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#76 20/06/2019 21h34
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Penser que vous allez pouvoir faire condamner la caution sans que le locataire ait été attrait dans la cause est illusoire Alex.
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#77 21/06/2019 06h48
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
A priori c’est bien le principe et l’intérêt d’ une caution solidaire pourtant :-)
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#78 21/06/2019 08h22
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Parce qu’il y a la théorie, et la pratique.
Le juge bénéficie de pouvoirs importants pour apprécier une situation. Et il a derrière lui les règles légales qui lui permettent de le faire.
Et même parfois quand un tribunal vous donne raison le locataire est encore protégé. Les décisions d’expulsion ne sont parfois pas exécutées car le préfet refuse d’expulser. Cela arrive. Vous devez alors repartir en procédure contre l’Etat.
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#79 21/06/2019 09h34
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Alex75 a écrit :
Si vous assignez directement et uniquement la caution, je ne vois pas pourquoi il y aurait des délais de paiement si cette dernière est solvable?
On n’agit pas seulement contre la caution, pour de bonnes raisons :
1) il y a d’abord une phase amiable, indispensable (c’est la loi qui le dit). Au moins une LRAR adressée au locataire et à la caution (si possible, un peu plus, pour montrer une vraie volonté de dialogue : un coup de fil puis un courrier simple ou un mail, puis 2 LRAR ; c’est mieux). Cette phase doit être dirigée envers le locataire et la caution (et non pas la caution seule).
Le temps que vous relanciez amiablement, puis perdiez patience, vous avez déjà accumulé au moins 2 mois d’impayés.
Or, un locataire qui ne paie plus depuis deux mois va continuer comme ça. Sans parler d’éventuels autres troubles (tapage, dégradation). Donc, vous devez le virer. Donc, vous ne pouvez pas agir contre la caution seule, car il ne s’agit pas seulement d’obtenir un paiement, il s’agit de virer une personne que vous ne voulez plus voir chez vous.
2) donc, vous passez au commandement de payer visant la clause résolutoire. Adressé par huissier au locataire et à la caution.
3) Passé le délai de 2 mois, vous passez à l’assignation, qui doit aussi être dénoncée au préfet. Puis passage devant le juge ; soit il accorde des délais de paiement ; soit, mieux, il active directement la clause résolutoire. Puis il faut procéder à l’expulsion.
Tout cela prend du temps et coûte de l’argent. Donc, il faut attaquer tôt, puis continuer avec un rythme soutenu et sans faille.
Votre alternative, c’est quoi ? Laisser d’abord la dette s’accumuler, au moins 6 mois, sinon l’assignation de la caution ne serait pas "rentable". Puis commandement de payer (sans viser la clause résolutoire) envoyé au locataire et à la caution. Puis assigner la caution seule. A supposer que le juge vous suive sans rechigner et condamne la caution à payer : vu les délais de la justice, 6 mois environ après le début de vos démarches, donc 12 mois après le début des impayés, vous percevrez vos 6 mois de loyer en retard, qui vous auront coûté disons 300 € en huissier et frais divers, si vous plaidez devant le juge sans avocat (ce qui nécessite alors des dizaines d’heures de préparation, ça coûte en temps à défaut de coûter en argent), ce qui est vaguement "rentable" ; et vous auront coûté 1000 € à 2000 € environ si vous avez fait appel à un avocat ; donc, si avocat, vos loyers des 6 mois ainsi récupérés sont entièrement bouffés par les frais et honoraires ce qui n’est pas du tout rentable.
Comme, entre temps, 6 mois d’impayés supplémentaires se sont déjà accumulés, c’est reparti pour un tour.
Dans votre système, vous vous faites donc payer de façon semestrielle, par une assignation de la caution tous les 6 mois.
Pendant ce temps-là, le logement est (très probablement) dégradé ( pour se venger de ce méchant bailleur) et les voisins subissent (très probablement) des nuisances. Et un jour ou l’autre, il faudra bien passer à la clause résolutoire pour se débarrasser de ce locataire, donc on a reculé pour mieux sauter. C’est vraiment ce fonctionnement-là que vous voulez ?
Non, et c’est bien pour ça qu’on envoie un commandement de payer visant la clause résolutoire (et non pas un commandement de payer simple), puis qu’on essaie de se débarrasser de ce locataire le plus vite possible. Et c’est pour cela qu’on n’assigne pas la caution seule. CQFD.
Pour autant, la caution reste un très bon moyen de protection du bailleur :
- avant tout, préventivement : la plupart des locataires n’aiment pas qu’on dise à la personne qui s’est portée caution (souvent, ses parents) qu’il est en impayé et que la caution va devoir payer à sa place : honte, culpabilité, perte de statut social sont encore des moyens puissants de motivation à payer.
