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#26 21/12/2016 12h19
- Surin
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Pour Airbnb c’est bien plus de 12%. Le gros problème vient de l’absence de concurrence.
Je pense aussi à Paypal. Pourquoi aucun autre champion n’émerge?
Ces sociétés ont une avance considérable sur la concurrence mais les médias ont une sacré responsabilité en consacrant tous leurs articles sur les sujets à ces seules entreprises, qui entretiennent aussi certainement une bonne communication avec eux.
Airbnb est arrivé bien après Abritel et consorts (Waytostay, only-apartments, Wimdu), pourquoi n’y a-t-il qu’eux lorsqu’on parle de location saisonnière? J’ai parfois du mal à tout comprendre. Je fais de la location saisonnière depuis plus de 10 ans, Airbnb a éclos en 2010, j’ai loué mon appartement de Bangkok à un illustre Brian Chesky, la réservation avait été faite par une certaine Lisa, la numéro 3 aujourd’hui, française. Ils venaient à la découverte de Bangkok, depuis, que de chemin parcouru !
Je pense aussi que ces sociétés américaines savent collecter les millions des investisseurs.
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#27 21/12/2016 12h42
- Gaspode
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Et encore 10% c’est généreux.
Ca correspond ni plus ni moins à une commission d’apporteur d’affaire, et dans les industries où j’ai travaillé, c’est 5 à 8% voire 3% sur les très gros contrats.
Le cas est un peu différent pour ceux qui apportent une grosse structure (par example téléchargement de logiciels, données stockées dans le cloud) ou un réel service (négociation, conseil …), mais le simple booking ne mérite pas des commissions aussi larges.
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#28 21/12/2016 22h33
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
InvestisseurHeureux a écrit :
Marc Fiorentino a écrit :
Les manifestations de chauffeurs d’Uber reprendront le 23 décembre, suite à l’échec des négociations avec la plateforme de réservation. Ils réclamaient le retour à une commission de 20 % perçue par l’application contre 25 % depuis le 8 décembre et une revalorisation des tarifs à 8 euros minimum la course alors qu’elle est descendue à 6 euros aujourd’hui. Mais la société américaine, qui devrait faire une perte de 3 milliards de dollars en 2016, a refusé net ces demandes. On se demande bien pourquoi…
Franchement, il y a quand même un problème avec ces boîtes.
Amazon qui prend 30% à 70% sur le prix de vente d’un ebook Kindle.
Donc Uber qui prend 25% sur le prix d’une course.
Expedia 25% sur les hôtels, Booking 17%, AirBNB 12%.
Je veux bien que la nouvelle économie ce soit "cool" et la Silicon Valley aussi, mais c’est des taux d’usurier ça !
On ne peut même pas parler de coût d’acquisition client, puisque le client passe toujours par les services sus-mentionnés.
Ces groupes sont en situation de monopole et devraient être réglementés, avec des commissions capées à 10%.
C’est une véritable joie que de lire votre propos ; je sens que vais finir par vous "parrainer" pour militer comme moi dans un parti politique qui fêtera dans 3 ans son siècle d’existence.
La situation que vous décrivez n’a rien d’étonnant : ces plates-formes sont toutes en situation de monopole ou d’oligopole ; elles ont pour but de maximiser leur profit sur le dos des fournisseurs et des clients, en aucun cas de maximiser le bien-être sociétal. C’est bien pour cela que les économistes, même les libéraux béats, recommandent que les monopoles soient placés entre des mains publiques ou alors que leur marge soit strictement encadrée par la puissance publique.
En l’espèce, je ne vois pas très bien quel "pouvoir public" pourrait encadrer et surtout contrôler les marges d’une plate-forme qui vend dans le monde entier, cela d’autant plus qu’il s’agit d’un travail de bénédictin nécessitant d’avoir accès à la comptabilité analytique de l’entreprise.
Les chauffeurs d’Uber peuvent bloquer les accès aux aéroports si cela les amuse : les médias ne les traiteront pas de voyous contrairement aux militants syndicaux en lutte, mais ils n’obtiendront rien d’autre que des queues de cerise car ils sont structurellement en position de faiblesse devant Uber. La notion de "collaboratif" s’entend ici de la même façon que la "collaboration" entre la France de Vichy et l’occupant nazi.
En revanche, il reste possible pour les consommateurs que nous sommes de mettre quelques grains de sable dans le business bien rodé de ces plates-formes :
- pour un séjour de longue durée, ne réserver que la 1ère nuit sur la plate-forme et s’entendre de vive voix avec le logeur pour la tarification des nuitées ultérieures,
- demander au réceptionniste de l’hôtel s’il peut consentir un meilleur prix que celui affiché sur Trivago, Booking ou autre
- toujours demander au chauffeur Uber ses coordonnées personnelles, cela pourra toujours servir pour d’autres courses,
Dans les 3 situations, il sera sans doute possible de mieux rémunérer le fournisseur avec un prix inférieur pour le client ; il va sans dire qu’une promesse de paiement en liquide facilitera souvent les choses.
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#29 21/12/2016 22h54
- naphto
- Membre (2016)
- Réputation : 16
stokes a écrit :
(…)
La situation que vous décrivez n’a rien d’étonnant : ces plates-formes sont toutes en situation de monopole ou d’oligopole ; elles ont pour but de maximiser leur profit sur le dos des fournisseurs et des clients, (…)
Dans ce cas là, pourquoi Amazon n’a jamais gagné d’argent ?
