REPORTING décembre 15
PERFORMANCE
Si octobre était extraordinaire, décembre l’est aussi… à l’opposé et en plus fort! Quelle gamelle! Beaucoup d’entre vous diront ‘qui joue avec le feu se brûle’ et ils auront raison. D’autres diront ‘on vous avait prévenu’ et ils auront raison aussi. Il fallait toutefois que je le vois par moi-même pour en être convaincu (et je ne suis pas encore convaincu que tout ce que j’ai fait n’était pas à faire en particulier sur le levier que je conserverai encore). La lecture de Peter Lynch pendant ce mois, au même moment donc de cette fessée a été pour le moins instructive; je me sentais particulièrement concerné par ses arguments (sur les obligations, qu’il n’aime pas, sur les options qu’il voudrait voir disparaître, sur les small caps qui se révèlent rarement la première année, sur les ventes au mauvais moment, pour de mauvaises raisons, sur les cycles et leur timing, jusqu’où un titre peut baisser etc., etc., j’ai tout eu ce mois-ci).
EVOLUTION DE LA PART
LEVIER
Avec la baisse des titres du portefeuille j’ai du faire face à des appels de marges. Je donne les détails ci-dessous.
Le levier à fin décembre est de 1,95.
Si j’applique ma ’décote sur le levier obligations’ (pas sûr que ce soit pertinent vu que ça ne m’a pas préservé de l’appel de marge ce mois, la plus belle gamelle étant sur les obligations), le levier est toujours de 1,80.
Le taux de marge IB est beaucoup moins bon que le mois dernier puisque je suis à 96%, très proche toujours de l’appel de marge (100%), le pire est toujours possible…
DETAILS PAR SUPPORTS
Le mois a très mal débuté avec une baisse de 11% du portefeuille (effet de levier inclus) après les nouvelles de Super Mario qui à force de faire des tours de magie, doit maintenant à chaque fois se surpasser tel un Houdini de la finance mondiale. Son dernier spectacle a mal été accueilli. Allan Greenspan faisait trembler les marchés avec une litote, Super Mario ne les fait plus sourciller avec ses emphases… La communication d’un banquier central est un art.
Ajouté à cela la descente aux enfers des commodités et des titres qui y sont liés et la claque a été dure. Toujours plus loin dans l’abîme, mes obligations Chesapeake ont effacé 20k€ (sur 50k€ investis) de capitalisation en deux semaines, ouch… Au final sur 2 semaines au 14 décembre je constatais une baisse de 27% de la valeur du portefeuille.
Je suis donc arrivé proche de mes appels de marge et j’ai du vendre de façon précipitée (la pire des situations donc) certains titres.
Et voilà pour décembre généralement haussier qu’ils disaient… La fin de la lune de miel en ce qui me concerne et le retour sur terre.
La seule chose qui pouvait sauver le mois était un planning de remontée des taux de la FED si vague et si peu contraignant que les marchés puissent imaginer que Maman Yellen nous laissera tranquille jusqu’aux prochaines vacances. Heureusement c’est ce qu’il se passa et une partie des mes pertes (pas toutes, la situation financière compliquée de Chesapeake n’a pas été effacée d’un coup de baguette magique) a été effacée.
--> Obligations
Poids du portefeuille: 23%
Performance mensuelle: -11,8%
Taux rendement courant: 9,05% (après le haircut de Chesapeake)
Duration: 5,81
Rendement à maturité: 10,36% (après le haircut de Chesapeake)
Poids B2 (plus faible notation): 65% (Chesapeake)
Chesapeake est passée en super junk bonds (B2, dégradation de 3 notes au début du mois!) et les perspectives sont mauvaises. Je vais rester voir comment les choses évoluent car je n’ai pas vraiment le choix. La perte bien que douloureuse est virtuelle pour l’instant car je n’ai pas vendu et les intérêts sont toujours versés (et la société n’a pas encore fait faillite), mais comme j’avais acheté sur marge, la réalité a vite repris le dessus et la perte est quand même plus que simplement ’virtuelle’.
J’ai apporté mes titres à l’offre d’échange de Chesapeake. Sur la file obligations tranches 1K et 2K vous pouvez suivre un peu les épisodes Chesapeake.
En résumé, l’entreprise numéro 2 américain du marché d’extraction du gaz naturel avec aussi quelques champs de pétrole est en grande difficulté avec la baisse du prix de ces ressources. Le risque de faillite n’est pas écarté à l’horizon de 2017-18 si les prix des matières premières restent au plancher.
Les cycles de matières premières étant plutôt des cycles longs, cette perspective est bien réelle.
