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1 #1 10/04/2019 22h57
- Albedo
- Membre (2017)
- Réputation : 6
Bonjour,
Objectif:
Je souhaite partager avec vous une réflexion que j’ai eu récemment sur le coût d’opportunité entre 2 scénarios de "location d’actif" au sens du choix de l’enveloppe fiscale pour la même allocation de 50% fond euro et 50% sur l’ETF SP500 (C) d’Amundi
Scénario:
- Scénario 1: Versement sur le fond euro "boosté" EALT2 du contrat Linxea Spirit suivant la règle 50% F€ et 50% UC sur l’ETF SP500
- Scénario 2: Versement sur le fond euro "classique" rendement du contrat Avenir (100%) et complément sur le PEA sur le même ETF SP500
Les données et hypothèses:
- Rendement EALT2 (Spirit) : 2.90% net de frais de gestion (constant)
- Frais de gestion UC (Spirit) : 0.5%
- Rendement Fond euro Rendement (Avenir) : 2% net de gestion (constant)
- Rendement de l’ETF SP500 (C) d’Amundi : 8.5% brut constant
- Frais de gestion de l’ETF : 0.15%
- L’ETF est réinvestit sur lui même en PEA (avec frais) et en AV (arbitrage gratuit)
- Les intérêts des fonds euros sont capitalisés sur lui-même en AV
- Les frais de transaction sur PEA sont fixé à 0.2% du montant (soit 1€ sur un ordre de 500€)
- Pas de versements supplémentaires
- La CSG est prélevée à la fin de chaque année sur les fonds euros après calcul rendement net de gestion
- La CSG est calculée à partir de la plus-value UC en sortie du PEA et en AV.
Mon hypothèse:
Intuitivement
--> tant que l’écart de rendement entre les 2 fonds euros (2.9% - 2% = 0.9%) est supérieur au coût de la gestion des UCs (0.5%)
--> alors, il est intéressant de troquer la performance du fond euros normal contre le fond euro "boosté".
Résultat et sensibilité aux paramètres
J’ai calculé les cashflows annuels sur 75 ans avec ces hypothèses afin de sentir l’effet des frais sur AV par rapport au PEA mais au détriment du rendement du fond euro choisi
Les TRI des scénarios sont finalement très proches
- Scénario 1 : 13.03% sur 75 ans
- Scénario 2 : 12.91% sur 75 ans
J’ai représenté l’écart en faveur du scénario 1 en fonction des années
Il y a donc bien un avantage pour le scénario 1 par rapport au scénario 2, de l’ordre de 2.6% à l’année 16, puis l’écart se réduit pour ensuite s’inverser. On retrouve le rapport de force entre les frais sur l’UC et l’écart de rendement.
J’ai aussi fait quelques essais "qualitatif" pour estimer l’impact des paramètres (à chaque fois toute choses égales par ailleurs)
- Une augmentation des frais de 0.5% à 0.9% (courbe rouge) qui diminue le gain (logique)
- Une augmentation du rendement du fond euro rendement à 2.5% au lieu de 2% qui diminue le gain relatif du scénario 1 (logique aussi)
- Une augmentation de la performance de l’UC à 10% qui diminue le gain du scénario 1 à cause de l’effet de capitalisation plus important sur PEA que sur AV
Conclusion
Ce résultat ne va pas révolutionner la ventilation des actifs, mais comme j’ai pris le temps de le coucher sur une feuille de calcul autant le partager. Il parait donc opportun de tirer parti des fonds euros "boostés" en les associant à des ETFs sous réserve que l’écart de performance des fonds euros soit suffisant et que les frais de gestion soient contenus.
NB: il est possible que des erreurs se soient glissées dans mon calcul, j’ai donc mis le détail des CF pour les premières années…
Merci
Mots-clés : assurance-vie, location d'actif, pea
Hors ligne
#2 10/04/2019 23h48
- Mopp
- Membre (2019)
- Réputation : 31
Bonsoir,
Vous auriez pu considérer que dans le scénario 2 l’allocation est à 50% sur le fonds euro "boosté" et à 50% sur le fond euro "non boosté". En effet pour cela il suffit d’arbitrer le part UC obligatoire au versement sur le fond euro "boosté", juste après le versement.