Pourquoi Uber a perdu 3 milliards de dollars cette année ? Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle un profit "maximisé".
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#30 21/12/2016 23h11
- Stibbons
- Membre (2014)
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Le TTSO de ce soir tombe à pile:
TTSO a écrit :
Grèves, altercations, blocages d’aéroport, négociations au ministère : Uber et les autres opérateurs de VTC en France font face à une rébellion en règle de leurs chauffeurs. A Londres, ce sont les livreurs à vélo de la "food tech" qui protestaient récemment contre des changements dans leur rémunération.
C’est dans ce contexte de backlash contre l’ubérisation qu’est apparue Juno. Cette start-up, pour l’instant limitée à New York, cible les chauffeurs notés au moins 4,7 étoiles sur Uber ou Lyft. Commissions réduites, pas de "pool", pourboires autorisés : tout est conçu pour les débaucher. Puis pour les fidéliser : Juno les associe à ses profits en leur réservant 50% de son capital ! Bref, Juno fait le métier d’Uber, mais avec une différence de taille : c’est aux chauffeurs qu’elle déroule le tapis rouge. Et les passagers ? Ce n’est pas plus cher pour eux.
La question de management que cette histoire (encore inachevée) nous invite à nous poser, c’est : quelle est la ressource vraiment rare qui limite notre croissance et notre rentabilité ? La réponse pourrait bien révéler que le client (final) n’est pas toujours roi…
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#31 21/12/2016 23h23
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
naphto a écrit :
stokes a écrit :
(…)
La situation que vous décrivez n’a rien d’étonnant : ces plates-formes sont toutes en situation de monopole ou d’oligopole ; elles ont pour but de maximiser leur profit sur le dos des fournisseurs et des clients, (…)Dans ce cas là, pourquoi Amazon n’a jamais gagné d’argent ?
Pourquoi Uber a perdu 3 milliards de dollars cette année ? Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle un profit "maximisé".
Le résultat comptable ne traduit pas le pouvoir de marché d’une entreprise : c’est un simple solde très malléable que les bons comptables peuvent habiller au mieux selon l’objectif poursuivi par les dirigeants. Provisions, investissements, prix de transfert entre filiales…..tout est bon pour parvenir à cet habillage.
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#32 21/12/2016 23h49
- AleaJactaEst
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“ENTP”
stokes a écrit :
demander au réceptionniste de l’hôtel s’il peut consentir un meilleur prix que celui affiché sur Trivago, Booking ou autre
Ce n’est pas possible, car pour être référencer sur Booking, l’hôtelier s’engage à ne jamais proposer un prix moins cher que ce qu’il propose sur Booking, sous peine de pénalités salées
Il semblerait que l’hôtelier puisse peut être s’arranger, en proposant un petit déjeuner mais avec chambre offert (au prix de la chambre…) Mais les contrats sont bétons.
A chaque fois les hôteliers m’incitent à passer par eux directement, mais les prix sont jamais moins cher, voir plus cher, sans cashback et sans remise de fidélité…
Pour les séjours prolongé, je demande -5% pour réserver directement et annuler booking, mais c’est souvent niet. Le seul truc c’est de payer en liquide et sans facture chez un indépendant … et encore c’est très rare.
Pour Uber, je ne comprends pas leur moat ni leur pricing power
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#33 22/12/2016 00h36
- Crown
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Bonsoir,
Stibbons a écrit :
- à l’utopiste: les acteurs se mettent autour de la table et sortent un service français ou européen de mise en relation (chauffeur, logement, hotels) avec les marges suffisants pour maintenir le service sans pour autant. Aucune chance que ça arrive, les acteurs ne peuvent pas se mettre d’accord pour fournir un seul service sur un territoire, ce n’est pas dans la nature de ces entreprises…
Je ne vois pas en quoi un service français ou européen changerait quoique ce soit à cette recherche du profit génétiquement inscrite dans les gènes de l’être humain.
stokes a écrit :
La situation que vous décrivez n’a rien d’étonnant : ces plates-formes sont toutes en situation de monopole ou d’oligopole ; elles ont pour but de maximiser leur profit sur le dos des fournisseurs et des clients, en aucun cas de maximiser le bien-être sociétal. C’est bien pour cela que les économistes, même les libéraux béats, recommandent que les monopoles soient placés entre des mains publiques ou alors que leur marge soit strictement encadrée par la puissance publique.
L’économie actuelle et future (je ne suis absolument pas optimiste) fonctionne comme cela.
- Prenez la relation agriculteur / grande distribution / client : système équilibré ? la grande distribution fait ce qu’elle veut et broye l’agriculture. Le client n’est qu’un pion dans le système
- Prenez la relation Microsoft / grande enseigne / client (j’ai vécu cette relation récemment pour un matériel défectueux sous garantie Microsoft et qui la refuse pour des motifs que le distributeur ne peut même pas m’expliquer…ils ne comprennent pas…mais c’est comme cela et c’est parait-il normal…) : système équilibré ? Visiblement Microsoft fait ce qu’il veut du client et des distributeurs nationaux qui a part expliquer qu’ils ne peuvent rien contre la toute puissance du fabriquant…. ne font rien sans finalement la moindre gène et s’en rende donc complice (avec ce fonctionnement ils se condamnent clairement eux même à terme).
Toutes ces relations commerciales et financières mettent clairement en exergue systématiquement un dominant car notre système économique a fait naitre des montres.
La société évolue, les besoins évoluent, les réponses évoluent mais la nature humaine reste ce qu’elle est, a savoir avide et cupide.
