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#6526 12/07/2020 11h38
- carignan99
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ArnvaldIngofson, le 11/07/2020 a écrit :
Pour les entreprises, on a observé le retour de l’état providence et la défaillance des actionnaires.
Les entreprises se sont massivement tournées vers l’état pour alléger leurs charges/taxes/impôts/loyers. Elles ont obtenu des prêts ou des garanties de prêts. Il y aurait eu des fraudes "massives" au chômage partiel.
Ca a coûté des centaines de milliards d’euros, plombant le déficit et la dette de l’état.
Par contre, très peu d’actionnaires ont aidé les entreprises en apportant du capital.
Vous oubliez de parler des 3 millions d’indépendants en France. Tous sont, d’une façon ou d’une autre ’actionnaires’ de leur structure.
Peut être pourriez-vous mentionner combien, pendant la crise sanitaire, ces actionnaires ont apporté à la société en sabrant dans leurs revenus?
Cas connus personnellement (sans doute partagé par beaucoup de salauds de patrons) :
- Mes revenus (et ceux d’autres collègues patrons de tpe) sont passés à 0€
- Mon salarié a vu son salaire net baisser d’environ 5% (activité partielle)
Qui a fait le plus d’efforts?
Quand aux actionnaires de sociétés cotées : leurs dividendes chutent et leur patrimoine s’est pris un sérieux coup de massue. Pourriez-vous préciser en quoi l’État providence a pallié à tout ou partie de ces pertes?
Toujours concernant l’État. En distribuant l’aumône (certains allègements d’impôts et taxes habituellement pas simples à supporter mais devenus carrément insupportables), il ne fait que prendre des décisions qui permettront sa propre survie.
ArnvaldIngofson, le 11/07/2020 a écrit :
Qu’on rediscute donc d’un juste partage des profits.
Pas faux. Mais je doute que beaucoup de salariés soient prêts à rediscuter sérieusement du partage des profits…dans une période où ces profits vont bien souvent devenir (ou sont déjà devenus) négatifs.
Quel salarié serait prêt à partager des profits négatifs (des pertes donc)?
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#6527 12/07/2020 11h41
- ArnvaldIngofson
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Je reprends juste cette phrase :
Pryx a écrit :
Les actionnaires pour eux c’est simple, ils mettent de l’argent pour lancer un business et espère un retour sur investissement
C’est effectivement simple voire simpliste.
C’est aussi la vision angélique de l’actionnaire. D’ailleurs certains s’appellent "business angel".
Prenons un exemple : je suis actionnaire de Saint-Gobain.
Fondée en 1665 par Jean-Baptiste Colbert sous le nom de Manufacture royale des glaces, l’entreprise avait pour objectif la construction de la galerie des Glaces du château de Versailles.
Il y a donc bien longtemps - plus de 3 siècles - que les actionnaires fondateurs sont morts et le 1er objectif atteint.
Depuis l’entreprise a évolué.
Pierre Francois Geoffrin est l’un des dirigeants de la Manufacture royale de glaces de miroirs au xviiie siècle, et son épouse et sa fille en deviendront actionnaires à son décès. Qui s’en souvient ? Merci à Wikipedia.
L’entreprise change de statut en 1830, pour devenir une société anonyme.
En 1936, Saint-Gobain devient la huitième capitalisation boursière française.
Le groupe est nationalisé en 1982 par le gouvernement Mauroy. Il est à nouveau privatisé en 1986.
Donc quand 355 ans après sa création j’achète des actions sur le marché, mon objectif n’est absolument pas de "mettre de l’argent pour lancer un business". Il est de revendre plus tard avec si possible une plus-value et en attendant de toucher des dividendes. Bref ce n’est qu’un placement.
Ceci dit, bravo aux entrepreneurs créateurs d’une entreprise qui a du succès.
J’ai personnellement beaucoup d’admiration pour Steve Jobs, visionnaire génial.
Pour Elon Musk j’hésite encore. Génie capable de changer le monde et l’humanité, fou, génial fou ?
En France j’ai du mal à trouver un entrepreneur remarquable.
Plus haut a été cité Vincent Bolloré.
Il a hérité des papeteries familiales (dont la marque la plus connue est OCB) puis développé son affaire grâce à ses amitiés politiques (en 2007, Vincent Bolloré met son jet privé et son yacht personnel à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française). Il est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
Dif tor heh smusma
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1 6 #6528 12/07/2020 11h51
- doubletrouble
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Je ne pense pas qu’ArnvaldIngofson trolle, je comprend son indignation même si faire porter le chapeau aux actionnaires revient à lâcher la proie pour l’ombre.
Le problème c’est que justement nous ne sommes plus dans un système capitaliste au sens de Smith ou Keynes, mais dans un simulacre de capitalisme et j’irais même jusqu’à dire simulacre de République, au sens Baudrillardien du terme.