- curativement : c’est moins pire que la perte sèche. Mais ça coûte : on récupère les loyers, mais on ne récupère pas les frais d’avocat et d’huissier. Et il ne faut pas mollir, il faut agir fermement et rapidement. Trop souvent, on voit des bailleurs qui ne se décident à agir que lorsqu’il y a un an ou deux ans d’impayés accumulés.
Dernière modification par Bernard2K (21/06/2019 09h51)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#80 24/06/2019 09h48
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Bonjour Philippe,
Tout d’abord merci d’avoir pris le temps de détailler et d’argumenter votre point de vue fort intéressant. Je vous suis sur un certain nbre de points, toutefois je pense que cela dépend du profil du locataire (personne précaire isolée ou personne avec des liens familiaux, niveau d’études, etc. surtout si la caution est un membre de sa famille ou ses parents). On est d’accord que cela ne vise qu’au remboursement des loyers et non à son expulsion qui peut/doit se faire en parallèle.
Normalement la saisie de la caution peut se faire en toute autonomie, sans trop de démarches et frais en le faisant soit-même, par référé provision. Les frais d’huissier voire de recommandé pouvant vous être remboursés par la caution également (article 700). Je pense qu’il doit aussi être possible de demander des dommages et intérêts puisque la caution solidaire n’est pas légalement censée refuser de payer pour le défaillant sauf à ce qu’elle trouve un motif légal (dans ce cas on est en présence de "résistance abusive" qui ouvre droit à compensation).
Le juge n’est pas aussi indulgent avec une caution qu’avec un locataire et si cette dernière est solvable, que le contrait de bail est valable, il n’y a pas de raison que le recours soit rejeté, d’autant qu’avec ELAN la caution n’a plus qu’à signer le document dactylographié donc plus de risque d’erreur manuscrite.
Voir les débats -un peu "musclés"- qui avaient eu lieu sur ce forum, voir en particulier ce que dit dans le 1e lien l’intervenant "Ribouldingue", un "habitué" de la procédure, post du 10 avril 2018 sur la procédure et le fait de ne pas doubler les frais :
Universimmo.com - Assignation de la caution solidaire
Universimmo.com - Mise en cause du garant pour loyers impayés
Comme vous le disiez cette 1e démarche de saisie de la caution si elle aboutit pourra motiver le locataire à partir de lui-même sous la pression familiale ou la honte ou autre.
Sinon, après vérif, il semble possible de poursuivre en // le locataire pour non respect de ses obligations contractuelles en visant la clause résolutoire et en obtenant un jugement d’expulsion. Et ce même si la caution solidaire paie ses loyers (source smartloc).
L’avantage d’un garant me semble-t-il est que cela paraît plus simple à activer qu’une assurance de loyers impayés et bien sur que cela est gratuit (frais de justice assez limités remboursés en principe par la caution donc) sauf dans le cas d’une Visale. On ne dépend pas non plus des délais ou règles d’un assureur ou de ses franchises éventuelles. Visale ou une GLI peuvent aussi trouver des "excuses" ou autre éventuelle faille dans le dossier, dans la procédure suivie pour refuser de payer alors que si on fait soit-même au moins au contrôle le processus (à condition de s"y connaître un minimum en procédure et/ou de bien se renseigner et de savoir un peu rédiger on est OK).
Et à moins que la caution ou le locataire ne prennent un avocat -ce qu’ils ne feront sans doute pas à moins d’être ds le cas de l’aide juridictionnelle, voir ci-dessous- il y a souvent des chances qu’ils prennent peur devant les recommandés ou l’huissier (absolument pas garanti j’en conviens mais si encore une fois on a affaire à un locataire un peu inséré socialement avec un certain niveau social/d’études, ça peut le mettre devant ses responsabilités cela ne marchera pas en revanche je pense avec qqn qui est en grande précarité et isolé et qui dans ce cas n’a rien à perdre et n’a pas de "sens des responsabilités").
La Visale présuppose d’ailleurs de prendre un locataire avec un profil plus précaire et fragile donc qqn qui pourra aussi prétendre à l’aide juridictionnelle donc tout faire ensuite pour trouver la moindre faille, souci de non conformité ou je ne sais (aujourd’hui ils arrivent toujours à trouver un truc de toute façon, même quand cela relève du tort du locataire, ex : dégat des eaux non déclaré, etc.)… Bon après je dramatise sans doute, puisqu’on voit que des bailleurs arrivent à faire fonctionner leur visale sans trop d’encombres…
Au final alors que j’écris tout cela et que j’essaie aussi d’affiner mon opinion sur cette question épineuse, je reste persuadée que ce qui compte vraiment c’est le profil du locataire, sa mentalité, et c’est pour cela que j’éviterai par précaution, a priori, des locataires en situation de précarité, difficulté de toute nature, ou de fragilité sociale et/ou financière donc éligibles au Visale. C’est bien malheureux et fort triste mais le système actuel fait qu’on ne peut pas prendre de risques là-dessus car on peut le payer fort cher… L’état se défaussant sur le petit bailleur privé pour régler le pb social du logement et du sans-abrisme (en interdisant ou compliquant à l’extrême les expulsions notamment, ce qui renforce l’exclusion au final).