C’est une image mais je pense qu’elle n’est pas dénuée de sens : quand on regarde les photos de nos grand parents, les vêtements sont différents, les environnements sont différents mais les visages sont assez proches des nôtres. On se reconnaît même parfois…. et il n’y a dans les faits aucune raison que ce que les connectiques sous ces cranes aient changées….
Et jusqu’à présent les 20 siècles qui nous précède ne sont guère caractérisés par la recherche du bien être social de ses congénères… En fait le bien être social d’autrui, est un concept, une image de l’esprit qui nous rassure, nous donne bonne conscience mais en pratique…..
crown
Dernière modification par Crown (22/12/2016 00h56)
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1 #34 22/12/2016 01h27
- Mevo
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Je suis impressionné de lire autant d’idées très à gauche sur cette dernière page. C’est un peu paradoxal avec le sujet de base même de ce forum.
IH a écrit :
c’est des taux d’usurier ça !
On ne peut même pas parler de coût d’acquisition client, puisque le client passe toujours par les services sus-mentionnés.
Ces groupes sont en situation de monopole et devraient être réglementés, avec des commissions capées à 10%.
Wow ! Qu’est-ce qui empêche quiconque faisant ce constat de monter un concurrent qui va proposer un service similaire, voire mieux si vous avez des idées supplémentaires, pour moins cher ? Vous semblez, cher IH et les commentateurs suivants, considérer ces marges comme énormes (je ne vous contredit pas) et qu’il y a largement de quoi vivre avec moins de 10%.
La théorie de marché et la libre concurrence veut que vous vous disiez que vous pouvez facilement leur piquer une bonne partie de leur business en proposant des frais beaucoup moins élevés, et encore gagner beaucoup d’argent. Sans vouloir être méchant, c’est sûr que c’est toujours plus facile de se plaindre (pareil pour ceux qui font grève, qu’est-ce qui les empêche de se regrouper et de créer leur propre service et d’envoyer bouler celui qui leur déplaît pour x ou y raison ?)
Réglementer et fixer les prix ou les marges, ça a un nom, ça s’appelle le communisme…
@Crown: Beaucoup d’idées préconçues et généralement véhiculées, est-ce réellement le cas ?
Tout agriculteur est libre de refuser de vendre à la grande distri, ou de ne pas vouloir vendre en dessous d’un certain prix. Il est également libre de mettre en place un système de vente en directe. Tout client est libre d’aller au marché plutôt qu’en grande distri. Et vous êtes libre de monter une boite de distribution de produits agricoles qui fera les choses comme vous estimez qu’elles devraient être faites.
Pour ce que vous dites de Microsoft, je suppose que vous n’avez que ce que l’enseigne vous en a dit. Dans 90% des cas, c’est l’enseigne qui se défausse sur l’échelon d’au-dessus, parce qu’en fait c’est tout simplement eux qui ne s’en sont pas occupé ou mal. Et c’est pour ça qu’ils ne peuvent pas vous expliquer pourquoi, parce qu’il n’y en a pas réellement, de pourquoi. Vous pouvez contacter Microsoft directement.
Chacun, et chaque société recherche son propre intérêt. Rien n’empêche tous ceux qui veulent œuvrer pour ce qu’ils considèrent être le bien commun, de le faire. Je remet ici la définition issue de Wikipédia de l’intérêt général que j’avais déjà posté sur ce message:
Wikipédia a écrit :
Deux conceptions de l’intérêt général co-existent. La première conception, anglo-saxonne, définit l’intérêt général comme résultant de la somme des intérêts individuels. La deuxième conception, française, considère l’intérêt général comme une finalité d’ordre supérieur aux intérêts individuels, dont on sous-entend qu’elle dépasse l’intérêt commun dans la mesure où elle prétend être « quelque chose de plus ambitieux que la somme des intérêts individuels », soit une finalité à laquelle l’individu est censé se soumettre
Je me range du coté de la conception anglo-saxonne (au cas où quelqu’un n’avait pas compris), et le libre marché et la libre concurrence sont supposés aboutir à ça.
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#35 22/12/2016 04h05
- Crown
- Membre (2010)
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Bonsoir Mevo,
Vous êtes assez radical .
Nous sommes sur un forum qui parle de finances, d’économie, de placements, mais peut on réduire la notion d’intérêt général à une équation économique ?
En effet, sur le fond, nous sommes tous (ou du moins beaucoup) à prôner la liberté que l’on a de ses choix et même à adhérer intellectuellement au concept "l’intérêt général se définit comme résultant de la somme des intérêts individuels" (le tout étant lui même, la résultante de la libre concurrence et du libre marché) mais
1) si nos amis américains ont eux même des lois antitrust, c’est on peut l’imaginer, entre autre, que la régulation des intérêts personnels vers l’intérêt général ne coule pas toujours de source
2) pourquoi mettre en place des règles de protectionnisme pour l’importation : plus il y a de joueurs, plus chacun est libre et travaille dans son propre intérêt mieux cela devrait être pour l’intérêt général, non?
3) il y a quand même des victimes collatérales à prendre en compte.
- Que doit penser de cette notion d’intérêt général, le paysan japonais qui vivait depuis plusieurs générations près de Fukushima ?
L’intérêt général = somme des intérêts individuels, doit le laisser pantois (certes il devait bien être content d’avoir de l’électricité grâce à la centrale et effectivement si avoir sa ferme a côté de la centrale le dérangeait il était libre d’aller ailleurs…).
