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#101 20/01/2016 11h40

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gunday a écrit :

Donc les SCOP, sont situés où dans votre optique : elle ne créé pas de valeur, ou tout les employés sont des auto-esclavagistes ?

L’indépendant est exploité par ses clients suivants le même schéma que le jeune et le vieux cadre décrit par robert22.
La seule différence étant une rémunération un tantinet plus élevé, et surtout aucune sécurité de l’emploi (c’est un consommable qu’on peux pressurer à mort sans risque).

Que ce soit etre independant ou etre dans une SCOP, ca revient a un probleme de curseur par rapport aux 2 variables effort & valorisation de l’effort (paye sous forme de salaire en majorite).

Quand est-ce que l’esclavagisme commence ? Juste de quoi se payer un bol de riz et un carton comme matelas pour dormir ?

Cela est tres subjectif et personnel.

L’exploitation, c’est simplement la repetition d’un echange temps & effort contre retribution. C’est un concept neutre.

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#102 20/01/2016 17h01

Membre (2011)
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odin a écrit :

j’ai bossé comme freelance info en multinationale, la difference aussi c’est que toutes les heures supp sont payées . Comme par hasard il voulaient pas que je fasse des heures supp par contre des collegues directs avaient des années (sic) parfois de RTT a leur actif (irrecuperables en pratique)

Mes collègues freelance était payé à la journée, donc même traitement que le consultant lambda.

odin a écrit :

concernant la securité de l’emploi comme salarié ca vaut quasi plus rien actuellement, sans parler que 80% des embauches en France sont en CDD actuellement (le CDI est l’exception)

Attention avant de lancer des chiffres, il faut pouvoir les justifier derrière.
Après effectivement, il est facile de virer un CDI, mais pas gratuit.
Par contre, virer un indépendant, c’est plus simple, suffit juste de respecter le préavis.

odin a écrit :

je connais la valeur de cette affirmation. comme salarié j’etais syndiqué. j’ai vu le delegué syndical (un jeune malheureusement) menacé et intimidé sous mes yeux par la direction. un monde de voyous parfois..

Jeune ne veux pas dire docile. Mon ancien direction a compris rapidement qu’un groupe de jeune non formé en IRPP pouvait être plus casse *** que des pros. (surtout quand certains de ses rigolos ont leurs entrées dans un syndicat smile )

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2    #103 20/01/2016 18h57

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odin a écrit :

80% des embauches en France sont en CDD actuellement (le CDI est l’exception)

C’est une phrase qu’on entend souvent (même avec 90% - 10% parfois)… mais ceux qui la disent ne semblent pas si bien pourvu de bon sens : comme un CDI va durer pas mal d’années, et un CDD quelques mois, même cette proportion signifie qu’il y a beaucoup plus de salariés avec un CDI qu’avec un CDD, donc la conclusion ("le CDI est l’exception") reste largement erronée.

Pour celui qui souhaite mais n’arrive pas à obtenir de CDI, et qui enchaîne des CDD, cette phrase (et sa conclusion) populiste sera éventuellement une consolation, lui laissant croire que la majorité serait au même régime.


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#104 20/01/2016 22h40

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dans la mauvaise foi on fait difficilement mieux. je ne connais plus les chiffres exacts mais ca concerne les nouvelles embauches. Bien sur les gars installés dans leur fauteauil depuis des lustres sont en CDI, et alors…
si ce sujet est tabou sur ce site merci de l’indiquer, ou le site fait dans le poltiquement correct idem

Message édité par l’équipe de modération (20/01/2016 23h04) :
- suppression de la citation du message immédiatement précédent : MERCI DE RESPECTER LA CHARTE

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#105 20/01/2016 23h12

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@odin : Et si vous vous présentiez ici comme recommandé dans la charte que vous avez explicitement acceptée en vous inscrivant ? Essayez aussi de commencer vos phrases avec une majuscule….