D’une part, il n’y a plus de main invisible dans ce marché puisque la main bien visible des banques centrales et Plunge Protection Teams fixe les prix et que les Etats choisissent les entreprises qui bénéficieront de leurs largesses. La mauvaise gestion, le népotisme et le mépris des clients sont donc récompensés, tandis que la bonne gestion se traduit au mieux par faire jeu égal avec ces entreprises corrompues bénéficiaires des flux d’argent fraîchement imprimé.
L’aléa moral qui a été introduit par la crise de 2008 n’en est plus un, on a largué les amarres et choisi d’abandonner toute moralité.
D’autre part, la fusion incestueuse des média de masse (créateurs de réalité) et du monde des affaires, combiné à l’affaiblissement et l’inféodation du corps politique à leurs argentiers empêche toute réelle représentation des citoyens - hormis dans les domaines qui ne comptent pas, c’est à dire les "droits civils" qui n’ont jamais empêché de faire de l’argent, mais bien au contraire créent des opportunités tout en assurant que la masse soit divisée toujours plus finement, pour régner sans partage.
L’homme de droite sera heureux d’importer des millions de miséreux pour tirer les salaires vers le bas, tandis que l’homme de gauche y trouvera un vivier d’électeurs.
La mondialisation garantit l’absence de conséquences pour les uns et d’échappatoire pour les autres : on retrouvera partout le même système, avec une différence de degrés mais pas de nature.
Les soignants et les "sans dents" en général sont juste considérés par le pouvoir, consciemment ou inconsciemment, comme "trop bons trop cons", malheureusement.
Je comprend et partage l’indignation d’ArnvaldIngofson, mais je ne vois pas de moyen concret de sortir de cette nasse, individuellement, si ce n’est l’assimilation au système (en créant son entreprise, l’équivalent d’un avatar pour jouer à World of WarcraftFinance, et/ou en devenant actionnaire pour se cacher, comme un rémora, dans le sillage des grands prédateurs) ou d’en sortir complètement (en mode zadiste ou racaille - comme dans 1984, ’Proles and animals are free.’).
Le problème de l’assimilation totale, c’est qu’on peut facilement se retrouver contraint de prendre des positions ou de de faire des choses totalement contraire à ses principes réels ou affichés (doublethink dont souffre grandement la gauche caviar) pour ne pas tomber du train en marche ; le problème du zadiste, c’est qu’il peut se faire trivialement déposséder par la force, ou se retrouver bloqué lorsqu’il aura besoin d’intéragir avec le système.
Devenir rentier est un moyen de concilier les deux méthodes et jouer des deux identités : bénéficier d’une partie des protections prévues pour les grands, tout en recouvrant une certaine indépendance de pensée et d’acte vis à vis du système dont jouissent "ceux qui ne sont rien".
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#6529 12/07/2020 12h13
- carignan99
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InvestisseurHeureux, le 11/07/2020 a écrit :
Comme j’indiquais dans la newsletter (ses cochons d’actionnaires qui se gavent), ceux qui se basent sur les indices pour juger de la cherté ou non de la bourse doivent revoir leur méthodologie.
Je ne sais pas s’il faut revoir la méthodologie. De façon grossière :
- Le PIB devrait être en repli d’environ -9% en 2020 (chiffres varient)
- Depuis le 1er janvier, le CAC40 NR est en repli de -16,6% (-16% pour le CAC 40 GR et -17,7% pour le CAC 40). Pour d’autres indices comme le SBF120 ou le cac small, on est dans les mêmes ordres de grandeur.
Si on s’en tient aux indices de base, les actionnaires morflent bien plus que l’économie.
Même conclusion que vous : faut acheter des lunettes (ou une calculatrice).
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2 #6530 12/07/2020 12h14
ArnvaldIngofson a écrit :
En France j’ai du mal à trouver un entrepreneur remarquable.
Plus haut a été cité Vincent Bolloré.
Il a hérité des papeteries familiales (dont la marque la plus connue est OCB) puis développé son affaire grâce à ses amitiés politiques (en 2007, Vincent Bolloré met son jet privé et son yacht personnel à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française). Il est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
Il y a Mohed Altrad si vous cherchez un entrepreneur parti de rien et ayant réussi en France.
Jeunesse
Né à Al-Djabali (ar) à une trentaine de kilomètres à l’est de Raqqa, Mohed Altrad a connu une enfance très difficile et il ne connaît d’ailleurs pas sa date de naissance. Il raconte même avoir été le fruit d’un viol. Sa mère, membre d’une tribu bédouine installée, aurait été violée par le chef de tribu à deux reprises. À l’issue de la première fois, elle donne naissance à son frère aîné, reconnu par son père qui le garde avec lui et le tue à force de maltraitances. Après la seconde fois, elle donne naissance à Mohamed Altrad qui lui n’est pas reconnu mais gardé également par son père. Répudiée par le père, sa mère meurt peu de temps après la naissance de l’enfant.
