En général on aime bien comprendre les projets. Vous ne dites rien de cet investissement. Si c’est juste une question de mathématiques financières, ça n’intéresse effectivement pas grand monde de faire le boulot à votre place. Sachant qu’on trouve assez facilement sur internet les explications pour calculer un TRI.
Quelques remarques sur vos hypothèses de calcul :
- "Frais de syndic: 660/an" : je ne vois pas pourquoi vous les mentionnez. Logiquement, ce genre de frais devrait être à la charge de l’usufruitier.
- D’une manière plus générale, ce qui est à la charge du nu-propriétaire et de l’usufruitier doit être vérifié soigneusement et point par point, car tout n’est pas défini par la loi, il y a une latitude pour que cela soit défini par la convention de démembrement. Notamment, les gros travaux sont à la charge du nu-propriétaire sauf convention contraire. Avoir des gros travaux, sur 15 ans, n’est pas complètement improbable.
- attention à ne pas oublier les frais de dossier, frais administratifs, que ce soit pour l’emprunt, pour l’achat en nue-propriété, ou autre. Quand vous revendez au bout de 15 ans, vous soldez le prêt ; n’y a-t-il pas des IRA à payer ? Ce genre de "faux frais", sont en fait de "vrais frais" qui viennent gréver la rentabilité.
- hypothèse de revente au prix de la valeur neuve actuelle : c’est le point le plus piégeux. Est-ce que ça vaut vraiment 324 000 € aujourd’hui ? Est-ce que ça vaudra encore 324 000 € dans 15 ans ? Logiquement un appartement âgé de 15 ans ne vaut pas le prix d’un appartement neuf. Est-ce que le prix de l’immo aura augmenté suffisamment pour que l’ancien d’alors soit aussi cher que le neuf d’aujourd’hui ? Ca dépend du marché de l’immo de dans 15 ans, et ça dépend aussi de la localisation et des qualités intrinsèques du bien.
Notez que même si, dans 15 ans ça valait 324 000 € pour un acheteur, vous percevriez nettement moins ; car pour avoir votre net vendeur, vous devez déduire les frais de notaire (environ 8%). Si vous travaillez toujours à l’étranger vous aurez besoin d’une agence immobilière pour vendre. Si le bien vaut effectivement 324 000 € pour un acheteur, la vente vous rapportera environ 324 000 - 8 % - 4 % = 285 000 € net vendeur. Ca change "un peu" la rentabilité.
Comme pour le Pinel, l’hypothèse du prix de revente est un gros point d’incertitude dans le raisonnement. Si ce n’est que dans le Pinel, il y a quand même des revenus locatifs pendant la durée de détention. Alors qu’avec la nue-propriété, la rentabilité n’est produite que par le prix de revente. Donc la rentabilité théorique dépend entièrement des conditions futures du marché, par nature imprévisibles. Un placement qui ne produit pas de revenus durant sa détention mais dont l’intérêt repose sur la plus-value supposée lors de sa revente à échéance lointaine est un placement purement spéculatif.
Dernière modification par Bernard2K (05/08/2016 09h41)