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4    #1 15/12/2011 12h02

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Figure immensément respectée outre-atlantique mais hélas snobée chez nous, Ray Dalio est le fondateur et le président de BridgeWater Associates, sans doute le hedge fund le plus en vue du moment - 120 milliards de dollars en gestion et un rendement annuel moyen de 15%.



Monsieur Dalio a une approche de l’investissement relativement conventionelle mais se démarque de ses pairs par une philosophie de vie et de gestion particulière - que certains qualifieront sans doutes de fort antipathique.

Il y a quelques mois Monsieur Dalio a publié un papier tout a fait exceptionnel qui synthétise sa vision de l’économie - et les raisons de son expansion, de sa stagnation ou de sa contraction.

A l’attention des lecteurs du forum de l’investisseur heureux et de l’ensemble de la communauté francophone, voici son papier how the machnine works, a template for understanding traduit et abrégé. L’auteur comme les lecteurs pardonneront j’espère les quelques libertés que j’ai prises avec la formulation, souvent pour des raisons de compréhension en langue française.

Pour la version origniale complète (en anglais), je renvoie le lecteur vers le site de Bridgewater Associates, rubrique recherche.

Une fois la traduction complète, j’éditerai l’article afin qu’il soit plus digeste et compréhensible - car a la relecture des deux premiers extraits le tout sonne un peu trop brut de décoffrage.

Que les lecteurs me pardonnent, donc.

Dernière modification par thomz (16/12/2011 07h32)

Mots-clés : bridgewater associates, ray dalio

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Favoris 1    #2 15/12/2011 12h03

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Première partie (que les paresseux sautent directement aux derniers paragraphes et a l’analogie avec le Monopoly).

Ray Dalio, traduction Thomz a écrit :

L’économie est telle une machine. Fondamentalement, c’est même une machine relativement simple - et pourtant largement incomprise.

Ma description n’a que peu en commun avec celle que font de nombreux économistes. Ce sera donc a vous de décider si ce que j’écris a un sens ou non. Je commencerai par les bases avant de techniciser mon explication.

LES FONDAMENTAUX

Une économie est simplement une somme de transactions.

Une transaction requiert un acheteur qui dépense de l’argent (du cash ou du crédit) et un vendeur qui offre un bien ou un service. Un marché regroupe tous les acheteurs et vendeurs d’un même bien ou service. Une économie regroupe toutes les transactions effectuées sur tous les marchés.

Donc, bien qu’habituellement complexifiée et technicisée a outrance, l’économie n’est guère qu’un zillion de choses simples additionnées.

Pour chaque marché et chaque économie, si vous connaissez le montant total d’argent (cash et crédit) dépensé et le montant total de biens ou services vendus, alors vous savez tout ce qu’il y a savoir.

Ainsi, pour prédire l’évolution d’un prix, il suffit de savoir - ou de prévoir - quel sera le montant total d’argent a disposition des acheteurs et la quantité totale des biens ou services a disposition des vendeurs.

C’est aussi simple que cela.



Partant de ce postulat, tout changement de l’activité économique est du soit a un changement dans le montant d’argent disponible sur un marché en particulier, soit a un changement dans la quantité de biens ou services vendus sur ce meme marché.

Les changements du coté des acheteurs (argent disponible) ont habituellement des conséquences plus significatives que les changements du coté des vendeurs (biens ou services disponibles).

Pour simplifier la suite de notre démonstration, nous diviserons les acheteurs entre le secteur privé (ménages et entreprises) et le secteur public (gouvernements et banques centrales).

LE SYSTEME CAPITALISTE

[S’ensuit une description synthétique de la société capitaliste et libérale ainsi que de ses conditions d’existence]

Dans la société capitaliste, une contraction du capital (argent disponible) entraîne logiquement une contraction de l’économie.

Ces contractions peuvent survenir pour deux raisons, connues sous les noms de récession et de deleveraging.