- Qu’Apple (dans son modèle économique) soit accusé de faire travailler des chinois d’un âge qui nous occidentaux nous semble pour le moins "borderline", est quand même pour le moins "chagrinant", non ?
OK il y a des clients contents, OK libre à un concurrent de faire pire. On pourrait même considérer que si notre ami "petit chinois" a le sens du commerce il peut venir en Europe ouvrir une société de réparation d’Iphone…..
- J’imagine par ailleurs, que les sociétés qui font du trading haute fréquence y voit aussi un intérêt individuel. Perso, j’ai du mal à imaginer que cela aboutisse à un intérêt général..
PS : pour mon histoire "Microsoft" je vous rassure je ne me suis pas limité au "distributeur" (qu’au demeurant j’ai "houspillé" avec une certaine "ardeur" autant que faire se peut de "bas en haut)", mais je vous confirme que la encore, la notion d’intérêt général dans cette relation client/distributeur/fabriquant ne m’a sauté aux yeux (les intérêts personnels ca j’ai vu).
Crown
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#36 22/12/2016 08h07
- wulfram
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Il n’y a pas si longtemps de ça, les chauffeurs de taxis manifestaient parce qu’ils ne pouvaient s’aligner sur les prix pratiqués par la "concurrence". A cette époque, il était très rare d’entendre, dans mon entourage en tout cas, des propos allant dans leur sens, pour ne pas dire le contraire : la majorité favorisait largement Uber, bien moins cher, bien plus efficace, bien plus serviable, …
Ces mêmes personnes, aujourd’hui, et comme un petit nombre sur ce forum, s’indignent des commissions d’Uber, la plateforme, et se rangent du côté d’Uber, les chauffeurs. (sauf ceux qui passent par la porte maillot tous les jours, encore que…)
Le côté low-cost était pourtant évident pour tous, et même mis en avant contre les taxis ; loin d’être une nouvelle, faire rouler une voiture n’est pas gratuit, ni même mettre en place une plateforme efficace faisant, jusque là, l’unanimité et même si les charges fixes sont moins importantes pour les Ubers que pour les chauffeurs de taxi (pas de licence à acheter, de formation à payer), pourquoi les charges variables seraient-elles moins importante ?
Dans un cas c’est l’état qui se sert sous forme de taxes, dans l’autre Uber, la plateforme, sous forme de commission ; dans les deux cas, ces ponctions servent à financer le fonctionnement du système. Libre à chacun d’en user ou non, comme le rappelle Mevo. Pour ma part, je ne suis client d’aucun des deux, et préfères largement user mes semelles quitte à rentrer au petit matin, ce qui ne m’empêche pas de trouver l’attitude des syndicats d’Uber en grève soit très hypocrite (roulons sur les autres, mais qu’on ne nous roule pas dessus), soit complètement à côté de la plaque. (ha, il faut faire du volume pour gagner sa vie en vendant du low cost ?)
Enfin bon, l’état va voler à leur secours. Après avoir forcé l’état à aider - peu - les taxis, ils vont maintenant nous coûter, parce qu’ils ont sauté dans leur voiture sans se demander si ça en valait la peine.
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#37 22/12/2016 09h56
- Stibbons
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Normalement c’est le but d’un contrat que d’établir les rapports de force, libre à chacun de l’accepter ou non. Mais quand il y a une telle predomination d’un acteur sur un marché (et cette économie de la surtraitance fonctionne en "winner takes all"), alors les contrats deviennent desequilibré, et refuser revient à se tirer une balle dans le pied.
Mais rien n’empêche un concurrent d’apparaître et se développer sur une image de marque plus respectable (ex des chauffeurs récupérer par Juno).
Si ces entreprises ne sont jamais rentable (Amazon l’est enfin après 20 ans), cest qu’elles ont un Modele de développement ultra rapide pour prendre tout le marché. Elles sont bien sur tres rentable une fois le régime permanent atteins. Par exemple uber subventionne les vtc (pas en France) pour garantir d’être les moins chers.
Mais il y a du positif: ca casse les rentes et oblige les acteurs historiques de s’aligner sur le nouveau "standard" de service aux clients. Je crois savoir que les taxi parisiens prennent maintenant tous la carte. Pour la petite annecdote ce n’est toujours pas le cas des taxi toulousains, et le dernier que j’ai pris doit s’en souvenir longtemps. Ce n’est plus acceptable quand un concurrent (sur certains points déloyal oui) vous offre mieux. Au moins il faut s’aligner sur le service. Faire mieux meme…. mais ca oblige à changer certaines habitudes et surtout, de respecter son client.
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#38 22/12/2016 10h19
- BulleBier
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Je ne connais pas bien Uber mais par exemple les entreprises de reservations d’hotel et de logement apportent plus que des affaires;
-Gestion automatisée des paiements et du calendrier
-Gestion d’une partie des remboursements et annulations en direct sur la plateforme
-Reduction du phénomène d’impayé et de détérioration des chambres en flaggant les clients à problèmes.
-Traduction des annonces en plus de dix langues
-Optimisation de l’occupation en permettant de tester les prix, outils analytiques.
Tout cela fait que l’Hotel a moins de dépenses administratives qu’avant. Si on appelle tous notre hotel pour réserver au telephone et payer en liquide ils vont avoir des couts en plus.
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#39 22/12/2016 10h31
- Surin
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Avec eux c’est marche ou crève. Le gérant ne maitrise plus les conditions d’annulation par exemple. Si celles qu’ils proposent ne conviennent pas, il faut travailler sans eux et il se trouve que cela limite considérablement la clientèle que l’on pourra capter.
