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#1 28/08/2011 21h28

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ISTJ

Bonsoir,

Je suis tombé sur cet article : Assurance vie, fonds euros et baisse de la note de crédit des Etats Unis

Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais j’avoue avoir été surpris de l’analyse donnée dans cet article.

En effet, j’avais en tête que les fonds en euros était valorisé non pas par rapport à la valeur des obligations sous jacentes, mais par rapport à la valeur nominale augmentée des coupons.

Il y a certainement quelquechose qui m’échappe, donc si quelqu’un pouvait fournir une explication ou un liens afin d’éclairer ma lanterne, ainsi que certainement celle d’autres personnes.

Thanx
Zeb

Mots-clés : fonds euros


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#2 28/08/2011 21h36

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zeb a écrit :

En effet, j’avais en tête que les fonds en euros était valorisé non pas par rapport à la valeur des obligations sous jacentes, mais par rapport à la valeur nominale augmentée des coupons.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Une obligation dans un fonds € est comptabilisée à son prix d’achat +- la surcôte/décôte (différence de prix entre le prix d’achat et la valeur de remboursement).

La valeur de marché des obligations dépend du niveau des taux et des spreads de crédit.
Si les taux/spreads de crédit montent, la valeur de marché baisse et vice versa.
Après, pour ne pas parler dans le vide, il faudrait connaitre la duration et le taux actuariel à l’achat du portefeuille…

Blog gestion patrimoine a écrit :

Au minimum, si la hausse des taux d’intérêts devait se confirmer, il faut encore et encore  s’attendre à une baisse des rendements des fonds euros.

Là, il dit un peu n’importe quoi, peut-être pour mieux vendre ses fonds en € soi-disant "novateurs", type variables annuities ou gestion à coussin.

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#3 28/08/2011 21h53

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JB0660,

J’avais en tête que pour les fonds en euros, justement, les obligations détenues n’étaient pas évaluées à la valeur de marché (voila le terme que je cherchais), mais à leur valeur nominale, car ces obligations sont de la meilleure qualité qui soit.

Et donc, ce faisant, les variations de valeur de marché des obligations détenues par les assureurs au sein des fonds en euros n’avaient pas d’impact sur leur "bilan", à la faillite prêt bien sur.

Il y a certainement quelquechose qui m’échappe …

Thanx
Zeb

Dernière modification par zeb (28/08/2011 22h24)


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#4 28/08/2011 22h02

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Je comprends mieux la question.

Dans la comptabilité actuelle (compta sociale ou "French GAAP"), les obligations des assureurs sont comptabilisées comme je l’ai dit : prix d’achat +- la surcôte/décôte amortie sur la durée de vie du titre. Ce n’est pas exactement la valeur nominale du titre mais on en est pas très loin (surtout si la durée de vie du titre est courte).

Donc, de fait, les variations de valeur de marché n’ont pas d’impact sur leur bilan "French GAAP".

Par contre, sous la future réglementation Solvabilité 2 (applicable d’ici 2 ans mais qui a des impacts dès maintenant), les obligations seront valorisées en valeur de marché.
Ainsi, les variations des taux ou des spreads de crédit auront un impact sur la valeur de marché des obligations détenues en portefeuille et donc sur le bilan "Solvabilité 2" de la compagnie.

Cela concerne également les calculs d’Embedded Value et de MCEV (en gros, c’est les résultats passées et futurs qui reviendront aux actionnaires) publiées par les compagnies d’assurance cotées (AXA, Allianz, CNP…). Les variations des taux ou des spreads de crédit ont un impact direct sur leur MCEV publiée.

A noter que le bilan "Solvabilité 2" ne remplacera pas le bilan "French GAAP".
Les 2 coexisteront.

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#5 28/08/2011 22h28

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Ce qui veux dire que :

1- Une hausse des taux provoquera une baisse des rendements des fonds en euros ?
2- Une hausse des taux provoquera une hausse des rendements des fonds en euros ?