Les récessions sont habituellement bien comprises car fréquentes et "palpables", alors que les deleveragings, plus rares, sont généralement incompris. Les deux sont très différents.

Une récession est due a une contraction du capital dans le secteur privé, qui survient généralement lorsque les politiques de la banque centrale sont trop strictes (souvent pour combattre l’inflation). La récession se termine le jour même ou ces politiques se détendent ("easing").

Un deleveraging, en revanche, est une contraction de l’économie due a une contraction du capital réel (credit and equity) qui survient lorsqu’il manque des fournisseurs en capital (quand personne n’a d’argent ou quand personne n’a confiance, ou souvent les deux) et lorsqu’il il y a un manque de "receveurs" de capital (quand personne ne peut générer une croissance suffisamment satisfaisante).

Durant un deleveraging, les dettes des créditeurs ("receveurs") deviennent intenables, car trop élevées par rapport aux revenus tirés de leur capital - et les politiques monétaires ne parviennent plus ni a réduire le coût de la dette ni a relancer le crédit. [note de thomz: comme aujourd’hui!]

[S’ensuit une description assez technique des taux d’intérêts, de leur impact sur la masse monétaire et sur la formation et l’accumulation de capital].

Les deleveraging cessent généralement avec 1/ une restructuration de la dette, 2/une augmentation de la masse monétaire qui permet aux créditeurs de payer leur créanciers, 3/ une redistribution significative des richesses, 4/ un secteur privé qui réduit ses dépenses au strict minimum de survie, 5/une augmentation marquée du risque (retour de la confiance) qui rétablit l’économie du capital (prêt et emprunt) sous sa forme originelle et 6/des taux d’intérêt nominaux gardés sous le taux nominal de croissance.

Tant que ces six conditions ne sont pas réunies, le deleveraging continue.

Une récession peut etre rectifiée par une banque centrale qui en allégeant les taux d’intérêts peut a nouveau rendre attractive la formation de capital, alors que les deleveratings requièrent eux des transformations plus structurelles.

C’est pourquoi les récessions sont souvent courtes (quelques mois) alros que les deleveragings durent plus longtemps (habituellement dix ans ou plus).

C’est le degré d’implication des gouvernements qui permet a l’observateur de savoir si il affronte une récession ou un deleveraging.

Durant un deleveraging, les banques centrales "impriment" de colossales masses d’argent qu’elles utilisent pour acheter les produits financiers qui compenseront le declin du crédit dans le secteur privé - alors que ces actions sont inexistantes durant une récession.

LES TROIS GRANDES FORCES

Je crois que les trois grandes forces qui dirigent l’économie sont 1/ la productivité, 2/ les cycles de la dette long-terme et 3/ les business cycles [note the thomz: désolé, pas trouve mieux comme traduction!]

[S’ensuit une brève illustration de ces forces a l’oeuvre dans la société capitaliste]

La productivité est en augmentation continue car "indexée" a notre niveau scientifique, qui lui-même ne peut aller qu’en augmentant, le socle de connaissances original s’élargissant toujours plus.

Ceci me permet d’ailleurs d’être relativement confiant quant au "retour sur piste" de l’économie un jour prochain - souvent plus prochain qu’on ne le pense. 



Les variations autour de la moyenne sont principalement dues aux contractions et expansions du crédit selon les cycles longs (50 a 75 ans) et courts (5 a 8 ans). [note de thomz: ici, net parallèle 1929/2008].

Je remarque que habituellement lorsque l’on parle de cycles soudainement les sourcils se froncent. Permettez-moi donc de préciser ma pensée.

[note de thomz: le passage ci-dessous est un MUST-READ!]

Un cycle n’est rien d’autre qu’une séquence logique d’évènements qui se répète selon un schéma établi par "les règles du jeu". Il ne s’agit donc pas d’ésotérisme ni de fantaisie, mais de logique.

Si vous comprenez le jeu du Monopoly, alors vous comprenez tout de l’économie capitaliste et de ses cycles.

