Je crois que c’est comme beaucoup de choses (comme tout ?): C’est simple et compliqué à la fois.
Si un actif qui vaut 100 rapporte 10
1) Etre investit à 100% veut dire gagner 10.
2) N’être investit qu’à 50% ne fait gagner que 5 avec pourtant le même actif.
3) Et utiliser un levier de 1.7 fait gagner 17.
Dans le premier cas, en cas de baisse, on se prend la totalité de la baisse et on ne peut pas baisser son PRU par manque de liquidité, c’est dommage.
Dans le second cas, en cas de baisse, non seulement on "perd" (de façon latente) seulement la moitié, mais en plus on peut acheter avec ses liquidités à meilleur prix.
Dans le 3e cas, on morfle, et si la baisse est vraiment violente, on se prend un margin call, c’est encore plus dommage.
C’est on-ne-peut-plus simple, même évident. Et ce qu’il "suffit" de faire l’est tout autant (si on part de l’hypothèse qu’on n’utilise que des positions longues): Etre investi avec le plus gros levier possible quand ça va monter, et ne pas être investi du tout quand ça va baisser. Sachant qu’il faut racheter avec le plus gros levier possible au plus bas quand ça va remonter, extrêmement simple.
Toute l’inconnue là-dedans est "juste" de savoir quand ça va monter et quand ça va descendre. Sachant que le seul petit problème est que c’est un peu impossible à savoir…
Il y quelque chose qui me parait un peu barbare dans l’histoire telle que vous l’avez écrite Koldoun, c’est de raisonner par rapport à votre valeur de part. Ne serait-il pas plus logique de raisonner ligne par ligne ? Je rejoins Skywalker quand il parle de réallocation: Si la moitié de vos valeurs monte et l’autre descend, et que votre valeur de part termine à peu près au même niveau, il peut rester intéressant d’alléger certaines qui ont monté (et peut-être renforcer certaines qui ont baissé)
Ma conviction (qui ne reste que la mienne, mais c’est ma philosophie et mon approche) est qu’il faut avoir une opinion sur ce que vaut ce que vous achetez. Il ne faut pas juste voir des chiffres, sans voir ce qu’il y a derrière ces chiffres où ce qu’ils représentent exactement (une forte mémoire d’histoire de Bund Allemand me revient quand j’écris ça ). Si une action qui est dramatiquement sous-valorisée monte et ne se retrouve plus que terriblement sous-évaluée (en partant de l’hypothèse que dramatiquement est pire que terriblement, dans mon exemple) apparait-il judicieux de l’alléger (juste parce qu’elle est montée) ?
En après, de cette façon, on peut alléger ou surpondérer en fonction de ses hypothèses/convictions de probabilités: Si on est à 100% convaincu qu’une ligne va baisser (et/ou plutôt qu’elle est surévaluée), il faudrait la vendre en totalité, si on attribue qu’une probabilité de 20%, l’alléger de 20%, etc …
Après, on peut aussi partir sur des techniques plus ou moins compliquées avec options, vente de l’indice ou couverture avec du vix …
En fait, tout le problème est qu’alléger une ligne fait qu’elle ne rapporte plus rien (ni dividende, ni hausse potentielle) et qu’il n’est pas sûr qu’elle baisse. Il faut un moyen de décider. Est-ce que le fait qu’elle soit montée est en soit un critère ? D’un coté oui, d’un autre coté non. A vous de voir. Votre (idée d’) approche a du bon, même s’il y a un coté qui me gène un peu (mais c’est votre argent, vous décidez, ce ne sont que des idées)