Quel bilan sera privilégié ?

Thanx
Zeb


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1    #6 28/08/2011 22h50

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Il n’y a pas un bilan qui sera privilégié par rapport à l’autre.

Le bilan Solvabilité 2 a été concu pour donner une meilleure vision des risques auxquels est exposée la compagnie. Mais le bilan Solvabilité 2 ne servira pas à déterminer le rendement servi aux assurés.

Pour le calcul du rendement servi aux assurés, on utilisera toujours la comptabilité "French Gaap" comme maintenant.

Donc, en toute généralité, une hausse des taux provoquera une hausse des rendements des fonds en euros (en supposant que la compagnie a des primes à investir).

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#7 28/08/2011 22h52

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Merci beaucoup JB0660.

Tes explications clarifient grandement mes idées confuses sur le sujet.

A+
Zeb


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#8 30/07/2014 09h11

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Finalement, contre toute attente, les taux longs européens ont continué à baisser.

On est à 1,51% pour l’OAT dix ans…

Le rendement des fonds euros en 2014 va encore battre un record de maigreur.

L’allocation patrimonial devient difficile avec toutes les classes d’actifs sur des sommets…

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#9 30/07/2014 09h15

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Hello,

Les fonds addosés à la pierre comme Pierre Euro (Primonial) ont des rendements stables sur les 2 dernières années avec un rendement stable attendu cette année., c’est peut être la solution dans le sous ensemble fonds euro smile

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#10 15/08/2014 00h55

Exclu définitivement
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JB0660,
Si on évalue les fonds en euros en cout amorti avec surcôte/décote (french gaap), que se passe-t-il en cas de remontée des taux brutale ? La valo reste-t-elle vraiment calculée sur la base de cette fiction du coût amorti sans tenir compte de la chute de valeur ? Ou passe-t-on quand même une provision pour tenir compte de la chute des cours (principe de prudence), ce qui reviendrait à utiliser une valeur de marché ?
Merci d’avance

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#11 15/08/2014 10h52

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cf mes messages précédents.

JB0660 a écrit :

Le bilan Solvabilité 2 a été concu pour donner une meilleure vision des risques auxquels est exposée la compagnie. Mais le bilan Solvabilité 2 ne servira pas à déterminer le rendement servi aux assurés.

Pour le calcul du rendement servi aux assurés, on utilisera toujours la comptabilité "French Gaap" comme maintenant.

En compta French Gaap, les actifs (actions et obligations) sont valorisés à leur coût amorti, pas en valeur de marché. Dans certains cas, il est possible de passer une provision pour tenir compte de la chute des cours, par exemple en cas de défaut de l’émetteur de l’obligation.

Pour faire simple : une provision sera comptabilisée si la remontée des taux est liée à un défaut de l’émetteur (exemple : obligations d’Etat grec en 2010-2011, certaines obligations bancaires espagnoles en 2012).

Dans le cas d’une "simple" remontée des taux sans risque de défaut, il n’y aura pas de provision comptabilisée. En compta French gaap, cela n’aura pas d’impact tant que les obligations ne sont pas vendues.

Par ailleurs, en French Gaap, les provisions mathématiques sont également comptabilités "à leur coût amorti". Votre encours placé en fonds en Euros n’est pas impacté par l’évolution de la valeur de marché des actifs en représentation des PM, que ce soit à la hausse ou à la baisse.

A noter qu’en IFRS et pour Solvabilité 2, les actifs sont comptabilisés en valeur de marché.

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#12 18/08/2014 22h33

Exclu définitivement
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Merci pour votre réponse, c’est très intéressant.

Je trouve que cette norme qui ne prend pas en compte une remontée des taux dans la valo est curieuse : si demain il y a une brusque remontée des taux (non liée à des défauts), je peux donc sortir du fonds en euros sans aucun impact négatif, alors que la valeur économique des actifs dans lesquels je suis investi à baissé. C’est magique ?

