Bonjour,
Crown a écrit :
1) Je partage l’avis de Patator, à savoir le fait que je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas bénéficier de votre abattement réparti sur plusieurs assurance vie.
Que vous ayez une ou 10 assurances-vie vous bénéficiez d’un abattement global de 152 500 € réparti entre vous nu-propriétaire et votre père usufruitier selon l’article 669 du CGI. Cela fait donc effectivement 70% * 152 500 soit 106 750 € que vous pouvez abattre en global sur vos 3 assurances vie.
Oui Crown, je pense comme vous et patator, logiquement je ne vois pas pourquoi l’abattement pour une clause démembrée serait traité différemment qu’une clause bénéficiaire classique.
Mais je vous délivre le passage du courrier que nous avons reçu :
"Cas particulier des clauses bénéficiaires démembrées :
Lorsque la clause bénéficiaire d’un contrat est démembré, le nu propriétaire et l’usufruitier partagent l’abattement de 152 500€. La repartition des droits de chacun dans l’abattement de 152 500€ est effectué selon le barème fiscal de l’usufruit prévu par l’article 669 du code général des impots.
Lorsque l’un des bénéficiaires est éxonéré (par exemple conjoint survivant ou partenaire de PACS) la fraction d’abattement qu’il n’a pas utilisé ne bénéficie pas aux autres.
Si vous etes bénéficiaire d’autres contrats d’assurance vie comportant une clause bénéficiaire démembrée entre le meme usufruitier/nu propriétaire : vous ne pourrez pas bénéficier du solde d’abattement sur ce contrat.
Par contre si la clause bénéficiaire de ce contrat vous attribue un capital en pleine propriété : vous bénéficierez du solde d’abattement non utilisé sur les contrats dont la clause bénéficiaire était démembrée.
Il existe autant d’abattement que de couples usufruitier/nu propriétaire
En contactant le conseiller par téléphone, celui-ci m’a assuré avec certitude que le solde d’abattement ne se reportant pas dans ce cas précis, mon intérêt était alors selon lui bien évidemment d’appliquer l’abattement sur le plus gros contrat comme je l’ai indiqué dans mon exemple.
Mais vos interventions me confortent dans mon doute (d’autant que je n’ai rien trouvé sur ce sujet à ce jour sur le net). Je vais donc re-contacter un autre assureur dont j’attendais qu’il me rappelle justement à ce sujet pour le questionner, j’ai plus confiance en leurs services et dans la qualité de leurs réponses qu’à cet intermédiaire financier.
2) Concernant le réinvestissement dans une assurance vie, le coté pratique/clé en mains si j’ose dire nous paraissait intéressant. D’autant que cet assureur semble avoir prévu ce que vous évoquez (extrait) :
…..nous avons proposer à votre père de réinvestir le capital sur un nouveau contrat d’assurance vie. Ce nouveau contrat souscrit par votre père aura un rôle de garantie à votre profit et vous serez bénéficiaire à titre onéreux de de contrat au titre de votre créance de restitution. Lors de la succession de votre père le capital décès vous sera transmis sans aucune fiscalité quel qu’e soit le montant.
La mise en place de ce contrat est complétée par la conclusion d’une convention de quasi usufruit. Cette convention permet d’organiser les droits et les obligations de votre père et du nu propriétaire sur le capital décès.
Par contre, ce qui me gène dans ce type de contrat, est qu’il semble que mon père n’aura pas une liberté totale d’action sur ce contrat et qu’il devra toujours passer par moi pour apparemment envisager par exemple des rachats si besoin. Même si malheureusement, dans les faits c’est déjà le cas car depuis quelques mois déjà, je "gère" ses "affaires". Avec ce contrat, il perd pour moi sa qualité première d’usufruitier, car en théorie il pourrait consommer le capital qu’il a reçu sans que j’ai mon mot à dire or ici cela ne serait apparemment pas le cas….il a heureusement d’autres actifs qu’il pourra éventuellement consommer auparavant mais cela poserait un problème si je n’étais pas bienveillant.
3) Concernant la récompense, je ne sais pas si le notaire va la prendre en compte, j’avoue que j’ai du mal intellectuellement avec cette notion, mème si grâce à vos interventions précédentes vous l’avez expliquée. Nous devons rencontrer de nouveau la notaire la semaine prochaine mais le rdv sera apparemment rapide d’après ce qu’elle a laissé entendre (juste pour établir l’acte de notoriété), j’essaierai de lui poser la question. Elle aura peut-être reçu une réponse d’une compagnie d’assurance vie qui pour dénouer le contrat d’assurance vie "ne passer que devant notaire".
Concernant les émoluments du notaire https://www.economie.gouv.fr/particulie … is-notaire, il semble que le notaire prélève 0.434% pour une déclaration de succession, ce qui par exemple sur une somme de 250 000€ ne représente "qu’un" peu plus de 1 000€ alors l’économie de se passer du notaire pour l’éventuel risque pris parait effectivement inutile.
Nous devrions aussi en théorie déclarer les contrats d’assurance vie de mon père, mais je n’en vois pas l’intérêt, une grande partie de ceux-ci étant totalement exonéré de droits de succession car très vieux contrats (antérieurs à 1998), je pense que j’aurais l’obligation de les déclarer au décès de mon père même si je ne payerai pas de droits dessus.
Merci et désolé pour ce pavé que j’espère pas trop indigeste!
Dernière modification par misternobody (10/01/2019 18h09)