J’ai peur d’autres dérives comme par exemple des prix imposés par les plate-formes, à l’instar de ce que font les compagnies qui vendent des tickets de bus.
Le plus étonnant dans tout cela est que l’utilisateur, qui aurait intérêt à traiter en direct avec les gérants d’appartement ou hôtel, ne le fait pas, ou c’est extrêmement rare.
Personnellement à chaque fois que je loue un appartement, j’arrive à retrouver le propriétaire et traite en direct avec lui.
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#40 22/12/2016 10h33
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Mevo a écrit :
Wow ! Qu’est-ce qui empêche quiconque faisant ce constat de monter un concurrent qui va proposer un service similaire, voire mieux si vous avez des idées supplémentaires, pour moins cher ? Vous semblez, cher IH et les commentateurs suivants, considérer ces marges comme énormes (je ne vous contredit pas) et qu’il y a largement de quoi vivre avec moins de 10%.
C’est simplement impossible, sur Internet, "le gagnant rafle tout". Les évolutions sont disruptives, mais un nouvel entrant sur un secteur établi n’a aucune chance, c’est juste un fait.
Mevo a écrit :
Réglementer et fixer les prix ou les marges, ça a un nom, ça s’appelle le communisme…
Sans aller jusqu’au communisme, il y a une réglementation pour lutter contre les situations oligopolistiques et les abus qu’elle entraîne.
Les commissions de ces services "collaboratifs" sont anormalement élevées (comme le rappelle également Gaspode), preuve justement que la concurrence n’arrive pas à se mettre en place.
Stokes a écrit :
En l’espèce, je ne vois pas très bien quel "pouvoir public" pourrait encadrer et surtout contrôler les marges d’une plate-forme qui vend dans le monde entier, cela d’autant plus qu’il s’agit d’un travail de bénédictin nécessitant d’avoir accès à la comptabilité analytique de l’entreprise.
Il suffit de caper le taux de commission. Si le client paye 50, Uber/Amazon/etc. n’aurait le droit de prendre que 10 au maxi, par exemple.
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#41 22/12/2016 11h05
- BulleBier
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Surin a écrit :
Avec eux c’est marche ou crève. Le gérant ne maitrise plus les conditions d’annulation par exemple. Si celles qu’ils proposent ne conviennent pas, il faut travailler sans eux et il se trouve que cela limite considérablement la clientèle que l’on pourra capter.
J’ai peur d’autres dérives comme par exemple des prix imposés par les plate-formes, à l’instar de ce que font les compagnies qui vendent des tickets de bus.
Le plus étonnant dans tout cela est que l’utilisateur, qui aurait intérêt à traiter en direct avec les gérants d’appartement ou hôtel, ne le fait pas, ou c’est extrêmement rare.
Personnellement à chaque fois que je loue un appartement, j’arrive à retrouver le propriétaire et traite en direct avec lui.
En quoi le client aurait interet à gérer directement avec l’hotel? Aucune protection. Je suis allé en Grèce, je connais rien au pays et ne parle pas la langue, comment je fais si l’hotel me refuse pour x raison et que je j’ai juste reservé par téléphone dans un anglais approximatif des deux cotés..
En plus vous utilisez la plateforme pour choisir un hotel avant de contacter l’hotel, il y a la une certaine contradiction.
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#42 22/12/2016 11h10
- wulfram
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Faudrait-il aussi caper la marge que se fait votre boulanger, le plombier du village, … ? A quel niveau, et selon quels critères, une marge devient-elle abusive ?
Si certaines sociétés arrivent à profiter de marge plus importantes que leurs concurrent, cela à également un coût initial, raison pour laquelle ces entreprises ne sont pas rentables durant de longues périodes. Sans la possibilité de vendre leur produit, quel intérêt pour une plateforme d’investir massivement dans celle-ci, plutôt que de se contenter d’offrir un service de basse qualité, comme ses concurrents, qui lui rapporterait au final tout autant ?
Si au lieu de râler et demander son aide à l’état les chauffeurs de VTC mécontents de travailler avec Uber s’était contentés de changer de plateforme, la régularisation se serait probablement faite par elle même. Mais bon, c’est plus facile d’aller emmerder le peuple que de se remettre en question.
Ils ont voulu avoir le droit de travailler sans licence, ils l’ont, la prochaine étape serait un statut autoentrepreneur avec salaire minimum, les 35h, etc ? Un statut salarié, sans aucun diplôme, ni formation, peu de responsabilité, peu de pénébilité ? Peu probable qu’ils roulent sur l’or. Et dans tout ça, ils sont prêt à donner quoi à ceux dont ils prennent le travail, ou le bloquent lors de leurs "manifestations" ?
Autant je ne suis pas un partisan de ses plateformes pseudo-collaboratives, bien au contraire, autant je trouve les revendications de cette minorité de chauffeur Uber tout à fait déplacées.
Comme BulleBier le souligne, en dehors de la mise en relation qui a un coût, ces plateformes offrent également d’autres opportunités d’économies. Combien cela vous aurait-il coûté de ne pouvoir vendre vos livres au format Kindle sur Amazon ?
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#43 22/12/2016 12h24
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InvestisseurHeureux a écrit :
C’est simplement impossible, sur Internet, "le gagnant rafle tout". Les évolutions sont disruptives, mais un nouvel entrant sur un secteur établi n’a aucune chance, c’est juste un fait.