Est-ce que ceux qui vont rester dans le fonds à long terme vont subir une mauvaise perf pour compenser le fait que certains peuvent sortir rapidement à bon compte ?

Si tous les investisseurs d’un fonds en euros sortent le lendemain d’une hausse brutale des taux, je ne vois pas comment on peut ignorer la perte de valeur des actifs qui ne pourront être vendus sur le marché que sur la base de leur mark-to-market, donc avec une chute de valeur.

Je suis désolé de vous ennuyer avec ces questions, mais le fait de voir des fonds en euros qui ne suivent pas les mouvements du marché m’a toujours laissé perplexe… :-)

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#13 19/08/2014 02h38

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Quelques pistes d’explications :
   - un fond euro n’a pas grand chose en commun avec un OPVCM, comme vous semblez le supposer, et a des caractéristiques bien différentes : l’effet cliquet (assumé par l’assureur), la possibilité de ne pas distribué tous les bénéfices (et de constituer une provision PPE pour usage ultérieur);
   - "sortir" d’un fond euro sous prétexte qu’il serait survalorisé n’est pas si facile que ça : il y a un frottement fiscal potentiellement important, et de plus, si jamais ceci devait devenir un problème pour certains fonds euros, il reste l’article du code des assurances qui permet d’interdire ou de limiter les demandes de rachat pendant un certain temps.
   - il est impossible de shorter un fond euros, donc il n’y a pas un petit nombre de personnes qui peut tirer un profit important en agissant pour rendre la valeur du fond euro plus efficiente.
   - on constate que les fonds euros qui réunissent le plus de capitaux sont les fonds euros des contrats des grosses banques, dont pas mal ont des performances assez mauvaises (et aussi des frais assez élevés) de manière récurrente…. démontrant que la motivation des investisseurs n’est ici pas vraiment de disposer d’un produit efficient, et que d’autres facteurs semblent importants pour eux.
   - un ajustement quasi instantané à une prétendue "valeur de marché" n’a guère de sens pour un produit utilisé pour un placement à moyen/long terme.

Par ailleurs, il n’est pas du tout évident qu’une hausse des taux, par exemple des taux à 10 ans, ait un effet dévastateur sur la valeur réelle des actifs d’un fond euros (dont l’actif est constitué en général en majorité d’obligations variées de duration moyenne vers 7 ans). Début 1999 l’OAT 10 ans était à 3.77%… et début 2000 elle était à 5.66%, sas que les fonds euros en soient plombés (et même sans que beaucoup de monde s’en préoccupe trop). Si la hausse n’est pas trop rapide et importante (avec la croissance actuelle, on peut douter que les taux explosent très vite), les fonds euros  seront peu impactés.


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#14 19/08/2014 10h19

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GoodbyLenine a écrit :

- on constate que les fonds euros qui réunissent le plus de capitaux sont les fonds euros des contrats des grosses banques, dont pas mal ont des performances assez mauvaises (et aussi des frais assez élevés) de manière récurrente…. démontrant que la motivation des investisseurs n’est ici pas vraiment de disposer d’un produit efficient, et que d’autres facteurs semblent importants pour eux.

De même, on peut noter que selon des assureurs à qui j’ai parlé, 40% minimum (et sans doute même plus de 50%) des encours d’assurance-vie seraient détenus par des personnes de 70 ans ou plus. Or ces encours ne vont probablement jamais être retirés, même en cas de moins-values latentes sur les fonds en euros résultant d’une hypothétique hausse forte et soudaine des taux.

Car si cet argent est retiré, la (partielle) exonération successorale est perdue et ce, même si cet argent est déposé ensuite sur un autre contrat d’assurance-vie (car l’assuré a atteint les 70 ans).

C’est un facteur pour moi exécrable (on oblige les assurés âgés à l’immobilisme, préjudiciable pour eux s’ils sont chez un mauvais assureur) mais qui contribue à la stabilité du système.

