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4    #1 28/01/2016 10h25

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Sur le long-terme, la vocation d’un business est de créer de la valeur économique, et de distribuer une partie (parfois la totalité) de cette dernière à ses fondateurs et ses diverses parties prenantes (actionnaires, créanciers, employés, etc.) dans des proportions qui récompensent équitablement le risque encouru par chacune.

La dite valeur économique correspond au patrimoine (exemple tangible : du cash ; exemple intangible : des brevets) doublé de la capacité bénéficiaire qu’on peut extraire de ce dernier (à moins que l’objectif du patrimoine ne soit simplement d’être monétisé, par exemple dans une activité hyper-cyclique ou en liquidation).

Un portefeuille d’actions se compose d’une panoplie de participations dans différents business (=des droits de propriété sur la valeur économique présente et future de ces business). Par extension, la vocation d’un tel portefeuille est donc de créer de la valeur économique pour son propriétaire.

Le marché fluctue : c’est sa nature intrinsèque. Au contraire des insensés, ne soyons pas esclaves de ses humeurs, et souvenons-nous qu’il est là pour nous servir, pas pour nous commander. Concentrons-nous sur la valeur économique (présente et future) des business que nous possédons et/ou convoitons.

En effet, à long terme, et sauf cataclysme type fin de la civilisation ou destruction nucléaire, le prix d’une participation dans un business (=une action) suit toujours la valeur économique de ce dernier.

A court terme, des discordances peuvent exister, typiquement quand la valeur économique future est perçue comme nulle ou si faible que la valeur économique présente est offerte avec une décote sur sa valeur réelle (=sa valeur liquidative).

La question est donc : à notre niveau, comment créer de la valeur économique ?

Trois options sont (selon moi, et un peu grossièrement) possibles :

(1) Acquérir (à bon prix) des participations dans des business à forte croissance -- et que cette croissance soit rentable.

La plus technique, cette méthode requiert d’exceptionnels talents d’analyste, doublée d’une connaissance quasi parfaite de l’industrie, du marché et des opérateurs du business concerné.

Si ces conditions sont réunies, et si la chance lui sourit, l’investisseur peut partir de peu et devenir fabuleusement riche. La valeur économique augmente par la (formidable) conjugaison de croissance du patrimoine et de la capacité bénéficiaire du business.

(2) Acquérir (à bon prix) des participations dans des business matures et compétitifs décidés à récompenser leurs actionnaires -- comme Berkshire Hathaway, IBM, Wal-Mart ou Exxon ou, à plus petite échelle, Guillin ou Securidev.

La méthode est idéale pour des gens déjà riches souhaitant obtenir une performance supérieure au taux sans risque, sans pour autant mettre en péril leur patrimoine. La valeur économique augmente via des dividendes et des rachats d’actions.

(3) Acquérir (à bon prix) des participations dans des business dramatiquement sous-valorisés par le marché -- peu importe que la décote soit sur le patrimoine ou la capacité bénéficiaire.

La valeur économique augmente grâce au rendement d’escompte (si le marché revalorise le business au moins à sa valeur liquidative), et bien davantage si le management parvient à significativement augmenter la richesse des actionnaires (par exemple via la transformation du modèle d’affaires). Les deux peuvent se cumuler sur plusieurs années.

La méthode requiert d’un faible (approche Graham & Dodd) à un sensationnel niveau d’analyste (situations type Sears Holdings). Point intéressant, l’approche la plus mécanique (Graham & Dodd) demande moins de travail mais se révèle plus efficace chez une grande majorité d’investisseurs (qui surestiment sans doute leurs talents d’analystes).

--

Par exemple, et toujours très grossièrement, quelle est la valeur économique de mon portefeuille de participations ? (exemples de positions largement discutées sur ce forum)

Sears Holdings : aujourd’hui, c’est la valeur de son patrimoine (notamment foncier) à laquelle sont soustraites des années de pertes; demain, ce sera (nous l’espérons) celle d’une plate-forme Uber-like capable de monétiser à moindres frais une formidable base de millions de membres.