Au Monopoly, tout le monde démarre en cash puis se met a acheter des hôtels. Ce sont ceux qui ont le plus d’hôtels qui gagnent le plus d’argent. C’est pourquoi tous les joueurs veulent construire le plus d’hôtels possible.

Donc, plus le jeu progresse plus il y a d’hôtels, et moins il y a de cash; jusqu’au point d’accumulation maximale, ou les joueurs se retrouvent avec pléthore d’hôtels mais pénurie de cash.

C’est a ce moment précis que l’on touche le pic du cycle.

Quand vient le moment de payer les frais (cases adverses, factures, crédits, etc.) les joueurs sont dépourvus du cash nécessaire. Pris a la gorge, ils se retrouvent contraints de vendre leurs hôtels a des prix discount.

Donc, si au début du jeu la propriété est reine, a la fin c’est le cash qui est roi. Ceux qui gagnent au Monopoly sont tout simplement ceux qui ont le bon mix au bon moment.

Maintenant, et pour pousser encore plus loin l’analogie, imaginez comment fonctionnerait le jeu si la banque pouvait faire des prêts et recevoir des dépôts.

Les joueurs emprunteraient pour construire plus d’hôtels et placeraient leur surplus de cash a la banque pour gagner un intérêt.

La banque aurait donc en sa possession encore plus de cash a prêter, ce dont elle ne se priverait pas - puisqu’elle y gagne! La machine tournerait a pleine vapeur. 

Mais alors, voici ce qui arriverait: plus d’argent serait emprunté des le départ par des joueurs avides afin d’accumuler rapidement du capital (hôtels et épargne); le montant d’argent du (la dette) augmenterait alors plus vite que le montant d’argent existant. Ainsi se formerait une bulle. Nous aurions le meme cycle que celui énoncé plus haut, mais en encore plus dramatique.

Pour survivre les joueurs en viendraient a s’endetter toujours plus, et ce n’est alors qu’une question de temps avant la banqueroute finale.

Ruinés, les joueurs quitteraient le plateau de jeu… avant de remettre les compteurs a zero et de commencer une nouvelle partie.

Si le Monopoly fonctionnait ainsi, vous auriez une parfaite représentation de notre économie telle qu’elle fonctionne aujourd’hui dans nos sociétés capitalistes.

=======

Deuxième partie a suivre des que je trouve le temps de traduire le reste!

Dernière modification par thomz (20/12/2011 10h36)

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#3 15/12/2011 12h07

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Merci pour ce beau boulot! C’est ça les passionnés.

Justement suite à votre post de l’autre jour j’étais allé voir les écrits de Dalio, mais il y en a tellement que je ne savais pas lequel attaquer.

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#4 15/12/2011 12h42

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Merci beaucoup pour cet article passionnant !

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#5 15/12/2011 14h12

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Merci pour l’article !
J’ai découvert Ray Dalio il y a tres peu de temps…

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Favoris 1    1    #6 16/12/2011 04h59

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Deuxième partie (que les paresseux sautent directement a la conclusion).

Ray Dalio, traduction Thomz a écrit :

La prospérité existe quand l’économie opère a un haut niveau de capacité (hausse de la production, de la demande et du crédit).

Dans une telle configuration, les profits sont élevés et le taux de chômage est réduit a son minimum structurel.

Le plus longtemps ces conditions existent, le plus le niveau de capacité de l’économie augmente.

C’est lorsque la demande décline (a cause d’une hausse des prix, d’une raréfaction du crédit ou d’une saturation des taux d’équipements par exemple) que la capacité de l’économie diminue. Si la demande baisse, l’offre est contrainte de baisser pour s’ajuster et rester rentable.

Mais alors les profits se réduisent, la production diminue, le chômage remonte et le crédit se fait soudainement plus rare - car la baisse de la demande mine la confiance.

[note de thomz: dans la première partie Ray Dalio a pose en hypothèse que les changements du coté des acheteurs (de l’argent) ont habituellement des conséquences plus significatives que les changements du coté des vendeurs (biens et services)]

Ainsi prospérité ne peut rimer qu’avec forte demande. Et dans notre économie capitaliste, une forte demande signifie nécessairement une croissance du crédit.