Mohed Altrad vit sa petite enfance dans la honte d’être le fils d’une femme répudiée, élevé par sa grand-mère dans la pauvreté et destiné à être berger. Grâce à un cousin sédentarisé, il se fixe à Raqqa, la ville la plus proche mais étant bédouin, il n’a pas accès à l’école. Il apprend donc à lire seul en allant écouter l’instituteur, qui remarque ses dons et finit par l’aider. Il parvient ainsi à faire ses études et obtient son bac à l’âge supposé de 17 ans.
Etude en France
Boursier, venu avec 200 francs à Montpellier, il étudie en France et obtient plusieurs diplômes, notamment un diplôme de l’université Montpellier-II et un doctorat en informatique à l’université Paris-Dauphine en 1975
Débuts professionnels
Occupant successivement des postes d’ingénieur chez Alcatel puis Thomson, il travaille ensuite pendant 4 ans pour l’Abu Dhabi National Oil Company. De retour en France, il fonde avec un associé une entreprise informatique France Informatique Électronique et Télématique (FIET) qu’ils revendent en 1984 à Matra. Grâce à cette vente, il rachète en 1985 — avec son associé anglais Richard Alcock — une PME en faillite spécialisée dans les échafaudages, la MEFRAN, située dans l’Hérault.
Groupe Altrad
Le rachat de la MEFRAN est le point de départ du groupe Altrad qui se développe, tant par croissance interne qu’externe, dans le matériel pour le BTP.
Le 7 février 2012, Mohed Altrad est invité sur France 2 et montré en exemple dans l’émission Leurs secrets du bonheur.
Le 13 octobre 2014, Mohed Altrad reçoit le prix EY de l’entrepreneur de l’année 2014 au niveau national.
En mars 2015, le groupe Altrad franchit une étape stratégique majeure en signant l’acquisition du groupe néerlandais Hertel et ses 70 filiales à travers le monde, qui va lui permettre de quasiment doubler de taille pour atteindre fin 2015 les 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec un effectif cumulé de 17 000 salariés à travers le monde. En 2015, 30 ans après le début de l’histoire ALTRAD, et un management où il s’entoure de champions de l’acquisition et de la finance, Mohed Altrad a donc procédé à plus de cent acquisitions, fusions et créations d’entreprises en Europe et dans le monde. Au sein du groupe, plus de 15 pays sont représentés et 8 langues sont parlées. Pour lui, ce multiculturalisme représente une véritable richesse pour l’entreprise.
En juin 2015 Altrad, dont le CA est de 860 M€ (2014), est le no 1 mondial de la bétonnière, le no 1 européen de l’échafaudage et de la brouette, et le no 1 français du matériel tubulaire pour collectivités.
Le 6 juin 2015, il est désigné « Entrepreneur mondial 2015 » (Ernst & Young Entrepreneur of the Year Award (en)). Il est le premier Français à recevoir ce titre.
Le 15 juillet 2015, il est reçu par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, pour évoquer les sujets de l’internationalisation des entreprises françaises et le 21 juillet 2015 François Hollande, président de la République française, le reçoit en entretien individuel à l’Élysée. Les 25 et 26 juillet 2015, le président américain Barack Obama l’invite à intervenir à Nairobi (Kenya), lors du 6e sommet international des entrepreneurs (Global Entrepreneurship Summit 2015).
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1 #6531 12/07/2020 13h23
- robolth
- Membre (2014)
- Réputation : 33
doubletrouble a écrit :
Devenir rentier est un moyen de concilier les deux méthodes et jouer des deux identités : bénéficier d’une partie des protections prévues pour les grands, tout en recouvrant une certaine indépendance de pensée et d’acte vis à vis du système dont jouissent "ceux qui ne sont rien".
Je trouve cette idée d’autant plus intéressante qu’elle correspond assez à ma vision des choses : l’actionnariat est un moyen d’obtenir une petite "part du gâteau."
Je me souviens que l’un des points qui m’avait convaincu de basculer vers de l’investissement passif type ETF était la déclaration de patrimoine d’Obama lors de se deuxième campagne présidentielle : de mémoire c’était essentiellement un fonds indiciel Vanguard. Je m’étais dit à cette époque : "si c’est assez bon pour lui, ça l’est pour moi." On peut raisonnablement supposer que l’homme le plus puissant du monde ne se tirera pas une balle dans le pied. (Même s’il a probablement les mains liées par ailleurs, l’idée générale demeure.)