Je peux à peu près comprendre l’idée, mais est-ce le cas ? D’où vient cette notion ? (si ça a déjà fait l’objet d’une discussion, je serais ravi d’être renvoyé vers la file).
Je ne vois pas bien ce qui justifierait un tel phénomène. Ce serait considérer que Netflix, Amazon, Facebook et Google (pour les premiers exemples qui me viennent en tête) ne vont jamais être détrônés alors ? Netflix et Amazon ont d’ailleurs une certaine concurrence, ils ne raflent pas "tout", même si c’est plus vrai pour Facebook et Google (Facebook a l’avantage de sa base d’utilisateur, Google de son algorithme)
Mais pour Uber ou Airbnb, ou un site de réservation d’hotel, qu’est-ce qui bloquerait un nouvel entrant, je ne vois pas bien. Uber par exemple, un nouvel entrant qui vient avec simplement la même chose en proposant des commissions plus basses, qu’il répercute par un rabais sur les prix pour le client final ne devrait pas avoir de mal à attirer les chauffeurs en masse, et les clients viendront également au fur et à mesure. Surtout qu’actuellement, il peut profiter de l’actualité pour avoir de la pub gratuite: Auprès des médias et autres sites qui parleront de celui qui vient en chevalier blanc par rapport aux commissions démesurées d’Uber. Et les chauffeurs vont d’eux-même faire un sacré boulot: ils vont en parler, et sans doute glisser un mot à ceux qu’ils prennent pour une course Uber.
Honnêtement, j’ai du mal à comprendre ce qui ferait qu’Uber aurait une position dominante, puisse charger des commissions très élevées sans qu’un concurrent ne puisse débarquer. Si une chose; Que tout le monde parte de ce même raisonnement que ça n’est pas faisable, et là, effectivement ça le devient. Mais je ne connais possiblement pas assez Uber, donc je suis ouvert à ce qu’on m’explique le contraire et que ça n’est réellement pas faisable.
InvestisseurHeureux a écrit :
Sans aller jusqu’au communisme, il y a une réglementation pour lutter contre les situations oligopolistiques et les abus qu’elle entraîne.
L’oligopole, c’est surtout quand il y a entente entre un nombre limité d’acteurs, et qu’ils faussent la concurrence.
Je suppose que vous vouliez surtout parler de monopole, où il existe aussi des réglementations.
Mais dans les 2 cas, les nouveaux concurrents potentiels ne jouent pas leur rôle. Ces règles vont tout de même à l’encontre de l’esprit même de la libre concurrence et du libre marché, en tout cas, c’est mon opinion. L’utilisation de telles réglementations reste tout de même assez limitée.
InvestisseurHeureux a écrit :
Les commissions de ces services "collaboratifs" sont anormalement élevées (comme le rappelle également Gaspode), preuve justement que la concurrence n’arrive pas à se mettre en place.
Disons que ça reste l’opinion de ce qui le pensent. Au vu des chiffres annoncés plus haut (que je n’ai pas vérifié), ça me semble effectivement élevé également. Mais je crois personnellement en la libre concurrence, et soulever l’idée qu’il faudrait aller se mêler des choses me gène profondément.
Une rapide recherche sur Google par rapport à Uber me renvoie: Lyft, Blablacar et chauffeur-privé, ainsi que 2 nouveaux services qui vont être lancés prochainement par Keolis (SNCF) et LeCab, ainsi que par Google et Waze. La concurrence existe donc et va s’amplifier. Je ne vois ni ce qui retiendrait les chauffeurs chez Uber si les commission sont trop élevées, ni les clients à priori.
Et j’aurais tendance à penser que si quelqu’un considère qu’un secteur offre des marges faramineuses sans concurrence réelle, il faut y enter, pas demander à ce qu’on mette des bâtons dans les roues de ceux qui réussissent. C’est comme pour les impôts, chacun est libre d’aller gagner plus et d’en payer plus, mais vouloir que ce soit les AUTRES qui en payent plus me laisse toujours une sensation bizarre. Après ça, on boucle sur le schéma récurrent du pourquoi celui qui réussit a de la chance, alors que d’autres ont tous les arguments (excuses) du monde sur pourquoi c’est impossible pour eux.
@Crown, réponse à votre question 1 au -dessus.
Pour le 2, n’avez-vous pas encore remarqué ? Il y a des règles, et certains (en général ceux qui les fixent) qui veulent les changer quand ça ne les arrange plus. Ensuite, il s’agit là de règles définies par un pays dans son propre intérêt. Ces règles sont sans doutes contraires à l’intérêt des pays exportateurs qui les subissent. Donc ça dépend du référentiel dans lequel vous vous placez, au niveau du pays qui adopte les règles, c’est "bien", au niveau global, c’est sans doute "pas bien" (dans une optique de libre concurrence).
3) Fukushima est un accident, tout à fait regrettable et n’est dans l’intérêt de personne. Le propriétaire / opérateur de la centrale a un tas de soucis également (pas pour minimiser les soucis que sa centrale a causé), donc je ne suis pas sûr de ce que cet exemple montrerait. Essayez d’y réfléchir 2 minutes, la notion que l’intérêt général = somme des intérêts individuels est pleinement respecté, tant avant que maintenant.
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#44 22/12/2016 12h53
- Surin
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Mevo a écrit :
Mais pour Uber ou Airbnb, ou un site de réservation d’hotel, qu’est-ce qui bloquerait un nouvel entrant, je ne vois pas bien. Uber par exemple, un nouvel entrant qui vient avec simplement la même chose en proposant des commissions plus basses, qu’il répercute par un rabais sur les prix pour le client final ne devrait pas avoir de mal à attirer les chauffeurs en masse, et les clients viendront également au fur et à mesure.