Or, comme le crédit diminue durant un deleveraging (il n’y a plus ni argent ni confiance), alors la demande diminue de même, entraînant une baisse de capacité de l’économie, et donc finalement une baisse de la prospérité.

C’est la dépression.

[note de thomz: C’est le cycle "Monopoly" décrit dans la première partie. Trop de demande entraîne trop de crédit, donc une baisse de la masse d’argent réel, donc a long-terme une insolvabilité des joueurs, donc un effondrement du crédit, donc une chute de la demande, donc la fin de la prospérité! Tout est connecté au sein d’une même séquence a la logique aussi répétitive qu’implacable]

Il serait facile de penser qu’une politique volontariste de stimulation de la demande permettrait aux économies de fonctionner a pleine capacité indéfiniment. Voyons quels sont les paramètres.

L’ARGENT

S’ensuit une définition de l’argent, du crédit, des agrégats monétaires.

De nos jours, virtuellement tout ce que nous appelons "argent" n’est en fait que du crédit. C’est a dire une promesse de payer, et non un règlement effectif.

Le montant total de dette aux USA est d’environ 50 trillions alors que le montant total d’argent réel n’est que de 3 trillions. [note de thomz: le papier n’est déjà plus tout jeune]

Ce qui signifie que notre promesse est quinze fois supérieure a notre capacité réelle.

Il est donc vital de poser clairement la situation. Si l’argent réel finalise la transaction, le crédit en revanche ne fait que retarder cette finalisation.

Dans une économie sans crédit, si je veux acheter un bien ou un service je dois être en mesure de l’échanger sur le moment avec un autre bien ou service de valeur équivalente.

Donc, mon seul moyen d’augmenter ma prospérité est d’augmenter ma production. C’est pourquoi dans une économie sans crédit la hausse de ;la demande est indexée sur la hausse de la production.

Ce système diminue certes la fréquence des bulles et leur éclatement, mais il diminue également la prospérité ainsi que la productivité. Les économies communistes sont un exemple éloquent.

A l’inverse, dans une économie de crédit je peux acquérir des biens ou des services facilement. Mes futurs revenus seront utilises comme garantie par l’intermédiaire qui m’offre le crédit - la banque. C’est ainsi que le crédit et la promesse augmente plus vite que le revenu et le réel.

Chacun comprend les implications d’une dépense qui augmente plus vite que le revenu.

S’ensuit une longue explication technique qui détaille comment ce processus se nourrit de lui-même et comment les expansions monétaires opérées par les banques centrales favorisent le crédit.

Dans une telle économie, la demande est dépendante de la propension qu’ont les acteurs a demander et attribuer du crédit. Quand ce dernier est facile et abordable, il grimpe en flèche. Quand il est rare et onéreux, il chute.

Sur le cycle court terme (5-8 ans) l’offre et le coût du crédit sont entre les mains des banques centrales par le contrôle des taux d’intérêts.

Sur le cycle long-terme (50 a 75 ans), l’offre et le coût du crédit sont liés a des facteurs qui vont bien au delà du contrôle et des capacités des banques centrales - raison pour laquelle leurs politiques sont aussi inefficaces durant un deleveraging.

Les deux types de cycles sont en tout cas périssables parce qu’il existe une limite a l’endettement, c.a.d que toutes les dettes doivent etre un jour soit payées soit effacées - marquant la fin du cycle.

La condition requise pour la création du crédit dans notre économie capitaliste, c’est que les deux créditeurs et créanciers considèrent le crédit comme un good deal. Parce que la dette d’un homme n’est jamais que l’actif d’un autre, les prêteurs doivent considérer qu’ils seront remboursés un montant superieur a l’inflation, net de taxes.

Pour le prêteur, le crédit doit être plus rentable que l’épargne ou que toute autre opération de placement qui le protégerait de l’inflation.