Ceci étant dit, l’actionnariat n’a jamais été aussi accessible au plus grand nombre : n’importe qui peut ouvrir un PEA chez un courtier en ligne à des tarifs extrêmes bas et acheter pour quelques centaines d’euros d’ETF tous les mois. Internet a démocratisé l’investissement en bourse, popularisé l’investissement passif, l’idée même de rentier (cf. les nombreux blogs tels que Money Mustach, sans parler du site de notre hôte en France) en battant en brèche l’idée qu’il fallait des revenus énormes pour profiter de la bourse. C’est tout l’inverse : contrairement à l’immobilier (pour lequel il faut un CDI ou un gros apport), la bourse est accessible aux petits revenus.
C’est pour cela que les antiennes sur les "salauds d’actionnaires" deviennent fatigantes à la longue. Si c’est si génial, si les dividendes sont tellement juteux, pourquoi ceux qui les critiquent n’achètent-ils pas des actions ? Une simple recherche sur internent leur donnerait toutes les informations nécessaires. Je ne crois pas une seule seconde que ce soit pour eux une question d’éthique ou de moralité, car au bout du compte leurs récriminations se résument le plus souvent à "je veux plus d’argent".
On met souvent en avant la peur de tout perdre avec la bourse… mais si quelqu’un n’a rien, il n’a donc rien à perdre. Pour le coup ce sont plutôt les gros revenus qui peuvent s’inquiéter de ça. La peur de perdre de l’argent en bourse, c’est un problème "de riche" d’une certaine façon. Encore une fois, avec internet il n’y a plus vraiment d’excuse pour ne pas profiter de ce système de façon légale et morale via l’actionnariat. Si tout le monde le faisait naturellement, peut-être les inégalités se résorberaient-elles un peu.
Mon avis est que le véritable problème est un mélange de conformisme et de manque de curiosité. C’est plus confortable pour l’esprit de voir l’Etat comme un tonneau des Danaïdes, alors qu’en réalité c’est là le comportement le plus égoïste puisqu’il revient à indirectement voler l’argent des générations futures.
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#6532 12/07/2020 13h34
- BonaFortuna
- Membre (2018)
- Réputation : 14
C’est intéressant de lire les propos de InvestisseurHeureux et carignan99 : le CAC40 ne serait pas trop haut d’après 1. les prévisions du PIB restent moindre que la baisse des cours 2. la création de monnaie qui devrait faire monter les cours en toute logique. Corrigez si je me trompe.
Qu’en pensez-vous ?
Est-ce un phénomène juste français ?
Quel sont vos avis sur les marchés USA et Europe ?
J’aimerais profiter de ce "krach" pour m’investir beaucoup plus en actions. Je l’ai déjà fait en mars, à un timing plutôt bon. Mais depuis juin je pense comme monsieur tout le monde que les cours sont trop haut. Arguments : baisse du chiffre d’affaire, coupe des dividendes, possibilité d’une 2ème vague en Europe, gestion difficile de la crise sanitaire aux USA (acheteurs des entreprises françaises ou non ?) et Amérique du Sud.
SVP ça fait presque 2 pages de cette file sur l’utilité/moralité de l’actionnariat, ça pourrait peut-être faire l’objet d’une file différente ?
Heureux sont les libres et libres sont les courageux.
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#6533 12/07/2020 14h15
- Trahcoh
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La réponse à votre question va arriver bientôt, bientôt avec les résultats du s1, puis du s2, car si la baisse du ca est une chose, la variation du bénéfice en est une autre. Et je ne veux pas faire de cours sur la question, mais les 2 ne sont pas proportionnels. Les entreprises à faibles marges vont souffrir de résultats catastrophiques.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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1 #6534 12/07/2020 20h59
- Faith
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ArnvaldIngofson a écrit :
En 1936, Saint-Gobain devient la huitième capitalisation boursière française.
Le groupe est nationalisé en 1982 par le gouvernement Mauroy. Il est à nouveau privatisé en 1986.
Donc quand 355 ans après sa création j’achète des actions sur le marché, mon objectif n’est absolument pas de "mettre de l’argent pour lancer un business". Il est de revendre plus tard avec si possible une plus-value et en attendant de toucher des dividendes. Bref ce n’est qu’un placement.
Peut-être parce que vous n’avez pas conscience de votre rôle en tant qu’actionnaire.
Les communistes vous diraient que le capitalisme, c’est la propriété privée des outils de production. Et l’actionnariat en est un parfait exemple: en achetant des actions à un autre actionnaire, vous ne faites qu’acheter une partie des machines, bâtiments, stocks et pouvoir de décision (entre autres choses) de l’entreprise.