Pour la location d’appartement, cela existe avec Wimdu, le champion allemand de Rocket Internet.
"Le business model de l’entreprise est basé sur l’adaptation et le perfectionnement de concepts de commerce en ligne à succès, souvent américains (…)"
Wimdu fonctionne bien et attire plus de monde que les anciens champions qui étaient espagnols.
Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tout le monde utilise le terme "Airbnb" pour parler location saisonnière. Je pense que la clé est là, dans ces éléments de langage et je pense que les américains sont simplement très forts pour faire parler d’eux. Je n’y vois pas de complot mais je remarque un net favoritisme de la part des médias qui leur offrent bien trop de visibilité sans contre-partie.
Mevo a écrit :
Surtout qu’actuellement, il peut profiter de l’actualité pour avoir de la pub gratuite: Auprès des médias et autres sites qui parleront de celui qui vient en chevalier blanc par rapport aux commissions démesurées d’Uber. Et les chauffeurs vont d’eux-même faire un sacré boulot: ils vont en parler, et sans doute glisser un mot à ceux qu’ils prennent pour une course Uber.
Honnêtement, j’ai du mal à comprendre ce qui ferait qu’Uber aurait une position dominante, puisse charger des commissions très élevées sans qu’un concurrent ne puisse débarquer. Si une chose; Que tout le monde parte de ce même raisonnement que ça n’est pas faisable, et là, effectivement ça le devient. Mais je ne connais possiblement pas assez Uber, donc je suis ouvert à ce qu’on m’explique le contraire et que ça n’est réellement pas faisable.
Sur les médias j’ai développé auparavant, les nouveaux arrivants ont peu d’espace, un article et tout le monde les oublie. On a vu des pubs TV (Sejourning), ça n’a jamais pris ensuite.
Pour en revenir à Uber, je pense qu’ils ont une avance avec leur technologie et leur application. C’est difficile à développer et cela nécessite des fonds, l’autre clé de la réussite.
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#45 22/12/2016 13h01
- Stibbons
- Membre (2014)
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Mevo a écrit :
Je peux à peu près comprendre l’idée, mais est-ce le cas ? D’où vient cette notion ? (si ça a déjà fait l’objet d’une discussion, je serais ravi d’être renvoyé vers la file).
Je ne vois pas bien ce qui justifierait un tel phénomène. Ce serait considérer que Netflix, Amazon, Facebook et Google (pour les premiers exemples qui me viennent en tête) ne vont jamais être détrônés alors ? Netflix et Amazon ont d’ailleurs une certaine concurrence, ils ne raflent pas "tout", même si c’est plus vrai pour Facebook et Google (Facebook a l’avantage de sa base d’utilisateur, Google de son algorithme)
Mais pour Uber ou Airbnb, ou un site de réservation d’hotel, qu’est-ce qui bloquerait un nouvel entrant, je ne vois pas bien.
Je vous invite à vous renseigner sur l’effet réseau, sur les "rentes" économiques, et de manière générale ce que l’on appelle les externalités économiques. Il est simple a priori de penser que l’on peut faire mieux et moins cher, mais alors il faudrait faire à cette "nouvelle" économie ce qu’elle a fait à l’ancienne, et pas simplement "copier". Je suis d’accord avec vous il n’y a aucune raison qu’un nouvel entrant ne puisse pas détroner un facebook ou un google… si ceux-ci se reposent sur leur laurier et profite d’un effet de rente. Mon petit doigt me dit que ce sont justement eux (google, amazon, uber, netflix, microsoft) qui "mènent" la révolution numérique (je parle d’un coté technique, lisez le nombre de papiers scientifiques issues de ces entreprises dans le domaine de l’informatique et les data science) et donc doubler ceux qui mènent la danse… mais de nombreuses startup essayent. Et c’est l’un des mots d’ordre de la série "Sillicon Valley" que je vous conseille. "To Disrupt" est le mot d’ordre.
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#46 22/12/2016 13h05
- Mevo
- Membre (2013)
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Surin, je comprend bien ce que vous dites pour les médias, et ça me semble vrai. Peut-être que ces sociétés ont un service relation performant pour faire parler d’eux, mais je me demande si une des clé, et c’est doute la plus importante, ne serait pas le NOM ! Ils ont des noms qui restent bien en tête, qui sont courts, facilement prononçables et mémorisables dans presque toutes les langues, etc …
"Wimdu", je pense que je serais incapable de le répéter de tête à quelqu’un la semaine prochaine … Et rien que le "m" suivi du "d", c’est quelque chose que j’ai l’impression de ne pas particulièrement apprécier. A voir dans quelle proportion le simple fait que je n’apprécie pas la sonorité du nom va impacter mes décisions en tant que client (ou non client en l’occurrence)
@Stibbons: Ok, merci, j’essayerais de regarder. Mais à la lecture de votre message, deux exemples me viennent:
LIDL: Qu’est-ce qu’ils proposent de novateur par rapport au reste de la distribution ? Et pourtant ils sont depuis quelques années maintenant la bête noir de leurs concurrents dans de nombreux pays. Il ne cessent de prendre des parts de marchés aux acteurs historiques.
Le secteur du transport aérien "lowcost": Pareil, ils ont grignoté pas mal de parts de marchés aux acteurs historiques sans réelle innovation.
