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1 #1 31/03/2015 14h42
- Omega
- Membre (2013)
- Réputation : 2
Depuis quelques mois, j’ai remplacé mes lignes d’actions Mortgage par le tracker suivant : ETRACS Monthly Pay 2xLeveraged Mortgage REIT ETN (MORL).
MORL | Mortgage ETN On REIT Index | UBS ETRACS
Le levier x2 fait qu’il offre un rdt de 21% !
Ceci se paye logiquement par plus de volatilité et de risque…
J’ai fait le choix du changement pour :
- l’effet de levier,
- la répartition des risques sur plusieurs titres,
- le dividende mensuel,
- la flemme d’avoir à suivre trop de titres.
Je précise que cette ligne ne représente que 2% de mon portefeuille.
Vos avis ?
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#2 31/03/2015 17h02
- roro
- Membre (2011)
Top 20 Finance/Économie - Réputation : 91
Bonjour,
Je ne reviendrais pas sur #2, #3 et #4, qui sont des raisons qui me parlent.
Par contre, par rapport a #1, avez-vous une "strategie" associee a l’utilisation de cet instrument (sortie sans se poser de questions si "…") ?
Par ailleurs, etes vous conscients des risques encourus (ETN vs ETF, perte de ~50% en 4 mois en 2013 alors que globalement ce n’etait pas la grosse catastrophe non plus, beta slippage - meme si c’est un faux probleme et qu’il est de toute facon attenue par le monthly reset…) ?
Si vous repondez oui aux deux questions, vous savez ce que vous faites et donc tout devrait bien se passer ! Sinon, attention…
Amicalement,
R.
Développeur pour investisseurs : Web API d'optimisation de portefeuille - Surveillance d'articles de recherche
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#3 31/03/2015 17h32
- yihk
- Membre (2011)
- Réputation : 36
"ETN vs ETF"
ETF = tracker mais je ne comprend pas ETN ?
plus généralement je ne comprend pas la phrase entre parenthèse sur les risques encourus (les etf aurait plus chuté que les titres réels des morgages pendant le mini crach obligataire du milieu 2013 ?)
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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#4 31/03/2015 21h32
- NicolasV
- Membre (2013)
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 128
Le fait que le reset soit mensuel au lieu de journalier adouci en effet la peine mais je déconseille malgré tout les ETF inverse ou à effet de levier.
Cet article résume bien la question je trouve : (en anglais) Leveraged and Inverse ETFs: Not Right for Everyone
Le pire c’est que l’idée de base véhiculée par ces ETF est assez simple, du coup il est facile de tomber dans le panneau.
Ceci dit, je ne vois pas de problème à avoir une partie de son portefeuille destinée "au jeu". Ici avec 2% vous ne risquez pas grand chose.
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1 #5 01/04/2015 08h41
- roro
- Membre (2011)
Top 20 Finance/Économie - Réputation : 91
Bonjour,
@yihk, "ETN" = Exchange Traded Note.
Un des risques differents des ETNs par rapport aux ETFs est qu’un ETN est en gros une dette de l’emetteur a laquelle l’investisseur souscrit; en cas de problemes avec l’emetteur (changement de credit rating, etc.), cette dette risque alors de perdre de la valeur, independemment de l’evolution de l’indice que l’ETN est cense reproduire.
Sur le max. drawdown:
- Sans parler d’instrument investissable, a moins que toutes les companies d’un indice fassent faillite, un indice ne peut pas perdre 100% de sa valeur tandis que ce meme indice avec levier x si, puisqu’il suffit que ledit indice perdre plus de 100%/x sur une periode de reference (journee, mois…), ce qui s’est deja vu: si/quant un Octobre 1987 se reproduit/ra, ceux qui utilisent un levier de 5 en daily finiront en slip, modulo les addendum sur les prospectus en cas de conditions de marches anormales.
- Pour en revenir a l’ETN MORL, et cette fois sans parler de perte totale en capital, si une perte potentielle de plus de 50% en une journee (cas theorique Octobre 1987 x2) ou en 4 mois (cas pratique recent de 2013, pendant lequel le S&P500 a augmente) est un risque avec lequel l’investisseur est serein, tout devrait bien se passer, mais il faut en etre conscient.
Amicalement,
R.
