Bonjour,
Pour avoir pas mal pratiqué l’achat vente en Province et pour avoir des locataires en grande ville (Marseille) je dois dire que je partage l’opinion de Rastignac sur les "2 types de marchés" ainsi que l’opinion de G33 sur la PV désormais impossible à la revente, sauf peut être sans doute à découper avec tous les inconvénients qui vont avec.
C’est d’ailleurs pourquoi je suis ici, histoire de voir ce que nous pourrions faire avec notre cash, mais passons.
Mon but est d’ajouter un élément d’info appuyé sur du factuel au travers de références et d’exemples.
Pendant des lustres nous avons tous entendu qu’en France il y avait des millions de mal logés qui rêvaient de devenir propriétaires ; des politiciens de tous bords ont pondus des lois après avoir été élus sur des promesses - jamais tenues, jamais approchées - de faire bâtir "500 000 logements par an" par exemple au hasard. N’oublions pas l’adage "quand le bâtiment va, tout va" bien Franco Français et donc porteur d’espoir électoraux.
Ni vous ni moi n’en avons jamais réellement rien vu concrètement ou presque.
Mais, l’arsenal législatif est bien réel, voir par ex l’Art 55 de la SRU (de 2000), voir les 1300 pages des Grenelles (je plaisante ; mais je les ai lues).
La nouveauté est qu’à l’horizon 2017 la quasi totalité des villes, donc essentiellement en Province, devront se conformer à ces lois au travers de leurs documents d’urbanisme.
2017 : c’est demain en terme de crédit et rentabilité sur 20 ans. Même s’il y aura forcément du retard à l’allumage, comme toujours, pour des raisons politiques (soutient au pouvoir en place, ou au contraire etc).
En province, je traduis cela par des contacts avec les administrations en charge de faire appliquer ces dispositions ; si possible au niveau SCoT, PLUi et PLU ; je suis convaincu qu’il faut :
1- Fuir les villes de campagne mal desservies en moyen de transport et perte de vitesse économique ; la logique est de renvoyer les gens sans réelles perspectives d’ emplois vers les centres urbains avec transports en communs et bassin d’emploi, rendre à ces villes leur caractère rural…Je vois d’excellentes affaires dans la Loire par exemple (archi OK avec vous Guillaume), j’en ai mal au coeur mais je m’abstiens, peut être à tort car rien n’est jamais sur certain, OK, mais l’immobilier/le foncier pour moi c’est 100% prudence.
2- Investir les agglo proche des voies de circulations quitte à payer la prudence : par exemple regardez les alentours de Valence (26, ne pas confondre !) : TGV, A7, image flatteuse, Rhône avec port fluvial, projets Etat Région vers les frontières, taux de chômage relativement bas…
3- Se méfier du montant de l’amende de la SRU éventuelle et de la volonté de la municipalité d’effacer celle ci : cela peut se traduire en quelques années par du logement social sorti de terre à tout va; logement souvent moins cher, mais pas forcément de beaucoup au secteur privé en province, mais SURTOUT bien plus attractif car aux normes de la RT, bien positionné, en parfait état etc : on est très loin des barres HLM en banlieue, maintenant on réinvesti l’hyper centre à coup d’expropriation (mise en place et déploiement des EPORHA par ex) et on fait du social de qualité que le cadre moyen ne peut d’ailleurs pas forcément s’offrir. Et là cela fait mal, la grande difficulté étant de trouver du locataire bien sur…Jusqu’au T3 à Marseille nous avons pas mal de rotation et même là un T3 de 50 m2 refait à neuf à 450 euros dans le 9éme met 4 mois à se louer (avec un locataire "normal") alors dans le 42/07 par exemple ?
Dans le 26 déjà cité et pour finir en cohérence avec cet exemple à proximité de Valence ce sont quelques 100nes de logements qui vont se bâtir ainsi avec la SDH : 2 mois de travail et de réflexion qui s’effritent (mais j’y pense encore…). En fait, la démarche intellectuelle est très proche de la recherche de "l’entreprise extraordinaire" de notre hôte je pense.
Bonnes réflexions, bons choix…