Il n’y a pas que chez Google où l’on vit entre collègues dans le même quartier.
En gendarmerie, c’est bien pire : tout le monde vit dans la même caserne, ce qui favorise les commérages en tous genres. Pas très loin de chez moi à Maisons-Alfort, il y a une grosse caserne de gendarmerie mobile : entre 2000 et 3000 "moblos" qui vivent ensemble avec leurs familles et fréquentent le même mess.
En revanche, il y a une sacrée différence avec le secteur privé américain : quand les gendarmes ne sont pas en service, ils parlent de tout sauf du boulot et il ne leur viendrait pas à l’idée, en dehors de quelques officiers très ambitieux, de faire des heures sup non prescrites par la hiérarchie.
La profession de gendarme, même dans les petits grades, peut permettre d’accéder assez vite au statut de rentier : on y est logé à l’oeil pendant toute sa carrière et on accède à la retraite assez tôt (17 ans pour les sous-officiers, 27 ans pour les officiers) avec une année de bonification chaque 5 ans. Certes, il faut supporter des chefs pas toujours très marrants, mais sans doute moins tordus que ceux du secteur privé.
odin a écrit :
Pour moi il y a pas photo devenir rentier c’est echapper a l’enfer de l’esclavage salarié. En France le salariat est la norme ainsi que la souffrance au travail, considérée meme comme normale
La liberté n’a pas de pris comme je dis souvent. Meme le statut d’entrepreneur est preferable de part sa plus grande liberté (on peut parfois refuser un client, pas les instructions de son patron). Profession liberale idem (medecin par ex)
Malheureusement dans certains secteurs il est tres difficile de se mettre a son compte pour des raisons diverses
"Rentier c’est le plus beau metier du monde mais il faut en avoir les moyens"
Mon pauvre Odin, qui n’êtes sans doute pas gendarme, vous n’avez pas fini de souffrir au travail avec ce qu’est en train de concocter la ministre El Khomri pour réformer le code du travail :
Temps de travail, licenciement, prud?hommes : ce que contient le projet de loi d?El Khomri
Une fois ce projet de loi adopté, sans doute à l’aide d’un coup de 49-3 faute de majorité pour le voter, il sera tout à fait possible et légal de vous faire travailler jusqu’à 12 heures pas jour et 60 heures par semaine. Si jamais vous rechignez, vous serez licencié et le montant des indemnités que les prudhommes pourraient vous accorder sera désormais plafonné. Dit plus trivialement, l’écart de qualité de vie entre le rentier et le salarié va encore s’accroître.
Après pareille législature où le patronat a obtenu quasiment tout ce qu’il demandait, cela sans aucun mouvement social d’ampleur, les candidats "républicains" devront vraiment faire preuve de beaucoup d’imagination pour proposer encore quelques douceurs supplémentaires aux chefs d’entreprise.
Dernière modification par stokes (18/02/2016 16h44)