BlackBerry : aujourd’hui, c’est la valeur de son portefeuille de brevets et de son répertoire de clients; demain, ce sera (je l’espère) celle d’une plate-forme intégrée de sécurité des informations et des communications sensibles émises par les institutions (entreprises, administrations publiques, gouvernements) et les infrastructures ("internet of things").

Sears Hometown & Outlets : aujourd’hui, c’est la valeur d’un détaillant en pleine déroute (une appréciation avec laquelle je suis en profond désaccord); demain, ce sera (nous l’espérons) la valeur d’un détaillant relativement ordinaire, mais bien géré et tout à fait capable de gagner plus que son coût du capital.

Era Group (nouvelle position depuis quelques jours) : aujourd’hui, c’est la valeur d’une flotte d’hélicoptères dont le marche anticipe un rendement négatif pour les années à venir; demain, ce sera (on peut l’espérer) la valeur d’une flotte d’hélicoptères qui produit rendement positif (comme elle l’a toujours fait historiquement).

--

Cette conception de la gestion implique (1) de ne pas se tromper dans l’évaluation de la valeur économique présente; (2) que quelques-unes des call-options envisagées (valeurs économiques futures) se réalisent; (3) que celles qui ne se réalisent pas n’entraînent pas de perte du capital investi, d’où la nécessité d’exiger une marge de sécurité sur la valeur économique présente (=décote sur le patrimoine ou la capacité bénéficiaire).

Se questionner sur la valeur économique (présente et future) des participations de son portefeuille est (selon moi) un excellent moyen de mettre sa réflexion à l’épreuve, et ainsi de rationaliser sa gestion, et mieux supporter la volatilité.

Mots-clés : actions, bourse, volatilité

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3    #2 28/01/2016 10h36

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Great minds think alike!

Vous m’ôtez de la bouche l’édito de la newsletter de cette semaine, à paraître normalement demain… En plus je vous citais !

Le voici :

Edito Newsletter #189 a écrit :

Avec l’accroissement récent de la volatilité, la valorisation des portefeuilles boursiers peut faire le yo-yo, spécialement en cas d’exposition au secteur des matières premières/pétrolières.

Ainsi, mon propre portefeuille peut "perdre" 15 k€ en une journée, pour les "regagner" le lendemain.

Si vous n’êtes pas habitués aux marchés boursiers, ces variations peuvent être difficiles à gérer.

Dans cet édito, nous allons vous donner des éléments de nature à vous aider à les supporter.


Le malheureux cycle "d’investissement" du petit porteur

1) PENSEZ COMME UN PROPRIETAIRE D’ENTREPRISE

Alors que les médias sont focalisés sur la bourse qui clignote et qui s’agite et avec la popularité des graphiques boursiers et autres couillonnades, il est facile d’oublier que détenir des actions d’une société, c’est avant tout être actionnaire-copropriétaire de celle-ci.

Quand le cours de bourse d’une société baisse, ce ne sont pas des "milliards" partis en fumée : les usines de ladite société sont toujours là, ses salariés également, sa trésorerie aussi.

Seule sa capitalisation boursière a diminué et celle-ci n’a pas d’impact direct significatif sur l’activité de l’entreprise (sauf cas où le modèle de croissance s’appuie sur des levées régulières d’equity, comme la société de pipelines Kinder Morgan).

Ainsi, être actionnaire de la foncière canadienne Cominar, ce n’est pas juste détenir un "bout de papier" ou une ligne sur Binck, c’est être propriétaire d’immeubles de commerces ou bureaux à Montréal et Québec : c’est parfaitement tangible.

Aussi, si le cours de bourse de Cominar baisse de 30% en quelques semaines, alors qu’a priori (ce serait surprenant !) la valeur des immeubles n’a pas perdu 15% (il faut tenir compte de l’effet de levier lié à l’endettement de Cominar) sur la même période, il n’y a pas matière à s’inquiéter : monsieur le marché finira bien par sortir de son épisode maniaco-dépressif et redonner à Cominar un cours de bourse plus en phase avec la valeur réelle de ses actifs.

2) AYEZ LE BON HORIZON TEMPOREL

Et quand bien même cette valeur aurait baissé, si vous êtes investis pour cinq, dix, vingt ou même trente ans, cette valeur aura bien le temps de remonter.