Sur le fond, même si on oublie tout le "stock" des personnes déjà en CDI, imaginons : si sur 100 personnes qui cherchent aujourd’hui du travail, il y en a 80 qui trouvent un CDI qu’ils conserveront 10 ans, et 20 qui enchaînent des CDD tous les 6 mois pendant 10 ans, il va se signer (durant ces 10 ans) 80 CDI et 400 CDD (dans la réalité il se signera encore bien plus de CDD, car il y a pas mal de CDD de 1 ou de quelques jours…) . Donc beaucoup plus de CDD signés, mais quand même une large majorité de ces 100 personnes qui seront en CDI. Toujours de la mauvaise foi ?


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1    #106 21/01/2016 10h20

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GoodbyLenine a écrit :

Sur le fond, même si on oublie tout le "stock" des personnes déjà en CDI, imaginons : si sur 100 personnes qui cherchent aujourd’hui du travail, il y en a 80 qui trouvent un CDI qu’ils conserveront 10 ans, et 20 qui enchaînent des CDD tous les 6 mois pendant 10 ans, il va se signer (durant ces 10 ans) 80 CDI et 400 CDD (dans la réalité il se signera encore bien plus de CDD, car il y a pas mal de CDD de 1 ou de quelques jours…) . Donc beaucoup plus de CDD signés, mais quand même une large majorité de ces 100 personnes qui seront en CDI. Toujours de la mauvaise foi ?

C’est exactement cela.
Même si les chiffres sont plus nuancés.
D’après cet article (oui je cite mes sources, c’est original), en 2014, il y a eu 2,9 millions de CDI signé pour 6,85 CDD. Donc effectivement 70% de CDD signé.
Par contre l’article exclus les CDD de moins d’un mois.

Mais au final, en cherchant un peu, on revient à ce que décris GoodbyLenine : (lien, 12% des emplois sont précaires, 7% via le CDD, 2% via l’intérim.
76% des salariés sont en CDI.

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#107 22/01/2016 08h37

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INTP

Est-ce que vos chiffres inclus les fonctionnaires (ou assimilés) dans la groupe "CDI" ?

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#108 22/01/2016 09h11

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VerbalKint a écrit :

Est-ce que vos chiffres inclus les fonctionnaires (ou assimilés) dans la groupe "CDI" ?

Le 1er, parle plutôt du privé.
Mais le 2nd commence par :
"Les trois quarts des emplois sont des postes de salariés du privé en contrat à durée indéterminée (59 %) ou des fonctionnaires (17 %) selon les données 2014 de l’Insee. "
Donc j’aurais tendance à dire que les 17% de fonctionnaires sont prise en compte. smile

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#109 22/01/2016 15h50

Exclu définitivement
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odin a écrit :

- les bons artisans que je connais et avec qui je travaille pour mes maisons sont surchargés par contre j’ai des potes/connaissance qui sont l’elite du marché de l’emploi a mes yeux, a peu pres 10ans d’experience pointue et specifique, bac+5, 40 ans, au chomage de longue durée dans divers secteurs (finance, informatique, marketing etc).

- un jeune de mes connaissances de la trentaine m’a dit que ses potes qui ont pas fait d’etudes comme lui s’en sortent mieux cars il creent leur entreprise et /ou du black a coté je suppose. je veux bien le croire mais n’empeche dans quelle société sommes-nous ?

Les seuls encore privilégés sont les fonctionnaires Français, sorte de noblesse d’etat, de par leurs avantages (fonctionnaire au DOM/TOM c’est 180% de son salaire !), leurs retraites etc

s

Bonjour Odin,

La condition des salariés du privé est en effet de plus en plus éreintante ; c’est d’ailleurs la raison majeure pour laquelle nombre d’entre eux souhaiteraient vivre de leurs rentes. Pour autant, croire que les fonctionnaires et les artisans sont les "rois du pétrole" relève d’une vision un peu rapide :

- les salaires des fonctionnaires sont gelés depuis plus de 5 ans et la charge de travail s’accroit au rythme des suppressions de postes. Il y a 30 ans de cela, un agent débutant de catégorie A gagnait environ 2,5 SMIC; à ce jour c’est tout juste 1,5 SMIC. Pour ce qui est de la promotion les agents à "carrière rapide" se tuent littéralement à la tâche pour être en tête des tableaux d’avancement (enfin ça les regarde !).

