Bonjour,
Après le Portugal, je poursuis ma chronique gastronomique avec l’île de Bali en Indonésie, dont j’ai fréquenté les restaurants midi et soir pendant quelques jours.
Le client soucieux de ménager son porte-monnaie et son estomac privilégiera le riz à tous les repas, à cela 3 raisons essentielles :
- produit localement en abondance, c’est l’aliment le moins cher que l’on puisse trouver ;
- il est en général bien accommodé et plus savoureux que la pâtée indigente trop souvent servie en France ;
- il est l’ami des intestins pour peu que l’on soit parcimonieux dans le saupoudrage des piments. En consommer au quotidien est le meilleur moyen d’éviter la "turista" qui guette et poursuit sournoisement les intestins occidentaux en voyage.
Le rentier économe de ses roupies fréquentera les "warungs", terme que l’on peut traduire par boui-boui, gargote, estaminet ou troquet, bref l’endroit où l’on se nourrit copieusement pour peu d’argent. Le plat de base "nasi goreng" est à base de riz frit mélangé avec quelques morceaux de poulet ou de poisson, surmonté d’un oeuf sur le plat ; avec une bouteille d’eau minérale, il en coûtera de 3 à 4€ pour sortir de table sans la faim. Eviter impérativement l’eau du robinet sauf à vouloir visiter les hôpitaux locaux.
Le rentier plus aisé ou dépensier compulsif pourra fréquenter les innombrables restaurants à touristes qui peuplent l’île : cadre magnifique et confortable, service attentionné bien que trop souvent obséquieux, bonne cuisine…il y a tout pour plaire sans pour autant se ruiner : un plat, un dessert, une bière Bintang et un café balinais reviendront rarement à plus de 15€.
Je conseille sans hésiter le poisson pêché localement en abondance ;il n’y a que l’embarras du choix : snapper, mahi-mahi, barracuda, thon, espadon, dorade…..Langoustes et gambas sont aussi dans le paysage. Les amateurs de viande pourront se rabattre sur le poulet, le canard ou le cochon, se méfier du boeuf soi-disant australien, mais plus vraisemblablement brésilien plus ou moins avarié. Contrairement aux "warungs", les prix des restaurants à touristes ne comprennent pas la TVA et le service, ce qui fait grimper la douloureuse de 15%.
Le vin sera dans la mesure du possible à éviter : celui produit sur l’île (maison Hatten) est cher et imbuvable ; les vins australiens ne sont guère meilleurs et encore plus chers ; les seuls vins français que j’ai vus sont des champagnes même pas millésimés proposés à 80€ la bouteille ! Préférer la bière Bintang, elle non plus pas donnée : 1,20€ au supermarché, jusqu’à 3 ou 4€ en terrasse selon le standing de l’établissement. Se méfier aussi du café : bien que produit sur place, il peut dépasser les 2€ dans certains endroits très touristiques.
L’amateur de poisson ou de crustacés voulant optimiser son budget se rendra sur le marché aux poissons de Jimbaran dans le sud de l’île : ce marché est entouré de gargotes qui font cuire au barbecue les produits amenés par le client, se chargeant de lui fournir riz et boisson. C’est ainsi qu’une langouste de taille raisonnable (650g) reviendra à 20€ cuisson et riz compris. De même, une petite dorade d’une livre accompagnée d’un poids équivalent de gambas reviendra à moins de 10€.
Pour terminer, voici 2 adresses testées cette semaine :
- La Roche en Brénil (Côte d’or) : seconde visite dans cet établissement ; depuis l’an dernier, le menu a baissé passant de 13,50€ à 12,50€, mais sans vin ni café : salade au jambon persillé, quenelle de volaille, tarte au citron, l’ensemble assez moyen. Pour le café, j’avais mon thermos dans la voiture….
- Pradelles (Haute-Loire) : menu à 13€ comprenant salade de gésiers, fricandeau chaud aux lentilles du Puy, fromage blanc et crème brûlée maison. Café en sus à 1,20€. C’était très bon et l’on ma proposé spontanément fromage et dessert alors que le menu affiché précisait que c’était un choix.