Je ne sais pas trop où vous voulez en venir en fait:
- est-ce la remise en cause de la propriété privée des moyens de production ?
- est-ce la remise en cause du droit de vendre les biens que l’on possède ?
- autre chose ?
Dans tous les cas, essayez de mettre en lien la vente d’actions à la vente d’immobilier ancien.
Vous noterez quand même qu’en vendant plus cher vos actions, vous donnerez une part (souvent important) de votre bénéfice à l’état, tout comme en touchant un éventuel dividende…
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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1 #6535 12/07/2020 21h20
On pourrait également ajouter que beaucoup d’entreprises cotées en bourse auraient fait faillites si elles n’avaient pas pu avoir accès à l’argent des actionnaires en faisant appel au marché car ne pouvant plus emprunter aux banques….
Il ne faut pas l’oublier.
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#6536 13/07/2020 10h25
- Pryx
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ArnvaldIngofson, le 12/07/2020 a écrit :
Je reprends juste cette phrase :
Pryx a écrit :
Les actionnaires pour eux c’est simple, ils mettent de l’argent pour lancer un business et espère un retour sur investissement
C’est effectivement simple voire simpliste.
C’est aussi la vision angélique de l’actionnaire. D’ailleurs certains s’appellent "business angel".
Prenons un exemple : je suis actionnaire de Saint-Gobain.
Fondée en 1665 par Jean-Baptiste Colbert sous le nom de Manufacture royale des glaces, l’entreprise avait pour objectif la construction de la galerie des Glaces du château de Versailles.
Il y a donc bien longtemps - plus de 3 siècles - que les actionnaires fondateurs sont morts et le 1er objectif atteint.
Depuis l’entreprise a évolué.
Pierre Francois Geoffrin est l’un des dirigeants de la Manufacture royale de glaces de miroirs au xviiie siècle, et son épouse et sa fille en deviendront actionnaires à son décès. Qui s’en souvient ? Merci à Wikipedia.
L’entreprise change de statut en 1830, pour devenir une société anonyme.
En 1936, Saint-Gobain devient la huitième capitalisation boursière française.
Le groupe est nationalisé en 1982 par le gouvernement Mauroy. Il est à nouveau privatisé en 1986.
Donc quand 355 ans après sa création j’achète des actions sur le marché, mon objectif n’est absolument pas de "mettre de l’argent pour lancer un business". Il est de revendre plus tard avec si possible une plus-value et en attendant de toucher des dividendes. Bref ce n’est qu’un placement.
Ceci dit, bravo aux entrepreneurs créateurs d’une entreprise qui a du succès.
J’ai personnellement beaucoup d’admiration pour Steve Jobs, visionnaire génial.
Pour Elon Musk j’hésite encore. Génie capable de changer le monde et l’humanité, fou, génial fou ?
En France j’ai du mal à trouver un entrepreneur remarquable.
Plus haut a été cité Vincent Bolloré.
Il a hérité des papeteries familiales (dont la marque la plus connue est OCB) puis développé son affaire grâce à ses amitiés politiques (en 2007, Vincent Bolloré met son jet privé et son yacht personnel à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française). Il est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
Bonjour,
Ce n’est pas simpliste, c’est la vérité.
Une actionnaire met des fonds a disposition de l’entreprise pour permettre de realiser un business.
Les noms que vous citez cumulent à la fois le role d’actionnaire et de capitaine du navire, vous ne retenez que leur fonction opérationnelle dans vos exemples.
Warren Buffet est par exemple un actionnaire remarquable.
En ce qui concerne votre rappel d’histoire, oui il y a la phase de creation, puis vient le temps de pouvoir traiter sur un marché secondaire les titres. C’est la bourse.
La valeur d’un titre c’est la valeur marchande des part de l’entreprise a un instant T.
Libre a chacun de monter dans le bateau au cours fixé par le marché et ainsi prendre la place des actionnaires initiaux.
Si le mérite est moins grand il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas de distinction entre les actionnaires (hors type d’action preferentielles etc..) et leur date d’entree. Vous payez juste un prix different.
Bref vous mélangez beaucoup de notion de base, votre propos initial parle des actionnaires, vous derivez sur les entrepreneurs. Vous citez des Jobs et Musk qui sont des exceptions a tout point de vue.
La france regorge d’entrepreneurs talentieux, à tous les niveaux, connus ou non. Bolloré a hérité, tout comme Arnaud, et alors ? regardez ce qu’ils en ont fait.
Pour vous rejoindre, oui les createur/entrepreneur ont un merite certain et sont même des heros des temps modernes.
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#6537 13/07/2020 11h01
- ArnvaldIngofson
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OK, on continue le hors-sujet mais on converge.
Pryx a écrit :
Warren Buffet est par exemple un actionnaire remarquable.
