte d’un gros client ou d’une licence d’exploitation d’un produit, gros litige juridique…)
- Regarder un historique de cours. Si on est bas, se dire que c’est sans doute une bonne affaire. Si on est moyen, se dire que c’est un cours correct (car moins cher que quand c’était plus haut, mais en tendance haussière par rapport au point bas). Si on est haut, se dire qu’il y a un bon momentum.
- Surfer un peu sur le site web pour voir les photos des produits, puis acheter des actions (le raisonnement du point précédent étant fractal, on peut également l’appliquer à l’intraday).
ET VOILA ! C’EST TOUT !
Ca ne prend pas plus d’une demi-heure !
Pas besoin d’être CFA, SFAF ou d’avoir un MBA !
En répétant l’opération une vingtaine de fois, on est quasiment certain de répliquer un indice de style "Small caps / Value" (le plus performant historiquement, cf. 3-factor model de Fama et French). La SCIENCE est avec nous. C’est statistique. Il faudrait vraiment être un poissard de première (à dix écart-types) pour dévier significativement de cet indice, surtout dans le temps. Et même si on dévie, on a une chance sur deux que ce soit du bon côté. Toutes les analyses du monde ne peuvent lutter contre la SCIENCE.
Il existe des variantes : trier par Price to Book ratio en plus du PER, ou bien prendre l’inventaire d’un OPCVM small caps pas trop mauvais et s’en servir comme univers de choix… Mais c’est l’état d’esprit qui est important. Quand on en a marre d’une valeur, on la remplace par une autre si on a envie. Ca ne change pas grand chose en réalité, tant qu’on reste peu actif. Les forces en jeu rendent nos choix dérisoires.
C’est déjà très bien, mais si en plus, on optimise son allocation d’actifs avec des trackers, on a un résultat statistiquement supérieur à tout ce que l’on pourrait faire en gestion active, pour un travail minime. Le temps économisé pouvant être mis à profit ailleurs, on est alors un investisseur de talent en plus d’être un pratiquant chevronné d’autres sujets.
Merci d’avoir lu ce témoignage d’investisseur INFP. J’ai toujours eu honte de ma méthode au vu de tous ces gens intelligents, dont je reste persuadé que le marché ne rémunère pas le travail. Sans doute une intuition d’INFP