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Le risque d'embourgeoisement avant de devenir rentier…

Le risque d'embourgeoisement et la quête de l'indépendance financière

Cette discussion porte sur le risque d'embourgeoisement pour les personnes cherchant à atteindre l'indépendance financière. Les membres partagent leurs expériences et réflexions sur la difficulté de maintenir l'effort d'épargne face à la tentation de profiter de ses gains. Le concept clé est celui de la "boule de neige" : l'épargne initiale, augmentée des intérêts composés, grossit progressivement. Cependant, l'augmentation de la richesse peut mener à un relâchement des efforts d'épargne et à une augmentation des dépenses, risquant de compromettre l'objectif à long terme.

Plusieurs participants soulignent la nécessité de maintenir une certaine discipline financière, même une fois un niveau de confort atteint. Le débat se centre sur la définition même de l'embourgeoisement : est-ce une augmentation des dépenses dites "de confort", ou une simple modification de ses habitudes de vie ? Certains membres considèrent qu'un certain niveau de "confort" est acceptable, tant qu'il ne compromet pas la croissance du capital. D'autres mettent l'accent sur l'importance de ne pas perdre de vue l'objectif initial, soulignant que devenir rentier n'est qu'un moyen pour atteindre un objectif de vie plus large.

Une question importante soulevée est celle de l'équilibre entre investissement à long terme et jouissance du présent. Les participants se demandent à quel moment il est justifiable de ralentir l'effort d'épargne pour profiter des fruits de son travail. Plusieurs stratégies sont évoquées, comme la fixation d'objectifs clairs à court, moyen et long terme, ou la surveillance attentive du flux de trésorerie. L'importance de la gestion du risque est aussi implicitement mentionnée, en particulier le risque de voir fondre son capital si l'on est trop laxiste dans la gestion de ses finances.

Enfin, la discussion met en lumière la subjectivité de la notion d'embourgeoisement. Il n'existe pas de seuil quantitatif précis pour déterminer si une personne s'embourgeoise ou non. Chaque individu doit trouver son propre équilibre entre l'effort et la récompense, en fonction de ses priorités et de ses objectifs de vie. La discussion met en évidence la complexité de la planification financière à long terme, en soulignant l'impact des facteurs psychologiques et comportementaux.


#1 16/12/2011 20h57

Membre (2010)
Réputation :   10  

Nouveau sujet un peu psychologique liée à une situation  que chacun, épargnant patient, a surement du rencontrer:

Partant de l’image que j’adore concernant la constitution de la rente : au début on commence à faire un petite boule de neige et , l’effort d’épargne cumulée à la magie des intérêts cumulés, la boule grossit petit à petit.
Mais attention survient alors un nouveau danger pour l’apprenti rentier: l’embourgeoisement!

Il est vrai qu’il est extrêmement tentant , voyant la boule de capital grossir, de diminuer ses efforts , qui  peuvent certes être compensés par les intérêts, ou d’augmenter ses besoins, désirant "profiter" un peu de ses efforts!
On s’enrichit,  mais ce monde offrant tellement de merveilles et de possibilités notamment quand les moyens le permettent, il est extrêmement tentant de s’embourgeoiser , l’augmentation du diamètre de la boule s’évaporant parce que l’on se fait une place au soleil!

Chacun d’entre nous a son point de vue et son vécu avec ce phénomène n’est ce pas?..

Jean

Mots-clés : rentier

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#2 16/12/2011 21h02

Exclu définitivement
Réputation :   -11  

Pour prévenir le risque d’embourgeoisement il faut continuer à travailler…

Les milliardaires type Buffet ou Berlusconi travaillent toujours  alors que les petits rentiers devraint arreter parce qu’ils ont 3500 euros par mois.. c’est ridicule

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#3 16/12/2011 22h31

Membre (2011)
Réputation :   19  

Mais qu’est ce que l’embourgoisement?

S’il s’agit de fumer la pipe devant la cheminée avec des pantoufles rayées… ben ma foi, pourquoi pas, une fois de temps en temps!

M’enfin, je suppose que vous parliez du fait de faire moins d’effort pour atteindre ses objectifs; ce qui est, dans la durée, assez compréhensif; et que ce relâchement conduise à une perte de vitesse…

En effet, acheter un appartement et le retaper pour diminuer les frais est plus facile à faire à 20 ans qu’à 40 ans!

Cependant, je trouve qu’un concept basé sur une automatisation de sa vie, ou notre présence et accessoire pour que la boule grossisse toujours, comme il est traité dans le best seller "la semaine de 4h" de tim ferriss est assez séduisant, tant il est prouvé qu’avec une bonne structure - organisation, on pouvait totalement s’extraire de la constitution de ses revenus.

En effet, il ne faut pas forcément faire beaucoup d’efforts pour s’enrichir; c’est comme les deux types d’avocat: celui qui connait la loi et celui qui connait le juge… lequel demande le plus d’effort!

Ceci étant, je n’ai pas de rentier dans ma famille, mais mon père, retraité, habitué à beaucoup travailler, a gardé cette attitude comme un réflexe; et, malgré une rente assurée jusqu’à sa mort, semble vouloir se créer un travail pour remplacer son ancien.