S’ensuit une explication fort technique détaillant l’importance vitale de la liquidité comme carburant du système, la disponibilite de cette dernière étant bien entendu la principale cause d’inflation ou de déflation, e.g attractivité du crédit.

Justement, l’un des pouvoirs des gouvernements est de créer de la monnaie et du crédit.

S’ensuit un bref historique des politiques "traditionnelles" et un parallèle entre l’époque de l’or - ou l’on échangeait un bien ou service contre une valeur équivalente en argent - et l’époque actuelle ou l’on échange un bien ou un service contre une simple promesse sans valeur intrinsèque (car risque de déflation/inflation)

Nous sommes a une époque ou les créanciers demandent aux gouvernements qui contrôlent les systèmes monétaires d’assurer un juste retour de la valeur - c’est a dire, de ne pas mener de politiques déraisonnables "d’impression d’argent" pour stimuler la demande.

S’ensuit une description et un historique assez détaillé des deux systèmes monétaires proposés "en garantie" par les gouvernements aux créanciers, l’un étant commodity-based (or) l’autre etant un fiat system (monnaie papier).

Les gouvernements ont effectivement tendance a abuser du système de la monnaie papier qui leur offre ce pouvoir de battre monnaie, de stimuler le crédit et de redistribuer "facilement" de la richesse. La nature humaine étant ce qu’elle est, la gratification immédiate est toujours privilégiée.

Conclusion de la seconde partie

C’est ainsi que afin de créer de la prospérité, ce pour quoi ils sont mandatés, les gouvernements augmentent artificiellement la demande en autorisant plus de crédit (en offrant plus de liquidité), ce qui conduit irrémédiablement a des crises de la dette puisque l’argent-papier perd de sa valeur intrinsèque au fur et a mesure.

Les créanciers se retrouvent floués (ils sont rembourses en "monnaie de singe") et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne jettent l’éponge et laissent l’économie s’abîmer tel un vaisseau malade.

C’est le point de dépression maximale. Bientôt, les joueurs du Monopoly feront table rase et relanceront une partie.

Dernière modification par thomz (20/12/2011 10h41)

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3    #7 20/12/2011 08h37

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Re-édité de A a Z.

Bonne lecture.

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#8 20/12/2011 09h01

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Merci pour ce beau travail.
+1 !

$hagrath

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#9 20/12/2011 16h33

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Je suis en train de potasser à fond ce document passionnant.

1 - Qui pourrait me rappeler la fin de partie au Monopoly : il y a hélas longtemps que je n’y ai pas joué, et je ne me souviens pas très bien ce qui fait qu’à un moment la partie se termine.

2 - A un moment Dalio parle de "bon mix entre PROPERTY et CASH adapté à chaque phase du cycle". Mais qu’appelle-t-il "property"? S’agit-il de biens de rapports? (donc Hôtels du Monopoly ou actions, obligations)

3 - Concernant la différence récession/deleveraging : je vois bien au niveau microéconomique l’intérêt pour un agent de s’endetter, donc d’investir à crédit, puisque il va ainsi doper la rentabilité de ses capitaux propres (à condition que la rentabilité du capital ainsi emprunté et investi soit supérieure à son coût, bien entendu). Mais je vois moins bien les conséquences macro. Bien sûr en agrégeant le tout on va avoir une diminution des capitaux engagés dans l’ensemble du système, mais qu’est-ce que ceci va entraîner de différent, par rapport au cas d’une récession simple, d’après vous?

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#10 29/02/2012 09h03

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MorningBull a écrit :

Dans le monde des hedge funds, la gloire est éphémère, la place de numéro un très convoitée et pas garantie d’année en année. Cette année Ray Dalio a détrôné John Paulso. Dalio et son Pure Alpha Hedge Fund a rapporté 13.8 milliards à ses clients alors que Paulson en a perdu 10 (milliards). La société de Dalio, Bridgewater gère 120 milliards en hedge funds et charge 2% de mangement fees. L’an passé il aura classé 3 de ses fonds dans les 12 meilleurs fonds de l’année.