Régulièrement sur nos forums, de jeunes "investisseurs" annoncent bravement qu’ils investissent en bourse pour leur retraite, dans quarante ans.

Mais déjà le mois suivant ils s’enorgueillissent que leur portefeuille d’actions a "pris" 5% ou a contrario sont complètement déprimés qu’il en ait perdu autant : "la bourse ce n’est pas pour moi" confient-ils alors aussi piteusement qu’ils paraissaient déterminés précédemment.

Cette attitude est si incohérente et sans sens !

Quel est même l’intérêt de vérifier quotidiennement la valeur de son portefeuille, si l’objectif est de conserver et renforcer pendant quarante ans ?

Si vous étiez actionnaire d’une boulangerie ou d’un salon de coiffure de quartier, vous n’auriez pas accès à une "valorisation" quotidienne et dormiriez probablement mieux, alors que l’investissement est autrement plus risqué qu’être actionnaire de sociétés solides cotées en bourse.

3) N’INVESTISSEZ QUE CE QUE VOUS N’AVEZ PAS BESOIN

C’est le corollaire du précédent.

Ne dites pas que votre horizon de placement est quarante ans, si vous envisagez d’acheter une maison ou un appartement en fin d’année et vous servir de tout votre argent disponible (y compris celui placé en bourse) comme apport.

Car là, effectivement, la volatilité boursière devient une variable de votre projet de vie quasi immédiat et prend une importance inconsidérée.

4) PRIVILEGIEZ LES ENTREPRISES SOLIDES

Si monsieur le marché a régulièrement des épisodes maniaco-dépressifs, les cours de bourse évoluent aussi à raison : à long terme, ils suivent simplement les profits des entreprises, ni plus, ni moins (cf. Oubliez la macro-économie, seules comptent les profits).

Les petites sociétés (smalls caps) ont des atouts (plus facile à comprendre, délaissés par les investisseurs professionnels…), mais elles n’ont souvent pas la solidité des grosses entreprises bien établies.

Malgré la baisse du prix du pétrole, je suis serein en étant actionnaire-copropriétaire de BP ou Royal Dutch Shell.

Tôt ou tard, le pétrole finira par remonter, BP et Royal Dutch Shell retrouveront leur profitabilité habituelle et les cours de bourse remonteront.

Par contre, pour les actionnaires-copropriétaires de la parapétrolière française CGG, c’est la fin de partie : l’entreprise était trop fragile pour supporter une baisse du cours du pétrole et des investissements associés.

L’activité de la société va perdurer, mais les actionnaires-copropriétaires historiques ne retrouveront jamais leur argent.

En France, la détaillant Vet’Affaires a longtemps été une micro cap favorite des petits porteurs investisseurs "dans la valeur" : elle est aujourd’hui en liquidation judiciaire.

Depuis cinq ans, le coût cumulé de la marée noire de 2010 dans le golf du Mexique pour la major pétrolière BP est d’environ 56 milliards de dollars, soit cinq fois la capitalisation boursière de Peugeot. Mais BP est toujours là et verse de nouveau un dividende trimestriel à ses actionnaires-copropriétaires.

5) COUPEZ LA TELEVISION, LA RADIO, ETC.

Donc à long terme, les cours de bourse suivent les profits des entreprises, et également à long terme, pour les entreprise solides, ceux-ci croient tendanciellement quelques soient les conditions économiques.

Mais pour faire leur audience, les médias doivent alterner entre la peur ou la cupidité et faire le buzz (souvenez-vous l’année passée de la rumeur de licenciement d’un quart des effectifs d’IBM, reprise par moult médias sans vérification et parfois même sans conditionnel, cf. Défiez-vous du bruit médiatico-financier quotidien).

Toutes les semaines c’est un nouveau "cette fois-ci c’est différent", soit pour justifier une bulle (sur les valeurs technologiques en l’an 2000, l’or en 2008, le photovoltaïque en 2010, le baril de pétrole en route vers les $200 en 2013, les biotechs l’année dernière), soit pour justifier une crise (le ralentissement chinois actuellement, le baril de pétrole en route vers les $20 en 2016).


Cette fois-ci c’est différent !