- les artisans se heurtent au quotidien à la concurrence des auto-entrepreneurs, qui payent moins de charges, et sont souvent contraints de sous-traiter une partie des travaux à des travailleurs polonais ou portugais "détachés" de leurs pays avec des salaires de misère. Regardez autour de vous : les nombreux véhicules immatriculés au Portugal, en Pologne, en Roumanie et même en Moldavie sont rarement occupés par des touristes venus découvrir les merveilles de la capitale. Cerise sur le gâteau, le Gouvernement nie la qualification des métiers artisanaux et envisage de laisser n’importe qui se déclarer coiffeur ou plombier sans même avoir le CAP adéquat.

Le problème que soulève Odin est en réalité bien plus large : le travail paye de moins en moins et devient de plus en plus pénible ; en revanche, la rente capitaliste s’accroît naturellement à mesure que diminue la part de la rémunération du travail dans la valeur ajoutée.

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#110 23/01/2016 15h06

Exclu définitivement
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concernant le salariat j’ai trouvé ceci

90 % des embauches en France actuellement sont en CDD ou interim (donc c’est meme plus elevé que le chiffre cité)
Les embauches se font à 90% en CDD et en intérim

au quebec, 40% des travailleurs sont surqualifiés
Trop de travailleurs québécois surqualifiés | Éducation

epuisement au travail en France
La majorité des travailleurs français souffrent d’épuisement professionnel, selon une étude de CareerBuilder.fr -- PARIS, 25 juillet 2012 /PRNewswire/ --

pourquoi dire non au salariat
10 raisons pour lesquelles vous ne devriez jamais chercher à trouver un travail (2ème partie) | Changer et devenir meilleur - Etre Meilleur

tout ceci est assez interpellant je trouve

Édit modération: Ce qui est interpellant c’est qu’on vous a demandé de vous présenter et que vous ne l’ayez pas fait, si vous venez uniquement pour polémiquer, ce n’est pas la peine et merci de soigner votre vocabulaire et la forme de vos messages

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#111 23/01/2016 16h55

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Odin : recherche assez orientée, sinon vous auriez trouvé les chiffres qui montrent que GBL avait raison :

"La part des CDI reste la forme dominante d’emploi (autour de 87% de l’emploi salarié)."

Source : Emploi : la part des CDI reste stable mais celle des CDD courts explose. En bref - Actualités - Vie-publique.fr


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#112 23/01/2016 19h05

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Je dirais même plus : lecture partiale, car le premier article cité par Odin précise même

Mais fait notable, cette forte croissance (des CDD) n’a pas fait chuter, depuis 2000, la part des salariés en contrat à durée indéterminée: près de 87% des salariés restent titulaires d’un CDI …/…

Parfois il faut lire plus loin que juste le titre (souvent racoleur) d’un article…


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#113 23/01/2016 20h31

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Devenir rentier, pour sortir de la "rat race" !

Lire "Père riche, Père pauvre" de R Kiyosaki pour avoir une juste définition de la "rat race".

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#114 25/01/2016 16h41

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La course du rat ? Il me semble que Lauzier avait écrit une BD amusante sur ce thème.

Reste que rien n’oblige les rats à courir, surtout lorsqu’ils parviennent à dénicher un fromage : dans ce cas là on creuse son trou et on mange tout ce que l’on peut jusqu’à la croute…c’est ainsi que l’on peut être heureux comme un rat dans un gruyère.

Pour en revenir au débat CDD/CDI, les CDD touchent essentiellement les jeunes diplômés en voie d’insertion sur le marché du travail : il est de plus en plus fréquent de devoir alterner CDD et périodes de chômage jusqu’au cap de la trentaine avant d’accéder au ’nirvana" du CDI.

il y a en effet de quoi être aigri dès le début de sa vie professionnelle : non seulement le travail est pénible et peu rémunéré, mais il est "à trous", sachant que le patronat attend des jeunes diplômés qu’ils mettent à profit les périodes de chômage pour se former et entretenir leur "employabilité" de façon à pouvoir répondre au premier claquement de doigts quand les carnets de commandes se reconstituent.