Pendant ce temps, John Paulson n’est pas en reste, puisqu’il a tout de même réussi à battre un record, celui de perdre plus d’argent sur un seul fonds que le fond LTCM des années 90 en aura perdu. Le fonds phare d’il y a bientôt 20 ans avait perdu 9.6 milliards en son temps. Bien qu’en théorie, il ne pouvait pas perdre. Paulson en aura perdu 10, record à battre.

Soure : http://morningbull.blog.tdg.ch/

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4    #11 05/11/2013 12h48

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La version vidéo du résumé de thomz :-)


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Source : Bridgewater Associates

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2    #12 20/11/2013 23h06

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Ray Dalio Discussing the Economic Machine at the New York Times DealBook Conference - November 12, 2013

Quelques citations:
- Les actions US devraient rapporter 4% en moyenne dans les 10 prochaines années.
Un rendement en baisse par rapport aux 7 à 10% de moyenne historique des marchés actions, mais avec un risque équivalent.
Petite consolation: ce sera pire pour les obligations.

- Les limites de ce que pouvait entreprendre la Fed pour soutenir l’économie ont été atteintes. L’action de la fed a entrainé les marchés actions dans des territoirs plus risqués.

- A 23:50, il parle de la France qu’il classe parmis les pays du Sud de l’Europe et estime que le remboursement de la dette sera de plus en plus difficile et aura un impact de plus en plus contraignant sur l’économie.


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#13 14/01/2018 21h37

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Un entretien avec Ray Dalio daté du 12 janvier est disponible sur le Financial Times

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Rien de révolutionnaire. Voici quelques citations:

Ray Dalio a écrit :

To be successful in the markets you have to be an independent thinker because the consensus is in the price, and if you’re betting against the consensus, there is a high probability that you are wrong. So the ability to have a group of independent thinkers who will argue with each other is critical

Ray Dalio a écrit :

Right now, Dalio thinks that conditions in the global economy look pretty sunny, and this is likely to keep supporting equity prices for a while, particularly if investors take their cash hoards and invest them in the markets this year. But he fears that as economic growth keeps accelerating, central banks will find it tough to raise rates without giling a recession in a couple of years time; the really big economic challenges lie ahead.

Ray Dalio a écrit :

political issues are more important than macro [economic] issues,” Dalio says. “The world was driven by central bank policies [before]. That’s not the case now,” he adds, noting that what investors should watch is not (just) Fed statements, but “the next election in France or in the UK, or how hospitable will Jeremy Corbyn be to capital?


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2    #14 22/10/2018 21h56

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Un document fort intéressant de Ray Dalio peut être téléchargé gratuitement au lien ci-dessous:

Principles by Ray Dalio - Principles for Navigating Big Debt Crises

Je comprends que le livre sera disponible à la vente à partir du 1er novembre.

J’ai lu la première partie et pour moi c’est le bonheur: c’est du Minsky dans un langage compréhensible.
Scipion8 m’avait convaincu que les banques centrales étaient entre de bonnes mains et avaient de nombreuses cartouches, avec ce livre j’en suis encore plus convaincu.


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Favoris 1    1    #15 28/10/2018 16h47

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Bonjour,

en complément des articles précédents, voici une interview toute récente de Ray Dalio sur le cycle de la dette en général, le stade auquel nous nous trouvons actuellement et le type d’investissement à retenir pour le long terme.

Lien vers la video youtube : Billionaire Hedge Fund Legend Ray Dalio On The Economy

Il est frappant de voir que Ray Dalio réaffirme une fois de plus que la meilleure allocation de portefeuille est toujours l’allocation All weather portfolio (voir à partir de minute 16:00 et suivantes) et une absence totale de market timing pour l’investisseur individuel.