Rappelons que BusinessWeek titrait en août 1979 sur la fin des marchés actions (The Death of Equities), juste avant un fantastique marché haussier de près de vingt ans ; malgré deux guerres du Golf et hélas bien d’autres conflits, choc et contre-choc pétroliers, bulle des obligations pourries et bien d’autres crises financières, etc. :


"La mort des actions"… Juste avant un marché haussier de 20 ans !

Pour prendre du recul, lisez l’excellent extrait L’inquiet du dimanche du livre Beating The Street de Peter Lynch (merci à Thomz pour la traduction).

Toujours pas convaincu ?


Extrait du livre : Histoire mondiale de la spéculation financière

Mais cette fois-ci c’est différent !

6) FOCALISEZ-VOUS SUR LES SOCIETES A DIVIDENDES

Investir dans des sociétés solides ET qui versent des dividendes permet de s’affranchir encore un peu plus de la volatilité boursière : votre situation ne sera alors pas différente du propriétaire immobilier qui encaisse chaque mois ses loyers, sans intention de céder son bien.

Non pas qu’il faille faire la chasse à tout prix aux dividendes (cf. Dividendes croissants vs gros dividendes stagnants), mais lorsqu’ils sont couverts par les profits, ceux-ci permettent de mieux supporter les épisodes dépressifs de monsieur le marché.

7) DIVERSIFIEZ, DIVERSIFIEZ, DIVERSIFIEZ

C’est un corollaire du n°4).

S’il y a un biais fort dans le maintien d’importants avantages concurrentiels (par exemple, Coca Cola), les entreprises solides d’hier ne sont pas toujours les entreprises solides de demain, spécialement dans le secteur des technologies.

D’autres part, les secteurs d’activité ou pays ne sont pas toujours traitées également par monsieur le marché, parfois à juste titre, parfois simplement par effet de mode.

Typiquement, certainement eu égard aussi de la résilience habituelle de son activité, le cours de bourse de la société agroalimentaire Kellogg’s (son fondateur est l’inventeur des corn flakes), qui a longtemps été une société chouchou de nos newsletters ne bouge actuellement quasi pas d’un iota :


L’actionnaire-copropriétaire de Kellogg’s dont la seule source d’information serait son cours boursier n’aurait aucune idée d’un éventuel krach ou possible crise économique mondialisée.

Ainsi, la diversification aide l’investisseur à "supporter" la volatilité en la réduisant.

CONCLUSION

Les marchés boursiers ne sont que le moyen de devenir actionnaire-copropriétaire d’entreprises, qui sont tangibles.

La temporalité de leur activité ET de nos investissements, sur plusieurs années voire décennies, doivent nous permettre de relativiser les vicissitudes boursières et autres frivolités médiatico-financières.

Les "cette fois c’est différent" existent de tout temps, tous comme hélas les guerres et les crises financières, mais il n’en demeure pas moins que les sociétés solides (Coca Cola, Procter & Gamble, L’Oréal, Air liquide, etc.) sont toujours là et continuent à faire des profits.

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2    #3 28/01/2016 11h37

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Les guerres du golf, c’est vrai que ça a swingué. wink


A mon grand dam

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#4 28/01/2016 13h15

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Trés bon édito, IH ! Il y a en plus une petite recherche documentaire… sympathique.

C’est un peu une redite (et, il me semble avoir vu plus d’une fois le premier graphique) mais cela ne fait jamais de mal de rabacher ce genre de chose. wink


“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward

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1    #5 28/01/2016 15h25

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"Privilégiez les entreprises solides" d’un côté, Sears Holdings de l’autre.

Je ne suis pas certain que vous pensiez "alike" smile

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#6 28/01/2016 15h34

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Et pourtant…

Thomz a cité 3 "stratégies", j’ai mis en exergue la 2e.

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#7 28/01/2016 16h16

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ESTJ

Trés bon sujet de fil ! ! !

Il m’a fallu du temps pour intégrer qu’une baisse de marché permet d’acheter moins cher, plus smile

Quand on mets en perspective: immobilier et bourse:
dichotomie interressante entre le bailleur qui se moque du prix de vente du marché de son bien
Tant que le loyer rentre
Tandis
que le "jeune boursicoteur" s’alarme d’une baisse du cours des ses actions
Alors que le dividende sera payé


Vf = Vi . (1+ρ)α. But cash is king !

