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Sondage
Résultat du sondage :
Combien de liquidités faut-il conserver pour les "soldes" ?
10 % de la poche actions+liquidités | 22% - 11 | |||||
20 % de la poche actions+liquidités | 22% - 11 | |||||
30 % de la poche actions+liquidités | 35% - 17 | |||||
40 % de la poche actions+liquidités | 2% - 1 | |||||
50 % de la poche actions+liquidités | 8% - 4 | |||||
60 % de la poche actions+liquidités | 0% - 0 | |||||
70 % de la poche actions+liquidités | 0% - 0 | |||||
80 % de la poche actions+liquidités | 4% - 2 | |||||
90 % de la poche actions+liquidités | 2% - 1 | |||||
100 % de la poche actions+liquidités | 2% - 1 | |||||
#1 26/11/2014 22h25
- vauban
- Membre (2013)
Top 50 Dvpt perso.
Top 20 Vivre rentier - Réputation : 274
Bonjour,
Je m’interroge sur l’opportunité de conserver des liquidités en cas de marché correctement ou sur évalué pour pouvoir acheter durant les soldes. Ce sujet a déjà été abordé par ailleurs, par exemple ici: Quelle proportion de son patrimoine avoir en cash ?
Investir à 100 % si opportunités
Une méthode (qui a sa validité) pourrait consister à être investi à 100 % sur marchés actions tant que l’investisseur y trouve des opportunités d’investissement répondant à ses critères valeur définis, indépendamment du marché dans son ensemble.
Cette approche pose néanmoins question. Imaginons la situation d’un investisseur achetant, en marché surévalué, des actions valeur avec une décote sur actifs de 50 %, par rapport à son prix d’achat. Le prix de ces actifs va-t-il suivre le marché en cas de forte chute (j’aurais tendance à répondre positivement à cette question, malgré la valeur sous-jacente et la marge de sécurité) ? La chute éventuelle du prix de ces actifs va-t-il être amorti en cas de chute du fait de la marge de sécurité ?
Autrement dit, n’y a-t-il pas un coût d’opportunité à être investi à 100 % en actions en continu (même si l’investissement est pertinent en lui-même), si le marché baisse et que nous n’avons pas de liquidités à investir pour profiter des soldes ?
Timer le marché
De manière peut-être contre-intuitive, je ne prétends bien sûr pas ici pouvoir "timer le marché". Cependant, s’il est possible, pour une action individuelle, d’évaluer une divergence prix / valeur, de manière grossière, peut-être est-il également possible de le faire pour le marché dans son ensemble ? Par ailleurs, cette approche ne consisterait pas à timer le marché, car elle ne ferait aucune présupposition sur le moment où les soldes apparaîtront.
Dans ce cas, une stratégie extrême (que je ne préconise pas nécessairement) alliant sobriété et protection du patrimoine pourrait être la suivante:
* Sortir entièrement des marchés actions lorsqu’ils sont correctement valorisés ou surévalués.
* Investir 100 % du patrimoine en actions au moment des soldes.
En pratique, je ne connais personne qui suit cette stratégie, qui nécessiterait une discipline et une patience hors du commun pour l’appliquer en pratique.
De manière moins radicale, Seth Klarman préconise également de conserver des liquidités pour les soldes, sans préciser de modalités pratiques dans l’application de cette recommandation.
Pour l’anecdote, en 2007, j’avais l’impression que les marchés étaient globalement à un niveau élevé (sans être Mme Irma et sans avoir anticipé la crise des subprimes) et je m’étais fixé la stratégie suivante pour éviter de perdre une partie significative de mon patrimoine… tout en me permettant de "patienter":
* J’ai découpé mon patrimoine liquide en 10 tranches égales.
* Une tranche ne pouvait être investie en actions que si la précédente avait atteint un certain niveau de performance (+ 5 %).
* Je revendais une tranche lorsqu’elle atteignait 0 % et je remontais progressivement ce seuil comme un stop suiveur.
* L’idée était de protéger globalement le patrimoine (sauf 10 %, à un instant t).
* Fin 2008 et en 2009, j’ai abandonné cette stratégie de protection du patrimoine pour bénéficier pleinement des soldes: investissement progressif des liquidités jusqu’à atteindre 100 % en actions et sans mécanisme de "money management" de protection du patrimoine (mais avec marge de sécurité).