Il est surtout remarquable par son poids - pourcentage du capital qu’il détient. A son niveau, ou même à partir de 5 % du capital, vous êtes actionnaire de référence, vous pouvez influer sur les décisions stratégiques voire nommer les dirigeants.
Nous autres petits particuliers actionnaires détenant chacun une part négligeable du capital n’avons aucune influence sur l’entreprise. Si on vote en AG c’est plus pour se faire plaisir, ça ne change rien. Il est assez rare que les particuliers actionnaires se regroupent en association pour essayer de peser.
A part ça nombreux sont ceux qui pensent que Warren Buffet est bien vieux et ferait mieux de passer la main.
Pryx a écrit :
le mérite [de l’actionnaire ayant acheté sur le marché secondaire] est moins grand
D’accord.
Personnellement je ne me reconnais aucun mérite.
Mais on peut se rêver "entrepreneur" en ayant quelques actions d’une entreprise. Certaines entreprises sont effectivement rêver (Tesla, les technos, les biotechs, etc.). Mais l’investisseur prudent préfère généralement les entreprises banales, même Warren Buffet le dit.
Pryx a écrit :
les createur/entrepreneur ont un merite certain
D’accord.
Ils ont eu une idée parfois géniale.
Ils ont risqué leur capital.
Ils ont su monter des dossiers pour obtenir les multiples aides proposées en France (BPI France, etc.).
Et si ça marche à l’introduction en bourse ils sont riches. Normal.
Pryx a écrit :
les createur/entrepreneur […] sont même des heros des temps modernes
Ils n’ont pas non plus risqué leur vie pour sauver des personnes.
Personnellement je verrais comme exemples de héros les pompiers, les infirmières qui ont soigné pendant la pandémie (dont plusieurs en sont mortes).
Dif tor heh smusma
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#6538 13/07/2020 12h09
- Faith
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ArnvaldIngofson a écrit :
Pryx a écrit :
les createur/entrepreneur […] sont même des heros des temps modernes
Ils n’ont pas non plus risqué leur vie pour sauver des personnes.
Pour sauver des personnes, non, sans doute. Héros, non plus.
Mais ont-ils risqué leur vie ? Oui sans conteste.
Toute personne ayant envisagé de fonder/reprendre une entreprise a senti le poids du risque pour son avenir et l’avenir de sa famille. Et quand la banque accepte de vous suivre "sous réserve d’être caution solidaire de l’entreprise"… vous y réfléchissez à deux fois.
Perso, j’ai reculé: ma famille était trop précieuse pour risquer de la mettre dans la galère de la faillite.
Dernier point sur lequel je souhaitais revenir: ok, les actionnaires de seconde main ne servent pas/peu l’entreprise, mais: qu’est-ce que ça change pour l’entreprise ? Que ce soit monsieur X ou madame Y qui possède telle ou telle action, est-ce que la vie de l’entreprise est chamboulée ?
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#6539 13/07/2020 12h27
- robolth
- Membre (2014)
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Pryx a écrit :
Ce n’est pas simpliste, c’est la vérité.
Une actionnaire met des fonds a disposition de l’entreprise pour permettre de realiser un business.
Je ne suis pas d’accord, là c’est donner un trop beau rôle aux actionnaires. Le seul apport que nous ayons est indirect au travers de la valorisation que cela confère à une société, ainsi qu’en permettant des levées de fonds sur le marché primaire.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de chercher à tout prix à enjoliver le rôle des actionnaires, nous n’avons pas à nous justifier. Nous achetons des parts d’entreprise, sauf à remettre en cause la notion de droit de propriété c’est quand même un droit fondamental.
À mon sens, s’il faut défendre la bourse, c’est précisément en mettant en avant le fait qu’elle rend accessible au plus grand nombre ce droit à la propriété en mettant en place un cadre réglementaire qui protège les petits actionnaires contre les malversations, et permet un fractionnement en parts suffisamment petites pour que même les petits revenus puissent acheter des "bouts d’entreprise". Car enfin, l’alternative c’est une forme de capitalisme proche de la féodalité d’une certaine façon. C’est cela qu’il faut rétorquer aux gens qui critiquent la bourse et l’actionnariat.
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#6540 13/07/2020 12h35
- InvestisseurHeureux
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L’autre argument qui justifie de l’utilité de la bourse est de permettre une allocation intertemporelle du capital, comme je l’avais expliqué dans la newsletter #39 : les marchés boursiers ont-ils une utilité ?
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#6541 13/07/2020 15h10
- Pryx
- Membre (2013)
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robolth a écrit :
Pryx a écrit :
Ce n’est pas simpliste, c’est la vérité.
