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#1 28/02/2011 15h38

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voici mon premier post et il n’a me semble t-il pas encore été abordé.
On a coutume de dire qu’un rachat d’actions est un très bon signe de la part de la société.

Certains ont même écrit à ce sujet :
http://www.dauphine.fr/cereg/cahiers_rech/cereg9801.pdf

La hausse du cours serait de l’ordre de 10 à 20% si je lis bien cette étude, mais cela dépend de beaucoup de facteurs.

Je suis loin d’être expert, quelqu’un peut il nous expliquer :
- le rachat d’actions fait diminuer le nb de titres flottant. Si on part de 1 000 actions à 10 euros, est ce que le fait d’en racheter 100 devrait faire augmenter le cours à 11.11 euros ? ou cela n’a rien à à voir ?
- la valeur de rachat proposée influe t-elle sur le nouveau cours de l’action ?

si je lis bien l’étude (mais les formules mathématiques sont complexes), il y a un lien.
Exemple concret :
LVL médical, que je suis depuis quelque temps car sous côté selon plusieurs screeners value, vient d’annoncer un rachat d’actions. Les dirigeants ont massivement acheté avant l’annonce, à un cours de 15 euros environ. Le jour de l’annonce, le 15 février, l’action est passée de 14.60 à 16.75; (soit +14.7%). Depuis, l’action progresse très lentement et très surement…
Y’a t-il une logique pour le prix après rachat ?

Je me demande si je devrais renforcer la ligne "LVL" que je détenais déjà, donc si le cours va continuer de monter vers les 20 euros d’ici le 29 mars, date d’annonce officielle du rachat

merci

Mots-clés : action, rachat d'actions, rentabilité


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#2 28/02/2011 16h25

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Le rachat d’actions a deux intérêts :

1)

- Au niveau fiscal, verser des dividendes subit une double punition. La société est imposée sur son bénéfice, puis si une partie des bénéfices est distribué, le dividende subit encore une imposition (au titre de l’investisseur). De sorte qu’un investisseur souhaitant réinvestir son dividende est doublement pénalisé.

- Le rachat d’actions est plus avantageux fiscalement car il ne pénalise pas immédiatement l’investisseur.

J’avais lu aussi dans le cas de Cisco (par exemple), que quand la trésorerie est disséminée partout dans le monde, verser un dividende est couteux fiscalement car il faut rapatrier le tout aux USA ce qui déclenche l’imposition. Apparemment par contre racheter des actions n’aurait pas ce désavantage.

2) Racheter des actions peut être vu comme un pur investissement. Plutôt qu’utiliser XXXX € pour racheter un concurrent chèrement valorisé, on peut utiliser XXXX € pour racheter des actions si elles sont sous-valorisée.

Pierre-Olivier a décrit le cas du cas de BMTC qui a procédé à des rachats massifs d’actions à des timings excellents :
Journal financier d’un «Y»: Un titre peu connu à rentabilité élevée, ça vous intéresse?

Ainsi, d’une façon générale, si une société a énormément de trésorerie :

- Si son cours est haut et qu’il n’y pas d’opportunité d’investissement externes bon marché, elle doit verser un dividende

- Si son cours est bas, elle doit racheter des actions

Dans les faits, malheureusement les dirigeants rachètent souvent des actions quand le cours est haut. Ils détruisent littéralement de la valeur. C’est ce qu’à fait Cisco ces dernières années. :’-(

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#3 13/03/2012 16h47

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Une étude de McKinsey sur le sujet :
http://www.mckinseyquarterly.com/newsle … 012_03.htm

(et d’autres études liée dans la partie Also of interest)

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#4 16/03/2012 14h34

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#5 21/06/2012 11h01

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Pour compléter cette file et la newsletter que j’avais consacrée aux rachats d’actions, un papier de M. Mauboussin : Share Repurchase from All Angles

Le papier dit exactement la même chose que ce qui déjà été dit (comme quoi le forum est vraiment d’un bon niveau qualitatif), mais prend aussi en considération le rachat d’actions avec de la trésorerie qui était "trappée" à l’étranger et qui subit donc la taxation de 35% (cas spécifique des US).