Développeur pour investisseurs : Web API d'optimisation de portefeuille - Surveillance d'articles de recherche
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#6 01/04/2015 09h48
- raskolnikobimbo
- Exclu définitivement
- Réputation : 77
Omega a écrit :
Je précise que cette ligne ne représente que 2% de mon portefeuille.
Vos avis ?
Du coup le rendement ne tombe-t-il pas à 0.4% (du portefeuille)? Une sorte d’effet de levier qui n’en serait donc plus vraiment un.
Ceci dit je ne connais pas ce produit et j’ai une aversion historique (j’ai commencé par cela pourtant) pour les valeurs dites "de rendement" (dénomination européenne).
Lève-toi et marche ! (Gilles Letessier)
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#7 23/10/2017 22h26
- TyrionLannister
- Membre (2015)
- Réputation : 223
Bonjour,
Je me pose la question d’acheter du MORL et BDCL pour profiter de leur effet de levier. Le principal risque est qu’en cas d’une baisse de 30% ou plus sur 30 jours glissants la mise est perdue car le fond est liquide.
Je me posais la question de mettre une vente automatique a -20% histoire de se couper le bras avant de perdre l’integralite. Apres un an, le rendement fait que le risque est quasiment a zero tant que sur le long terme la valeur de l’ETN se maintient, sachant qu’elle est deja largement decote sur sa valeur d’emission ($25). Etant aux USA, avec une flat tax a 0% sur le Roth IRA et a 15% sur le compte ordinaire, cela fait un excellent rendement net.
Cela parait une simplication extreme, mais cela semble un bon moyen de beneficier de 20% de rendement annuel avec un risque limite a 20%.
Pour ceux qui ont sur BDCL et/ou MORL, comment procedez-vous?
T.
A Lannister always pays his debt.
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#8 23/10/2017 22h49
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Bonsoir
Pouvez vous préciser car je n’ai pas vraiment compris ?
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1 #9 24/10/2017 08h39
- WhiteTiger
- Membre (2015)
Top 50 SIIC/REIT
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 121
On ne peut pas raisonner avec ces produits comme l’on raisonne avec une action.
En simplifiant un peu, les sociétés sous-jacentes à ces fonds n’ont aucun alpha. Elles utilisent le spread entre 2 taux (celui auxquelles elles empruntent et celui auxquelles elles prêtent). Tout les frais déduits, il est déjà difficile de gagner de l’argent sur ce principe, et on peut considérer que la valeur "alpha" de l’entreprise est pratiquement nulle.
Pour information, la grande majorité des BDCs ne rapportent rien (malgré les rendements affichés). Allez voir page 21 de la présentation ci-dessous:
TCAP BDC rapport trimestriel
Les 2 risques majeurs pour ces sociétés sont:
- Réduction du spread à la suite d’un changement de taux (perte de rentabilité)
- Non paiement / Remboursement des emprunteurs (perte de capital)
Ces 2 risques se concrétisent régulièrement. Ceux qui suivent les BDCs ou mREITs en détails savent qu’il y a régulièrement des défauts de paiement, des renégociations de taux, …
Comme on peut considérer que l’alpha est nul, la décote n’a donc plus aucun sens. Investir dans ce genre de produit est donc un gros pari sur l’avenir.
A 20% de rendement (quand les taux de base sont à 1 ou 2%), on est même sur du trés trés gros pari… il ne faut pas oublier que plus le rendement est élevé, plus le risque est important.
Investir sur du LT en se disant que dans 5 ans, on sera remboursement du capital investi et que tout le reste sera du bonus, peut être une stratégie.
Investir sur du CT, en espérant profiter du rendement élevé, tout en espérant que le capital ne va pas fondre d’autant et une autre approche.
En général, ce genre d’investissement est un pari sur les taux. Pour schématiser, une hausse des taux va favoriser les BDCs et pénaliser les mREITs, et réciproquement. Et, avec ce genre de produit à fort effet de levier, il vaut mieux adopter une approche CT/MT car l’approche LT n’est statistiquement pas rentable (forte probabilité que les pertes en capital ne soient pas compensées par les dividendes).
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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2 #10 24/10/2017 10h28
- Kapitall
- Membre (2011)
Top 50 Finance/Économie
Top 5 SIIC/REIT - Réputation : 334
White Tiger a écrit :
Pour information, la grande majorité des BDCs ne rapportent rien (malgré les rendements affichés).
