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#1 06/01/2017 11h09
- aurelientrrigs
- Membre (2016)
- Réputation : 1
2017, année des élections (notamment) en France. Des partis promouvant la sortie de l’Euro pourraient être présents au second tour de la présidentielle et, ipso facto leur chance d’accession au pouvoir est -même si elle apparaît aujourd’hui peu probable- non nulle.
Dans cette éventualité, si une décision politique était prise ou même une consultation populaire mise en œuvre, il y a fort à parier qu’un contrôle des actifs pourrait être mis en place afin d’éviter que nos compatriotes n’aillent mettre leurs avoirs à l’abri d’une probable dévaluation d’une future monnaie nationale.
Face à cette problématique, je me suis demandé s’il n’était pas plus prudent d’avoir ouvert un compte à l’étranger (Suisse, Luxembourg ?..), ce qui est tout à fait légal si on le déclare. Par contre, je n’ai aucune connaissance des produits proposés, ni des frais occasionnés par ces transferts, ni de la somme minimum à partir de laquelle ce genre d’opération est envisageable. De plus je me demande si en cas de contrôle des changes un gouvernement n’a pas pouvoir de demander à ses ressortissants de rapatrier les sommes déclarées à l’étranger…
Bref, beaucoup de questions autour, j’en conviens, de politique fiction, mais gérer ses actifs étant aussi une prise en compte du risque, j’aurais souhaité savoir si certains membres de la communauté IH s’étaient penché là-dessus.
Mots-clés : contrôle des changes, dévaluation, euro, élections
C'est le clou qui dépasse qui se fait taper dessus…
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#2 06/01/2017 11h25
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
Cela semble bien compliqué.
Pour se protéger d’une dévaluation de la monnaie, il suffit d’être investi en actifs tangibles (immobilier, métaux précieux) ou dans des entreprises internationales.
En gros, si vous êtes propriétaire de votre résidence principale, de quelques SCPI et d’un compte-titre/PEA investis dans de grosses multinationales, vous êtes largement protégé.
Mais sinon, sur le forum il y a de multiples files sur les assurances vie luxembourgeoises.
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#3 06/01/2017 22h01
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Bonsoir,
On se doute bien que le "franc Le Pen" cela ne vaudrait pas grand-chose ; ceux qui en souffriraient le plus seraient bien sûr les ménages les plus modestes, ceux qui n’ont ni immobilier ni patrimoine financier, qui ne détiennent rien d’autre qu’une épargne de précaution sur leur livret ou leur compte à vue. Non seulement leur épargne ne vaudrait plus rien, mais ils devraient acheter bien plus cher les produits importés.
On se souviendra que la victoire de François Mitterrand avait occasionné le lendemain un lundi noir à Paris, les valeurs françaises ayant perdu près de 18%, cela avant d’entamer une progression quasi continue de 6 années…..personne ne s’en doutait mais "Tonton" se révèlerait un bien meilleur ami des boursicoteurs que le "grand Charles" !
Pour l’avenir, si le premier tour des élections françaises sélectionne M. Le Pen et JL Mélenchon, hypothèse dont la probabilité est faible mais non nulle, il est certain que la bourse de Paris prendra un gros bouillon le lendemain et que les autres places européennes seront attaquées. Toutes les valeurs françaises, même les "blue chips" internationalisées boiraient alors la tasse.
Pour se prémunir contre ce risque ou tout au moins l’atténuer, il est toujours possible de purger les portefeuilles de valeurs françaises avant les élections et de les remplacer par des titres étrangers, ce qui est possible même sur le PEA. Cela vaut pour les actions comme pour les obligations.
Reste ensuite le souci des liquidités et autres produits de placement libellés en € : en cas de panique des épargnants avec retraits massifs aux guichets et fuite des capitaux, le Gouvernement Cazeneuve prendrait des mesures drastiques et "provisoires" de contrôle des changes et limitation des retraits en numéraire, cela sans attendre la mise en place de la nouvelle majorité, à l’instar ce qu’avait fait Raymond Barre le 11 mai 1981. Pour ceux qui craignent la mise en place du "franc Le Pen", le transfert à l’étranger de leur liquidités peut alors faire sens, pas nécessairement en Suisse ou au Luxembourg, la Belgique ou l’Allemagne faisant très bien l’affaire.