Cela m’a un peu étonné car il me semblait justement que les rachats d’actions pouvaient se faire sans rapatrier la trésorerie, contrairement au versement d’un dividende. Du coup, je ne m’explique pas comment John Chambers de Cisco a pu faire racheter massivement des actions avec la quasi totalité de son flux de trésorerie ces dernières années, mais justifie le faible dividende parce qu’il ne peut utiliser que la trésorerie US pour cela.

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#6 28/08/2012 23h28

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L’oréal se remets au rachat d’action;

Par ailleurs, le Conseil d’Administration a décidé, en application de l’autorisation votée par l’Assemblée Générale du 17 avril 2012, de procéder d’ici au 31 décembre 2012  à des rachats d’actions L’Oréal pour un montant maximum de 500 millions d’euros. Les actions ainsi achetées ont vocation à être annulées

J’avoue ne pas trop comprendre l’intérêt alors que l’action est a son plus haut historique…ils ne savent pas quoi faire de leur argent?

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#7 29/08/2012 08h38

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C’est le problème de cette nuance fondamentale entre les Sociétés qui procèdent au "rachat d’actions systématique" et celle au "rachat d’actions si opportunités ou avec un cours bien cible défini (ex : Berkshire Hathaway)".
Effectivement, s’ils rachètent des actions L’Oréal à 100 €, on va se retrouver indirectement acheteur netd’actions forcé, contre notre gré, alors qu’à ce cours, vous comme moi, n’aurions pas renforcé notre ligne.

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#8 20/03/2014 18h03

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Bonjour,

Je déterre ce post car j’étudie en ce moment la newsletter 8.

Quelques questions :

En dehors des actions immo, sur lequel on peut se fier à l’ANR, comment savoir si un rachat d’action se fait à bon prix, ou trop cher?
En résumé, comment définir si un rachat d’actions crée ou détruit de la valeur?

Dans le lien ci-dessous, je vois que Colruyt a racheté 403 338 actions en février 2014 pour un prix moyen de 39,938.

1 - comment définir si 403.338 actions rachetées sur un total de 162.169.749 actions en circulation c’est beaucoup ou non? Le chiffre me semble petit, mais n’ayant pas de point de comparaison avec la moyenne habituelle des rachats d’actions…

2- comment définir si ces rachats son créateur ou destructeurs de valeur?

COLRUYT : Rachat actions propres | Zone bourse

Merci!

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#9 20/03/2014 20h41

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En étudiant la société.

Si le rachat se fait à un prix supérieur à la valeur que tu estimes, c’est pas top pour l’actionnaire.
S’il se fait à un prix inférieur, c’est un rachat d’action qui va profiter à l’actionnaire. Indirectement, il a racheté une partie de ses actions sous-valorisées. Il a fait une bonne affaire. C’est créateur de valeur pour les actionnaires.

Tout simplement.

C’est logique.

Je vous vois souvent poser des questions sur le forum. On a l’impression que vous cherchez une recette magique très simple à appliquer, même sans comprendre les fondamentaux. Je ne pense pas que ça marchera. Il faut vous former pour comprendre comment analyser un bilan et valoriser grossièrement une société. On en revient toujours au même point.

Et racheter 400 000 actions sur 160 millions c’est relativement peu (0,25%). Mais je trouve la question étrange. Pas très pertinente. Est-ce que ces rachats portent sur 1 année entière? Est-ce que c’est une opération récurrente de la part de Colruyt? Paraissent-ils effectués à un cours correct? Que deviennent ensuite ces actions rachetées : annulées? distribuées aux employés/dirigeants?…
L’analyse est quelque chose de passionnant mais complexe.

Je vous trouve trop "la tête dans le guidon" au niveau de votre approche. Prenez de la hauteur. Essayez de vous former dans un premier temps pour mieux comprendre les différents concepts et mieux les analyser dans leur globalité. Vous devez trouver du sens aux données que vous étudiez. Pour l’instant, ça n’a pas l’air d’être le cas.

