Bonjour,
GoodbyLenine a écrit :
les gens qui font des contrats veulent souvent une séparation, sinon ils garde le régime légal, parfois en ajoutant quelques clauses matrimoniales sur mesure
Je chipote, mais l’existence de telles clauses matrimoniales impliquent l’existence d’un contrat de mariage, contrat qui regroupent les conventions matrimoniales non automatiquement prévues par la loi.
Pour mémoire, l’article 1394 CC : " Toutes les conventions matrimoniales seront rédigées par acte devant notaire, en la présence et avec le consentement simultanés de toutes les personnes qui y sont parties ou de leurs mandataires.
Au moment de la signature du contrat, le notaire délivre aux parties un certificat sur papier libre et sans frais, énonçant ses nom et lieu de résidence, les noms, prénoms, qualités et demeures des futurs époux, ainsi que la date du contrat. Ce certificat indique qu’il doit être remis à l’officier de l’état civil avant la célébration du mariage.
Si l’acte de mariage mentionne qu’il n’a pas été fait de contrat, les époux seront, à l’égard des tiers, réputés mariés sous le régime de droit commun, à moins que, dans les actes passés avec ces tiers, ils n’aient déclaré avoir fait un contrat de mariage."
Contrat de mariage ne signifie pas "autre que communauté réduite aux acquêts", il signifie "mariage avec conventions matrimoniales". Typiquement, en communauté réduite aux acquêts, on pourra inclure une clause d’attribution ou d’ameublissement dans le contrat de mariage.
Geronimo a écrit :
Je vais aussi profiter de la defisc.
C’est comme ça en France, peu importe le régime matrimonial, la déclaration fiscale est commune et solidaire. Vous bénéficiez de sa défiscalisation, mais vous devrez payer ses impots si elle ne le fait pas (imposition commune, défiscalisation commune).
Myrtilles a écrit :
Maintenant établi au Canada, est-ce que le régime de mariage continue à nous protéger
Oui pour votre patrimoine en France vis à vis de la loi francaise. Pour le Canada, je n’en ai pas la moindre idée.
Sinon, pour la Société d’acquêts, c’est une clause du contrat de séparation ou d’un avenant à ce contrat permettant de mettre en communauté les biens apportés à cette "société".
Le régime diffère fortement de la participation aux acquêts puisque c’est à la base une séparation de biens, c’est à dire que TOUS les biens sont propres SAUF ceux qui sont apportés à la société d’acquêts. Et pour les biens communs, la propriété étant commune, la part de chacun en cas de dissolution est la part qu’il aurait eu en communauté classique, soit 50% moins les éventuels remboursements.
En participation aux acquêts, le conjoint a droit à l’équivalent de la moitié de l’enrichissement total du conjoint, enrichissement constaté par différence entre le patrimoine existant avant le mariage et à la dissolution de celui-ci, que ce soit par décès ou par divorce.
Ex participation : Mr a 100k avant le mariage, Mme 0. Au moment du divorce, le patrimoine de Mr vaut 1000k et celui de Mme 300k. Mme a droit à la moitié de 900k moins la moitié de 300k. Elle a donc droit à 150k de "compensation".