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#8 28/01/2016 18h40

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"Gardez la tête froide", "mieux supporter la volatilité", "coupez la télévision, la radio", etc. Je vous trouve bien "défensifs" ! La volatilité me semble être aussi (surtout ?) source d’opportunités.

A condition d’avoir garder de la "poudre sèche", la volatilité permet aussi de rentrer à bon compte dans certains secteurs ou certaines entreprises. Psychologiquement, avoir toujours un peu (ou beaucoup) de liquidités à investir permet d’être dans un esprit plus positif, à la recherche de bonnes affaires plutôt que de voir seulement le coté sombre d’une baisse. L’effet paradoxal est que lorsque les cours remontent on peut se dire que l’on a pas assez profité des soldes et ressentir alors une légère frustration…

Dernière modification par okavongo (29/01/2016 11h40)

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1    #9 28/01/2016 18h51

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Il est souvent fait l’analogie entre immobilier et bourse.
Cours d’une action => dividende.
Prix d’une maison => loyer
Lorsque le loyer est versé, le prix de la maison ne baisse pas du montant équivalent au loyer.
Lorsque le dividende d’une action est versé, celle-ci subie toutefois une baisse équivalente au montant du dividende détaché.

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#10 29/01/2016 10h54

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C’est parce qu’il n’y a pas de cotation en "continue" de la maison. Mais si on raisonne sur le long terme, l’analogie est valable. Et les rendements (valorisation + dividende/loyers cumulés) sont d’ailleurs comparables.

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#11 29/01/2016 11h23

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Bluegrass a écrit :

Lorsque le loyer est versé, le prix de la maison ne baisse pas du montant équivalent au loyer.
Lorsque le dividende d’une action est versé, celle-ci subie toutefois une baisse équivalente au montant du dividende détaché.

Raisonnez dans l’autre sens : mettons qu’on vous vend une maison déjà occupée, avec un locataire censé rester, d’après les dires du vendeur, au moins un an. Au dernier moment vous apprenez que finalement, le locataire va partir. Vous allez très sûrement demander une remise au vendeur.

Pour la volatilité, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de "couper la télévision" (même si ça peut, ou ça a pu en aider certains), mais plutôt de se rendre compte à quel point ça peut n’avoir aucun sens, si ce n’est de proposer moins cher ce qui n’a pas changé de valeur.

La lecture des ouvrages régulièrement recommandés sur le forum aide beaucoup.

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#12 29/01/2016 15h25

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Bluegrass a écrit :

Il est souvent fait l’analogie entre immobilier et bourse.
Cours d’une action => dividende.
Prix d’une maison => loyer
Lorsque le loyer est versé, le prix de la maison ne baisse pas du montant équivalent au loyer.
Lorsque le dividende d’une action est versé, celle-ci subie toutefois une baisse équivalente au montant du dividende détaché.

C’est la raison pour laquelle nous préférons (sauf situations particulières, type liquidation par exemple) une entreprise qui réinvestit ses profits pour augmenter sa valeur intrinsèque (son patrimoine et sa capacité bénéficiaire) à une entreprise qui nous reverse ses profits via des dividendes.

Un dividende désigne un retour du capital : à défaut de pouvoir (ou vouloir) le réinvestir profitablement dans son activité, l’entreprise le rend à ses propriétaires (les actionnaires).

Autrement dit, c’est un choix (ou une concession) du management de ne pas employer les ressources tenues à sa disposition, doublée d’une opération à rendement nul pour l’entreprise (les fonds ne financent pas de projets de croissance).

A ce titre, dans la majorité des cas, le "rendement locatif" d’un business coté (pour rester en ligne avec votre analogie) est le profit cash (free cash flow) généré, plutôt que le dividende versé.

Il existe bien entendu de nombreuses exceptions.

andreiev a écrit :

"Privilégiez les entreprises solides" d’un côté, Sears Holdings de l’autre. Je ne suis pas certain que vous pensiez "alike".