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#10 20/03/2014 21h13

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Et comment se former autrement qu’en lisant les Newsletter 1 à 1, et en essayant de les comprendre?

Il y a quelque part un livre, une formation à distance ou autre, pour apprendre à évaluer une société en partant de 0?

J’avais déjà suggéré sur ce forum de m’inscrire en élève libre dans une Unif en choisissant les cours appropriés, mais on m’avait répondu que l’approche universitaire était peu applicable au monde de la bourse…

En tout cas, si je ne pense pas devenir un analyste financier, je pense qu’au minimum comprendre le livre de l’IH, ses newsletters et son ebook permettent d’au moins comprendre les choses mieux que la moyenne des gens qui investissent en bourse… non?

En France, un tas d’unif proposent des cours à distance, peut-être y a t’il un cursus auquel m’inscrire existe t’il?

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#11 20/03/2014 21h20

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Les MOOC de P. Quiry sont intéressants.

Personnellement, je dirais que c’est la multitude des sources informatives qui crée la connaissance. En clair, faut en bouffer de tous les côtés. Pas le choix.

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#12 20/03/2014 21h51

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J’ai vu cette formation, mais je pense qu’elle est d’un niveau inapproprié pour moi.

Pour situer mon objectif : rien qu’en ayant compris le principe de wide/narrow moat, de ratio de distribution, ou encore de free cash flow, j’en sais déjà plus sur l’investissement que l’ensemble de mes connaissances qui se sont essayées à l’investissement boursier.

Donc, sans prétendre devenir analyste, j’essaie de comprendre petit à petit différents éléments, différents ratios, certaines notions telles que l’ANR, les allocations d’actifs, la diversification sectorielle etc etc.

Choses qui peuvent vous sembler futiles, mais je vous assure que partant de rien, et quand j’écoute les gens parler de bourse autour de moi, j’ai l’impression que la fréquentation de ce forum, la lecture du livre de l’IH et de ses Newsletters m’ont fait grimper de 2 crans au dessus d’eux en matière d’investissement boursier.
Pour ce faire, je me suis acheter un cahier dans lequel je prends des notes, je souligne ce que je n’ai pas trop compris pour poser des questions sur ce forum, je surligne au fluo etc etc…

Et je ne demande qu’à continuer cette ascension, particulièrement intéressante, enrichissante, mais je dois être honnête : fort ardue quand on démarre de 0.

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#13 20/03/2014 22h31

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Quand tu dis inappropriée, tu veux dire qu’elle n’a pas de sens eut égard à tes objectifs? ou qu’elle est trop/pas assez pointue?

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#14 20/03/2014 22h36

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Suite à recommandation sur le forum, j’ai lu Analyse financière de Christophe Thibierge mais aussi (et surtout) Comprendre toute la finance.

Pour débuter, je conseillerai de lire d’abord Comprendre toute la finance puis si l’on souhaite approfondir ses connaissances analyse financière.

Ce sont deux très bon livres pour apprendre.

M. Thibierge est très pédagogue, et Comprendre toute la finance, en particulier, est extrêmement bien construit avec une progression de l’apprentissage bien dosé.

J’apprécie par ailleurs la mise à disposition de ses feuilles excel comme support de son livre, sur son site Comprendre toute la finance apprendre la finance par la pratique (et la discussion).

Autant je n’accroche pas au Mooc de P. Quiry, autant la lecture (qui correspond mieux à mon profil d’apprentissage que la vidéo) de ces deux livres m’ont beaucoup apporté et m’apporteront encore car je prévois de les relire sous peu.

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1    #15 20/03/2014 23h33

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koldoun a écrit :

En dehors des actions immo, sur lequel on peut se fier à l’ANR, comment savoir si un rachat d’action se fait à bon prix, ou trop cher?
En résumé, comment définir si un rachat d’actions crée ou détruit de la valeur?