Cette approche est l’un des éléments qui a contribué à ma performance d’environ x 3, sur mon patrimoine en actions, depuis 2007, en me permettant de placer la majorité de mes liquidités au moment des soldes, de manière massive.
Actifs décorrélés
Un certain idéal serait de pouvoir attendre les soldes en plaçant son argent sur un support liquide décorrélé de l’évolution des marchés actions (avec une performance intéressante et un risque limité).
Seth Klarman cite par exemple la dette corporate de sociétés en faillite, dans cette catégorie. A voir si ce type d’investissement est accessible au petit porteur (niveau de connaissance nécessaire, investissement temps, montant à investir, frais, fiscalité, etc…). Comme personne n’a a priori envie d’investir dans de la dette de société en faillite, il doit probablement exister dans ce domaine de belles opportunités valeur !
Conclusion
Je n’ai pas de conclusion définitive à la question du volume adéquat de liquidités, pour ma part, tiraillé entre la sous-performance à court/moyen des liquidités, d’une part, et le coût d’opportunité de ne pas pouvoir profiter des soldes d’autre part.
Cordialement,
Vauban
Dernière modification par vauban (26/11/2014 22h44)
Mots-clés : actions, liquidités
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3 #2 26/11/2014 23h17
- Thomas
- Membre (2010)
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Vauban a écrit :
Dans ce cas, une stratégie extrême (que je ne préconise pas nécessairement) alliant sobriété et protection du patrimoine pourrait être la suivante:
* Sortir entièrement des marchés actions lorsqu’ils sont correctement valorisés ou surévalués.
* Investir 100 % du patrimoine en actions au moment des soldes.
Il me semble que cette stratégie est précisément une forme comme une autre de maket timing !
Sur ce sujet j’aime bien ce calcul :
Sur $10 000 investis de 1991 à 2011 sur le marché US (large cap), vous auriez $57 081 en fin de période. Et cela sans avoir bougé le petit doigt ni tenté de déterminer si le marché dans son ensemble était ou non sur-évalué. Un simple et tracker et le tour est joué.
En revanche le "je-suis-plus-malin-que-les-autres- et je vais donc simplement sortir quand le marché est cher et rentrer quand c’est les soldes" qui aurait tenté un peu de market-timing et qui aurait de ce fait raté ne serait-ce que les 10 meilleurs jours de la période (1991-2011) se retrouve avec un capital final de $28 629. Ça fait cher l’erreur de timing
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#3 26/11/2014 23h31
- AleaJactaEst
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“ENTP”
A toute hasard, auriez vous les chiffres symétriques en ratant les pires jours de bourses ?
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1 #4 27/11/2014 07h23
- bifidus
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J’avoue ne pas comprendre, mais alors pas comprendre du tout le rapport entre les 10 meilleurs jours et le fait d’être désinvesti pendant une période… Quand on se désinvesti on rate des jours de forte hausse et des jours de forte baisse (qui en général ont lieu au cours des mêmes périodes).
On rate aussi des jours où il ne se passe rien, voila, voila…
Si le but est de faire mieux que le marché, effectivement cette méthode n’est pas une martingale assurée (quoique…) mais si il s’agit juste de gagner de l’argent garder du cash quand les marchés sont haut est une excellente méthode.
Si je décide de me désinvestir progressivement quand le marché est cher (disons à partir d’un pe de 16 jusqu’à 30) et de réinvestir progressivement à partir d’un pe de 12 jusqu’à 6 je suis out simplement sur de gagner à tous les coups. ce n’est pas du market timing mais du money management.
Après effectivement dans un marché bull de plusieurs années cette méthode va sous performer. Mais faites l’historique d’une telle méthode vous verrez qu’en fait sur une durée assez conséquente elle est gagnante tout le temps, seule notre impatience fait que nous ne l’appliquons pas.
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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1 #5 27/11/2014 09h29
- okavongo
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Paul Dontigny avait en 2011 fait une chronique video "si l’on évite les 40 pires journées" :
Paul Dontigny a écrit :
Vous avez tous entendu parlé de la propagande pro-action suggérant que si vous manquiez les quarante meilleures journées, vous n’auriez pas de rendement. Je condamne sévèrement ce genre de statistique inutile et insignifiante. Je vous présente, d’autres parts, certains résultats intéressants provenant d’une analyse un peu plus approfondie. Indépendamment de cette analyse, le message est de vous fier à des principes d’investissement plutôt qu’à des clichés marketing. Le truc est de savoir distinguer les deux.
