#1 23/11/2011 05h53
- GoodbyLenine
- Modérateur (2010)
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Le sujet de ce message est volontairement un peu provocateur…. (pour attirer le chaland )
Si on en croit certaines analyses, la cause du montant très élevés des dettes des états développés serait à chercher du côté …. des peuples de ces états, lesquels auraient fortement incités leur dirigeants à augmenter cette dette des états, plutôt que réduire le train de vie des citoyens. Ainsi, les mesures visant à limiter les dépenses (qu’elles soient de santé/retraites/solidarités/etc.) ou à augmenter les recettes des états sont généralement très impopulaires, et souvent combattues énergiquement par un partie des peuples.
Je sais que cette thèses n’est pas partagée par tout le monde, en particulier que l’inefficacité des états est aussi pointée du doigt. Elle participe sans doute pour une partie à la génération des dettes, mais il est sans doute abusif de lui en attribuer toute la responsabilité.
Mais force est de constater, au moins si on se limite à la France, que chaque fois que nos gouvernants ont fait une tentative pour assainir un peu les finances du pays, la rue s’est opposée à eux, et a le plus souvent obtenu gain de cause. Ainsi, à la sortie des 30 glorieuses, lors des crises du pétrole des années 1970 la France a commencé à s’endetter, pour limiter les impacts sur la population d’un environnement moins favorable où il n’était plus aussi facile de faire profiter tout le monde de conditions économiques s’améliorant sans cesse et assez rapidement. Ensuite, même si la croissance a faibli, que le chômage a augmenté, et que les gouvernants ont fait peser sur le peuple toujours plus de charges, ils n’en ont pas moins augmenté la dette pour minimiser ces charges, au niveau que le peuple a accepté de supporter. A plusieurs reprises, les gouvernants ont tenté de faire supporter des charges plus lourdes, mais ont du renoncer, en général devant les protestations de la rue (le dernier exemple typique étant les grèves de fin 1995 après le Plan Juppé) (un autre exemple a été la "cagnotte" que le gouvernement Jospin de la fin du 20è siècle avait eu la surprise de trouver, en relation avec une croissance retrouvée, qu’il pouvait espérer destiner à une réduction de la dette, mais qu’il a finalement consenti à "distribuer" au peuple, devant les nombreuses pressions de toute parts).
Tout ceci pour poser la question suivante : la situation actuelle, avec cette énorme dette des états, n’est elle pas susceptible (enfin) de permettre à (voire d’obliger) nos gouvernants de convaincre leurs peuples d’accepter ce que ces peuples refusent depuis plusieurs dizaines d’années ? Question subsidiaire : nos gouvernants n’ont-ils pas intérêt à dramatiser au maximum cette dette, pour faire passer la pilule ?
Bien entendu, cette "pilule" devra être administrée avec tact par ces gouvernants, autant que possible de manière juste et transparente (pour être acceptée), et en maximisant le potentiel de croissance future de nos économies (pour en minimiser l’impact et la durée), ce qui ne sera pas facile.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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