Il fait donc toujours et encore référence à la stratégie détaillée dans le livre de tony Robbins qu’il considère donc  comme toujours pertinente en cette fin 2018, pour mémoire :


"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog

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#16 18/07/2019 12h28

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Le nouvel article de Dalio aurait fait bouger le cours de l’or…





Source: IKN


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#17 16/08/2019 09h02

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Je ne sais pas si l’article de Ray Dalio a fait bouger le cours de l’or. Ce qui est certain est qu’il y a deux facteurs financiers forts qui expliquent la demande si forte récente :
- un facteur structurel lié aux taux négatifs avec une anticipation que ces taux aillent plus bas encore. Comme l’or a un rendement structurel nul, cela en fait un placement intéressant en termes relatifs.
- un facteur conjoncturel lié à l’inversion de la courbe des taux et aux anticipations de récession récentes. L’or est effectivement vu comme une valeur refuge.

J’espère que vous trouverez amusant ce que j’appelle structurel et conjoncturel. Les taux négatifs risquent de rester plus longtemps qu’une période de récession économique…

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2    #18 20/09/2019 16h39

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Bonjour à tous,

Certains connaissent mon attrait particulier pour Guillaume Rouvier, gérant du fond Rouvier associés.

J’ai découvert GR par l’intermédiaire d’une chaine youtube (grand angle). GR a créé Hiboo.expert, site de conseils financier pour les particuliers. Je vous invite à y aller faire un tour par ailleurs. Les analyses y sont de très bonne qualité. Il y a un tas de vidéos sur youtube que ce soit sur la chaine de hiboo.expert ou via la chaine de Grand Angle, notamment la série d’interview de GR, qui sont très complètes.

Puis, en cherchant un peu sur Youtube, je suis tombé sur une analyse de Guillaume Rouvier, datant de 2014. Ce qui est assez troublant, c’est qu’en 2014, son analyse reflète ce qui se passe en ce moment.

Je vous laisse regarder cette conférence de haute volée (selon moi) et je serai ravi d’échanger avec vous sur ce qui est abordé lors de cette 40 aine de minutes.

Bonne vidéo smile

Guillaume Rouvier : L’état de l’économie vu par un optimiste - YouTube

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#19 22/09/2019 17h28

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Dommage que la vidéo n’intéresse personne hmm

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#20 23/09/2019 17h00

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Elle est intéressante surtout à partir de 20 minutes. Cependant il n’a pas juste sur toute la ligne (qui l’aurait?) car :

- Depuis 2014 les taux ont encore baissé de 2% environ (France 10 ans à -0.3% actuellement contre +1.2% dans la vidéo). Certes ils finiront par remonter mais quand? et de quelle façon?

- Il dit que les chinois veulent une monnaie forte et qui se renforce par rapport au dollar: ce n’est pas le cas actuellement. Encore récemment la Chine a utilisé plusieurs leviers pour empêcher sa devise de s’apprécier trop fortement par rapport au billet vert dans le but de soutenir la croissance. La Chine cherche en revanche à élargir et intensifier l’utilisation de sa devise dans les échanges internationnaux. En revanche son analyse sur les facteurs de production (coût salariaux, robotisation, etc.) et la perte de compétitivité des émergents est intéressante. Mais quid des émergents liés aux matières premières?

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#21 23/09/2019 17h29

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Le deal Chinois récent avec l’Irak sur l’achat de leur pétrole en renmembi (au lieu de $) fait d’ailleurs parti de leur stratégie pour être moins contraint de dévaluer leur monnaie. Moins dépendant de USD actif rare …

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Favoris 2    2    #22 10/10/2022 20h43

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ENTJ

Bonsoir à toutes et tous,

Je profite de ce fil de discussion pour partager une vidéo intéressante qui vient compléter les précédentes sur les cycles économiques.

L’objectif est ici de présenter les paramètres qui définissent une puissance géopolitique vis à vis de son ascension et son déclin :


Vidéo YouTube
Complément d’article sur un autre fil d’actualité du forum : Alibaba : le "Amazon" chinois

Pitou,

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