Et si vous aviez manqué les quarante pires journées en bourse? 17,6% | LesAffaires.com
Extrait : "c’est ridicule et futile de parler des 40 meilleures journées pour vous convaincre de payer toujours le prix du marché"
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#6 27/11/2014 09h29
- tikou
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@bifidus,
Votre approche mériterait effectivement d’être testée car utiliser le P/E du marché comme un proxy pour le "market timing", plutôt que de prendre "les plus grosses baisses" ou "les plus grosse hausses" semble plus raisonnable.
A priori le marché aura surtout des grosses hausses quand il est bas, et inversement.
Faire du "dollar-cost-averaging" dans les 2 sens sur cette base est séduisant.
J’essaye de trouver des données de marché pour faire ce genre d’exercice. Connaissez vous un endroit où on peut trouver un historique téléchargeable des P/E de marché ou par secteur ?
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#7 27/11/2014 10h06
- WayWardCloud
- Membre (2014)
- Réputation : 79
Je me permet de re-poster ma méthode déjà publiée dans la file de mon portefeuille car j’aimerais beaucoup avoir des retours d’opinion
Voici la méthode que j’ai mise au point pour répartir mon portefeuille en fonction du niveau du marché sans prétendre être Madame Soleil ni laisser de place à mes sentiments (fear and greed).
Tout d’abord consulter le ratio GDP US/Market Cap US tel que calculé par GuruFocus ici : http://www.gurufocus.com/stock-market-valuations.php. Noter les dernières limites haute et basse du marché (ici je prends donc l’euphorie 2000 et la panique 2008). Mon portefeuille devant être à 80% fonds en euros 20% actions quand le chiffre du précédent pic haut est atteint ou dépassé et à 80% actions 20% fonds en euros quand le précédent pic bas est atteint ou dépassé.
Rq : Je choisis l’indice américain car il me semble que les quatre derniers « pics » (2000, 2002, 2007, 2008) ont tous leurs origines ici et que l’économie américaine demeure le principal moteur de l’économie mondiale.
La marge de manœuvre entre le pic de 2000 et celui de 2008 est de 148.5-57=91.5
Ma marge d’allocation en %age est de 100-20-20=60
60/91.5=0.656 donc a chaque +1% market valuation mon exposition au risque doit diminuer de 0.656
Soit 20 + { 148.5 – [current GDP/MarketCap ratio] } * 0.656
Exemple au 27/11/2014 :
20 + { 148.5 – [128.3] } * 0.656
= 33% actions et 66% fonds en euros
Donc plutôt défensif car le marché semble effectivement en haut de cycle.
Comment ne pas passer son temps à arbitrer?
Uniquement 7 niveaux d’exposition : 20, 30, 40, 50, 60, 70 et 80
Je change de bord à 25, 35, 45, 55, 65 et 75
Soit environ une fois par an en moyenne
Pour reprendre l’exemple, aujourd’hui je serais donc investi à 30% et ce depuis que le résultat de mon calcul est inférieur à 35%.
Que pensez-vous de mon petit système? L’idée étant de ne pas tenter de prévoir le futur mais simplement d’avoir tendance à vendre des actions (et donc concrétiser les grains) quand elles ont montées, et avoir tendance à en acheter plus quand elles sont tombées (et donc coûtent moins cher).
"Year after year / On the monkey's face / A monkey face."
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#8 27/11/2014 10h17
- spiny
- Membre (2010)
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Plusieurs études ont menées sur cette question
La première est une étude Américaine (Sanford Bernstein & Company, citée dans « Le petit livre pour investir à bon prix : Une formule éprouvée pour battre le marché en investissant dans la valeur » de Christopher Browne). Il a ainsi été démpontré que, entre 1926 et 1993, le rendement sur les 60 meilleurs mois sur un total de 804, soit un peu plus de 7% du temps seulement, s’est inscrit en moyenne à 11%. Durant le reste de la période, les performances se sont mesurées en centième de %.
La suivante est encore plus édifiante. Elle a été réalisée par Javier Estrada, professeur de finances à Barcelone.
Juste quelques chiffres extraits de son étude très complète sur la question. La période étudiée s’étend de 1990 à 2006. De nombreux pays sont passés au crible (US, UK, Japon, Australie, Allemagne, France…).