Une actionnaire met des fonds a disposition de l’entreprise pour permettre de realiser un business.Je ne suis pas d’accord, là c’est donner un trop beau rôle aux actionnaires. Le seul apport que nous ayons est indirect au travers de la valorisation que cela confère à une société, ainsi qu’en permettant des levées de fonds sur le marché primaire.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de chercher à tout prix à enjoliver le rôle des actionnaires, nous n’avons pas à nous justifier. Nous achetons des parts d’entreprise, sauf à remettre en cause la notion de droit de propriété c’est quand même un droit fondamental.
À mon sens, s’il faut défendre la bourse, c’est précisément en mettant en avant le fait qu’elle rend accessible au plus grand nombre ce droit à la propriété en mettant en place un cadre réglementaire qui protège les petits actionnaires contre les malversations, et permet un fractionnement en parts suffisamment petites pour que même les petits revenus puissent acheter des "bouts d’entreprise". Car enfin, l’alternative c’est une forme de capitalisme proche de la féodalité d’une certaine façon. C’est cela qu’il faut rétorquer aux gens qui critiquent la bourse et l’actionnariat.
Bonjour,
Une entreprise est financé initialement par 2 sources :
1. Les capitaux propres, l’apport des actionnaires initiaux et les bénéfices passés mis en reserve, en d’autre terme les revenus des actionnaires.
2. De la dette
Certes les actionnaires initiaux sont à l’initiative et on peut penser que ce sont eux qui prennent (le plus) de risque, toutefois la bourse permet de vendre ces parts a un prix fixé de gré a gré.
En d’autre terme vous pouvez acheter ces parts quand vous voulez au prix fixé qui comprend donc vos hypothèses sur l’avenir.
D’autre part, vous recupérez aussi votre qp des benefices passés mis en reserves.
Enfin chaque année, l’assemblé générale decide de l’affectation du bénéfice et c’est bien la responsabilité de l’actionnaire de choisir soit un dividende soit un reinvestissement.
Je me moque d’enjoliver le role des actionnaires, tout le monde peut l’etre, si les gens trouvent ca trop bien et trop facile, il suffit d’acheter des actions.
Je n’ai pas besoin de partir en croisade pour convaincre du bien fondé d’être ou non actionnaire.
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5 #6542 13/07/2020 15h41
- Trahcoh
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Je pense que vous faites fausse route. Il faut choisir son camp et combattre les forces rouges quelles que soient leur formes. Ces gens-là n’hésiteront pas à ruiner une famille et le travail d’une vie entière avec une réglementation ou une taxe à la mode au nom du collectivisme.
N’oublions jamais que leur objectif est de diriger vos vies pour les faire rentrer dans leurs moules afin de mieux vous asservir.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#6543 13/07/2020 16h51
- Deb67
- Membre (2017)
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Je ne pense pas qu’il soit correct de dire qu’une action est un droit de propriété sur l’entreprise, car à ma connaissance nous ne serions pas solidairement responsables d’éventuelles dettes futures.
Cela se rapproche d’une mise, en ce sens que cela peut être totalement perdu (mais pas plus), tout en générant un espoir de gain. En plus c’est une aide à un projet utile si la boîte est bien choisie.
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#6544 13/07/2020 17h02
- inwest
- Membre (2018)
- Réputation : 7
Ce sont des concepts différents, pour une société anonyme (SA) par exemple, les actionnaires ne peuvent supporter des pertes qu’à concurrence de leurs apports. Dans le cas d’une société en nom collectif (SNC), la responsabilité des associés est solidaire et indéfinie (sur leurs biens personnels notamment).
Dans les 2 cas, les actions ou parts sociales sont des titres de propriété.
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#6545 13/07/2020 17h09
- Vonhaken
- Membre (2019)
- Réputation : 20
Deb67 a écrit :
Je ne pense pas qu’il soit correct de dire qu’une action est un droit de propriété sur l’entreprise, car à ma connaissance nous ne serions pas solidairement responsables d’éventuelles dettes futures.
Cela se rapproche d’une mise, en ce sens que cela peut être totalement perdu (mais pas plus), tout en générant un espoir de gain. En plus c’est une aide à un projet utile si la boîte est bien choisie.
Au sens de la définition, une action est bien un titre de propriété.
Certes un actionnaire n’est pas solidairement responsable des dettes futures. Toutefois en cas de faillite, la priorité n’est clairement pas en faveur de l’actionnaire : les salariés sont d’abord payés (à juste titre) puis si il reste des fonds ce sont les porteurs d’obligations puis enfin les actionnaires s’il reste encore des actifs. En pratique c’est rarement le cas.
