Bonjour,
Sur "la vie de mon immeuble / Foncia", pour un retour d’expérience de ce syndic en particulier, c’est le CS qui fait régulièrement le point sur l’entretien nécessaire, contacte les artisans pour obtenir des devis, challenge le devis, y compris sur le contenu technique, exige conseil sans en obtenir soit parce que l’interlocuteur ne peut pas répondre (manque de compétences), soit parce qu’il répond sans prendre en considération la réalité de l’immeuble (ex : réponse sur l’entretien des escaliers extérieurs … pour un entretien typé intérieur, comme peinture vs ravalement ou entretien des moquettes … pour un escalier enneigé l’hiver). Je passe sur la nécessité d’entretenir des boiseries, ce qui semble ne pas choquer le gestionnaire (qui manifestement ne sait pas qu’un immeuble peut avoir des boiseries d’extérieurs voire de sécurité, avec un entretien spécifique).
Note : même problème avec d’autres syndics, mais vu que l’article cité vient de Foncia ….
Vu la charge portant sur le CS, qui est effectivement bénévole et dont ce n’est pas le métier, qui, fort heureusement, est compétant comptablement, juridiquement et même techniquement (expert en bâtiment), le syndic semble ne faire que la comptabilité, plus ou moins efficacement vu le temps de relecture nécessaire.
Donc de fait, la question s’est posée de passer en syndic libre ou coopératif avec utilisation d’une plateforme typée syndic ou en syndic en ligne (qui casse l’argument du "il faut un professionnel", puisque cela reste un syndic professionnel). Les deux présentant, en terme de charge de travail sur le CS, a peu près le même défaut : le CS doit se charger des devis, des artisans, du suivi des travaux, de la parfaite exécution, etc … ce qu’il fait déjà !
Le Covid joue certainement : la nécessité de travailler en déconnecté, de faire une AG en ligne faute de possibilité de la faire en présentiel, "l’absentéisme" du syndic, le travail qui n’est pas fait … avec des conséquences problématiques (devis non transmis, non validé dans les délais, donc travaux urgents remplacant les travaux demandés …. qui devront être fait tout de même ….
Cela provoque une certaine prise de conscience : est-il normal aujourd’hui d’avoir un syndic qui fonctionne comme il y 20 ans ?
- vérification de l’état de la résidence : les syndics ne se déplacent pas ou peu. C’est donc le CS qui décide des travaux nécessaires. Au mieux en demandant au syndic si c’est opportun ou non.
- entretien prévisible / légal / récurrent. Syndic en ligne ou physique, c’est une planification récurrente ou légale. Le syndic physique n’a pas de valeur ajoutée sur le syndic en ligne. A la limite, le syndic libre "qui ne sait pas" pourrait être en défaut sur ce point … ou pas (plateforme proposant une expertise, adhésion à l’ARC, ou simplement en s’informant)
- incidents ou demandes d’intervention : syndic physique, qui peut déclarer un incident et obtenir une intervention ? En théorie, une intervention dépassant un seuil nécessite l’approbation du CS. En pratique, beaucoup de syndic "valident" des interventions mineurs qui ne sont pas nécessaires ou viennent en plus de travaux prévus (ex : remplacement d’une batterie sur une porte automatique sur demande d’un copro au syndic validée pour le montant autorisé … 7 jour avant le remplacement intégral du système … ex 2 : un locataire demande une intervention sur une rembarde … privative … donc conflit sur la facturation, puisque le syndic a payé sans sourciller une intervention ne relevant pas des copropriétaires).
Avec une plateforme en ligne, l’incident est déclaré, visible par le CS, notifié par mail / sms. Il est pris en charge aussi vite, mais sous le controle de l’ensemble des copros.
- suivi et vérification possible de la comptabilité au jour le jour. Voire validation du paiement par le CS après vérification de la réalité des travaux (idem Foncia : paiement de travaux non réalisés … galère). Avec un syndic physique, souvent, on n’a accès aux comptes qu’une fois l’an, en se déplacant parfois loin, et pendant les heures de bureau voire moins.
- discussions possibles entre copro voire locataires sur une plateforme, donc plus efficace que par courier déposé en boite, par mail, avec le suivi compliqué lorsqu’on ajoute ou oublie des interlocteurs, qu’on passe de papier à mail à téléphone à whatsapp à papier à …..
- suivi des charges locatives possibles à tout moment, à l’état daté à tout moment, aux charges personnelles en temps réel, au suivi général du budget.
- accès possibles pour les locataires (déclarer un incident, poser une question, voir l’état de leurs charges locatives réelles, etc …)
- pour l’un des systèmes mis en place dans une de mes copropriétés, au lieu d’un gestionnaire qui n’est pas architecte, ni avocat, ni fiscaliste, ni comptable, ni ingénieur en bâtiment … au lieu d’un gestionnaire qui gère l’administratif courant, c’est un accès à des experts dédiés sur ces domaines, selon la question posée. Si la question porte sur la gestion d’une copro, c’est un gestionnaire de copro qui répond. Si la question porte sur les vérifications d’étanchéité, c’est un expert en bâtiment qui répond. Si la question porte sur le ravalement + question énergétique, un expert en énergie répondra pour la partie énergie (ex : solutions possibles pour respecter l’obligation d’amélioration compte tenu des contraintes de la résidence). Un impayé, c’est un juriste spécialisé qui prend le relai.
Note : vu la mise en place récente, on reste sur une présentation relativement marketing, sans retour d’expérience clair pour ma part. Sur le papier, c’est mieux que l’ancien syndic, qui répondait systématiquement "je vais me renseigner" pour au mieux répondre 3 mois plus tard après 10 relances, au pire répondait de travers.
- AG gérée en ligne, donc prise en compte direct des votes selon tantièmes, le tout visible par tous en temps réel, ce qui permet de controler que son vote a correctement été pris en compte (Foncia : j’ai recu un "a voté contre l’autorisation de travaux privés qu’il a demandé lui même", ce qui n’a pas semblé choquer le représentant du syndic … pourquoi demanderais-je l’autorisation de faire des travaux pour voter contre ma propre demande ?). Par ailleurs, les plateformes présentées permettent de gérer des AGs mixtes : en présentiel avec un accès internet pour tenir le suivi en ligne des votes, des présents, etc …, en conférence pure, mais aussi en partie présentiel et partie conférence.
Le covid a renforcé l’adhésion à la dématérialisation, réunions en ligne, sites de collaboration. Les syndics en ligne l’ont compris et "poussent" en terme de marketing. Il est donc assez logique que les gros syndics physiques comme Foncia réagissent.
Dommage qu’ils semblent préférer le dénigrement de leurs nouveaux concurrents à l’amélioration de leur offre de service, tant sur le contenu que sur la cohérence tarifaire des prestations réelles.