Chacun voit bien sûr midi à sa porte, et nous n’essayons de convaincre personne, mais une entreprise avec un si formidable patrimoine immobilier a monétiser est (selon moi) à ranger dans la catégorie des "entreprises solides", nonobstant les fluctuations d’un cours de bourse dont vous comme moi savons qu’il est fondamentalement débile, puisqu’il assigne une valeur de marché différente à ladite entreprise chaque seconde qui passe !

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1    #13 30/01/2016 22h09

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Il faut avoir une stratégie et s’y tenir. C’est cela qui m’aide, des investissements réguliers. Vendre tout ne fait pas partie du plan. Si l’on commence à se dire que l’on va acheter bas, vendre plus haut, puis racheter plus bas, sortir et re rentrer du marché tous les 2 ans, on va devenir fou, ou trader. Si l’on aspire à investir et être un investisseur "heureux" qui a une vie et peut aller en vacances sans penser à son prochain timing et suivre les cours tout le temps, il vaut mieux suivre un plan de plutot buy and hold simple comme le préconise la stratégie de ce site.

Je pense qu’investir dans des entreprises solides est mieux car on sait que les craintes du marché sont infondées.. Avoir investi dans WPX me donne des sueurs froides, et au final je pense pas que c’est mon type d’investissement. Altisource m’a aussi donné des sueurs froides.

Je trouve quand même que le sujet ne correspond pas trop au contenu de l’article proposé par Thomz qui est néanmoins intéressant.

Pour l’approche 1, il y a quand même des secteurs comme l’internet qui offrent des entreprises à Moat et Matures mais en croissance forte qui ne demandent pas d’être un génie du secteur pour peu que l’on soit diversifié.

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#14 31/01/2016 13h20

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Bluegrass a écrit :

Il est souvent fait l’analogie entre immobilier et bourse.
Cours d’une action => dividende.
Prix d’une maison => loyer
Lorsque le loyer est versé, le prix de la maison ne baisse pas du montant équivalent au loyer.
Lorsque le dividende d’une action est versé, celle-ci subie toutefois une baisse équivalente au montant du dividende détaché.

C’est faux ,  Vous ne  le voyez pas aussi clairement  parce que votre maison n’est pas cotée et la somme déduite est plus faible vu que les loyers  sont payés mensuellement.
Si le payement du locataire était annuel et que le prix de votre maison(sans loyers capitalisés et impayés) est de 300 000 euros et que son loyer annuel  est de 12000 euros  payable le 31 décembre .
la valeur de votre maison serait d’un peu moins de 312 000 euros le 30 décembre et le 1 er janvier elle serait de un peu plus de 300 000 euros .

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3    #15 31/01/2016 14h30

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> vbvaleur
Vu comme cela, ça semble plus clair.
Thanks à tous pour vos différentes explications wink.
Sauf à Muscadet qui m’a mis un -1 sans aucune argumentation constructive.

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3    #16 31/01/2016 20h02

Exclu définitivement
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Bluegrass a écrit :

Il est souvent fait l’analogie entre immobilier et bourse.
Cours d’une action => dividende.
Prix d’une maison => loyer

Thomz vous a brillamment répondu.
Par ailleurs, les marchés d´actifs risqués ont fait l´objet de nombreux ouvrages, issus de brillants investisseurs, notamment américains.
Je trouverais utile que vous familiarisiiez avec leur reflexion avant de proposer de tels raccourcis intellectuels.
Il n´y a aucune analogie entre le marche action et l´immobilier.
Une action n´a rien à voir avec une maison à louer.
Un dividende n´est absolument pas comparable à un loyer immobilier.

En plus vous frolez le hors-sujet ( volatilite boursiere )


¨If you were to distill the secret of sound investment into three words, we venture the motto, MARGIN OF SAFETY.” ( Benjamin Graham )

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#17 31/01/2016 21h09

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Et moi qui pensait qu’une action de foncière cotée avait quelque chose à voir avec l’immobilier… Vous devriez surement me mettre également -1…

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#18 31/01/2016 21h33

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Nan okavongo, les foncières cotée c’est du papier alors que l’immobilier c’est de la brique wink j’hésite à vous mettre moins 1 et la modération devrait vous interdire d’échanger tant que vous n’avez pas lu quelques ouvrages !