Le rêve du patronat, c’est bien sûr de mettre tout le monde en CDD en imposant le fameux contrat unique théorisé par l’économiste Pierre Cahuc. Sarkozy avait bien pensé à le mettre en oeuvre, cela figurait d’ailleurs dans son programme, avant de reculer face à l’hostilité des syndicats. Cela pourrait revenir au goût du jour avec le souriant et "moderne" Macron…

Cela étant, le rentier aussi peut connaître des périodes d’interruption de ses rentes : locataire mauvais payeur, périodes de vacances locatives, sociétés interrompant le service du dividende. A ma connaissance, seul le risque d’impayé de loyer est assurable. Il me semble quand même que la précarité du rentier est de loin préférable à celle du salarié.

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#115 25/01/2016 18h53

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Je ne crois pas que "Le rêve du patronat, c’est bien sûr de mettre tout le monde en CDD", et en tout cas, quand j’étais "patron" et que j’avais trouvé un salarié satisfaisant, mon rêve était plutôt qu’il ne démissionne pas. Je n’ose imaginer la paperasse à gérer s’il faut faire un nouveau contrat pour tous le monde tous les  ans ou même tous les 2 ou 3 ans, et la difficulté pour assurer que l’entreprise conserve son savoir faire.   

Je connais aussi des cas de "CDD choisi", pour des personnes qui préfèrent ne pas avoir de CDI, pour diverses raisons. Mais en général ces personnes ont une compétence qui leur assure qu’elles auront un CDD dans un délai raisonnable, le jour où elles en chercheront. Et ce genre de personnes est plutôt minoritaire.

Et si on retournait au sujet initial de cette discussion : "pourquoi devenir rentier/retraité précoce ?"


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[+2 / -1]    #116 25/01/2016 19h06

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@Stokes

Si comme vous dîtes vous êtes fonctionnaire bien "implanté", je me demande bien ce que vous connaissez vraiment aux jeunes diplômés du privé.

Le fait est que oui, la plupart des jeunes diplômés commencent en CDD.

Pourquoi ?

1) Parce que faire un bon recrutement est difficile, surtout la "nouvelle" génération, qui a du mal avec les bases : la ponctualité, s’habiller convenablement, et écrire sans faire 3 fautes à la ligne. Et même quand ils y arrivent, il y a une dichotomie telle entre la formation et le besoin des entreprises qu’il faut encore 6 mois qu’ils soient opérationnels. Bon je caricature un peu, mais s’il y a un tel niveau de chômage des jeunes, ce n’est pas pour rien…

2) Parce qu’un salarié c’est un coût fixe et que l’activité d’une entreprise est variable, embaucher c’est prendre un risque à moyen terme en cas de recul de l’activité.

3) Parce qu’à tout cela il faut ajouter un risque juridique : Prud’Hommes et des tonnes de règles à respecter.

Vous avez donc un triple risque à gérer. Sur une TPE, vous vous trompez dans un recrutement en CDI, vous êtes "foutu" !

Donc que faites-vous ? Vous multipliez les autoentrepreneurs, les CDD, etc. jusqu’à être sûr de chez sûr d’avoir la bonne personne et le niveau d’activité qui le permet la transformation en un job pérenne type CDI.

Typiquement, je prends ma société, suite à des ennuis divers, nous avons perdu -20% de CA du jour au lendemain ; et bien je me suis félicité de la gestion "flexible" mise en place avec mes collaborateurs.

C’est sûr que c’est plus facile de toujours dire "salaud de patrons", que réfléchir à l’ensemble des risques associés à un recrutement et à leur impact sur l’entreprise en cas "d’erreur".

Le 2e risque sera toujours là, mais les deux autres pourraient être diminués si la formation en France était meilleure (contrat d’apprentissage, formations plus pratiques) et la règlementation du travail moins compliquée ou sujet à aléa. A partir de là, le nombre de contrat de travail "précaires" devraient diminuer, c’est pas plus compliqué. Mais franchement, malgré les agitations du gouvernement, on y est pas.

