Facile à dire, plus difficile à faire, car les époques étaient quelques peu différentes, on peut dire ce qu’on voudra, les années 50, ce n’est pas 2015. Les principes restent les mêmes, mais trouver des aubaines me semble plus difficile. Ce qui n’est peut-être pas vrai.
Buffett affirme qu’il ferait du 50% par an avec un portefeuille plus petit, facile à dire, plus difficile à faire, surtout que même à ses débuts, il ne tenait pas les 50% (sur du long-terme). Les limites de ce qui est humainement possible semblent se situer autour de 40% prétaxe. Shannon a fait du 29% par an sur une très longue période grâce à Teledyne, ce doit être le meilleur track record sur du long terme. Donc les 20% de Berkshire sur 50 ans, ou les 10-15% actuels, ce n’est pas rien, surtout ramené au risque.
Ensuite, ses plus beaux coups, même quand il bossait chez Graham, n’étaient pas forcément des actifs décotés. Prenons GEICO où il avait investi la majeure partie de son portefeuille, à l’époque, c’était une société rentable, je crois qu’ils étaient rentrés à 8 fois les profits. D’ailleurs, comme pour Shannon avec Teledyne plus haut, les résultats de Graham et Buffet, sans GEICO, seraient certainement très différents. Voici ce qu’en disait Graham:
Graham a écrit :
“Ironically enough, the aggregate of profits accruing from this single investment decision far exceeded the sum of all the others realized through 20 years of wide-ranging operations in the partners’ specialized fields, involving much investigation, endless pondering, and countless individual decisions. Are there morals to this story of value to the intelligent investor? [One] is that one lucky break, or one supremely shrewd decision — can we tell them apart? — may count for more than a lifetime of journeyman efforts.”
Daily wealth a écrit :
For most of his career, Graham avoided buying insurance companies and never put more than 5% of his portfolio into any individual security. But in 1948, at the age of 54, Graham decided to allocate 25% of his portfolio into insurance firm GEICO. He bought 50% of the company for $712,000.
After the purchase, the Securities and Exchange Commission (SEC) decided investment partnerships like Graham’s couldn’t own a controlling interest in an insurance company. To get around the rules, Graham distributed the GEICO shares among the various investors in his partnership.
Graham never sold the shares he received from the distribution. By 1972, Graham’s stake in GEICO was worth $400 million. He made more than 400 times his money in 25 years. It wasn’t a lifetime of careful value investing that made Graham a wealthy man… It was an investment in GEICO. Graham made vastly more money in GEICO than he made in all of his other investments combined. About 10 years after buying GEICO, Graham had made so much money that he quit investing altogether and closed his fund.
Ce que nous dit Graham, c’est que ses gains sur une seule société ("de croissance") sont supérieurs à tous les autres cumulés… Au final, copier Buffett de quelque époque que ce soit, n’a pas vraiment de sens. Ce qui a du sens, c’est de regarder ce qu’il a fait et d’essayer de s’en inspirer quelque soit l’époque.
L’analyse de Geico, par un petit jeune qui n’en veut : http://www.talkativeman.com/img/Warren_ … e_Best.pdf
Dernière modification par Wawawoum (13/07/2015 05h59)