On peut toujours communiquer et négocier avec qqn qui a un minimum de sens des responsabilités quitte à faire des concessions, l’inverse étant plus compliqué voire impossible, ce qui conduit à l’escalade.
L’ultime point est que parfois on a pas forcément le choix du profil de son locataire et que l’on doit prendre des profils plus à risques, dépendant de sa zone locative.
Et dans ce cas, je pense que je favoriserai une Visale.
Voilà mes pensées et je serai ravie de lire vos avis, réactions à tout cela en particulier sur la procédure de saisie de la caution solidaire ci-dessus présentée :-)
très bonne journée à tous et courage à ceux qui sont dans la situation des impayés de loyers !
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#81 24/06/2019 11h59
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Alex75 a écrit :
Bonjour Philippe
Bonjour Edouard
Alex75 a écrit :
Normalement la saisie de la caution peut se faire en toute autonomie, sans trop de démarches et frais en le faisant soit-même, par référé provision. Les frais d’huissier voire de recommandé pouvant vous être remboursés par la caution également (article 700). Je pense qu’il doit aussi être possible de demander des dommages et intérêts puisque la caution solidaire n’est pas légalement censée refuser de payer pour le défaillant sauf à ce qu’elle trouve un motif légal (dans ce cas on est en présence de "résistance abusive" qui ouvre droit à compensation).
Le juge n’est pas aussi indulgent avec une caution qu’avec un locataire et si cette dernière est solvable, que le contrait de bail est valable, il n’y a pas de raison que le recours soit rejeté, d’autant qu’avec ELAN la caution n’a plus qu’à signer le document dactylographié donc plus de risque d’erreur manuscrite.
Je suis d’accord que le référé-provision (que je ne connaissais pas, merci pour l’info) et l’injonction de payer peuvent être des démarches adaptées pour faire payer la caution, par des procédures relativement simples. Apparemment, le référé est préférable à l’injonction de payer car cette dernière fait presque toujours l’objet d’une opposition si j’en crois cet article : Dettes impayées : injonction de payer v. référé provision - Marie Laure Fouché
J’ajoute quand même :
- ne pas oublier la phase amiable : il faut avoir sérieusement essayé de récupérer les loyers auprès du locataire par des démarches prouvables, et notamment, il faut avoir envoyé au moins une LRAR au locataire et à la caution. Un bailleur qui attaquerait trop vite la caution sans avoir fait de réels efforts pour se faire payer par le locataire prendrait un risque sérieux de se faire débouter.
- "sans trop de démarches et de frais en le faisant soi-même" : vraiment, vous pensez que vous allez maîtriser la procédure en quelques recherches internet ? Ca reste humainement faisable de faire soi-même, mais je répète ce que je disais plus haut : on paie alors en temps de travail. Il va falloir des dizaines d’heures de préparation. Et le risque de faire une boulette est élevé. Il me semblerait préférable de faire appel à un avocat compétent en ce domaine pour une première démarche ; quitte à le faire soi-même lors d’une éventuelle deuxième démarche identique (ce qui suppose d’avoir souvent des locataires mauvais payeurs…).
- sur le "référé-provision" ; le référé, par définition, ne tranche pas le fond. Et une provision, par définition, n’est pas un paiement définitif. Même si le juge des référés accède à votre demande, il faudra certainement entamer une action au fond par la suite, même si j’avoue que je ne sais pas comment ça se passe exactement.
- le référé nécessite "une obligation non sérieusement contestable". Si la caution trouve un motif crédible de contester la créance, le juge des référés peut renvoyer les parties au juge de fond.
- il faudra dans tous les cas aller vers l’expulsion, car locataire et caution vont être remontés contre vous. Attendez-vous à des conséquences désagréables dans tous les cas.
- Retenez cette phrase : "il y a plus de différence entre la théorie et la pratique, en pratique qu’en théorie".
Vous semblez avoir une grande confiance dans la justice et son application. Mais ça peut être long, il peut y avoir une erreur quelconque, vous pouvez aussi avoir gagné sur toute la ligne mais l’huissier peut échouer à faire payer la caution…
Et aussi, le locataire peut se venger et vous harceler sans que vous arriviez à le faire condamner sur ces faits… Je me rappelle d’une connaissance qui m’expliquait avoir dû déménager pour se mettre hors d’atteinte d’un petit con qui lui crevait les pneus de sa voiture, rayait sa carrosserie, etc. Ce n’était pourtant pas un tendre (self-défense, tir sportif…) mais il a préféré déménager avant que ce malfaisant et ses nombreux copains ne s’en prennent à ses enfants et à sa femme. Alors que dans le conflit qui les avait opposé à la base, le petit con était 100 % dans ses torts. Le pouvoir de nuisance d’un sociopathe/petit délinquant peut être très important et très varié, et les forces de l’ordre et la justice peuvent être bien impuissantes à y mettre fin.