Koldoun, en plus de l’estimation de la valeur de l’entreprise, vous devez vérifier l’historique.
Est-ce régulier ou one shot ?
Les actions rachetées sont-elles annulées ou bien est-ce pour couvrir des actions gratuites aux dirigeants ou encore financer une acquisition ?
Quel est le prix maximum à payer (cela peut donner une indication sur la valeur que l’entreprise s’assigne) ?
etc…

Vous pouvez trouver ces informations dans le document "descriptif du rachat d’action"

Concernant les formations et autres lectures, je peux vous suggérer (en plus du forum IH et de Be Rich Corp wink) :
- l’interprétation des états financiers de Benjamin Graham
- le blog des daubasses, partie analyse financière : Analyse Financière | Le Blog des Daubasses - Premier site francophone de l'investissement dans la valeur
- Investir dans la valeur, plus ardu mais fondamental.

Je ne vois pas pourquoi vous dites que le MOOC de P.Quiry est inapproprié ? Par rapport au niveau ?
Même si vous ne comprenez pas tout, il y a un tas de notions qui vous seront utiles, vous aurez accès à un forum sur lequel vous pouvez poser des questions et vous pourrez revoir autant de fois les vidéos qu’il vous plaira.

Enfin si vous êtes motivé, que lisez l’anglais et que vous avez du temps devant vous, lisez toutes les lettres aux actionnaires de Warren Buffett. A titre personnel, c’est sans doute une des meilleures choses que j’ai faite pour me former !

Et surtout continuer de poser vos questions !

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#16 21/03/2014 08h22

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Merci à tous, je vais approfondir tout cela ce weekend!

J’édite : je termine donc les Newsletter de l’IH, ainsi que son ebook.

Pour la suite, dans mon panier Amazon j’ai déjà placé Comprendre toute la finance, ainsi que La technique du succès conseillé par l’IH.

Merci à tous pour vos conseils

Dernière modification par koldoun (21/03/2014 11h43)

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#17 21/03/2014 14h16

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Pour en revenir au rachat d’actions de Corluyt :

En lisant les pdf de cette page : Presse financière | Colruyt Group

Je constate que Colruyt a entamé un programme de rachat d’actions propres depuis 2009.

Mais comment déduire ce qu’ils font de ces actions?

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#18 21/03/2014 16h02

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Peut être est-il plus simple de suivre l’évolution du BNA qui tient compte des actions annulées ainsi que des actions gratuites….
Je pense qu’il faut une croissance du bna (hors exceptionnel) entre 3 et 5% par an pour justifier un pe de 17.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#19 21/03/2014 16h13

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koldoun a écrit :

Mais comment déduire ce qu’ils font de ces actions?

Il vous suffit de regarder l’évolution du nombre d’actions depuis 2009…

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Favoris 1    #20 24/03/2014 19h53

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Bonjour,

je reviens à la question initiale : "comment définir si ces rachats son créateur ou destructeurs de valeur ?"

He bien le critère est assez simple ; il faut savoir donner une valeur V à l’action c’est-à-dire étudier la société. Il suffit alors de la comparer a son prix p (en bourse) : si V>p le rachat et l’annulation d’actions est relutif, dans le cas contraire il détruit de la valeur. On peut calculer la nouvelle valeur V’ après relution ; si la société annule n actions sur N alors le gain relatif de valeur est :

(V’-V)/V = (V – p) / V  *  n / (N – n)

J’ai écrit un petit article sur ce sujet ici :
Réflexion sur le rachat d?actions | Valeur bourse

JL

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#21 20/06/2014 15h09

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http://actualite.portail.free.fr/financ … tutionnel/

Saisi en avril d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par des particuliers, le Conseil constitutionnel a tranché : le régime fiscal applicable aux sommes ou valeurs reçues par l’actionnaire ou l’associé personne physique dont les titres sont rachetés par la société émettrice (afin, par exemple, de contrôler son capital ou d’en distribuer des parts à ses salariés), n’est pas constitutionnel.

Le haut conseil présidé par Jean-Louis Debré a notamment censuré le fait que ce régime (revenus distribués ou plus-values) variait en fonction de la procédure de rachat adoptée.

Selon les juges du Palais royal, cette différence de traitement "ne repose ni sur une différence de situation entre les procédures de rachat ni sur un motif d’intérêt général en rapport avec la loi".