Vous pourrez me répondre que ce sont des exemples de "l’ancienne économie", mais je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas se développer un "lowcost" dans le secteur d’Uber ou d’AirBnb, ou autre secteur internet avec des marges importantes.
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1 #47 22/12/2016 13h26
- Surin
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Sur le nom, ça parait subjectif mais avec l’exemple de Wimdu, ça compte sûrement effectivement. Airbnb est-il facile à prononcer pour les générations d’avant 70 qui ne maitrisent pas l’anglais?
Dans le même registre, je pense aussi à la fable de départ, la naissance du "mythe" qui a vu naitre l’entreprise. Apple et sa maison d’enfance, Microsoft et son garage, les étudiants de Google ou Facebook, on en a même fait un film. A propos de Airbnb:
source wiki: a écrit :
Ils ont l’idée alors qu’ils habitaient à San Francisco. Ils savaient qu’un congrès de design de premier plan s’organisait dans leur ville, mais que toutes les chambres d’hôtel avaient été réservées. Ils ont alors décidé de louer une chambre de leur appartement avec un matelas gonflable (air bed), un petit déjeuner (breakfast) et un accueil local, à quelques étrangers assistant à l’événement10. De là est resté le nom « Air bed and breakfast ».
Avec un nom qui sonne bien c’est certainement l’histoire qui a aussi manqué à Abritel par exemple. Cela plait au médias du coup. Ca me parait tout de même léger, je crois qu’il y a un réel professionnalisme chez ces entreprises américaines pour enjoliver leur histoire et la matraquer jusqu’à ce que tout le monde y croit.
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#48 22/12/2016 14h17
Mevo a écrit :
InvestisseurHeureux a écrit :
C’est simplement impossible, sur Internet, "le gagnant rafle tout". Les évolutions sont disruptives, mais un nouvel entrant sur un secteur établi n’a aucune chance, c’est juste un fait.
Je peux à peu près comprendre l’idée, mais est-ce le cas ? D’où vient cette notion ? (si ça a déjà fait l’objet d’une discussion, je serais ravi d’être renvoyé vers la file).
C’est la notion de moat par effet réseau :
- Si vous avez un appartement à louer, vous le mettez sur la plate-forme leader car comme il y a plus de visiteurs, c’ets là qu’il a le plus de chance d’être vu. Symétriquement, quand vous cherchez un appartement, vous allez sur la plateforme leader car c’est là que vous aurez le plus grand choix.
Idem, sur un réseau social, on va là où il y a le plus de membres. Ainsi, malgré un lancement savamment orchestré par Google, Google+ a fait pâle figure face à facebook et est aujourd’hui mis de coté.
Le moat par effet réseau est un des 4 types de moat .Bien sûr, un moat peut un jour disparaitre.
On peut même voir des moats par effet de réseau en dehors de l’IT/net. Ex : Western Union (au moins à une certaine époque) avec son leadership entre nombre de points de transferts.
Mais dans l’esprit, c’est ça. On a donc abordé cette question dans le forum dans les discussions sur les moats (et les quelques anciennes Newsletter d’IH qui ont abordé le sujet).
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#49 22/12/2016 14h26
- Mevo
- Membre (2013)
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Julien, OK. J’avais bien cela en tête, surtout pour Facebook. Un AirBnb-like qui offrirait carrément les frais sur son service à ses débuts ne devrait pas avoir de mal à attirer les loueurs. Surtout que ces derniers ne sont pas limités à devoir poster leurs offres sur un service OU un autre, ils peuvent très bien en utiliser plusieurs à la fois. Après, c’est un cycle vertueux, plus de loueurs, plus de clients, etc … Et les frais plus faibles (voire gratuits au départ) devraient eux-même encourager ce cercle vertueux.
Pour AirBnb ou Uber, je ne vois pas particulièrement de "moat" de ce type. Je ne suis franchement pas convaincu par cette explication (je ne dis pas que le phénomène n’existe pas du tout, mais je ne pense pas que ce soit une véritable barrière)
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1 #50 22/12/2016 15h29
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
InvestisseurHeureux a écrit :
Stokes a écrit :
En l’espèce, je ne vois pas très bien quel "pouvoir public" pourrait encadrer et surtout contrôler les marges d’une plate-forme qui vend dans le monde entier, cela d’autant plus qu’il s’agit d’un travail de bénédictin nécessitant d’avoir accès à la comptabilité analytique de l’entreprise.
Il suffit de caper le taux de commission. Si le client paye 50, Uber/Amazon/etc. n’aurait le droit de prendre que 10 au maxi, par exemple.
Oui, il suffirait mais est-ce possible en droit français ?
A ma connaissance, les seuls prix encore fixés par l’Etat sont les tarifs administrés du gaz et de l’électricité. Même pour un bien public de 1ère nécessité comme l’eau potable, l’Etat doit s’en remettre à la "sagesse" des compagnies fermières. Sur ce point, même la Grande-Bretagne est moins libérale que la France puisque c’est un office public qui fixe les tarifs des compagnies fermières.
Depuis Raymond Barre, les prix sont fixés librement et je doute qu’un gouvernement social-libéral comme le nôtre ouvre la boîte de Pandore d’un retour au contrôle des prix.
Les pauvres chauffeurs d’Uber font partie d’un nouveau lumpenprolétariat dont même les maîtres de forges du XIXème siècle n’auraient pas osé rêver : l’employé fournit lui-même le capital nécessaire à l’exploitation (la voiture), assure le risque d’exploitation, cela pendant que le patron fixe le prix de vente et sa marge bénéficiaire.
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