1 #1 07/06/2011 20h08
- parisien
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Jusqu’à présent, les interventions sur les pays ou régions idéaux pour être rentier se sont focalisées sur les aspects:
- coût de la vie
- et qualité de vie
C’est assez logique: avec un même montant de rente et pour une même qualité de vie, on vit mieux dans un pays ou région où les prix (biens, services, loyers) sont plus faibles qu’à Paris.
Mais il existe un autre moyen d’augmenter ses rentes nettes à patrimoine égal, c’est d’être dans un pays à faible fiscalité.
En reprenant un autre post que j’ai écrit, la France n’est pas très bien placée sur ce plan:
S’il l’on est rentier en France, et sauf si on est petit rentier à 1000 ou 2000€/mois, on paie:
- l’ISF sur le patrimoine qui permet d’obtenir les revenus permettant de vivre
- les prélèvements sociaux (CSG-CRDS) sur ces revenus
- et l’IR sur ces mêmes revenus. L’IR est nul dans certains cas:
* retraits de PEA de plus de 8 ans,
* rachats d’assurance-vie de plus de 8 ans mais à condition que le gain annuel inclus dans le rachat ne dépasse pas 9200€
* plus-value immobilière de plus de 15 ans
mais il est rare de pouvoir tirer la totalité de ses revenus de rentier de ces placements exonérés d’IR.
Par suite, les frottements fiscaux que subit le rentier résident fiscal en France peuvent facilement représenter 25 à 40% des revenus. Un moyen d’augmenter son revenu net après impôt est tout simplement de s’installer dans un pays à fiscalité plus douce pour les rentiers, même si le coût de la vie reste comparable à la France.
Idéalement, il faudrait que ce pays respecte deux conditions:
1- être un quasi paradis fiscal en ce qui concerne les revenus et les plus-values de placements (peu de frottements fiscaux pratiqués par ce pays). La Belgique n’est ainsi pas mal sur ce plan, et peu importe pour le rentier que le travail y soit lourdement imposé, puisqu’il ne va pas travailler
2- et ayant en plus signé une convention fiscale avec la France, où la France renonce à pratiquer des retenues à la source sur les revenus mobiliers (dividende, etc.) de source française.
2bis - et où cette même convention fiscale prévoit que les pensions de retraite de source française versées à un résident de ce pays sont légèrement imposées, tant en France que dans l’autre pays (important si le rentier a suffisamment travaillé en France et est suffisamment âgé pour prétendre toucher une retraite française)
Comme cela, on a le meilleur des deux mondes:
- on paie peu ou pas d’impôts dans ce pays d’accueil
- si on laisse une partie de son portefeuille boursier (actions, obligations) en France, on ne paie pas non plus l’impôt français (ni la CSG d’ailleurs) sur les dividendes, intérêts et plus-values générés par ce portefeuille
- et si on touche des pensions de retraite françaises, on ne paie dessus que peu d’impôt que ce soit en France ou dans le pays d’accueil
Avec un tel cahier des charges, il y a très peu de tels pays. Car la France prévoit généralement dans ses conventions fiscales avec les autres pays une retenue à la source d’au moins 15% sur les dividendes. Il y a quand même quelques exceptions, avec un taux de 0% de retenue à la source.
La liste de ces pays idéaux se détermine grâce au Lefebvre Fiscal (Emirats Arabes Unis, Qatar, Liban, etc.). Ce ne sont pas les paradis fiscaux habituels (Bahamas, Panama, Iles Caïman, etc.), car ces pays-là respectent la condition 1 ci-dessus mais pas la condition 2. Or la condition 2 est importante elle aussi, car en général le rentier va maintenir une partie de ses actifs financiers en France et va peut-être, immédiatement ou dans quelques années, bénéficier d’une retraite française.
Dernière modification par zirk (07/06/2011 20h31)
Mots-clés : fiscale, fiscalité, imposition, pays, rentier
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