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1    #15 19/08/2014 10h20

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Quelques éléments pour compléter la réponse de GBL :

Izidore a écrit :

mais le fait de voir des fonds en euros qui ne suivent pas les mouvements du marché m’a toujours laissé perplexe

En normes Françaises, les actifs des fonds en euros ne sont pas comptabilisés en valeur de marché … de la même manière que votre provision mathématique n’est pas impactée par les mouvements de marché.

Un fonds en euros est différent d’un OPCVM, le capital est garanti par l’assureur, il y a un effet cliquet.

En simplifiant, le taux servi aux assurés est égal au taux de rendement brut du fonds en euros diminué des frais de gestion.
Ce taux de rendement brut est égal à la somme des coupons des obligations, des dividendes des actions, des loyers des immeubles, divisé par l’encours moyen du fonds en Euros.

Un certain nombre de provisions permettent à l’assureur de lisser les produits financiers dans le temps (PPE, réserve de capitalisation).

Les mouvements de valeur de marché des obligations n’interviennent pas dans le calcul du taux servi. C’est la raison pour laquelle, en comptabilité française, les actifs sont comptabilisés à leur coût amorti.

A noter que dans le nouveau cadre prudentiel Solvabilité 2, qui sert à calculer les besoins en fonds propres des compagnies d’assurances, les actifs des assureurs sont comptabilisés en valeur de marché.

Izidore a écrit :

Je trouve que cette norme qui ne prend pas en compte une remontée des taux dans la valo est curieuse : si demain il y a une brusque remontée des taux (non liée à des défauts), je peux donc sortir du fonds en euros sans aucun impact négatif, alors que la valeur économique des actifs dans lesquels je suis investi à baissé. C’est magique ?

Le capital est garanti par l’assureur mais :

Il peut, en théorie, faire supporter une partie des pertes à ses clients en leur donnant un taux servi égal à 0% (s’ils n’ont pas de taux minimum garanti sur leur contrats). Mais le capital des assurés reste garanti (effet cliquet)

Il peut aussi utiliser ses réserves (PPE, réserve de capitalisation).
Si ce n’est pas suffisant, l’assureur comptabilisera des pertes techniques.

En pratique, en cas de très forte remontée des taux, je suppose que les rachats et arbitrages seront limités voire suspendus pendant un certain temps.

Un retour progressif à des taux plus élevés serait plutôt une bonne nouvelle pour le rendement futur des fonds en Euros.

De plus, les équipes ALM/Finance des compagnies d’assurance ne sont pas idiotes et savent pertinemment qu’un risque majeur pour les assureurs vie est un scénario dans lequel les taux restent durablement bas puis remontent brutalement, pour les raisons que vous évoquez.

Ils peuvent modifier (et souvent l’ont fait) leur stratégie d’investissement pour limiter les risques ALM dans un tel scénario.

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1    #16 19/08/2014 12h20

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Complément, pour ceux qui sont très attachés à la "valeur de marché" : actuellement, comme la quasi totalité des obligations qui constituent l’actif des fonds euros a été émise à un taux significativement supérieur au taux du marché des obligations, en réalité, celui qui investi dans un fond euro acquiert une quote-part de ces actifs à un prix proche de leur valeur nominale, c’est à dire à un prix décoté par rapport à leur valeur de marché. Il faudra que les taux du marché augmentent pas mal pour que cet effet s’inverse….


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#17 19/08/2014 14h58

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GbL,
Votre dernière phrase est vraie *aujourd’hui* mais sans doute pas dans 5 ans.

Je m’explique: vous dites en substance qu’une hausse des taux qui aurait lieu demain matin, sauf si elle est énorme, ne va pas créer des moins-values latentes dans les portefeuilles obligataires des assureurs-vie. C’est vrai, car ces portefeuilles ont aujourd’hui de fortes plus-values latentes (résultant de la baisse quasi continue des taux des 10 dernières années). Une hausse des taux demain matin, sauf si elle est énorme, va juste diminuer les plus-values latentes, sans créer globalement des moins-values latentes.