Le Conseil constitutionnel a toutefois reporté la date de l’abrogation de ces dispositions au 1er janvier 2015, afin de permettre au législateur d’apprécier les suites qu’il convient de donner


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#22 11/08/2014 10h56

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La dernière newsletter liste les entreprises ayant racheté massivement des actions ces 4 dernières années : Les sociétés qui rachètent massivement leurs actions.

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#23 15/12/2017 23h38

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Bonjour,
Je voulais partager ce petit article du Vernimmen sur les rachats d’actions, et notamment le passage en gras dont je n’avais pas pris la mesure jusqu’à présent.

Vernimmen lettre 150 juillet 2017 a écrit :

Nestlé annonce un programme rachat d’actions de 20 MdFS d’ici 2020.

Pour créer de la valeur pour ses actionnaires ajoute-t-il.
Que l’on nous permette d’en douter ! Un rachat d’actions ne crée de la valeur que dans l’un des trois suivants :

1/ L’action est sous-évaluée, et en l’achetant aujourd’hui à bon compte pour la détruire, on fait faire une bonne affaire dans la durée aux actionnaires qui ne vendent pas. À plus de 17 fois son résultat d’exploitation 2017 et avec un cours au plus haut historique, la sous-évaluation de Nestlé ne saute pas spontanément aux yeux.

2/ L’accroissement du poids de la dette va mettre une sympathique pression sur les dirigeants pour être plus efficaces dans la gestion de l’entreprise, car il va falloir faire face aux échéances contractuelles de la dette. C’est le principe des LBO. Avec un ratio dettes nettes/EBE de 1,5 en 2020, dans un secteur où les flux de trésorerie sont peu volatiles, la pression sera inexistante. Il faudrait qu’il soit au moins du double, pour qu’elle commence à se faire sentir.

3/ Les fonds ainsi rendus aux actionnaires avaient une rentabilité très inférieure au coût du capital au sein de l’entreprise qui gaspillait ainsi les ressources financières qui lui avaient été confiées. C’est loin d’être le cas de Nestlé qui n’a pas de cash net (dettes nettes/EBE 2016 de 0,8) et dont la rentabilité économique après impôt est de 13 % largement supérieure à son coût du capital de 6 %.

Cela nous semble cependant être une bonne décision, mais pas à l’aune de la création de valeur.

Les capitaux propres existent par construction en quantité finie, ils doivent servir à financer en priorité les projets risqués. Puis, quand le risque diminue, la part de l’endettement peut s’accroitre, libérant ainsi des capitaux propres pour aller financer d’autres projets risqués dans d’autres secteurs comme en ce moment l’impression 3D, l’internet des objets, les biotechs, etc.

Le niveau de risque dans l’agroalimentaire étant ce qu’il est, faible, Nestlé ne prend pas un risque inconsidéré en doublant à 1,5 son ratio dettes nettes/EBE. La bonne nouvelle c’est donc 20 MdFS qui
vont d’ici 2020 pouvoir financer des secteurs et des entreprises qui ont besoin de capitaux propres.

D’autant que 20 MdFS correspond à peu près à la participation résiduelle de 23 % de Nestlé dans l’Oréal, qui fut une excellente diversification financière (initiée en 1974) pour les actionnaires de Nestlé, qui apporta probablement beaucoup à L’Oréal, quand celui-ci étaient encore un petit groupe prometteur, mais avec qui les synergies industrielles semblent, de l’extérieur, inexistantes.

Pour plus de détails sur rachat d’actions et création de valeur, voir le chapitre 41 du Vernimmen 2017.


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1    #24 27/01/2018 09h37

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Bonjour à tous,
je n’ai pas trouvé de file où ajouter cet article donc j’en crée une, mais si un mod pense qu’il serait pertinent de le déplacer, pas de problème.

Article publié dans la lettre Vernimmen que je vous invite à consulter régulièrement.