Au total, les pistes que vous donnez sont intéressantes. De là à dire que c’est préférable à la voie classique de commandement de payer visant la clause résolutoire, ou bien complémentaire, ou bien à éviter, je n’en sais rien. Il faudrait l’avis d’un avocat expérimenté ou au moins d’un bailleur ayant expérimenté ces divers type de procédures.
Dernière modification par Bernard2K (24/06/2019 12h29)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#82 24/06/2019 12h39
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Bernard2K a écrit :
Alex75 a écrit :
Bonjour Philippe
Bonjour Edouard
Toutes mes excuses pour cette méprise de prénom, Bernard ! Honte à moi :-(
Bernard2K a écrit :
- ne pas oublier la phase amiable : il faut avoir sérieusement essayé de récupérer les loyers auprès du locataire par des démarches prouvables, et notamment, il faut avoir envoyé au moins une LRAR au locataire et à la caution. Un bailleur qui attaquerait trop vite la caution sans avoir fait de réels efforts pour se faire payer par le locataire prendrait un risque sérieux de se faire débouter.
Oui on est OK. Pour moi la phase amiable, c’est un SMS/tél et courriel sympathique d’abord au locataire puis à la caution dés le lendemain du jour de retard. Ensuite j’attends 24 à 48h, je préviendrai la caution par tél/courriel et j’envoie ds la foulée une mise en demeure par AR uniquement à la caution pour demander le réglement si je sens qu’on me balade. Je laisserai au max 1 semaine entre l’impayé et la discussion amiable/AR. Au pire, si vous envoyez l’AR et que le réglement intervient entre temps, ils auront au moins compris que vous savez rester ferme sur le sujet. L’AR peut aussi prévoir un délai assez court de 48h pour régulariser. Ensuite s’ajoute encore le délai de l’assignation donc tout cela laisse un délai plus que raisonnable à la caution.
Question que je me pose par contre : que se passe-t-il si la caution ne va pas chercher son recommandé ?
je crois que ce n’est pas bloquant pour l’assigner surtout si vous doublez la med par courriel, ce que font les avocats -il faut le préciser sur le courrier AR-, sachant aussi qu’une assignation vaut mise en demeure et que la loi ne prévoit pas de forme pour cette dernière.
Bernard2K a écrit :
"sans trop de démarches et de frais en le faisant soi-même" : vraiment, vous pensez que vous allez maîtriser la procédure en quelques recherches internet ? Ca reste humainement faisable de faire soi-même, mais je répète ce que je disais plus haut : on paie alors en temps de travail. Il va falloir des dizaines d’heures de préparation. Et le risque de faire une boulette est élevé. Il me semblerait préférable de faire appel à un avocat compétent en ce domaine pour une première démarche ; quitte à le faire soi-même lors d’une éventuelle deuxième démarche identique (ce qui suppose d’avoir souvent des locataires mauvais payeurs…).
On est d’accord qu’il faut faire très attention mais après c’est un acte assez standard, il y a des modèles et on peut se faire aider par une maison du droit au pire. Si l’acte de cautionnement et le bail sont valables, le risque de loupé est pas énorme quand même, pour peu qu’on s’y connaisse un minimum ou qu’on se renseigne suffisamment. Pas mal de bailleurs le font eux-mêmes.
Bernard2K a écrit :
sur le "référé-provision" ; le référé, par définition, ne tranche pas le fond. Et une provision, par définition, n’est pas un paiement définitif. Même si le juge du référé accède à votre demande, il faudra certainement entamer une action au fond par la suite, même si j’avoue que je ne sais pas comment ça se passe exactement.
Alors là je ne sais pas non plus, d’après ce que j’avais lu et compris, si la démarche fonctionne vous pouvez ensuite récupérer vos fonds, y compris par saisie attribution au besoin. Sauf à une contestation légale recevable de la caution bien sûr. Prendre une caution salariée avec si possible un patrimoine immo au pire.
Bernard2K a écrit :
il faudra dans tous les cas aller vers l’expulsion, car locataire et caution vont être remontés contre vous. Attendez-vous à des conséquences désagréables dans tous les cas.
