Bonsoir,
Pour revenir sur les deux messages précédents :
- @Nek : vous avez raison de préciser, bien qu’en ce qui concerne l’URSSAF, ils ne font que le recouvrement, pour le compte du RSI (me semble-t-il).
- @idamante : concernant le caractère professionnel ou non d’un BNC, je vous invite à lire la doctrine administrative, disponible gratuitement sur son site internet, appelé également le "BOFiP" (que vous connaissez peut être déjà) :
BNC - Base d’imposition - Déficits
Le caractère professionnel ou non influe principalement sur le sort des déficits, mais également sur le sort des plus-values sur cession d’actifs immobilisés (un peu technique et pas vraiment pertinent pour une activité de trader je pense!).
Comme vous le précisez à juste titre, la doctrine prévoit un exercice de l’activité à titre habituel et constant.
Sur ce point, cela n’empêche pas, fiscalement parlant, d’avoir plusieurs activités professionnelles (être salarié et trader à son compte).
Cependant, concernant le distinguo entre véritable trader en BNC, et "boursicoteur" taxé uniquement en plus ou ou moins values, je vous renvoie à la doctrine administrative, qui énonce :
"
BOFIP [url=http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/6443-PGP a écrit :
BNC - Champ d’application - Activités et revenus imposables - Exploitations lucratives et sources de profits - Opérations de bourse[/url] n°90 et 10]En définitive, l’imposition dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, selon les dispositions du 1° du 2 de l’article 92 du CGI revêt un caractère exceptionnel puisqu’elle est susceptible de concerner les opérations de bourse qui, outre leurs aspects quantitatifs et qualitatifs rappelés plus haut, sont réalisées personnellement par le contribuable dans des conditions analogues à celles qui caractérisent une activité exercée par une personne se livrant à titre professionnel à ce type d’opérations.
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A cet égard, l’utilisation même fréquente de l’outil informatique du réseau internet et du courtage en ligne pour gérer son portefeuille, qui permet le cas échéant d’accélérer la vitesse de rotation d’un portefeuille et de faciliter les transactions boursières, ne constitue pas, par elle-même, un critère suffisant pour qualifier fiscalement les produits retirés des opérations comme relevant des bénéfices non commerciaux.
Dans votre situation, en vous placant volontairement sous un statut BNC, vous admettez donc :
- fréquence des opérations,
- activité à titre habituel (donc jusqu’ici, les critères d’un BNC pro)
- reste le critère "qualitatif" qui s’apprécie de manière à la fois subjective et objective (référence par rapport aux autres revenus du foyer).
A mon sens, selon les revenus du foyer, il me parait très délicat de se placer volontaire sous un statut BNC et revendiquer un statut BNC non pro, pour une activité de trader, compte tenu des critères exigés pour une taxation en BNC.
En effet, l’administration pourrait venir critiquer la déclaration au régime du micro pour vous rebasculer en plus ou moins-values taxées sous le barème progressif (et selon la durée de détention, sans abattement, donc moins avantageux).
En revanche, pour votre conclusion, l’intérêt fiscal entre le BNC pro et non pro peut paraître mince, notamment si vous n’envisagez pas un déficit.
En revanche, socialement, un BNC non pro vous sera bien plus avantageux (cf. le taux) plutôt qu’un BNC pro.
D’autant que pour avoir vécu ce genre de situation, en cas de contrôle l’administration communique avec les organismes sociaux. Le recoupement est vite fait.