DDtee a écrit :
En dehors de tout fantasme, je peux vous affirmer que mon notaire réalise les recherches sur les servitudes dès le compromis ainsi que la bonne réalisation par exemple des divisions (ce que ne fera pas une AI)
Et bien vous avez de la chance que votre notaire engage du temps sur une telle démarche (vérifier les servitudes, cela prend du temps et même peut induire des frais) alors même que le compromis n’étant pas signé, il n’a aucun certitude sur la réalisation de la vente et sur le versement de ses émoluments.
A moins qu’il ne vous le facture comme une prestation libérale, en dehors de l’acte.
Ou peut être considérez vous une simple prise de renseignement (Mr le vendeur, le bien est il grévé d’une servitude ?), que toute agence digne de ce nom fait aussi (vendre un terrain sans vérifier si le vendeur connait une servitude, c’est une faute professionnelle), avec une vérification de servitude, laquelle implique d’obtenir les actes, auprès des hypothèques pour les servitudes de passage, auprès des parties à l’acte pour les conventionnelles, de les vérifier, de vérifier avec les fonds servants et dominants voisins la connaissance effective et le respect des servitudes, etc …
Si votre notaire fait une vérification réelle, il doit se passer du temps entre l’acceptation de votre offre et le compromis.
DDtee a écrit :
un bon notaire défend son client dans le cadre de la loi
Dans le cadre d’une transaction immobilière, le notaire est un officier du ministère public, pas un conseiller. Il n’a pas à défendre le vendeur seul ni l’acheteur seul. Il doit défendre le droit et l’équilibre des parties.
Si un notaire travaille dans votre sens uniquement, il enfreint son serment.
Si les deux parties ont convenu que la TF ne serait pas partagée, le ou les notaires doivent s’aligner : la convention prime sur l’usage. Si les parties ne se sont pas entendus avant l’acte authentique sur ce point, le ou les notaires doivent leur rappeler que l’usage veut qu’il y ait partage, et que le refus de signer l’acte sur ce point précis, alors que faute d’un accord différent l’usage s’applique de droit, constitue un refus de réitérer par acte authentique avec des conséquences potentielles.
Prendre son notaire propre, qu’on soit vendeur ou acheteur, reste nécessaire ne serait-ce que pour limiter le risque d’un notaire unique qui, justement, veillerait à défendre une des parties au détriment de l’autre.
Kabal a écrit :
J’aurais dit que la qualité première d’un notaire était de défendre au mieux les intérêts de son client.
J’aurais justement dit que c’est typique d’un mauvais notaire. Il n’a pas à privilégier une des deux parties au contrat. Il doit assumer la neutralité de sa position et n’intervenir en faveur d’une partie que pour contrebalancer une demande excessive de l’autre partie.
gunday a écrit :
Et avec 2 notaires dans la transaction, vous faites comment pour que le 2nd accepte ce que votre notaire propose ?
Le notaire n’étant pas là pour défendre une partie contre l’autre .. Il vérifie la légalité de la proposition et l’équité de cette proposition, fait part à la partie concerné de son point de vue sur cette équité (si illégalité --> refus direct voire signalement à la chambre). La partie accepte, fait une contre proposition ou une proposition annexe pour contrebalancer, ou refuse.
Ca reste la responsabilité des parties, les notaires ne sont là que pour cadrer juridiquement la transaction.
Edit : je me suis trompé en copiant une citation, pas mis le nom de l’auteur. C’est rectifié.
Dernière modification par xazh (31/07/2016 12h46)