Oui sans doute mais l’un n’empêche pas l’autre et la saisie de la caution peut accélérer le départ du défaillant a priori… Des conséquences désagréables vous en aurez dans tous les cas, même en faisant juste expulser le locataire…
Bernard2K a écrit :
Vous semblez avoir une grande confiance dans la justice et son application. Mais ça peut être long, il peut y avoir une erreur quelconque, vous pouvez aussi avoir gagné sur toute la ligne mais l’huissier peut échouer à faire payer la caution…
Oui c’est vrai que j’ai eu la chance de faire divers procès ou simples mises en demeure qui suffisent parfois, soit en défendeur soit en demandeur, dans le contexte immobilier mais pas locatif et que j’ai toujours gagné jusqu’à présent, sans délai excessif. Donc je commence à avoir une petite expérience (tristement !) et confiance en la justice (hors procédure directement contre le locataire bp plus biaisée en faveur de ce dernier, bp moins le cas pour la caution par contre). Il est vrai que ça prend un peu de temps à rédiger mais au final ça valait vraiment le coup. Et puis c’est comme ça qu’on apprend :-) Je ne me suis pas faite aider, j’ai suivi des modèles et lu de la jurisprudence pour ce faire. J’aimerais bien d’ailleurs en trouver pour le cas de la saisie de la caution et pour la procédure loyers impayés, si qqn a des pistes ou bon livre sur le sujet ! Mieux vaut prévenir que guérir… L’avantage dans le domaine du locatif, c’est que le dossier est relativement standard à monter, à condition de ne pas oublier d’éléments bien sûr !
Je me suis fait aider une fois par un avocat et il s’est planté de juridiction. Outre le temps perdu, il m’avait fait repayer des honoraires pour corriger son erreur. Depuis, je me suis faite la promesse de gérer toute seule dés que c’était possible… :-)
Bernard2K a écrit :
Et aussi, le locataire peut se venger et vous harceler sans que vous arriviez à le faire condamner sur ces faits… Je me rappelle d’une connaissance qui m’expliquait avoir dû déménager pour se mettre hors d’atteinte d’un petit con qui lui crevait les pneus de sa voiture, rayait sa carrosserie, etc. Ce n’était pourtant pas un tendre (self-défense, tir sportif…) mais il a préféré déménager avant que ce malfaisant et ses nombreux copains ne s’en prennent à ses enfants et à sa femme. Alors que dans le conflit qui les avait opposé à la base, le petit con était 100 % dans ses torts. Le pouvoir de nuisance d’un sociopathe/petit délinquant peut être très important et très varié, et les forces de l’ordre et la justice peuvent être bien impuissantes à y mettre fin.
Oui certes on est entièrement OK là dessus, mais ça arrivera aussi si vous activez juste une procédure d’expulsion donc c’est indépendant de la saisie de la caution…
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#83 24/06/2019 18h31
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
En ce qui me concerne la question que je me suis toujours posée depuis 11 ans est : combien cela me
coûte de m’assurer contre les impayés et les détériorations et qu’est ce que ça m’apporte.
2,5%, déductibles de mes revenus fonciers donc en fait ça me coûte 1,6% soit 121 € ? Bingo je prends. Ma tranquillité d’esprit n’a pas de prix.
J’entends les avantages de la caution qui elle est gratuite. Mais alors vous pourriez vous tourner vers Visale (qui est présentée comme un cautionnement mais qui est en réalité une GLI). Vous pouvez prendre quelqu’un qui gagner 10 fois le loyer s’il a moins de 30 ans.
Je suis juriste et j’estime avoir de bonnes connaissances en matière immobilière.
Mais pourquoi diable vais je m’embêter avec une procédure qui pourra durer 24 mois alors que ma Visale ou une GLI aurait fait le job et je n’aurai plus eu qu’à contrôler.
En vérité je suis convaincu que la seule façon pour un propriétaire d’avoir le contrôle de sa rentabilité et d’avoir un contrat de ce type. Avec un tiers solide, l’assureur, qui est votre débiteur. Et qui est solvable.
J’avoue à cet égard avoir du mal à concevoir la défiance de certains vis à vis des assureurs GLI alors qu’ils ont confiance dans leur assureur auto (en général le même). Il n’est pas plus compliqué de vérifier des critères de solvabilité que de constituer un dossier locataire.
Avec une caution vous ne maitrisez plus
votre rentabilité. Qui peut vous certifier que le locataire et sa caution vont finalement payer ? Les divorces et maladies sont malheureusment monnaie courante et principale cause de défaillances.
Et je ne parle pas de la procédure, les renvois d’audience, enquête sociale auprès du locataire, délais de paiement, plan d’apurement de la dette. Et la misérable indemnisation de vos frais d’avocat (1800 euros d’article 700 quand vous en avez dépensé 5000). Et les 10% que va garder l’huissier sur les sommes recouvrées s’il arrive à récupérer quelque chose.
Devant un juge vous ne faites pas le poids : tout est vu sous le prisme de la défense du faible contre le fort. Et s’il faut empêcher une personne ou une famille d’être à la rue et de devoir solliciter des services sociaux surchargés, le juge fera tout pour maintenir la personne dans les lieux, et sans sourciller.