Pour alléger sa dette et se donner un peu de marge de manoeuvre elle a offert un échange de titres pour ‘rouler’ / prolonger sa dette qui venait à expiration / remboursement dans les prochaines années 2018 à 2021 par échange avec une obligation qui expire en 2022. Le taux de rendement courant est meilleur puisqu’il est de 8% comparé à 5 à 7% environ selon les obligations éligibles à l’échange, mais le créancier doit accepter une réduction de ses avoirs (haircut) de 40% environ puisque la parité d’échange d’un nouveau titre contre l’ancien est en moyenne de 0,6. En échange de cet haircut, l’obligation 8% devient prioritaire sur les précédentes dans la hiérarchie de remboursement en cas de faillite.
L’offre a été un succès, ce qui indique que les acteurs anticipent une faillite, sinon ils n’auraient pas accepter une perte de 40% sur le prix de leur investissement (tout le monde n’a pas acheté au pair (à 100) mais le remboursement lui est garanti au pair sauf en cas de faillite donc la perte de 40% est réelle).
En ce qui me concerne j’avais 3 obligations Chesapeake achetées en-dessous du pair (prix facial) à un coût moyen de 51773€ pour une valeur faciale de 100000€.
L’offre d’échange en fonction de la parité offerte pour chaque obligation me donne une valeur faciale de titres 8% d’un montant de 59981€. Donc pour retrouver ma mise il faut que l’obligation cote 86,32 ou plus pour 100$ le jour où je vends.
Si je garde l’obligation 8% jusqu’à échéance, le rendement courant est de 9,25% comparé à 12,6% précédemment et un yield (rendement à l’échéance) de 11,5% au lieu de 23,5% (c’est l’effet de l’haircut de 40%). La duration elle s’améliore légèrement malgré la prolongation du remboursement jusqu’à 2022 mais grâce au rendement supérieur, à 3,66.
La grande inconnue est le prix de la nouvelle obligation 8% lorsqu’elle sera cotée (je ne sais pas si c’est une cotation officielle car l’opération d’échange n’est pas terminée mais elle est valorisée à 49 à fin décembre, soit donc à moitié prix pour l’instant). Si les acteurs sont vraiment pessimistes, le titre va chuter fortement sous le pair dès les premiers jours. Si le titre se maintien légèrement sous le pair c’est que le marché considère que le risque de perte en cas de faillite est faible. Personnellement, étant donné que les actifs (champs gaziers) sont fortement décotés du fait de la baisse du prix du gaz, en cas de faillite les actifs ne sont plus aussi importants, ils seraient de plus bradés, je pense que le titre 8% sera très vite décoté. Le prix de 49 me semble donc cohérent.
--> ETFs en dollars
Poids du portefeuille: 9%
Performance mensuelle: - 5,29%
J’ai du vendre beaucoup d’ETFs pour faire face aux appels de marge.
J’ai vendu Industrial, Technology, Consumer discretionary, Utilities, Healthcare, Consumer goods et Basic material.
Autant dire que l’équilibre de mon portefeuille est complètement à terre avec 6 secteurs en moins.
Je n’ai pas eu le courage de vendre en respectant les proportions pour maintenir l’équilibre. J’ai vendu les lignes qui perdaient le moins, choix tout à fait critiquable. Dans l’urgence on ne prend pas les meilleures décisions.
--> ETFs en euros
Poids du portefeuille: 18%
Performance mensuelle: - 3,30%
J’ai vendu aussi des ETFs euros, mais moins que ceux en dollars.
Les seuls positifs ce mois sont Technology et Consumer discretionary.
J’ai vendu Consumer discretionary, Corporate bonds, Government bonds et High yield corporate bonds.
--> Actions en direct
Poids du portefeuille: 50% (sous l’effet de l’exercice des options puts)
Performance mensuelle: - 8,65%
La stratégie devises (acheter en devises sur les marchés ou l’euro est fort) avait plutôt bien fonctionné jusqu’à aujourd’hui mais je me rends compte à la remontée rapide et importante de l’euro que finalement ce n’est pas non plus une garantie de succès. Dans ce domaine aussi, mieux vaut être diversifié et équilibré.
J’ai vendu tous mes titres sur la bourse de Sydney qui étaient les seuls à être toujours en territoire positif pour anticiper le besoin de liquidités que l’exercice des puts allait nécessiter.
--> Options
C’est bien quand on est vent dans le dos, c’est beaucoup moins fun de vent de face.
J’ai été exercé sur beaucoup de mes ventes de puts dans ce marché baissier. J’aurais probablement du me douter car il est intéressant de noter que j’ai vendu proportionnellement peu de calls, alors que c’est le moins risqué et c’est ce que je privilégie, parce que les primes sur les ventes de call étaient trop faibles ce mois. C’était sans doute un signe d’anticipations à la baisse du marché, bonnes primes sur la vente de puts et peu de primes sur la vente de calls.