La Lettre Vernimment a écrit :

ON pourrait être surpris de constater que le montant des dividendes et des rachats d’actions au sein du CAC 40 en 2017 est plus faible de 9 % qu’en 2016 : 50,9 Md€ contre 55,7 Md€1. En effet, les résultats courants part du groupe sont en progrès de 7 % en 2016 et non en retrait ; et on aurait pu s’attendre à une progression dans ces conditions des rachats et des dividendes en 2017.

Ce serait oublier que rachats d’actions et dividendes extraordinaires sont éminemment discrétionnaires.

Les rachats d’actions de 2017 sont ainsi en retrait de 9,5 Md€ à 6,5 Md€, soit - 32 %, et les dividendes extraordinaires ont disparu au sein du CAC 40 en 2017 (3,7 Md€ en 2016). Le responsable de cette situation est Vivendi qui a restitué à ses actionnaires en 2016 3,7 Md€ en dividendes extraordinaires et 1,6 Md€ en rachats d’actions, soit 5,3 Md€ qui n’ont été renouvelés qu’à hauteur de 200 M€ en 2017. Par ailleurs, la sortie de Nokia du CAC 40, groupe à maturité et restituant donc à ses
actionnaires des capitaux propres excédentaires importants via dividendes et rachats d’actions (1,7 Md€ en 2016) et son remplacement par une entreprise en croissance, STMicroelectronics, ayant besoin de capitaux propres et en distribuant peu (191 M€ en 2017), est le second facteur d’explication, à hauteur de 1,5 Md€ cette fois. Le remplacement dans le même esprit de Klépierre (522 M€ de redistribution en 2017) par Atos (235 M€) joue dans le même sens.

Sans ces trois facteurs, la progression des dividendes versés en numéraire aurait été de 11 %. Mais la moitié de ce chiffre est attribuable au Crédit Agricole qui revient à un niveau de distribution normal en abandonnant les dividendes payés en actions et à Peugeot, dont la reprise d’un dividende en 2017 parachève le brillant redressement d’un groupe au bord du dépôt de bilan il y a 5 ans.

En 2017, les 3 premiers groupes redistribuant des capitaux propres à leurs actionnaires font 30 % du volume : Total (6,1 Md$), Sanofi (5,7 Md€), et BNP Paribas (3,4 Md€). Toutes des entreprises à maturité, ce qui est logique puisque les entreprises à maturité génèrent des capitaux propres importants, que leur faible croissance rend inutiles en leur sein, et qu’il est plus sain de reverser à leurs actionnaires, plutôt que de les gaspiller en surinvestissements ou en placements oisifs de trésorerie et de priver ainsi de capitaux propres d’autres groupes qui en auraient besoin pour se développer, et vers qui les dividendes et rachats d’actions de ces mastodontes seront réinvestis.

En ajoutant 5 autres groupes (Axa, Engie, LVMH, L’Oréal et Vinci), on atteint 52 % des fonds redistribués.

En procédant à 6,5 Md€ de rachats d’actions en 2017, les entreprises du CAC 40 ont réduit les restitutions de liquidités sous cette forme à leurs actionnaires. En effet, le chiffre de l’an passé était de 9,5 Md€. On est revenu au niveau de 2013, si tant est que cette comparaison fasse sens, puisque les rachats d’actions sont discrétionnaires et n’impliquent contrairement aux dividendes aucun engagement implicite de récurrence.

Ce montant s’explique à hauteur de 30 % par Sanofi qui est le champion de la régularité dans ce domaine, jusqu’au jour où il réalisera une grosse acquisition. Derrière Sanofi, on trouve sept groupes qui ont consacré autour de 500 M€ chacun aux rachats en 2017 : L’Oréal, Lafarge Holcim, Vinci, Schneider, Safran, Cap Gemini et Saint-Gobain.

Au total, 13 groupes ont procédé à des rachats d’actions significatifs en 2017 (au moins 100 M€).
Côté dividendes, 44,4 Md€ ont été versés en 2017. Il n’y a plus qu’un groupe (ArcelorMittal) contre deux l’année précédente (ArcelorMittal et Peugeot) à ne pas verser de dividendes. Bien qu’ayant renoué avec les profits, ArcelorMittal souhaite atteindre une notation investment grade pour sa dette avant de reprendre le versement de dividendes (ce qui pourrait ne plus tarder, les deux agences de notation suivant le groupe étant revenues en 2017 à une perspective positive).