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#84 24/06/2019 19h13
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Merci Franc23. Votre opinion aguerrie est intéressante! Je croyais que la GLI n’ était pas déductible… ?
La tranquillité d’ esprit avant tout, je partage votre avis. Le pb de la Visale pour moi c’est le profil de locataire qui y est associé, encore que je suppose qu’il peut y en avoir des bons mais dans tous les cas plus risqués.
Si on a un bon profil de locataire, bon niveau social et d’etudes, bien insere et salarie, et idem pour sa caution dans l’idéal parents, je réfléchis davantage car les risques d’ impayés sont considérablement réduits et la mise en oeuvre eventuelle de la caution seule peut suffire.
Donc au final pour moi c’est a voir en fonction du profil du locataire ET de la durée estimée dans le bien, courte ou longue durée, la première étant aussi moins risquée…
PS Franc23, pourriez vous indiquer svp le nom de votre assureur GLI et si vous avez déjà eu à les activer ? Merci bp!
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#85 24/06/2019 19h27
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
La gli est déductible si vous déclarez vos revenus au réel (et non au micro foncier) en location nue.
Pour Visale vous n’êtes pas obligée de louer à quelqu’un que vous estimez insuffisamment solvable : il suffit de louer à un jeune travailleur qui a moins de 30 ans. Il peut très bien gagner 10 fois le loyer. En région parisienne (je ne sais pas où vous êtes) et à titre personnel, j’ai du mal à trouver pour un studio à 630 euros en petite couronne une personne qui gagne 1900 euros nets par mois.
Un bon profil de locataire… En ce qui me concerne, je ne sais pas si mes locataires vont rester bons dans la durée (maladie, chômage, divorce qui divise les revenus par 2). Et rien ne dit avec certitude sur leur visage qu’ils sont sérieux, pas même leur dossier qui peut être falsifié. Et même avec un dossier falsifié un assureur vous paye le loyer (sauf falsification grossière bien sûr)
Pour pousser plus loin le raisonnement. Ce qui m’interpelle dans cette discussion et dans d’autres sur le
même thème sur le forum c’est qu’on laisse penser parfois que caution et GLI seraient 2 solutions interchangeables. Et qu’il y aurait en quelque sorte une option que doit exercer le bailleur. Peut être entretenue par le législateur qui interdit leur cumul sauf dans certains cas.
Rien n’est plus faux et dangereux comme opinion. La caution est beaucoup moins protectrice qu’une GLI.
En location, vous pensez que vous maitrisez mais vous ne maitrisez rien, et surtout pas un locataire indélicat ou qui a un pépin de vie. Combien de fois ai je lu sur ce forum qu’il fallait faire bien attention à l’apparence des gens, la façon dont ils parlaient, étaient habillés…
J’ai parfois eu l’occasion de parler à ce type de bailleurs confiants dans leur jugement. Après un impayé de 18 mois et 80 heures passées sur le dossier avec une ardoise de 15000€, ils vendent sitôt le bien repris.
ASSUREZ VOUS : IL N’Y A PAS D’ALTERNATIVE. A moins de louer à votre beau frère
Dernière modification par Franc23 (24/06/2019 19h56)
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#86 24/06/2019 20h15
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Intéressant pour la Visale, je ne savais pas que ça marchait pour tout type de revenus. Bon par contre la limite d’âge…
Mais c’est bon a savoir!
Je vais louer en RP pour un futur loyer aux alentours de 550 charges comprises je pense.
Précédente expérience à Paris mais uniquement loc étudiante avec parents garants.
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#87 24/06/2019 21h26
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Alex75, vos présupposés sur le type social du mauvais payeurs sont un peu naïfs.
- Vous pouvez avoir une personne gagnant très bien sa vie mais ayant décidé de vous emmerder (un chieur professionnel).
- Vous pouvez avoir une personne gagnant très bien sa vie mais vivant au-dessus de ses moyens.
- Vous pouvez avoir une personne gagnant très bien sa vie et tombant sur un accident de la vie : maladie grave (dont dépression, cancer, accident vasculaire laissant incapable de travailler), divorce, chôamge… Ce sont des maux très répandus.
- Et j’ajoute un "accident" auquel la victime participe volontairement au début et après elle est juste dans un piège infernal : les drogues dures, qui coûtent cher et mènent donc souvent au surendettement et aux impayés, et qui peuvent en plus faire perdre son travail et causer divers problèmes de santé, et donc amorcer une descente aux enfers, dont la consommation se banalise de plus en plus, y compris chez les profils sociaux "bien sous tout rapports".