--

Amusant que ce genre de fil dérive tjs dans une logique "d’exploité/exploitant", etc.

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#117 26/01/2016 09h09

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GoodbyLenine a écrit :

Je ne crois pas que "Le rêve du patronat, c’est bien sûr de mettre tout le monde en CDD", et en tout cas, quand j’étais "patron" et que j’avais trouvé un salarié satisfaisant, mon rêve était plutôt qu’il ne démissionne pas. Je n’ose imaginer la paperasse à gérer s’il faut faire un nouveau contrat pour tous le monde tous les  ans ou même tous les 2 ou 3 ans, et la difficulté pour assurer que l’entreprise conserve son savoir faire.

Ca dépend du type de patron.
Certains patrons sont complètement déconnectés de la réalité. Je l’ai vu dans une grosse société de 100 personnes, avec le patron n’ayant pas hésité à liquider totalement l’équipe chargé du site web. (oui, la web, ça sert à rien en 2010.)
La raison réelle est que les salaires des développeurs sont élevés et coûtent cher, que le turn over est élevé, donc le coût de licenciement faible, et que de toutes façons, les mecs de l’informatique, ils foutent jamais rien, la preuve : quand ça marche pas, c’est de leur faute. smile

InvestisseurHeureux a écrit :

1) Parce que faire un bon recrutement est difficile, surtout la "nouvelle" génération, qui a du mal avec les bases : la ponctualité, s’habiller convenablement, et écrire sans faire 3 fautes à la ligne. Et même quand ils y arrivent, il y a une dichotomie telle entre la formation et le besoin des entreprises qu’il faut encore 6 mois qu’ils soient opérationnels. Bon je caricature un peu, mais s’il y a un tel niveau de chômage des jeunes, ce n’est pas pour rien…
[…]
C’est sûr que c’est plus facile de toujours dire "salaud de patrons", que réfléchir à l’ensemble des risques associés à un recrutement et à leur impact sur l’entreprise en cas "d’erreur".

Dans le même sujet, faire une caricature du jeune, et dénoncer la caricature du patron, fallait oser.
Au passage, depuis que j’ai commencé à bosser, j’ai toujours eut des problèmes avec les horaires.
Car beaucoup de chefaillon quand ils arrivent à 10h, et que tout roule oublie que ça fonctionne car on à commencé à 8 voire 7h, donc trouve inacceptable qu’on partent avant 19h le soir! (ben oui, 10h +8h de boulot +1h de pause repas : 19h, mais beaucoup comprennent pas que 8h+0,5h de pause repas +8h, ça fait pas 19h)
Dans la ponctualité des jeunes, c’est facile à critiquer, mais celle des 40/50 ans qui arrivent entre 9h30 et 10h30, faut surtout rien dire!

Sinon, une des raisons de devenir rentier, ça ne serait pas de s’exonérer de tout ses problèmes liés au boulot ? smile

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#118 26/01/2016 14h19

Exclu définitivement
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Mr Gunday,

J’aimerai vous encourager.

Afin de parfaire votre opinion sur les patrons déconnectés de la réalité, je vous invite à ne plus côtoyer que ceux chez qui vous avez sévi.

Nul doute que vous aurez tôt fait de voir quelles réalités très cartésiennes s’imposent à un patron en responsabilité.

Il y a bien entendu des scélérats de toute part, cependant demandez à chaque patron Français quelle fût sa plus grande satisfaction lorsqu’il cessa d’exercer.
Invariablement, la grande majorité d’entre eux vous répondront : "ne plus avoir à gérer de personnel".

Si chacun des maillons de l’entreprise se sentait, dans ce pays, responsable de son rôle alors je suis prêt à penser qu’il y aurait bien plus de précoces rentiers !

Je suis entièrement d’accord avec GBL et IH …

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#119 26/01/2016 15h14

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facelvega a écrit :

Afin de parfaire votre opinion sur les patrons déconnectés de la réalité, je vous invite à ne plus côtoyer que ceux chez qui vous avez sévi.