En dehors de "la Le Pen", ce point faisant d’ailleurs débat dans son parti, quels sont les autres candidats prônant une sortie de l’€ ? Il ne me semble pas que cette proposition serait très "vendeuse" pour attirer les électeurs : en France comme en Grèce, on n’aime guère la Commission ou la BCE, mais on tient à l’€, car c’est une monnaie qui vaut quelque chose, ce qui n’a pas toujours été le cas du franc.
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1 #4 06/01/2017 22h37
- sissi
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Si vous voulez dormir tranquille … vous pouvez ouvrir un compte chez IB par ex ce qui se fait en 2 jours … ou un autre broker hors pays.. ou meme une banque ailleurs (je peux vous donner un contact vers la BIL au Lux que plusieurs d’entre nous utilisent) . Ca vous donnerait la possibilité de virer votre cash avec 1 click pendant les elections si vous etes inquiet - ou pas des que le risque est ecarte
Pour les assurance-vies luxembourgeoises dont IH parle c’est plus long et ça prend un 250k minimum - et il vaut mieux choisir une cie non-francaise comme Le Foyer ou La bâloise…
Regardez les files sur le sujet - vous y trouverez des infos - et vous pourriez faire des contacts au cas ou.
Une autre solution c’est d’avoir des actions/etfs en diverses devises plutôt qu’un portefeuille "français"
Du temps ou tout le monde parlait d’éclatement de la zone euro… j’ai choisi systématiquement des juridisctions plus securitaires pour mes obligations…
Depuis le temps ou le FMI et Mme Lagarde elle-même parlait de saisir 15% du patrimoine de chacun pour résorber les dettes … il y a eu une prise de conscience et un transfert régulier vers l’extérieur - l’histoire de la loi Sapin 2 n’a fait qu’accentuer le processus
Mais qui sait? On essaye de se protéger au mieux … peut-être que tout ira bien et que les electeurs montreront leur "bon sens" ?
Encore que si les taux montent ce sera difficile pour les pays tres endettes…
Dernière modification par sissi (06/01/2017 23h30)
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#5 06/01/2017 23h09
- Durun
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Bonsoir
Il ne faut pas trop rêver quand même, car les risques politiques, ou monétaires même pour les pays les plus sûrs, existent toujours.
stokes a écrit :
Pour se prémunir contre ce risque ou tout au moins l’atténuer, il est toujours possible de purger les portefeuilles de valeurs françaises avant les élections et de les remplacer par des titres étrangers, ce qui est possible même sur le PEA. Cela vaut pour les actions comme pour les obligations.
Cela n’élimine pas les risques pour autant. Donald Trump a envoyé un tweet assassin à Ford et MGI Coutier a perdu près de 10 % alors que l’entreprise n’est pas ou quasiment pas concernée.
J’ai du Fiat Chrysler en portefeuille, et j’ai découvert après coup que l’entreprise ne produisait presque plus rien aux USA et avait réparti sa production entre le Canada et le Mexique. Ce qui fait de Sergio Marchionne un parfait candidat pour un prochain tweet assassin du même Trump.
Alors se protéger véritablement. C’est de plus en plus dur.
Cordialement
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#6 07/01/2017 10h52
- aurelientrrigs
- Membre (2016)
- Réputation : 1
Bonjour,
stokes a écrit :
En dehors de "la Le Pen", ce point faisant d’ailleurs débat dans son parti, quels sont les autres candidats prônant une sortie de l’€ ?
C’est bien à eux que je faisais référence, article intéressant d’ailleurs sur le débat interne à ce parti Présidentielle 2017 : le retour à l’ECU voulu par le FN est-il sérieux ?
cordialement,
Aurélien
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1 #7 08/01/2017 12h42
- Gog
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aurelientrrigs a écrit :
Face à cette problématique, je me suis demandé s’il n’était pas plus prudent d’avoir ouvert un compte à l’étranger (Suisse, Luxembourg ?..)
Sans aller jusque-là, vous pouvez ouvrir dans une banque française, celle qui vous fournit votre compte courant, un compte en devise étrangères. Ça ne vous mettra pas à l’abri d’un gel des actifs mais ça vous met à l’abri d’une dévaluation/(hyper-inflation). Quant à la monnaie, je ne sais pas, mais les suisses ont mis en place des taux d’intérêts négatifs justement pour éviter qu’il ne soit utilisé comme devise de thésaurisation au détriment de l’économie locale suisse (taux de change du FS…).
Bitcoin joue également un rôle de plus en plus important dans les pays qui connaissent des crises monétaires (Brésil, Venezuela, Inde) et devient une valeur refuge voire une monnaie complémentaire pour les pays dont la monnaie est tellement instable que le bitcoin est moins volatile.