Le risque n’est donc pas pour demain matin. Il se matérialisera plus tard, si la récente stabilisation des taux, aux actuels bas niveaux, se poursuit pendant disons cinq ans, avec ensuite une forte et soudaine hausse des taux. Là les dégâts seront colossaux, car les actuelles plus-values latentes auront alors à peu près disparu (car les obigations à taux élevés dans les portefeuilles, à l’origine des plus-values latentes, auront pour la plupart déjà été remboursées). ET du coup, la moindre hausse des taux après cinq années de stabilité créera des moins-values latentes.

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#18 19/08/2014 15h21

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Bonjour,

pour apporter ma contribution au débat : au vu de la situation budgétaire "calamiteuse" de la France, il suffit d’une légère hausse des taux en 2015 (aux USA, en GB, au Japon ?) pour qu’un risque réel de défaut se matérialise. Vu dans Les Echos, un ministre (Thierry Mandon) souhaite rééchelonner les remboursements de la dette… n’arrive t’on pas à une impasse ? Il suffirait d’un "petit battement d’aile de papillon pour déclencher une tempête".
Pour ma part, je pense que les fonds euros des assurances-vie n’apportant pas aujourd’hui de garantie en terme de protection de l’épargne. Si les français, ou bien les étrangers qui détiennent 2/3 de la dette publique, décident de vendre les obligations françaises par crainte de non respect des engagements de l’Etat, on va vers de très gros problèmes.

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#19 19/08/2014 16h24

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@zebulon77 : Vous pouvez jouer à vous faire peur, ou écouter ceux qui s’y adonnent, mais il faut aussi RELATIVISER ce que les média (et internet) vous disent, et ne pas oublier quelques informations basiques, comme par exemple :
   - La situation budgétaire de la France, même si elle n’est pas brillante avec environ un déficit 2014 vers 4% du PIB annuel, n’en est pas moins en amélioration (par rapport aux années précédentes) et évaluée par le marché comme suffisamment solide pour prêter au taux le plus bas depuis des décennies, taux également plus bas que celui auquel empruntent la majorité des autres pays. Même si certains font tout un drame d’un surplus de déficit de 1%, je n’ai pas de souvenir que ceci ait provoqué dans le passé le "défaut" d’un seul pays.
   - Il n’est pas évident du tout qu’une hausse des taux aux USA, en GB, au Japon, ait beaucoup d’impact sur les taux d’emprunts en €uros, par exemple ceux de la France. De plus, si une hausse des taux aux USA semble d’actualité (déjà en partie réalisées sur les taux longs d’ailleurs), sur la GB et le Japon, c’est une tout autre histoire….
   - Les fonds €uros ne détiennent qu’une partie de leurs avoirs en obligations d’État (il y a des obligations d’entreprises), et seule une partie de ces obligations d’État concernent la France (il y des obligations de nombreux autres États). La garantie des fonds €uros est données par les assureurs, qui sont des compagnies assez solides, et surveillées, et devant respecter des directives assez sévères (comme Solvabilité II).     
   - Toute "garantie en terme de protection de l’épargne" est à évaluer par comparaison avec d’autres garanties. Aucune garantie n’est absolue et parfaite. Actuellement, la garantie associée aux fonds en €uros me semble une des meilleures.
   - La dette (et la trésorerie) de la France est régulièrement "ré-échelonnée" et refinancée, depuis toujours, et c’est même le boulot de l’agence France Trésor que de s’en occuper ! Il n’y a pas plus d’impasse actuellement qu’il y a un mois ou une année ou 10 années.


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#20 19/08/2014 18h59

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1- Il existe de nombreux amortisseurs en cas d’une remontée des taux longs : réserve de capi, PPE, fonds propres de l’assureur, …

2- Le système n’en est pas moins bancal. L’assureur vous offre du 3.5% (brut de PS et de frais de gestion) quand les taux longs sont en dessous de 2%. On peut remercier les anciens assurés qui ont permis de mettre des oblig à 5% en stock sans pour autant eux-même profiter de la chute de des taux longs.