Ne vous inquiétez pas, j’ai cotoyé pas mal de patron.
Le fait d’avoir fait pas mal de petites structures  m’a pas mal aidé.
Information au passage, le pire patron que j’ai eut, dont je parlais ci-dessus, je ne l’ai jamais considéré comme un patron.
Il est plutôt à classer dans les arrivistes prétentieux (ceux qui ne disent pas bonjour aux moins de 50k annuel par exemple).
Au delà de son rôle, et de ses responsabilités, il y a un homme, et passer du statut de co***** à patron, ne change rien au comportement intial. Voir à tendance à l’accentuer.
Faut dire après, qu’il n’avait pas grand chose du patron, juste le titre, il ne parvenait pas à se projetter dans un autre métier que le sien. Et donc face à une entreprise en difficulté, il ne voyait que par son métier initial : le commercial.
Après, avec d’autres patrons arrivé à leurs postes par l’effort et non le copinage, effectivement, le comportement n’avait rien à voir.

Comme partout, il y a des bons et des moins bons.
Mais souvent les moins bons sont quand même ceux qui n’ont pas fournis l’effort initial!

facelvega a écrit :

Si chacun des maillons de l’entreprise se sentait, dans ce pays, responsable de son rôle alors je suis prêt à penser qu’il y aurait bien plus de précoces rentiers !

Il y aurait effectivement beaucoup moins d’abus!
Et je pense beaucoup plus de salariés heureux au travail!

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2    #120 26/01/2016 15h40

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Yohan a écrit :

Pourquoi voulons-nous devenir rentier?

Car les prochaines technologies vont mètre de plus s’en plus de gens au chômage et  je pense qu’une bonne façon de s’en protéger c’est de  remplacer petit à petit le salariat par l’actionnariat .
Au lieu de critiquer les multinationales et de dénoncer leurs profits exubérants pourquoi ne pas investir chez elles ?
En bourse par exemple y’a très peu de limites , tout le monde peut investir proportionnellement à ses moyens ,y’a pas de discrimination.
Mais la majorité des gens préférèrent se plaindre et profiter de 100% de leurs revenus , sachant cela , c’est à l’état de les assister et d’investir pour eux mais malheureusement ce n’est pas le cas nos élites préfèrent dilapider nos richesses ….

Dernière modification par vbvaleur (26/01/2016 16h01)

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#121 26/01/2016 17h08

Exclu définitivement
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InvestisseurHeureux a écrit :

@Stokes

Si comme vous dîtes vous êtes fonctionnaire bien "implanté", je me demande bien ce que vous connaissez vraiment aux jeunes diplômés du privé.

Le fait est que oui, la plupart des jeunes diplômés commencent en CDD.

Pourquoi ?

1) Parce que faire un bon recrutement est difficile, surtout la "nouvelle" génération, qui a du mal avec les bases : la ponctualité, s’habiller convenablement, et écrire sans faire 3 fautes à la ligne. Et même quand ils y arrivent, il y a une dichotomie telle entre la formation et le besoin des entreprises qu’il faut encore 6 mois qu’ils soient opérationnels. Bon je caricature un peu, mais s’il y a un tel niveau de chômage des jeunes, ce n’est pas pour rien…

Amusant que ce genre de fil dérive tjs dans une logique "d’exploité/exploitant", etc.

Bonjour,

Nous ne devons sans doute pas connaître les mêmes personnes. Les jeunes diplômés que je fréquente ont pour la plupart d’entre eux fait de longues études (bac+5 et au-delà) assez sélectives. Pour autant, plusieurs d’entre eux ont du mal à trouver un emploi en CDI ; quand ils en trouvent un, c’est bien souvent à un niveau de salaire très inférieur à ce qu’ils envisageaient. La réalité est que les salaires de première embauche sont bien en-deçà de ce à quoi je pouvais prétendre en terminant mes études il y a 30 ans. Cette misère vaut pour le privé comme pour le public : un ingénieur des travaux publics de l’Etat ou un ingénieur géographe de l’IGN ne gagne même pas 2000€ net en début de carrière. A ce niveau de rémunération, comment avoir envie de "donner du gratuit" à son employeur ?