5 groupes, soit 2 de moins que l’an passé, ont choisi cette année de proposer un paiement de leurs dividendes en actions, ce qui montre qu’ils estiment avoir besoin de capitaux propres complémentaires sans néanmoins faire une augmentation de capital classique (Danone) ou que le maintien d’un dividende, alors que les flux de trésorerie disponible sont négatifs, nécessite le recours à cet outil (Total). On remarquera que Publicis a procédé à des rachats d’actions pour 295 M€, tout en payant 244 M€ de son dividende en actions et en affichant de neutraliser la dilution en résultant par des rachats. Nous n’en voyons pas la logique, mais c’est ainsi.

Le taux de distribution des entreprises du CAC 40 qui ont versé un dividende en numéraire est de 48 %, au niveau du chiffre de l’an passé (50 %). En tenant compte des rachats d’actions, on passe à 56 % (contre 62 % en 2016). Rappelons à notre lecteur qui serait tenté de jeter la pierre aux gros distributeurs de dividendes que le seul critère financièrement pertinent d’appréciation d’une politique de distribution est le taux de rentabilité marginale des fonds réinvestis, sans parler de la capacité des entreprises à en verser un, compte tenu de leur objectif de structure financière. Le dividende n’est ni une idole ni un tabou !

Sans dividendes et rachats d’actions, il n’y a pas de réallocation de capitaux propres de secteurs qui en ont eu besoin vers des secteurs nouveaux qui en ont besoin2. Cette restitution vers les actionnaires du CAC 40 ne se fait pas au détriment des investissements de ces groupes. En effet, en 2016, les entreprises du CAC 40, hors secteur immobilier et financier, ont investi pour 68,8 Md€, soit 50 % de plus que ce qu’elles ont redistribué à leurs actionnaires en dividendes et rachats d’actions.

68,6 Md€ d’investissements, c’est aussi 26 % de plus que les dotations aux amortissements, ce qui témoigne que le CAC 40 est globalement en phase d’accroissement de ses capacités de production et non en phase de contraction ou de simple maintien. Versement de dividendes et investissements ne sont pas antinomiques.

Tout ceci avec un niveau d’endettement de ces groupes qui apparaît, sauf exception, raisonnable et laissant une marge de manœuvre comme Danone et Air Liquide l’ont démontré en 2016.

Notons enfin que le niveau des résultats nets courants part du groupe en 2016 est encore en retrait de 16 % par rapport au plus haut atteint avec les résultats de 2007, même si pour la première fois depuis 2007 toutes les entreprises du CAC ont été profitables.

Bonne lecture à tous,
S

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#25 08/09/2018 10h12

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Mevo a écrit :

WhiteTiger, je trouve le commentaire de DoubleTrouble très bon, sauf éventuellement la partie finale sur "potentiellement les ré-émettre plus tard". Je ne pense pas que ce soit généralement le but (de réémettre plus tard les actions qui ont été annulées, mais ça peut toujours arriver/se faire). Cette portion du message vous fait peut-être plus penser à de la "spéculation" sur ses propres actions.

Je ne pense pas qu’il faille le voir comme ça. Voyez plutôt que la société rachète son propre business actuel avec une décote (donc pas réellement de soucis avec son objet social [ce que je suppose que vous vouliez dire, la raison sociale est le nom d’une société]). Et si ça a un rendement bien supérieur à tout nouveau business dans laquelle la société pourrait se développer, ce serait idiot de ne pas le faire (réellement, j’ai toujours trouvé rageant en tant qu’actionnaire qu’une société aille investir dans je-ne-sais-quoi plutôt que ses propres actions qui rapporteraient énormément plus, parce qu’elles se négocient à une forte décote. Surtout lorsqu’il s’agit d’une société financière avec une NAV assez claire, comme un mREIT par exemple).