Comme quoi, les habitudes, quand on les a, l’argent peut devenir quelque chose d’accessoire.


Celui qui meurt de honte meurt de faim _ mon blog

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#4 16/12/2011 23h24

Membre (2011)
Réputation :   0  

Je dirais plutot que le risque est de passer sa vie faire ’grossir la boule’, parce que on y prends gout et une fois vieux d’etre assis sur un pactole qui ne sert plus qu’a payer les frais de santé.Triste tout ca.Donc on fait des efforts raisonnables et strictement nécessaires permettant quand meme de  ’profiter’ durant ce ’long fleuve tranquille(?)’.
L’idéal donc est d’avoir ce pactole et d’avoir profité, pas toujours évident.

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#5 19/12/2011 09h40

Membre (2011)
Réputation :   12  

Il est parfois difficile de savoir ou est la limite et le juste milieu entre profiter et faire grossir la boule.

Pour éviter de tombé dans l’excès j’ai écrit mes objectifs à court moyen et long terme.

Mais je me rends compte que je suis à présent bien partie et sur les rails de mon indépendance, j’ai atteint 1/4 de mon objectif long terme, et je remarque que je me laisse a présent volontiers tenter par un Smartphone, j’ai augmenté mon budget cadeau de noël, et j’ai même pris récemment le taxi!
Ce qui été impensable pour moi ya pas si longtemps ;-)


La liberté, c'est avoir d'autres solutions possibles, à peine moins bonnes que la premiere.
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.

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#6 19/12/2011 13h48

Membre (2011)
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paco78 a écrit :

Je dirais plutot que le risque est de passer sa vie faire ’grossir la boule’, parce que on y prends gout et une fois vieux d’etre assis sur un pactole qui ne sert plus qu’a payer les frais de santé.

Je suis assez d’accord. En fait à mon sens (et je pense que le sujet a déjà été abordé), devenir rentier n’est pas un objectif en soi, mais un moyen pour atteindre un objectif.

Personnellement, devenir rentier n’est pas un moyen nécessaire pour atteindre mes objectifs de vie actuels (et même plutôt l’inverse, si je dois tenir compte de certains sacrifices qu’il faudrait que je fasse pour devenir rentier)

Donc pour revenir à la question le risque n’est pas uniquement de s’embourgeoiser mais de façon plus générale d’oublier son véritable objectif initial. L’embourgeoisement étant peut être pour certains un moyen de se perdre, tout comme amasser "éternellement" son pécule tel un picsou, …

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#7 13/04/2014 15h01

Membre (2014)
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@ Pit & paco78

Tout à fait d’accord avec vous messieurs.
Au contraire, je dirais qu’il est bon de savoir s’embourgeoiser quelque peu après les difficiles efforts du début. Le risque principal est effectivement de se laisser totalement aveugler par ce désir de devenir rentier pour finir par passer à côté de (trop) de choses de la vie (mais tout es subjectif encore une fois).
Il est intéressant de se faire cette remarque de temps à autres (en tout cas c’est salutaire pour moi qui suis très besogneux et prêt à beaucoup de sacrifices).

Pour finir, je dirais que l’embourgoisement peut être une petite surprise sur le chemin du rentier en devenir.
Il ne sera pas mauvais tant qu’il n’est pas contre productif (la boule de neige fond au soleil mais moins vite que la neigne qu’elle accumulle par ailleurs sur sa lancée) et même bénéfique s’il permet de se relancer ensuite dans d’autres efforts pour continuer de faire grossir la boule.

Bien à vous,


Bien à vous, Dooffy

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#8 15/04/2014 10h24

Membre (2013)
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Il ne faut pas oublier que si on capitalise ce n’est pas non plus pour devenir le mort le plus riche du cimetière.
Forcément l’age venant l’effort est moins grand mais les charges sont diminuées.
Les enfants ont fini les études,la RP est finie de payer.
Dans ces conditions pourquoi ne pas profiter des interets au lieu de le réinvestir.

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#9 15/04/2014 10h57

Membre (2013)
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Je pense que nous avons tous notre point de vue sur le moment à partir du quel nous souhaitons nous embourgeoiser et décidons que notre objectif de rente est atteint. Chacun son objectif qui lui permettrait de trouver le "bonheur"

Et donc cette fil de discussion vous permet d’exprimer votre point de vue, et d’expliquer vos raisons et vos objectifs et je trouve cela très bien !

Si on se concentre sur le titre du fil de discussion : " Le risque d’embourgeoisement avant de devenir rentier… ",  je le reformulerai : le risque d’embourgeoisement avant d’atteindre son objectif personnel"

et je dirai : " Une fois que votre objectif sera atteint ? Que ferez-vous ? "

Pour ma part

Tenter de devenir rentier est ce qui me passionne en ce moment donc je n’ai pas d’île déserte qui m’attend au sud de l’équateur. ( j’ai 23 ans .. )

Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente. - (Jules Renard)


"A man always has two reasons for doing anything: a good reason and the real reason." J. P. Morgan - - - Parrainage : Binck & Assurancevie.com

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#10 15/04/2014 13h29

Membre (2014)
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domdom a écrit :

Il ne faut pas oublier que si on capitalise ce n’est pas non plus pour devenir le mort le plus riche du cimetière.
Forcément l’age venant l’effort est moins grand mais les charges sont diminuées.
Les enfants ont fini les études,la RP est finie de payer.
Dans ces conditions pourquoi ne pas profiter des interets au lieu de le réinvestir.