Il a donc comparé la performance d’une somme de 100 unités en monnaie locale investie passivement dans les marchés. En ce qui concerne la France, 100€ investis en 1990 sont devenus 2 358€ à la fin de l’année 2006, soit un rendement annuel de 8,7%. Mais que ce serait-il passé si l’on avait été absent des 10, 20 et 100 meilleurs jours et des 100 les plus désastreux ?
Si vous aviez raté les 10 meilleurs jours de bourse sur un total de 5844, soit 0,2% du temps, votre portefeuille aurait atteint une valeur inférieure de 45% à une gestion passive.
A l’inverse, en évitant les 10 plus mauvais jours, votre portefeuille aurait plus que doublé!
Pour confirmer ces chiffres, une autre étude menée par James Montier va strictement dans la même direction :
Conclusion : seuls quelques jours dans l’année sont vraiment importants. Maintenant, de là à savoir lesquels…
L’essentiel, me semble-t-il, est d’être totalement à l’aise avec ce que l’on fait et de dormir paisiblement.
Enfin, la proportion de cash dans un portefeuille, tout du moins pour les investisseurs value, est une conséquence directe de la raréfaction des opportunités avec une marge de sécurité suffisante et non un choix a-priori.
Edit ; sinon, pour information, les soldes sont début janvier…
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#9 27/11/2014 10h30
- spiny
- Membre (2010)
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WayWardCloud a écrit :
Que pensez-vous de mon petit système?
Votre système est peut-être juste…ou faux, je n’en ai pas la moindre idée.
Mai je trouve qu’il n’a de sens que si vous achetez le marché dans son ensemble.
Indépendamment de la valorisation générale d’un marché, vous pourrez toujours trouver des situations intéressantes.
Question : si vous trouver une opportunité d’investissement (i.e. une société) présentant tous vos critères, dont un prix correct, allez-vous passer sous prétexte que le marché, dans son ensemble, est valorisé ?
Deuxièmement, la valorisation d’un marché dans son ensemble doit également être mis en relation avec le niveau des taux d’intérêt du moment.
Des taux d’intérêts bas auront pour conséquence, une diminution de la prime de risque sur les marchés, et donc une hausse mécanique des valorisations rapportées aux bénéfices.
Si avec un taux sans risque à 2%, vous tablez sur une prime de risque de 3%, soit 5% de retour, le PER sera des marchés sera alors de 20.
Si votre taux sans risque est à 4%, en prenant un taux avec risque à 7%, votre PER sera un peu supérieur à 14.
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#10 28/11/2014 09h38
- WayWardCloud
- Membre (2014)
- Réputation : 79
Merci Spiny !
spiny a écrit :
Mai je trouve qu’il n’a de sens que si vous achetez le marché dans son ensemble.
Tout à fait d’accord, je pars sur une approche à 50% trackers.
spiny a écrit :
Question : si vous trouver une opportunité d’investissement (i.e. une société) présentant tous vos critères, dont un prix correct, allez-vous passer sous prétexte que le marché, dans son ensemble, est valorisé ?
Non, je la saisirai (enfin, j’espère, si j’en ai l’intelligence) mais j’investirai automatiquement une quantité d’argent moindre dessus puisque ma poche global d’argent investi dans des placements à capital non garanti sera plus réduite. Autrement dit, Pour l’argent contenu a l’intérieur de ma poche investissement à capital non garanti je ne compte pas me soucier du niveau du marché du tout mais uniquement de la valeur par rapport au prix.
Concernant les taux d’intérêts j’ai lu déjà plusieurs articles à ce sujet mais j’avoue que j’ai toujours du mal à comprendre.
"Year after year / On the monkey's face / A monkey face."
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#11 29/11/2014 13h26
- valeurbourse
- Membre (2012)
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Je ne comprends rien du tout à ces histoires de rater des jours de bourse.
A commencer par la définition elle-même de rater un jour de bourse. Ca veut dire "je liquide tout mon portefeuille le lundi, et je réinvestis tout le mercredi" ? Mais quel sens cela a-t-il par exemple pour un portefeuille très diversifié ? Ou des lignes très peu liquides ? De plus, qui est capable de prendre la décision de vendre tout son portefeuille un jour et de le reconstituer quelques jours plus tard ? Je ne vois pas le sens de ce genre de statistiques.