Lors des mois précédents, c’était l’inverse j’avais de bonnes primes à la hausse (et j’étais exercé) et de moins bonnes à la baisse. Même si les options ne sont finalement pas un marché pour particuliers je pense (trop aléatoire) c’est un indicateur de la tendance du marché qui s’est révélé juste ces derniers mois.
Concernant la protection à la baisse par les options c’est aussi difficile à réaliser pour un particulier. C’est soit très cher (options sur indice S&P500 par exemple) ou aléatoire (mon choix d’achat de puts a été suffisamment mauvais que même sur un marché baissier, ces 2 titres PAH et NORD n’ont pas baissé!)
J’ai perdu 2000€ sur l’exercice de 2 puts sur Apple (10$ d’écart entre le cours et le prix d’exercice, gloup) et aussi quelques centaines d’euros de plus sur Cisco, Best Buy, Potash, Ruth’s hospitality, Coca Cola Amatil, Woolworths, Computershare, Great Wall et Lenovo.
La vente de puts a montré ses limites dans un marché baissier (c’est sûr que cela marche mieux quand ça grimpe!). L’achat sur marge, la vente de puts et la baisse des titres dans un marché baissier (logique donc) a un effet pervers redoutable: vos actions perdent en valeur et si vous vendez vous devez prendre des moins-values, votre marge diminue et vous oblige à vendre, les ventes de puts vont être exercées à un cours supérieur donc avec des moins-values supplémentaires, alors que vous n’avez plus de liquidité, si vous avez eu la bonne idée comme moi de vendre sur le même titre à la fois des puts et des calls (si si je l’ai fait) vous vous retrouvez dans la situation où même si l’action baisse vous n’osez pas vendre avant de trop perdre car vous pourriez être exercé si le titre remontait; vous êtes donc incapable d’agir sur une baisse ou une hausse comme le lapin pétrifié devant les phares de la voiture… De plus encore, l’évolution des devises a été défavorable avec une brusque remontée de l’euro alors que 60% du portefeuille est en devises extérieures, et une diminution de la marge IB supérieure à la simple baisse de valorisation du portefeuille (déjà conséquente avec la baisse de 45% des obligations Chesapeake que j’ai achetées pour 17% du portefeuille) liée à l’augmentation de la volatilité et donc du risque du portefeuille. C’est le double, triple, quadruple et quintuple effet kisskool! C’est alors la débandade, sauve qui peut, les femmes et les enfants d’abord, et l’addition est salée et pimentée! Il fallait le vivre je pense pour bien le comprendre!
Pour souligner encore les effets de cette spirale destructrice initiée par la perte de 45% d’un titre qui représentait 17% du portefeuille et un marché en baisse:
- la réserve de marge s’amenuise suite à la perte de 20k€ et l’appel de marge se rapproche (passage de 80% de taux de marge à 97%)
- baisse des devises face à l’euro (2-3% x 60% = 1,5% de baisse supplémentaire)
- vente de puts dont les prix descendent en-dessous du strike donc besoin de liquidités à la date de l’exercice
- baisse générale du portefeuille qui diminue encore la marge disponible
- vente de calls qui empêche de vendre le titre sans prendre le risque que s’il remonte (beaucoup), on perdra encore (beaucoup); pas de liberté de disposer du titre tant que l’option est en cours.
- augmentation de la volatilité (risque du portefeuille) et baisse supplémentaire de la marge disponible
Au final vous devez vendre en catastrophe, probablement pas (c’est un euphémisme) au meilleur moment.
J’ai du vendre des titres sous gestion avec mon conseiller (ce n’était pas du tout prévu mais ma gestion discrétionnaire étant soit en perte, soit bloquée par des options non échues…) qui étaient légèrement positifs et quelques titres sur le marché US et AUD du portefeuille discrétionnaire.
L’achat d’options est encore plus aléatoire et s’apparente à un jeu de hasard ou nécessite une connaissance intime des entreprises sur lesquelles on parie sur l’évolution du cours et même dans cette situation cela reste aléatoire. De plus je n’ai pas de connaissance intime des titres sur lesquels je trade sinon je serais alors un investisseur value (mais je ne le suis pas et n’en ai pas les qualités requises pour l’instant).
Ma performance (certes sur une courte période de constatations mais qui je pense n’a pas de raison d’évoluer significativement sur une plus longue période) n’est pas meilleure que le benchmark ETF Small Caps World que j’avais retenu.
De plus l’achat d’option est pervers puisque on peut ‘se refaire’ sur un seul coup et que l’on va donc toujours chercher ce coup supplémentaire, sans bien sûr le trouver. C’est une course en avant avec comme seul résultat à terme de perdre de l’argent. Je préfère encore les machines à sous.
J’arrête pour le moment mon expérience OPTIONS qui si elle s’est terminée sur le papier avec un gain réalisé de 1600€, la perte avec les coûts d’opportunité est en vérité de -1600€ et surtout, cette stratégie (-3000€ sur ce mois) a accentué les appels de marge sur un marché baissier et a accéléré le détricotage de l’équilibre du portefeuille (secteurs, géographique et type d’assets).
