Impact des changements fiscaux sur l'investissement en France en 2010 et perspectives d'avenir
Cette discussion porte sur l'inquiétude des membres face aux modifications fiscales de 2010 en France et leurs conséquences sur l'investissement. Les participants expriment leur préoccupation quant à la surtaxe de 5% envisagée sur les revenus du patrimoine, perçue comme un nouveau coup dur après la suppression du crédit d'impôt sur les dividendes et l'augmentation des prélèvements sociaux. Les membres s'interrogent sur l'intérêt d'investir dans un contexte de "bastonnage fiscal" et comparent la situation à une "roumanisation" du pays, soulignant un sentiment de découragement.
La discussion détaille les différents changements fiscaux à l'étude, tels que l'augmentation de la taxation sur les plus-values immobilières et mobilières, la suppression du seuil de cession, et l'évolution des prélèvements sociaux. Les participants s'inquiètent de l'impact de ces mesures sur les différents instruments d'investissement, notamment le compte-titres, le PEA et l'assurance-vie. Les membres s'interrogent également sur la suppression du crédit d'impôt sur les dividendes, craignant que cela ne soit en fait l'abattement de 40%. L'incertitude face à ces modifications est grande et chacun tente de décortiquer les mesures annoncées.
Les membres évoquent les conséquences de ces changements sur leur stratégie d'investissement et leur capacité à atteindre l'indépendance financière. Un membre souligne que l'accumulation de capital devient plus complexe et longue, et que le patrimoine nécessaire pour générer des revenus nets devient encore plus important. La "course à la rente" est mise à mal par ces mesures, ce qui pousse certains à envisager l'expatriation. La discussion aborde également l'inflation fiscale et la nécessité d'en tenir compte pour la protection des capitaux et des futures rentes, remettant en question l'attractivité à long terme des enveloppes fiscales comme le PEA et l'assurance-vie.
Un point important soulevé est l'instabilité fiscale. Les participants déplorent le décalage ou le report de l'application de certaines lois, comme l'abattement des plus-values mobilières, ce qui crée une "insécurité permanente". Les membres partagent également leurs réflexions sur la nécessité d'une enveloppe fiscale permettant de différer l'impôt lors de réinvestissement, un point déjà abordé dans une discussion précédente. Ils constatent que le gouvernement semble s'orienter vers une taxation accrue des revenus du patrimoine, favorisant une société d'héritiers plutôt que d'épargnants.
Enfin, la discussion s'étend sur la gestion budgétaire de l'État, certains membres soulignant que l'augmentation de la fiscalité ne suffira pas à combler les déficits si les dépenses publiques ne sont pas maîtrisées. Ils évoquent des exemples comme la Suède ou le Canada qui ont dû faire face à des crises financières et qui ont opéré des changements radicaux. Le risque d'une situation similaire en France est mentionné. L'idée qu'une forte fiscalité n'est pas un problème en soi, si elle est corrélée à des services de qualité, est également discutée, tout comme une possible "fuite des capitaux" face à cette instabilité fiscale.