S’agissant de l’habillement des salariés, si l’employeur estime qu’un certain type de tenue est inhérent à la nature du poste, il doit faire comme dans l’armée : payer une prime d’habillement.

Pour ce qui est de l’adaptation de l’employé à la nature du poste et aux attentes de l’employeur, c’est évidemment à ce dernier qu’il appartient de mettre en place et de payer les actions de formation nécessaires pour tenir valablement ce poste. En effet, ce processus peut prendre quelques semaines ou mois.

Enfin, tout comme il y a des civils et des militaires, des clercs et des laïcs, il y a des exploiteurs et des exploités. Cet antagonisme entre ceux qui vivent de leur capital et ceux qui louent leur force de travail est vieux comme le monde ; cela s’appelle la lutte des classes et c’est un des moteurs de l’histoire.

La situation du patron de PME et pis encore de TPE est singulière : il est l’exploiteur de son personnel, mais n’en est pas moins lui-même exploité par les donneurs d’ordres vis-à-vis de qui il n’a guère de pouvoir de négociation. Dans le cas très fréquent d’une entreprise sans salarié, le patron n’est exploiteur que de lui-même….

Il est bien sûr toujours possible de nier l’histoire et de croire à la fable de la mondialisation heureuse : le patron à la barre et les salariés qui rament, tous ensemble dans le même bateau et pour le bien-être de tous. J’observe néanmoins que cette fable est plus volontiers racontée par les patrons que par leurs employés.

Pour conclure en répondant à la question posée : si autant de personnes souhaitent devenir "rentières précoces", c’est en effet pour cesser de ramer et franchir la barrière qui sépare exploiteurs et exploités. Même avec un revenu en baisse sensible, la vie d’exploiteur est quand même bien plus douillette que celle de rameur.

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#122 26/01/2016 17h27

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stokes a écrit :

Enfin, tout comme il y a des civils et des militaires, des clercs et des laïcs, il y a des exploiteurs et des exploités. Cet antagonisme entre ceux qui vivent de leur capital et ceux qui louent leur force de travail est vieux comme le monde ; cela s’appelle la lutte des classes et c’est un des moteurs de l’histoire.

La lutte des classes est une vision du monde. Ce n’est pas un moteur de l’histoire.
La lutte des classes est un concept inventé par des gens qui recherchent le pouvoir en utilisant un autre ressort que la religion, l’argent, ou d’autres ressorts humains qui appellent à la vertu (honneur, mérite, excellence, gratitude, émulation…)
Et elle est acceptée comme vision du monde par des gens qui n’ont ni la culture historico-économique, ni les qualités de caractère pour voir qu’il existe une autre façon d’appréhender les rapports humains.
On agite les bas instincts et on en pique les adorateurs de l’argent et de Dieu.
C’est d’ailleurs une constante chez les socialistes/collectivistes, leur haine de l’argent (dans la poche des autres) et de toutes les religions.

stokes a écrit :

Il est bien sûr toujours possible de nier l’histoire et de croire à la fable de la mondialisation heureuse : le patron à la barre et les salariés qui rament, tous ensemble dans le même bateau et pour le bien-être de tous. J’observe néanmoins que cette fable est plus volontiers racontée par les patrons que par leurs employés.

Les salariés peuvent aspirer à plus de responsabilité, à créer leur propre entreprise voire à être le patron d’autres personnes. (très fréquent dans tout un tas de secteurs d’activité que vous ne connaissez visiblement pas)
Surtout, quel patron adore licencier ? Ou voir ses employés souffrir au quotidien ?
Ce n’est même pas de la gestion court termiste, c’est juste l’assurance de mettre la clé sous la porte

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#123 26/01/2016 17h57

Exclu définitivement
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Sourire….lorsque les salariés aspirent à prendre des responsabilités, voire à devenir eux-mêmes patrons, c’est donc qu’ils ne souhaitent pas devenir rentiers précoces ! Un rentier, par définition, cela ne travaille pas.