En revanche, il me semble légitime de se poser la question de savoir s’il vaut mieux garder du cash en prévision d’une période de soldes ou rester toujours complètement investi. Sans avoir de réponse universelle, en règle générale, je suis toujours investi (voire même plus, avec un certain effet de levier). Je prévois de lever le pied ces jours-ci sur la marge, mais tout mon cash sera placé.
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#12 29/11/2014 15h46
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
ValeurBourse a écrit :
Ca veut dire "je liquide tout mon portefeuille le lundi, et je réinvestis tout le mercredi" ? Mais quel sens cela a-t-il par exemple pour un portefeuille très diversifié ? Ou des lignes très peu liquides ? De plus, qui est capable de prendre la décision de vendre tout son portefeuille un jour et de le reconstituer quelques jours plus tard ? Je ne vois pas le sens de ce genre de statistiques.
À défaut de s’appliquer à tous les cas particuliers, ce qui est impossible, il me semble que la pertinence de ce calcul a le mérite de montrer à quel point l’impact du market timing peut faire mal à la performance d’un portefeuille, en montrant un impact extrême, celui de rater entièrement les jours les plus favorables
Évidemment, dans les faits il faudrait être très malchanceux pour liquider tout son portefeuille la veille des performances les plus importantes avant d’investir à nouveau.
Mais cela donne tout de même une indication générale que je trouve intéressante : sur une période de 20 ans (1991-2011) rater les 10 meilleures journées affecte la performance de manière très significative. Et bien malin qui peut prédire quelles seront les 10 meilleures journées sur une période de 20 ans.
Personnellement, j’ai arrêté de trop réfléchir à cette question du timing, tellement incertaine, et du montant de liquidités depuis que j’ai défini l’allocation d’actifs avec laquelle je suis à l’aise. Pour moi cela a vraiment été la clé.
Au sein de la poche action (X% de mes avoirs), je suis investi à 100% en permanence sur les dossiers que je pense avoir bien compris et pour lesquels la marge de sécurité semble présente.
Cela évite de se poser beaucoup de questions métaphysiques, et me semble être une méthode rationnelle, étant entendu qu’absolument personne ne peut prédire avec constance, un retournement prochain avec exactitude. J’admire ceux qui ont vu le crack de 2008 arriver (et je constate à quel point je suis vraiment mauvais quand je vois autant de forumers qui affirment l’avoir vu venir mais je note que leur nombre me semble croitre a mesure que l’on s’est éloigné de la crise ! ).
Même si je ne crois pas que les arbres montent jusqu’au ciel, je sais en regardant l’histoire que les marchés bull qui durent 10 ans, cela existe. Que cela soit rationnel ou irrationnel n’est pas ce qui influera votre performance si vous sortez en début ou milieu de hausse.
Une petite citation du maître pour terminer :
Buffett a écrit :
Since the basic game is so favorable, Charlie and I believe it’s a terrible mistake to try to dance in and out of it based upon the turn of tarot cards, the predictions of "experts," or the ebb and flow of business activity. The risks of being out of the game are huge compared to the risks of being in it.
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#13 30/11/2014 23h20
- vauban
- Membre (2013)
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Bonjour,
Quelques indicateurs US - Marchés surévalués ?
DJIA: Dow Jones Industrial Average 2 Minute: INDEXDJX:.DJI quotes & news - Google Finance
S&P 500: S&P 500: INDEXSP:.INX quotes & news - Google Finance
NASDAQ: NASDAQ Composite: INDEXNASDAQ:.IXIC quotes & news - Google Finance
VIX: CBOE Volatility Index: INDEXCBOE:VIX quotes & news - Google Finance
Taux d’intérêts US à 10 ans: Error
Capitalisation boursière US / GDP US: The percent of total market cap relative to Gross National Product?
Indicateur Morning Star fair value: Market Fair Value by Sector, Industry, Super-Sector, Index | Morningstar
De mon point de vue, ces éléments semblent indiquer que les marchés sont actuellement surévalués. Cela ne préjuge en rien de l’orientation future des prix des marchés.
Meilleurs et moins bons jours de bourse
J’avoue n’être toujours pas convaincu des conclusions que l’on peut tirer des 10 meilleurs jours de bourse ou des 10 moins bons en relation avec le niveau de liquidité. En étant liquide, il me semble que l’investisseur évite à la fois les moins bons jours et les meilleurs jours de la période de non investissement. De ce fait, ce point me semble neutre. Mon intuition (peut-être totalement erronée) me dit même que la proportion de bons jours sera probablement supérieure en marché sous-évalué et la proportion de mauvais jours sera supérieure en marché surévalué.