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#88 24/06/2019 22h12
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Bernard, si vous lisez bien ce que j’ai écrit, je prends en compte pls critères pas uniquement l’aspect financier qui compte aussi. Niveau social, études, CDI, insertion sociale, liens familiaux, etc. Tout cela favorise un sens des responsabilités qui est ce qui me semble important, des gens qui ont la tête sur les épaules autant que possible en somme, ce qui fait qu’ en cas de pb on peut discuter, négocier et s’ arranger…
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#89 25/06/2019 10h14
- Igad
- Membre (2019)
- Réputation : 1
Franc23 a écrit :
ASSUREZ VOUS : IL N’Y A PAS D’ALTERNATIVE. A moins de louer à votre beau frère
Un proche ce n’est pas la panacée non plus . La personne peut se sentir privilégié , demander des faveurs …
Et vous en vouloir au moindre refus !
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#90 25/06/2019 10h26
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Franc23 a écrit :
combien cela me coûte de m’assurer contre les impayés et les détériorations et qu’est ce que ça m’apporte. 2,5%, déductibles de mes revenus fonciers donc en fait ça me coûte 1,6% soit 121 € ?
@Franc23, pourriez vous svp indiquer le nom de votre assureur qui vous prend 2.5%, cela me paraît un pourcentage plutôt bas et intéressant. Avez vous eu occasion de l’activer également et sont-ils efficaces ?
merci beaucoup !
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#91 25/06/2019 19h19
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Si les GLI étaient inefficaces,
Internet serait inondé de post rageurs et vous le sauriez.
Ceux que je connais et que j’estime très sérieux :
VISALE, le successeur de GRL. Gratuit en plus.
Gerancenter: des spécialistes depuis 10 ans au moins.
Solly Azar : Courtier qui vend ce type de garantie depuis très longtemps.
Prenez une assurance PJ en plus, au cas où le locataire conteste la salubrité du logement. Cela couvre également tout autre problème en lien avec le bien (voisin, copropriété, entrepreneur… Cela coûte 0,25% de plus chez gerancenter par exemple mais ça les vaut largement.
L’avantage avec gerancenter c’est que vous pouvez souscrire en ligne ou par tél.
J’ai eu un impayé une fois. J’avais une GRL à l’époque. 11 mois d’impayés intégralement pris en charge. Les gestionnaires étaient des spécialistes du domaine. Le logement a été repris en moins d’un an car le logement était vide. Je vous laisse imaginer s’il avait été encore occupé…
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#92 25/06/2019 19h55
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Merci bp Franc23, vous utilisez Gerancenter ?
Avez vous un avis sur Insured ? Ils semblent être les plus compétitifs du marché…
Quel est sinon l’intérêt de la PJ si le locataire conteste la salubrité ?
Je veux dire à partir du moment où vous avez fait un état des lieux et que vous avez tous vos diagnostics et que vous êtes prêt à effectuer les travaux qui s’avereraient nécessaire, que peut faire de plus la PJ si vous pouvez prouver que vous êtes dans les normes ou que vous êtes de bonne volonté pour réparer le cas échéant ?
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#93 26/06/2019 20h45
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Oui,
J’ai eu souvent recours à gerancenter.
Je ne connais pas Insured.
La PJ vous défendra si vous avez un litige avec le locataire indépendamment du problème de loyer : salubrité, montant du loyer, régularisation des charges.
Problème d’une supposée insalubrité du logement, un classique. Exemple : problème moisissures sur les murs. Le locataire ne paye plus le loyer pour cette raison. Même si vous êtes disposée à faire des travaux de ventilation importants (VMC dans les pièces d’eau), l’assurance gli pourrait subordonnée son indemnisation à la décision du tribunal sur les dommages intérêts alloués au locataire. le tribunal ne va pas condamner le locataire à régler l’ardoise s’il estime qu’il supporte un préjudice et par conséquent votre assurance gli pourrait ne pas vous indemniser, ou en tous cas pas avant de savoir combien elle vous doit. Dans ce cas la PJ vous assiste et vous défend.
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#94 26/06/2019 21h10
- Dez67
- Membre (2015)
- Réputation : 26
Moi aussi j’ai une GLI souscrite via Gérance Center (Interassurances). Je n’ai, par chance, pas eu besoin de l’activer jusqu’à présent.
Pour mon nouvel appart, je suis passé par le site jelouebien.com et j’ai pris l’assurance de Insured Rent.
Iuva te et caelum te iuvabit
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#95 27/06/2019 09h56
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
@Merci Franc23 des explications utiles :-) Si je comprends ce que vous dites la PJ va vous défendre pour que par exemple vous ne soyez pas condamné pour un pb de moisissure (si on reprend cet exemple), en faisant un peu office d’avocat je présume ?
Toutefois cela signifie que comme un avocat il n’y a pas de garantie qu’ils gagnent, la décision du tribunal étant souveraine… Dans le cas où leur assistance ne parvient pas à convaincre le juge et que vous êtes condamné, est-ce qu’ils (PJ ou GLI) paient pour vous les dommages et intérêts ou autres ?