Pour vous expliquer la lutte des classes je fais faire simple  : pour produire le moindre objet, il faut du travail et du capital. L’homme de Cro-Magnon avait besoin de la force de ses bras mais aussi d’un morceau de silex pour allumer un feu. Celui qui possède le capital (le capitaliste) veut en tirer le meilleur profit ; celui qui loue sa force de travail a le même objectif. Ainsi, le capitaliste comme le travailleur veulent maximiser leur profit, mais le gâteau à partager (la valeur ajoutée) n’est hélas pas infini ; c’est pourquoi l’un et l’autre ont des objectifs antagonistes.

Très sincèrement, tout cela est très matérialiste et je ne vois pas bien ce que la religion vient faire ici.

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#124 26/01/2016 18h01

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InvestisseurHeureux a écrit :

Le fait est que oui, la plupart des jeunes diplômés commencent en CDD.

Pourquoi ?

1) Parce que faire un bon recrutement est difficile, surtout la "nouvelle" génération, qui a du mal avec les bases : la ponctualité, s’habiller convenablement, et écrire sans faire 3 fautes à la ligne. Et même quand ils y arrivent, il y a une dichotomie telle entre la formation et le besoin des entreprises qu’il faut encore 6 mois qu’ils soient opérationnels. Bon je caricature un peu, mais s’il y a un tel niveau de chômage des jeunes, ce n’est pas pour rien…

Bon, en général, j’évite la réplique un peu impulsive, mais là, il y a quand même un max de préjugés. En tant que jeune, et au chômage depuis une semaine suite à une fin de CDD, je me sens dans l’obligation de répondre.

Permettez-moi d’en rajouter en terme de préjugés;

La "base" du travail, c’est également être efficace, éviter les réunions de 5h pour conclure par une simple phrase, s’adapter au marché et aux nouvelles technologies, s’adapter aux modes de communications, s’investir dans son entreprise plutôt que de tout faire pour se planquer, reconnaitre que tant bien même on a une expérience du travail importante, on en est pas forcément plus efficace.

Si cela fait également partie de la "base" du travail, alors plus de 70% des plus de 40 ans que j’ai rencontré dans le monde du travail devraient se faire licencier sans plus attendre.

D’ailleurs, dans le fond, je regrette sincèrement que le principe du CDI ait amené des dérives aussi importantes dans le monde du travail.

Et je voudrais rajouter une chose ici, en France dans la majorité des cas, dire qu’un employé échange son temps contre de l’argent contre de l’argent n’est pas suffisant. Il échange également son expérience. Ainsi pour le même temps consacré un cinquantenaire gagnera généralement largement plus d’argent qu’un trentenaire, et ce, même si le trentenaire est 12 fois plus efficace.

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#125 26/01/2016 18h21

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stokes a écrit :

Pour vous expliquer la lutte des classes je fais faire simple  : pour produire le moindre objet, il faut du travail et du capital. L’homme de Cro-Magnon avait besoin de la force de ses bras mais aussi d’un morceau de silex pour allumer un feu. Celui qui possède le capital (le capitaliste) veut en tirer le meilleur profit ; celui qui loue sa force de travail a le même objectif. Ainsi, le capitaliste comme le travailleur veulent maximiser leur profit, mais le gâteau à partager (la valeur ajoutée) n’est hélas pas infini ; c’est pourquoi l’un et l’autre ont des objectifs antagonistes.

En reprenant vos propres mots : les deux ont pour objectif de maximiser la valeur ajoutée, ainsi la rémunération des deux augmentera. Voir cela comme une lutte de l’un contre l’autre est une vision du monde, une perception. Il y en a d’autres.
La maximisation de la valeur ajoutée est bien meilleure lorsque les deux coopèrent que lorsqu’ils se battent.

D’ailleurs, si l’on regarde le partage de la valeur ajoutée, la rémunération du travail est bien plus élevée que celle du capital. Ce qu’oublient un peu facilement de dire les tenants de la lutte des classes.

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