CONCLUSION
Comme je le disais en intro, les mises en garde que j’ai eues à l’utilisation dangereuse du levier se sont révélées correctes et se sont réalisées. Non pas que le marché a baissé de 30% ou plus mais plutôt de 10% mais avec un de mes actifs qui représentait 20% du portefeuille qui a perdu lui 50%. Ayant utilisé la marge de façon trop importante, j’ai eu des appels de marge et j’ai du détricoter ce que j’avais construit. En effet, si j’ai pu avoir un portefeuille plutôt équilibré de 300 000€ avec seulement 110 000€ m’appartenant, lorsque j’ai commencé à revendre pour les appels de marge (pas de cash supplémentaire disponible), l’équilibre du portefeuille s’est lui aussi appauvri et ce n’est pas simplement 10 ou 20 k€ qu’il a fallu vendre pour retrouver un équilibre mais plus. Au final ce mois, je suis toujours sur un taux de marge important et dangereux et le portefeuille a fondu de 80k€, alors que la baisse/perte du portefeuille est de 35k€ environ. On retrouve l’effet levier x2 et plus (augmentation du risque du portefeuille) dans ce résultat.
Je me retrouve avec un portefeuille qui n’a plus l’équilibre que je lui avais donné car j’ai vendu ce qui n’ était pas en perte (ce qui est critiquable et clairement un biais psychologique, le critère ’je ne perds pas’ n’étant certainement pas le meilleur) et je me retrouve avec un portefeuille de 40 lignes qui sont toutes en pertes! Je ne sais pas combien de temps cela va me prendre pour rééquilibrer le portefeuille, je vais certainement devoir accepter d’enregistrer dans le dur mes pertes (pour l’instant, ‘ce qui n’est pas vendu n’est pas encore perdu’ peut encore se dire mais je n’y crois plus, même si psychologiquement j’ai joué cette carte à fond. Sur les ventes réalisées je suis à 20k€ de plus-values et à 35k€ de moins-values potentielles dans le portefeuille).
On peut raisonnablement penser que j’ai vendu les titres prometteurs (qui étaient en progression) pour ne garder que les losers qui sont en pertes. La performance future du portefeuille est peut-être hypothéquée pour plusieurs années et j’ai peu d’apport en cash à venir. L’avenir nous le dira, je ne compte pas arrêter le suivi du portefeuille sur ce revers.
Je n’ai que 5 mois d’investissement actif en bourse et je me fatigue déjà (avant même la déculottée de ce mois). Je n’ai pas la patience d’attendre qu’un titre croisse, je suis, je m’en rends compte poussé aux bénéfices court terme, avec les risques qui vont avec. J’ai tendance à vendre trop vite dès qu’un titre monte.
Et comme il fallait s’y attendre, je n’ai pas de résultats significativement différents de ceux du marché (heu même inférieurs depuis ce mois).
Pour cette raison en particulier je pense que je ne suis pas actuellement psychologiquement / émotionnellement apte à détenir des actions en direct. Il y a encore du travail et de la formation à faire.
JANVIER 2016
Comme je l’ai déjà dit, suivre au quotidien ses investissements finalement n’est pas un plaisir pour mois (en tous cas quand cela ne monte pas, ce qui arrive en gros un peu moins de la moitié du temps!). Donc être frustré un jour sur deux n’est finalement pas top. L’insouciance de l’ignorant est plutôt séduisante en ce domaine et elle serait la bienvenue en ce moment.
Il me faut donc des stratégies qui permettent de ne pas se préoccuper des cours au quotidien mais sur un rythme mensuel au maximum voire même moins. J’insiste toutefois pour avoir des stratégies pour gagner plus que le marché. Je continuerai donc à chercher.
Dès que j’aurai réussi à rééquilibrer le portefeuille et à sortir de mes positions actions en direct sans trop de pertes, je vais tenter une autre approche. Je ne sais pas combien de mois cela prendra et où me mènera entre temps le portefeuille actuel, c’est l’inconnu pour le moment.
Pour la partie discrétionnaire que je souhaite conserver, je voudrais privilégier d’un côté une stratégie momentum avec les ETFs et un rebalancement trimestriel et de l’autre je voudrais investir sur un portefeuille diversifié selon les critères de performance du screener Stockopedia mais en laissant ce portefeuille grandir (et avec un faible effet de levier) avec un rebalancement semestriel (remise à l’équilibre des poids des actions qui qualifient toujours, changement des sous-performers) et une mise à jour annuelle (refonte complète de la liste d’actions). Un peu finalement ce que fait Raskolnikobimbo avec son jeu boursier ou la sélection annuelle du magazine Le Revenu ou autre.
Bonne année 2016!