Citation de Warren Buffet
Since the basic game is so favorable, Charlie and I believe it’s a terrible mistake to try to dance in and out of it based upon the turn of tarot cards, the predictions of "experts," or the ebb and flow of business activity. The risks of being out of the game are huge compared to the risks of being in it.
Si j’avais le talent de Buffet, je resterais également indéfiniment à 100 % investi car le risque de sortir du jeu me semblerait trop important !
Je constate a minima que d’autres investisseurs de talent préconisent de ne pas être toujours investi à 100 % en actions (Klarman, etc…) et/ou n’achètent pas le même type d’actions en fonction du niveau des marchés (Schloss, etc…).
Il ne semble donc pas y avoir un consensus sur cette question, même chez les investisseurs star. Donc pourquoi ne pas se la poser ?
Quelques réflexion sur le niveau de liquidité
Je vais me faire l’avocat du diable, comme le consensus me semble aller dans le sens opposé:
* Il y a un consensus assez large chez les membres du forum ayant répondu au sondage pour ne pas créer de poche de liquidité ou avoir une faible poche de liquidité, ce qui chatouille mon côté contrarian.
* Les marchés me semblent actuellement surévalués. Cela ne signifie en rien que le prix des marchés ne va pas continuer à augmenter.
* Je pense qu’il y a une tendance naturelle à continuer une approche qui nous a permis de réaliser un profit. Une personne qui a fait une bonne performance sur marchés actions ces dernières années aura tendance à souhaiter rester exposée aux marchés actions… dont les conditions ont peut-être changées. Ne subissons-nous pas un peu l’effet "grenouille", qui ne saute pas du bocal quand l’eau est chauffée progressivement jusqu’à devenir bouillante ? Investirions-nous tout notre patrimoine (à investir) sur marchés actions aujourd’hui, s’il était à 100 % liquide ?
* Si une personne trouve objectivement une action intéressante aujourd’hui (avec par exemple une décote sur actifs de 50 %, pour fixer les idées), le prix de cette action descendra-t-il en cas de baisse des marchés ? Je pense personnellement que oui (c’est en tous cas ce qui a pu être observé par le passé). Il y a donc potentiellement un coût d’opportunité à être investi à 100 % aujourd’hui si les marchés baissent demain. Les meilleures opportunités se trouvent peut-être quand les marchés sont bas. Bien sûr, les choses ne sont pas si simples: il y a également un coût d’opportunité à ne pas être investi si les cours montent, demain. La baisse de prix de l’action sera-t-elle amortie en cas de chute des marchés du fait de sa décote sur actifs ? Je n’en sais rien.
* Le fait d’être toujours à 100 % investi ne demande pas de réflexion (de ce côté là au moins).
* Les investisseurs qui sont pleinement investis choisissent-ils leurs actions en fonction du type de marché (sous ou surévalué) ?
* En pratique (et c’était probablement simplement un hasard heureux car je n’ai pas prédit la crise des subprimes), l’un des éléments qui m’a permis d’avoir une performance décente depuis 2007 est le fait que j’étais principalement liquide jusqu’en 2008/2009.
* J’aime assez bien les méthodes de Bifidus et de WayWardCloud (dans l’idée générale et un peu moins dans son expression, sur le choix des critères => je verrais plutôt un panachage d’indicateurs qu’un indicateur unique).
Conclusion
Personnellement, je suis toujours tiraillé entre le coût d’opportunité consistant à ne pas bénéficier des soldes, si je suis pleinement investi, et celui consistant à ne pas bénéficier d’opportunités éventuelles (dont le potentiel pourrait se réaliser avant la prochaine crise), en attendant les soldes… Je pense qu’il y aura dans le futur de meilleures conditions de marchés qu’actuellement, pour un investissement en actions aux US. Quant à savoir quand…
Cordialement,
Vauban
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#14 30/11/2014 23h40
- Plume313
- Membre (2014)
- Réputation : 0
Qu’est ce qui vous permets de dire que le marché action est surévalués? Si je compare le CAC avec le DOW ou le S&P, je dirais que le marchés actions FR a un potentiel de hausse assez important.
Pour ma part, je ne pense pas que les marchés actions soient sur-évalués. Les niveaux des indices actions peuvent paraitre elevés, mais c’est surtout du a une reallocation des classes d’actifs.