L’écart entre les 2 rendements à comparer est alors réduit de moitié, et le scénario 1 devient défavorable. Personnellement j’ai plutôt tendance à penser qu’il existe plutôt un risque à la baisse sur le rendement des fonds euro, ce qui rendrait le scénario 1 encore moins rentable. L’imposition sur PEA étant prélevée à la sortie, cela achève de me convaincre que le scénario 1 est à oublier.
Pour toutes ces raisons je conseillerais très clairement de s’orienter systématiquement vers le PEA tant que cela est possible. En notant bien sûr qu’il existe des exceptions à envisager (droits de successions, UC SCPI, etc.)
Hors ligne
#3 11/04/2019 08h14
- Albedo
- Membre (2017)
- Réputation : 6
Bonjour,
Merci de ce retour, le scénario 3 est donc : 25% fond euro "boosté" + 25% fond euro "normal" + 50% ETF sur PEA.
En fait, dans la pratique de mon portefeuille c’est un peu ce que fait en renforçant si possible par les versements sur le PEA pour les ETFs et en "sécurisant" certaines plus-value des UC sur le fond euro général.
Je suis aussi d’accord avec vous sur le tassement des rendements des fonds euros, je peux aussi essayer de rendre les rendements dégressifs d’une année sur l’autre avec une baisse plus marquée pour le fond euro "boosté" (par exemple -1% par an contre -0.5% par an).
Par contre, l’imposition à la CSG est considérée dans les 2 cas à la sortie que ça soit pour le PEA (CSG) ou pour les UC de l’AC (CSG également) et en plus l’ETF est considéré capitalisant. Je viens de me rendre compte qu’il est donc inutile de compter des frais de transactions au fil de l’eau dans le PEA puisque qu’il n’y a pas de réinvestissement à faire. Je mettrai à jour avec des frais à 0% ce qui est en faveure du scénario 2 (fond euros + PEA)
je vais essayer de faire ce troisième scénario demain car je n’ai pas accès à la feuille de calcul aujourd’hui.
--
Hors ligne
#4 11/04/2019 22h41
- Albedo
- Membre (2017)
- Réputation : 6
Bonsoir,
J’ai eu l’occasion de faire le scénario suivant "mixte"
- Scénario 3 "Mixte" (Orange): Versement sur le fond euro "boosté" du contrat Spirit (25) puis arbitrage de la partie UC sur le fond euro "classique" (25) soit un rendement moyen de 2.5%. Le complément (50) sur le PEA sur le même ETF SP500
Les données et hypothèses:
- Rendement "Mixte" (Spirit) : 2.5% net de frais de gestion (constant)
- Frais de gestion UC (Spirit) : 0.5%
- Rendement de l’ETF SP500 (C) d’Amundi : 8.5% brut constant
- Frais de gestion de l’ETF : 0.15%
- L’ETF est capitalisant, pas de frais de transaction
- Les intérêts des fonds euros sont capitalisés sur lui-même en AV
- Pas de versements supplémentaires
- La CSG est prélevée à la fin de chaque année sur les fonds euros après calcul rendement net de gestion
- La CSG est calculée à partir de la plus-value UC en sortie du PEA et en AV.
Cela donne la courbe orange
On voit donc bien que ce scénario est plus favorable que le scénarion "nominal" décrit auparavant. La manoeuvre proposée fait en effet augmenté le rendement moyen tout en gardant la partie action sur PEA.
La durée sur laquelle le scénario 1 est favorable est réduite à 35ans (contre 56 ans pour le cas nominal) avec un avantage maximal de 1% à 16 ans (contre 3% à 19 ans pour le cas nominal).
Si mes calculs sont exacts, le scénario 1 resterait favorable sur une ordre de grandeur de durée d’investissement longue.
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