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#19 31/01/2016 21h52

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Cela me conforte dans mon avis que les notes négatives ne devraient être distribuées que par des admins ou modérateurs… C’est le genre de comportement qui va empêcher tout débutant de poser ses questions par peur des notes négatives… Mais les notes positives doivent rester, cela donne une idée du sérieux d’un intervenant

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1    #20 31/01/2016 23h22

Exclu définitivement
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Je suis peut-être condescendant, mais je n´aime pas les raccourcis intellectuels. C´est dangereux de croire les choses que notre ami Bluegrass semble croire. Ce n´est sûrement pas un message à véhiculer il me semble…

En plus mon commentaire n´etait pas specialement cruel. ¨simplification hâtive¨, il me semble que c´ etait juste et finalement presque cordial.
Par ailleurs, j´ai moi aussi récolté des commentaires peu amènes, je n´en ai pas fait une salade.

Dernière modification par Muscadet (01/02/2016 00h02)


¨If you were to distill the secret of sound investment into three words, we venture the motto, MARGIN OF SAFETY.” ( Benjamin Graham )

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1    #21 08/02/2016 15h31

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Si vous êtes abonnés à l’excellente newsletter quotidienne gratuite du suisse Thomas Veillet (aka MorningBull), le billet du jour est un bijou : Putain, dix ans !

Dix ans que Thomas rédige sa newsletter tous les matins, et que la bourse clignote et s’agite.

Morceaux choisis :

MorningBull a écrit :



6) Cette introspection m’a également permis de relire des passages de mes commentaires de l’automne 2008. Alors si vous pensez que la volatilité actuelle est faite pour rester et que c’est insupportable, replongez-vous dans cette période et vous verrez que ce que l’on vit actuellement, c’est des vacances. En ce temps-là, le Dow Jones pouvait bouger jusqu’à 6.5% par jour.



11) Clin d’œil à George Soros qui est actuellement en train de faire le tour des plateau télé pour nous répéter encore et encore que tout est foutu, je viens de tomber sur un blog du 7 avril 2009 qui citait Soros : « George Soros le confirme, ce rallye EST un Bear Market Rallye, l’économie continue de se contracter et il n’a pas l’air de croire que c’est durable. » – nous étions à peine à 1’000 sur le S&P

12) Le même jour, Marc Faber nous prédisait une correction de plus de 10% – la bonne nouvelle, c’est que 7 ans après et 200% plus haut, il l’attend toujours et en est toujours persuadé.

Source : Putain, dix ans !

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3    #22 08/02/2016 16h30

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Bonjour Thomz, Bonjour à tous

Comment garder la tête froide vous dites ?

De mon côté je reste pragmatique. J’ai mis du temps à me convaincre du bien fondé de ma démarche, aujourd’hui je pense être dans le juste. Je vous la livre donc…