3- A noter que les taux chutent depuis 20 ans. Or il y a 20 ans, il y avait des chargement d’acquisition de 5%, des précomptes, des pénalité de rachats, bref rien à voir avec les contrats à 0% actuels où la mobilité est quand même plus aisée. Le concept assurance vie = super livret est quand même assez récent (mais encore peu répandu sauf sur ce genre de forum).

4- Les modèles solva II ne sont pas plus malins. Les taux de rachats sont ceux du passé avec des estimations de décès agrémenté de choc, mais je doute que ce soit plus qu’un retrait de 10% des montants. On ne peut pas avoir un passif court terme et un actif long terme sans risque ce n’est pas possible. Cela dit, le risque est ici couvert par l’état. L’aspect psychologique est donc prédominant.

5- En conclusion, on va peut-être vivre quelque chose d’intéressant dans les prochaines années, mais probablement que non. Par contre, il faut surveiller les assureurs qu’on a en portefeuille au niveau duration du portefeuille et part des fonds en €.

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#21 19/08/2014 23h50

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JesterInvest a écrit :

4- Les modèles solva II ne sont pas plus malins. Les taux de rachats sont ceux du passé avec des estimations de décès agrémenté de choc, mais je doute que ce soit plus qu’un retrait de 10% des montants.

Dans un modèle ALM/Solvabilité 2, les rachats modélisés dans les projections dépendent des conditions économiques et des taux servis par l’assureur.
Ils se décomposent en 2 parties : une partie structurelle (basé effectivement sur les historiques observés) et une partie conjoncturelle, qui elle dépend de l’évolution des conditions économiques.

En fonction de vos lois de rachats utilisées, rien ne vous empêche de projeter 30% de rachats, voire plus, sur une année donnée. Après, c’est la calibration de ce type de loi de rachat dynamique qui pose problème…

Par ailleurs, dans la formule standard sous S2, le choc prévu sur le risque de rachat est le max entre une hausse des taux de rachats de +50%, une baisse des taux de rachats de -50% et un choc immédiat dans lequel 30% des encours sort immédiatement.

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#22 20/08/2014 08h04

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zebulon77 a écrit :

Bonjour,

ou bien les étrangers qui détiennent 2/3 de la dette publique,

La dette française est plus nationale qu’on le dit car elle est possédée par des fonds luxembourgeois alimenté par l’épargne des Français.
Les sicav proposées parles grands réseaux bancaires français sont souvent logées au Luxembourg.

Concrètement, le bilan de la France (épargne des ménages - dettes publiques - dettes des entreprises privés) est plutôt solide n’en déplaisent aux fanatiques du french bashing.


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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#23 20/08/2014 13h23

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Juste un petit calcul :
   - les français épargnent 16% de leurs revenus (qui représentent environ 50% du PIB)
   - le déficit de l’État représente environ 4% du PIB

Donc le flux d’épargne des français représente quand même encore environ 2x le montant du déficit de l’État. Ca permet de relativiser un peu….


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#24 20/08/2014 21h14

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GoodbyeLenine,

Ces 16 % comprennent  les remboursements d’emprunt immobilier considérés comme de l’épargne forcée car la définition est l’épargne est le complément de ce qui n’est pas consommation finale.

En 2013 sur les 15.1% :  8.9% pour l’immobilier et 5.1% pour l’épargne finanière
C’est plutôt ce dernier chiffre version 2014 qu’il me parait intéressant de retenir.

Insee - Économie - Taux d’épargne des ménages en 2014

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#25 20/08/2014 21h47

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Ah bon, les biens immobiliers financés par ces emprunts ne feraient pas partie de l’actif des français une fois les emprunts remboursés ?


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