"Garder une société dont on aurait hérité par donation des titres, et la gérer de façon "conventionnelle" en se payant régulièrement (dividende, salaire), c’est donc subir sur le long terme une double imposition ?"
Non. C’est plus compliqué …
La valorisatoin de la société est une chose. Elle va dépendre de l’actif, des dettes, de l’activité, de la maintenabilité de l’activité directe ou par reprise, etc, etc, etc. C’est du patrimoine, comme la valeur d’un appartement.
Vous avez ensuite le produit de l’activité, qui génère de nouvelles ressources, et qui justifie post succession le versement d’un salaire et de dividendes sur l’activité post succession. Pour reprendre l’analogie appart, les loyers post décès sont de nouveaux revenus, taxés comme tels, mais non prétaxé par la succession : si vous revendez l’entreprise ou l’appartement, le nouveau propriétaire pourra disposer de ces nouveaux revenus.
Reste la distribution de cash disponible lors de la succession, et là, c’est aussi compliqué selon la nature du cash, et c’est là que selon la nature, on peut se poser la question de liquider ou non la société.
Rajoutez là dessus que, vu de l’extérieur, une entreprise peut avoir 1m de cash, mais comptablement 600k de compte d’associé qui sont à considérer à part tant dans la valeur de l’entreprise que dans l’accessibilité pour les héritiers, ou des bénéfices non distribués ou des bénéfices intégrés en capital, qui peuvent être récupéré par distribution (taxée) ou diminution de capital …
Un simple coup d’oeil à la littérature vous montrera qu’on peut remplir un bon livre sans faire le tour de la question.
Votre idée de liquider A n’impose pas de créer B, c’est la liquidation proposée par Bet. Et la question peut se poser, selon la nature de l’activité, le cash, etc, etc, etc
Dans tous les cas, sans avoir les bilans, on ne peut pas se faire une idée ni donner un conseil, parce qu’on risque le contresens !