Je ne suis pas original, beaucoup on repris à leur compte cette méthode,

Je me considère comme un investisseur long terme, j’ai 32 ans aujourd’hui et j’ai commencé à investir vers 17 ans (sans rien y connaître).
En fait j’ai ouvert mon PEA fin Septembre 2001 (le 26 pour être exact).
Je me rappelle de ce jour comme si c’était hier. J’arrive au guichet, je demande à parler avec la personne en charge de mon dossier et je lui dit : ’Fermez mon PEL, et versez le solde et celui-ci et de mon livret A sur un PEA".
Le CAC était vers 4300.
Elle me dit :" Mais vous vous rendez compte de ce qu’il se passe… (11 septembre, bulle internet.. blablabla).
Je n’avais absolument aucune expérience, elle avait raison, j’ai trinqué ! Enfin rien d’insurmontable…
J’ai continué à investir, patiemment, mon argent en excès des petits boulots, l’argent de mon anniversaire sont allez garnir petit à petit mon pea.
J’ai commencé avec les poids lourd du CAC (Air liquide, Total, FT, VIV, Vinci….)
Petit à petit j’ai ouvert les rapports, lu les comptes de résultats ce qui me semblait le plus important Puis est venu le temps de lire les bilans…
Mon apprentissage a continué avec des belles déconvenue (Infogrammes, Alstom (avant AK), Alcatel…)
Les montants étaient faibles mais je continuais à apprendre.
J’ai ensuite découvert ’les tableaux de flux de trésorerie’, j’ai mis du temps à comprendre que c’était finalement un incontournable…
Mes études aidant car j’ai fait finance d’entreprise j’ai découvert alors toute la ribambelle de ratios et j’ai commencé à me faire quelques simulation.
Puis j’ai découvert une personne qui est devenu mon ami, plus que cela même, on a partagé notre passion, avant je la vivait tout seul, c’était mon monde à moi, c’est devenu notre monde à nous.
Nous avons découvert IH ensemble et notre façon de comprendre les entreprises à fait un bond.
Nous avons partagé nos idées, nos impressions, nos doutes, nos convictions.
Nous apprenons encore chaque jour.
Je suis en route pour devenir expert comptable, cette passion m’a guidé vers ce métier pour apprendre en travaillant pour travailler en apprenant.
Depuis 2001, toutes mes liquidités vont en bourse. Ca monte, ca descend mais je suis complètement hermétique aux variations car j’ai compris que cela faisait parti du jeu.
Bien sûr je suis content quand cela monte, et quand cela baisse je suis un peu embêté pour être honnête, mais si je suis embêté ce n’est pas que mon actif diminue, c’est que j’aurai pu avoir plus d’actions pour le même prix.

En fait je n’ai rien à faire que mon actif diminue, car je pense (à tord ou à raison) que la valeur de mon actif est celle que je lui donne lors de mes évaluations; Une sorte de fair value perso.
Je dis à tord ou à raison car je pense long terme, et je n’investit que l’argent ’en trop’ en gros rien de grave ne peut m’arriver si ca baisse de 100%, absolument rien. Je mangerai la même chose, j’habiterai au même endroit etc etc.
Si j’ai raison dans ma fair value (ou pas trop tord) et bien cela sera très bien pour mon futur moi.
Si j’ai tord et bien j’ai tord, je le constaterai le moment venu, mais inutile de me morfondre aujourd’hui.

Le seul problème résiduel c’est que je n’arrive pas à me détacher du fait de me dire ’ mince ca baisse j’aurais du attendre avant d’acheter c’est moins cher aujourd’hui’. Car finalement pour moi il n’y a pas d’alternative mon argent ira en bourse.

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#23 08/02/2016 21h29

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Bonjour Thomz
Comme dirait Buffet lorsque les marchés baissent  "je me sens comme un obsédé sexuel dans un harem " ^^

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#24 26/02/2016 18h39

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Pour montrer qu’il ne faut pas s’énerver et tomber dépressif à chaque mouvement de marché :


Le 11 février 2016, la valorisation boursière de mon portefeuille est tombée à 383 k€.

Aujourd’hui, le 26 février, la valorisation est remontée à 436 k€ soit 53 k€ de plus en seulement 11 jours ouvrés.

Pour mémoire, l’année dernière la valorisation était passée de 416 k€ à 516 k€ (96 k€ de plus en tenant compte des 4000 € d’apport) en une vingtaine de jours ouvrés :


Peut-être que dans six mois je retrouverai les 548 k€ d’avril 2015 ou à l’inverse cela reviendra à 383 k€ ou en-dessous, je n’en sais rien.

Mais il n’y a pas besoin de remonter bien loin pour voir que monsieur le marché peut avoir ses humeurs.

Evidemment, si vous avez du CGG en portefeuille (ou même Standard Chartered…), là le capital investi initialement est probablement définitivement perdu.

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#25 26/02/2016 23h48

Exclu définitivement
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Je m’étais fais la même réflection en vous lisant le mois dernier.

50K€ en moins et il publie quand même sa newsletter avec les bons chiffres ; mais est-il devenu fou ?!
…Alors que vous ne saviez pas théoriquement si ça allait rebondir.

Une telle volatilité est surprenante dans un telle contextes de tensions sociales, politiques et économiques. Autrefois les vagues venaient une à une ; aujourd’hui , elles semblent être nombreuses et proches.

Peut-être que la solution , c’est d’arrêter de s’informer sur l’environnement extérieur mais plus sur les entreprises.

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