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#15 01/12/2014 00h40
- GoodbyLenine
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Pour ma part, je suis toujours investi, disons entre 90% et 100% de ce que j’ai alloué aux actions.
Je n’ai pas identifié de raison pour laquelle je pourrais battre le marché au niveau du timing. Dans le passé, j’ai rarement (sauf ce que considère un "coup de chance") identifié correctement à priori les périodes où le marché était vraiment surévalué ou sous-évalué, et encore moins le moment où il aurait fallu rentrer (par exemple dans un marché baissier proche du plancher, ou un début de marché haussier -quand il y a des "soldes", sans rentrer bien trop tôt dans un marché baissier ou sur un faux redémarrage haussier) ou sortir (idem dans l’autre sens).
J’estime que le marché est haussier à très long terme (tant que l’humanité progresse) (même si ce long terme est peut-être plus long qu’une vie), et je tente de m’associer à ce mouvement en y investissant une partie de mes actifs (tout comme l’État est mon associé forcé, qui récupèrera une partie de mon bénéfice).
J’estime que le timing à plus court terme du marché est assez imprévisible, donc qu’investir trop de temps pour optimiser mon market timing serait assez vain.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#16 01/12/2014 03h28
- Thomas
- Membre (2010)
- Réputation : 154
Buffett a écrit :
Since the basic game is so favorable, Charlie and I believe it’s a terrible mistake to try to dance in and out of it based upon the turn of tarot cards, the predictions of "experts," or the ebb and flow of business activity. The risks of being out of the game are huge compared to the risks of being in it.
Vauban a écrit :
Si j’avais le talent de Buffett, je resterais également indéfiniment à 100 % investi car le risque de sortir du jeu me semblerait trop important !
Il me semble que le propos de Warren Buffett n’est pas applicable uniquement à son propre cas, ou aux investisseurs de sa trempe (combien sont-ils ?). Mais bien plutôt au commun des investisseurs, qui le plus souvent commettent davantage d’erreurs de timing qu’autre chose en essayant d’anticiper l’avenir.
Vauban a écrit :
Personnellement, je suis toujours tiraillé entre le coût d’opportunité consistant à ne pas bénéficier des soldes, si je suis pleinement investi, et celui consistant à ne pas bénéficier d’opportunités éventuelles
Je pense que pour éviter ce tiraillement qui guette tout investisseur, il faut tenter de définir plusieurs choses :
1) une allocation d’actifs que l’on peut éventuellement moduler en cas de circonstances exceptionnelles. Du genre : j’investis en permanence 40% de mon patrimoine en actions et je suis prêt à monter jusqu’à 60% en cas de correction majeure. Ce qui revient à conserver une poche de liquidité optionnelle pour les occasions "historiques" (si l’on en rencontre plusieurs dans une vie d’investisseur on est probablement chanceux)
2) Etre à l’aise avec ce que l’on achète ? si on identifie par exemple une société avec une décote importante sur ses actifs et qui est rentable, pourquoi attendre ?
Ne pas rémunérer le travail personnel effectué pour identifier une société avec laquelle on est devenu très à l’aise avec la marge de sécurité sous prétexte que de plus gros soldes arriveront peut-être un jour me semble irrationnel.
3) Connaitre sa psychologie, et trancher en faveur d’une approche qui a du sens pour soi-même, puis passer à autre chose (par exemple la lecture de rapports annuels), étant entendu qu’il n’y a par définition aucune réponse absolue à cette question du bon niveau de liquidités & du market timing. Et c’est bien la que réside le charme principal de l’investissement en bourse, puisque personne n’a aucune idée du futur comportement des cours, si ce n’est qu’ils vont fluctuer.
Enfin, si cette question a une importance relative, elle n’est probablement pas centrale dans le succès d’un investisseur à long terme. (Nombre de gérants "value" célèbres ont des timings exécrables à court terme ,mais des retours honorables à long terme)
Peter Lynch a écrit :
"Far more money has been lost by investors preparing for corrections, or trying to anticipate corrections, than has been lost in corrections themselves."
Dernière modification par Thomas (15/01/2015 21h34)
investment in knowledge pays the best interest
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#17 01/12/2014 06h57
Plutôt que de vouloir garder du cash (qui ne rapporte rien) une gestion 100% investie mais avec un équilibre changeant entre actions et obligations serait plus rationnelle (et c’est une approche très classique d’ailleurs).
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