Oui enfin, pour certains (i.e. les jeunes) les enfants n’ont pas encore commencé à manger (puisque pas encore nés), la RP n’est encore qu’une option et ma foi les charges sont limités smile

Bien à vous,


Bien à vous, Dooffy

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#11 21/04/2014 13h16

Membre (2014)
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Bonjour,

Par ailleurs, pourrait-on définir le concept d’embougeoisement un peu plus factuellement ?
Par exemple, à partir de quel pourcentage de revenu annuel dépensé en "confort" (i.e. sorties, cinéma, théatre, vacances, jouets, coiffeur, gadget techno, montres, etc) peux-t-on estimer franchir le seuil de l’embougeoisement ?
Pour ma part je considère vivre de manière frugale en allouant moins de 10% de mon revenu annuel en confort.

Qu’en est-il pour vous ?

Bien à vous,


Bien à vous, Dooffy

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#12 21/04/2014 13h59

Membre (2012)
Réputation :   14  

Bonjour,

Il me semble difficile de définir les dépenses de "confort" des autres dépenses:
Dans celles que vous citez, le coiffeur me semble indispensable, mais devient une dépense de confort si vous y allez une fois par semaine ;-) Idem pour les gadgets techno (il est difficile de se passer de téléphone portable) ou la montre.
Vos dépenses de logement peuvent être minimale, ou vous avez choisi de vivre dans un coin qui vous plait, avec de grandes surfaces pas réellement utiles.

Personnellement, j’appelle ces dépenses du "luxe", et je ne m’en prive pas trop.
J’ai certaines priorité, et je ne change pas de téléphone portable tous les ans, j’ai une voiture pas récente. Par contre, je me fais plaisir, j’ai deux motos (anciennes) et je viens d’acheter un second paramoteur. L’un de chaque est déjà inutile, deux est surement le summum du "luxe ridicule" Mais je m’en moque, je sais me faire plaisir par moments.

Je m’embourgeoise, certes, mais je n’ai pas envie de vivre comme un ascète pour espérer gagner un an de rente.

A chacun de trouver son équilibre entre le présent et le futur…….

Frédéric

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#13 21/04/2014 14h58

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Le titre de ce topic est inexact à mon sens : la définition classique du bourgeois est celle d’un homme dont les ressources lui permettent de vivre sans avoir à travailler, donc
Bourgeois = rentier, aucune différence,
par contre, gare à celui qui trébuche, prend de mauvaises décisions, et voit fondre sa boule de neige avec comme conséquence d’avoir (de nouveau) à travailler !


Ericsson…!  Qu'il entre !

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#14 21/04/2014 16h02

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Bonjour

je ne pense pas que l’embourgeoisement corresponde à une frénésie de dépenses inutiles mais c’est mon opinion .

Mafo

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#15 22/04/2014 16h26

Exclu définitivement
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Je dirais qu’il ne faut juste pas tomber dans l’oisiveté. C est une question de volonté et d’objectifs.

Bref chacun son mode de vie, mais l’embourgeoisement dans le sens où vous le décrivez ce n est pas automatique.

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#16 22/04/2014 16h50

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jean a écrit :

Il est vrai qu’il est extrêmement tentant , voyant la boule de capital grossir, de diminuer ses efforts , qui  peuvent certes être compensés par les intérêts, ou d’augmenter ses besoins, désirant "profiter" un peu de ses efforts!
Jean

Pour ma part, oui j’ai l’impression d’avoir diminué mes efforts par rapport à il y a quelques années, mais je ne vois pas où est le problème si on estime qu’on peut se le permettre, comme tu le dis si c’est compensé par les intérêts (ou loyers ou dividendes …) … je ne vois donc pas de problème dans ce comportement, il faut aussi profiter de la vie et du temps libre qu’on a pour apprécier certaines choses (sinon pourquoi être rentier ?).
En fait, pour ma part quand je trouve que j’en fais pas beaucoup ou pas assez par rapport à mes objectifs, de faire le bilan et de voir que le cash flow (flux de trésorerie) continue de progresser, ça rassure, je pense que tant que le cash flow / patrimoine continue de grimper même doucement, sur quelques mois, y a pas à trop s’inquiéter, on reste sur la bonne voie.
Le problème c’est si ça génère un cash flow négatif (en gros qu’on bouffe petit à petit, plus que ce qu’on gagne), là oui dans ce cas, c’est préoccupant pour le moyen/long terme et faut essayer de trouver des solutions, mais tant que ça grimpe tranquillement, pourquoi se faire des cheveux blancs … wink

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