Il me semble que cette affirmation est excessive.
Un BDC, fondamentalement, c’est un fond d’investissement high-yield géré de manière active. Les investissements / financements se font par un travail de terrain, en direct et sur mesure. Les emprunteurs sont en général des « PME », pas assez grandes pour avoir accès au marché obligataire. Les BDCs les mieux gérés investissent aussi en equity (notamment par le biais de warrants), pour essayer de booster leur ROE. Cette gestion active permet de se différencier.
Il faut dissocier le rendement sur dividende et l’évolution de la book value, qui est infiniment plus importante, à fortiori pour une entreprise qui se finance presque exclusivement par levées de capitaux successives. Dans ce cas, il vous faut une monnaie forte, c’est à dire un titre qui cote au dessus de sa BV… et cela n’arrive pas si vous détruisez de la valeur.
ARCC, le BDC le plus ancien, a fait un misérable +8% en 13 ans d’existence sur le cours de bourse…
Mais l’actionnaire patient a touché $19,45 de dividendes, soit presque 10% par an (sur le prix de l’IPO). ARCC calcule donc un rendement annualisé de 12% en cas de dividendes réinvestis.
Ces chiffres dépendent de tout un tas de facteurs (personne ici n’a acheté lors de l’IPO…) mais suggèrent que ce n’est pas un mauvais investissement "fixed income" : environ 10% de dividendes par an, avec une stabilité du capital !
ARCC annonce $702 millions de gains réalisés : leurs investissements ont donc été profitables en comparaison avec un fonds indiciel high yield qui, lui, aurait statistiquement 2-4% de défauts par an.
Et sur la période 2004-2017, ARCC a fait mieux que le SP500 :
Je pourrais aussi arguer que MAIN, pour changer d’exemple, génère beaucoup d’alpha de par son réseau « lower middle market », qui leur a permis de matérialiser des gains colossaux par leurs investissements en equity.
Comme dans tout secteur, une analyse entreprise par entreprise permet de séparer le bon grain de l’ivraie. Je considère toutefois qu’un investissement indiciel sur les BDCs n’est pas la bonne approche, il y a seulement 6-7 BDCS investissables de par leurs qualités intrinsèques, qui de par leurs performances ont généré de l’alpha. Le reste détruit assez largement de la valeur, notamment du fait de la cupidité sans fond des managements.
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Je complète le message suite à une remarque de Political Animal :
Le document de TCAP ne donne pas une vision complète de la situation. Par exemple, TCPC y est indiqué comme ayant enregistré des pertes sur investissements de 4.2% (depuis l’IPO de 2012). TCPC cote cependant à 8% au dessus de sa dernière BV, et à 11% au-dessus du prix de l’IPO.
Par ailleurs, sa BV actuelle est de 2% supérieure à celle de l’IPO.
Comment expliquer cela ?
TCPC n’a pas distribué l’intégralité de ses gains : $0,82 ont été mis en réserve. Cet argent appartient aux actionnaires, évidemment, et n’est pas à mettre au crédit du management. Cependant, toutes les augmentations de capital ont été faites avec une prime sur la BV et parfois de manière très astucieuse (par leur réseau, en direct, par le biais d’une obligation convertible, en évitant les lourds frais de placement de Wall Street). Ceci est à mettre au crédit du management.
Par ailleurs, le marché accorde une surcote « qualitative » à TCPC. Soyons honnêtes : aucun particulier n’a les resources suffisantes pour analyser toutes les sociétés qui figurent dans le portefeuille d’un BDC, ne ce fut-ce que parce que les résultats de certaines emprunteurs ne sont pas publics. Il y a un aspect « boite noire » avec tout BDC. Et l’évaluation se fait donc avec une part d’incertitude, en se focalisant sur un passé qui n’est pas forcément indicatif du futur.
Enfin, depuis 2012 (IPO de TCPC), la performance de TCPC est infiniment supérieure à TCAP, alors que le document suggère l’inverse :
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Kapitall (24/10/2017 11h28)
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#11 24/10/2017 18h05
- WhiteTiger
- Membre (2015)
Top 50 SIIC/REIT
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 121
Tout à fait, on est d’accord, et cela n’invalide pas ce que j’ai écrit plus haut.
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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