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#6546 13/07/2020 17h33
- frontalier57
- Membre (2012)
- Réputation : 50
Vous oubliez tous les créanciers privilégiés qui passeront avant obligataires et actionnaires qui n’ont, de manière générale, que leurs yeux pour pleurer en cas de faillite
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#6547 13/07/2020 17h52
- Deb67
- Membre (2017)
Top 50 Dvpt perso. - Réputation : 50
"Au sens de la définition, une action est bien un titre de propriété."
Que peut bien vouloir dire l’expression "au sens de la définition" ? (*)
Si une boîte fait des dégats, les propriétaires peuvent être poursuivis, mais pas nous, que je sache.
Et la non priorité pour les créances confirme ce que je disais : on peut tout perdre, mais ça ne va pas au-delà.
(*) Je veux bien entendre une définition précise et opérationnelle de "propriétaire", mais je vais tout de même formaliser moi aussi mon problème :
Soient deux concepts :
- propriétaire d’une entreprise ;
- titulaire d’une de ses actions.
Pour moi, à partir du moment où deux concepts induisent des conséquences différentes lors d’un même évènement (faillite, procès…), ils ne peuvent être identifiés.
PS après lecture de messages arrivés entre temps : 99% des choses auxquelles nous pensons tous, je crois, en parlant de bourse ici, sont des actions de SA (RL), pour lesquelles, par conséquent, ma distinction reste valable. Bon, cela dit, c’est peut-être mon côté matheux ; si certains veulent confondre chèvres et brebis, je n’ai rien de plus à dire après avoir expliqué les raisons de mon point de vue.
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2 #6548 13/07/2020 17h59
- BurgerQuizz
- Membre (2019)
- Réputation : 3
Vous n’êtes pas responsable en tant qu’actionnaire car vous investissez dans des sociétés à responsabilité limitée (SA, peut être SAS..) mais si vous investissez dans des sociétés à responsabilité illimitée (SCI, SNC..) vous serez indéfiniment responsable des dettes sociales…
Détenir une action c’est un droit de propriété entier, absolument pas minoré. La forme de la société peut certes vous protéger mais cela s’arrête là.
Quant à la responsabilité en cas de dégâts, la encore. Ça dépend ce que vous appelez dégât mais en tant qu’actionnaire vous pourriez être responsable selon le type de responsabilité mais plus généralement en cas de faute de gestion se seront les dirigeants sociaux (Président, administrateur, gérant etc…)
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1 #6549 13/07/2020 18h07
- nsk7
- Membre (2020)
- Réputation : 30
ArnvaldIngofson a écrit :
Ils n’ont pas non plus risqué leur vie pour sauver des personnes.
Personnellement je verrais comme exemples de héros les pompiers, les infirmières qui ont soigné pendant la pandémie (dont plusieurs en sont mortes).
AFP a écrit :
Un groupe de 83 millionnaires a appelé lundi à taxer davantage les plus riches de la planète "immédiatement" et "de manière permanente", afin de contribuer à la reprise après la crise générée par la pandémie de nouveau coronavirus.
"Alors que le Covid-19 frappe le monde, les millionnaire comme nous avons un rôle essentiel à jouer pour guérir le monde", demandent les signataires d’une lettre ouverte, parmi lesquels le cofondateur du géant américain des glaces Ben & Jerry’s, Jerry Greenfield, ou le réalisateur britannique Richard Curtis.
Cette lettre, publiée avant la réunion des ministres des Finances du G20 et du sommet européen extraordinaire sur la relance de l’UE cette semaine, appelle les "gouvernements à augmenter les taxes de gens comme nous. Immédiatement, substantiellement et de manière permanente".
"Nous ne sommes pas ceux qui soignent les malades dans les unités de soins intensifs. Nous ne conduisons pas les ambulances qui amènent les malades à l’hôpital. Nous ne sommes pas ceux qui regarnissent les rayons des épiceries ou qui délivrent de la nourriture de porte à porte", écrit ce groupe qui se baptise Millionaires for Humanity, sur un site internet éponyme.
"Mais nous avons de l’argent, beaucoup. On a absolument besoin d’argent maintenant et on continuera à en avoir besoin dans les années à venir" pour se remettre de la crise, dont l’impact "durera des dizaines d’années" et pourrait "pousser un demi-milliard de personnes dans la pauvreté".
"Les problèmes causés et révélés par le Covid-19 ne peuvent être résolus par la charité, aussi généreuse soit-elle. Les chefs de gouvernement doivent prendre la responsabilité de lever les fonds dont nous avons besoin et les dépenser équitablement" pour financer "adéquatement nos systèmes de santé, les écoles et la sécurité via une augmentation permanente des taxes sur la plus fortunés de la planète, des gens comme nous".
source (c’est moi qui souligne)
Le papier ne précise pas s’il s’agit de 83 millionnaires selon la police ou selon les organisateurs. Méfiance…
C'est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. Molière (CEDF)
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