Oui, autant pour moi pour la confusion avec "objet social". Vous m’avez bien compris. En fait, je ne fais pas trop le distinguo entre le fait d’annuler (puis de réemettre plus tard), ou le fait pour l’entreprise de conserver ses propres actions (on appelle cela l’autocontrôle). 

Racheter ses propres actions peut être intéressant pour augmenter son autocontrôle et réduire le flottant "libre", et ainsi garder le contrôle sur l’entreprise en évitant toute prise de contrôle extérieure et non souhaitée.

En revanche, une société qui rachète ses propres actions ne correspond aucunement à un "investissement productif" qui permettra de créer de la valeur dans le futur. Un investissement pour une entreprise peut prendre plusieurs formes: acquisition de nouveaux outils/compétences, ou rachat de concurrent…

Dans le cas particulier d’une "forte décote", on peut déjà "objecter" que la "valeur" d’une entreprise est une notion trés relative. Relative par rapport à celui qui l’évalue et "relative" dans le temps. Il y a quelques exemples récents de variation de valeur importantes en quelques mois/années (rupture technologique, changement de paradigme, arrivée de nouveaux concurrents,  …).

Enfin, admettons qu’il existe une décote et que l’entreprise rachète ses propres actions pour les revendre plus tard, elle pourrait faire la même chose avec les différentes monnaies qu’elle utilise, par exemple. Pourquoi pas aussi avec des criptos pour les même raisons ?  "Si ça a un rendement bien supérieur à tout nouveau business dans laquelle la société pourrait se développer, ce serait idiot de ne pas le faire !"

J’ai connu une entreprise qui a fait cela ! Elle s’est retrouvée en faillite au bout de 2 ans. Le bussiness était parfaitement viable (et il existe toujours d’ailleurs). Mais toute cette spéculation se retrouve dans les résultats financiers. Parfois, cela aide à présenter des bons résultats. Et, certaines sociétés ont des bons résultats qui ne proviennent que des résultats financiers tandis que les résultats opérationnels n’ont aucune contribution dans le résultat général. D’autre fois, cela peut être catastrophique, allant jusqu’à remettre en cause l’intégralité du business.

Donc le paradigme ""Si ça a un rendement bien supérieur à tout nouveau business dans laquelle la société pourrait se développer, ce serait idiot de ne pas le faire !" ne me semble pas une raison valable.

Au rendement (et à tout investissement financier) est associé un/des risque(s). Donc, il y a une forme de spéculation (pari sur l’avenir) dans toute forme de placement financier. L’objet d’une entreprise n’est en général pas la spéculation (sauf bancaires, hedge fund, …). De mon point de vue, une entreprise est autorisée à prendre des risques dans le domaine qui la concerne (et/ou éventuellement connexes dans le cas d’une croissance externe, par exemple). Investir sur sa propre valeur, c’est aussi prendre un risque mais aussi relever d’une certaine forme de manipulation qui me semble déontologiquement trés limite. C’est un peu mettre en gage une partie (ou la totalité) des résultats opérationnels pour un pari sur l’avenir.

Je suis personnellement plus que sceptique lorsqu’il y a mélange des genres. Par exemple, GE, gros outil industriel, qui s’est perverti dans la finance depuis des années. L’idée était attrayante: je produit, puis je finance mes clients pour acheter mes produits et je gagne dans la vente de mes produits et dans les intérêts des crédits des clients, qui me permettront de développer mon outil en rachetant mes concurrents. Enfin, je rachète mes propres actions pour retourner de la valeur à mes actionnaires. On voit les résultats… La création de valeur pour les actionnaires me semble plus que discutable.

Bref, si c’est une approche séduisante (et facile), elle n’en est pas moins risquée. Et, amha, il faut remettre l’église au milieu du village. Si, le business ne rapporte pas suffisamment, c’est le problème du management qui doit se concentrer sur l’amélioration des résultats opérationnels plutôt que d’essayer de "bricoler" les résultats financiers. C’est dans l’amélioration des résultats opérationnels qu’il y a la "vraie" création de valeur.


“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward

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