Et quid du coup du remboursement des loyers impayés dans un contexte où le bailleur serait condamné pour une non-conformité quelconque que le locataire aurait soulevée ?
2/Est-ce l’assurance de Gerancenter que vous aviez activé lorsque vous aviez eu votre souci d’impayés de loyers à l’époque ?
Merci encore de votre retour d’expérience éclairé :-)
@Dez67, oui je suis en train d’étudier aussi justement l’offre Insured Rent via jelouebien.com, j’aimerais bien avoir un retour d’expérience si qqn a déjà dû les activer ?
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#96 27/06/2019 14h01
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
L’assurance que j’ai fait jouer était une GRL. Mais vendue par gerancenter effectivement.
Une assurance de Protection Juridique ne paie jamais les condamnations. Elle vous défend à l’amiable puis au judiciaire en cas d’échec.
Elle paie les honoraires d’expert en cas de besoin.
Et elle s’occupe de faire exécuter les décisions et paye les frais afférents.
Si un juge considère que compte tenu de l’état du logement, il n’est plus possible d’y habiter et décharge le locataire de l’obligation de payer le loyer, il n’y a plus de dette locative, vous êtes d’accord ? Donc plus d’impayé
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#97 27/06/2019 15h21
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
Oui bien sur si on voit les choses sous cet angle, si le juge décide que le logement n’est pas habitable pour X ou Y raison et annule la dette locative, mais dans les faits il aura bien été habité et continuera probablement de l’être jusqu’à expulsion… et donc dans ce cas la GLI ou la PJ ne jouent pas pour indemniser, et donc vous vous retrouvez avec un logement qui aura bien été habité pendant X temps mais sans loyers de remboursés et tout en ayant payé une assurance et une PJ pour rien du coup (je brosse le cas extrême hein… :-)
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#98 27/06/2019 15h59
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Alex75 a écrit :
tout en ayant payé une assurance et une PJ pour rien du coup (je brosse le cas extrême hein… :-)
1) Vous n’avez pas payé la protection judiciaire "pour rien", puisqu’elle vous aura payé vos frais de justice. C’est ce qu’elle fait, ni plus, ni moins. Reprocher à une PJ ne pas couvrir aussi les conséquences d’une condamnation, ça revient un peu à reprocher à un bateau de ne pas pouvoir rouler sur la route.
2) A la base, il fallait donner à la location un logement décent. C’est quand même rare que le juge annule purement et simplement les loyers, et ce n’est jamais pour une broutille. Vous avez été condamné car vous avez donné en location un logement indécent, vous êtes en tort à 100 %, pourquoi voudriez-vous que quelqu’un paie à votre place ?
Je vous le dis gentiment, mais on a un peu l’impression parfois que vous discutez pour le plaisir de discuter.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#99 27/06/2019 17h17
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Ce que je voulais mentionner c’est qu’une GLI pourrait vous dire : régler d’abord le problème d’insalubrité avant que je statue sur les loyers.
Et là votre PJ va intervenir pour vous défendre et organiser une expertise avec votre locataire.
Mais il y a des très fortes chances pour que ses constatations ne permettent pas au locataire de suspendre ses règlements de loyer.
Il faudrait vraiment que le logement soit dans un état épouvantable, inhabitable.
Mais durant quelques semaines votre locataire va jouer la montre et l’assureur GLI voudra en savoir plus sur l’état du logement…
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#100 27/06/2019 17h18
- Alex75
- Membre (2018)
- Réputation : 5
@Bernard, merci de votre retour, je me fais l’avocat du diable et creuse le sujet sous toutes ses coutures donc aucune intention de discuter juste pour le "plaisir de discuter", désolée que cela vous donne cette impression…
Cela me semble important de savoir qu’en cas de condamnation du juge pour X raison, comme par exemple des traces de moisissure ou des traces de dégât des eaux qui ne sont pas forcément de votre fait (ex : le locataire n’aère pas ou n’active pas la VMC ou a des pratiques non adaptées, etc.) ou tout autre , qu’il y a un risque d’annulation de dette locative, totale ou partielle, et que dans ce cas ni GLI ni PJ n’y peuvent "rien" (en terme d’impayés de loyers j’entends pour les frais de justice oui en effet ils sont pris en charge).
@Franc23, oui on est d’accord, toutefois c’est vrai que la jurisprudence en la matière s’est durcie ces 2 dernières années et je pense que ça continuera d’aller dans ce sens avec des juges toujours prompts à effacer tout ou partiellement la dette locative au moindre "prétexte" (on est OK que pour des gros soucis d’insalubrité c’est totalement justifié !)… Ca entre dans la balance je pense aussi quand on choisit ou non d’opter pour une GLI et/ou PJ. Ca et ses propres compétences juridiques et temps pour gérer les choses qui varient selon les bailleurs.
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