Vous pouvez aussi tout bêtement utiliser du cash dans un coffre/bas de laine ($, FS, £, NOK…) mais ça va coûter cher en frais de change (et de location du coffre mais si vous en avez déjà un…). stokes a raison, n’importe-quel pays peut faire l’affaire mais il paraît plus judicieux de rester hors zone euro (UK ?) comme dit sissi. Je ne connais pas mais un courtier forex serait sûrement moins cher.
Vous trouverez également des réponses dans le fil « Hyper-inflation et inflation : comment se protéger ? »
stokes a écrit :
On se doute bien que le "franc Le Pen" cela ne vaudrait pas grand-chose ; ceux qui en souffriraient le plus seraient bien sûr les ménages les plus modestes
Une source pour étayer vos certitudes ?
stokes a écrit :
quels sont les autres candidats prônant une sortie de l’€ ?
François Asselineau, Jacques Cheminade et Henry de Lesquen (Nicolas Dupont-Aignan fluctuant).
Dernière modification par Gog (08/01/2017 12h57)
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#8 08/01/2017 13h21
Si le franc Lepen ne vaudrait pas grand-chose c’est que ça fais quelques années déjà que nous vivons au dessus de nos moyens , plus nous gardons l’euro et plus la situation empire .
La France cumule une balance commercial déficitaire et un déficit budgétaire sans aucune conséquence sur le taux de change , de plus elle emprunte dans une devise qu’elle ne contrôle pas .
Cette situation ne peut pas durer éternellement .
Personnellement mes liquidités sont en Francs suisses .
Je préconise l’ouverture d’un compte en Allemagne , c’est très simple et cela permet d’avoir des créances de la Bundesbank en cas d’explosion de la zone euro ou d’un retour au serpent monétaire cela permet d’avoir ses liquidités dans une monnaie forte .
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#9 08/01/2017 13h55
- ZeBonder
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Je pense que MLP va abandonner son idée du retour au franc, elle attend juste le bon moment et la bonne manière pour l’annoncer, elle en parle d’ailleurs de moins en moins.
Maintenant imaginons le scénario du pire, les assurances-vie Françaises dont d’ores et déjà impactées par la loi Sapin qui permet de bloquer les retraits, les métaux précieux en France sont tous tracés ( interdiction de payer en liquide ) donc le gouvernement peut sortir facilement la liste des propriétaire de ligots d’or à exproprier.
Idem l’immobilier Français pourrait être "réquisitionné", les comptes bancaires gelés à la Grecque, un contrôle des changes pourrait être mis en place …
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#10 08/01/2017 13h59
- Petitportefeuille
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Franchement, si on veut se protéger d’un écroulement de la France, pas grand chose n’est pertinent à part l’or.
Nous avons quand même l’avantage (ou l’inconvénient) d’être dans les "too big to fail".
A la rigueur, ouvrez un compte allemand en ligne genre Number26 si vous voulez protégez vous liquidités d’une sortie de l’euro.
Si l’Europe s’écroule, je ne suis pas sûr que la Suisse soit si refuge que ça. Le franc suisse est déjà peu compétitif.
De toute façon, quand on investit dans du l’Oréal ou du LVMH, on n’investit pas vraiment dans le risque France.
“prediction is very difficult—especially if it is about the future.” Niels Bohr
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#11 08/01/2017 14h11
Si l’Europe s’écroule, je ne suis pas sûr que la Suisse soit si refuge que ça. Le franc suisse est déjà peu compétitif.
Le franc suisse est déjà peu compétitif car le pays est en bonne santé , la BNS n’a même pas pu se permettre de bloquer le taux de change à 1E/1,2F tellement la pression était forte et son bilan s’alourdissait .
ZEBONDER imaginons le pire comme l’élection de Trump et un Brexit .
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#12 08/01/2017 16h13
Je me suis posé la question en 2011 et ai transféré mes avoirs dans une banque suisse (déclaré bien sûr). Je n’ai pas un gros portefeuille et ce n’est donc pas une banque de fortunés. Juste une banque cantonale mais avec des fonds propres durs de 16 % (sans coco, TSDI, et autres joyeusetés). J’aime la gestion de ce pays et leur rigueur « à l’allemande ». C’est pour moi, le pays le plus fiable au monde. Après, il est certain qu’en cas de catastrophe financière mondiale, ils seront touchés comme tout le monde mais jusqu’à présent, force est de reconnaître qu’ils ont plutôt bien traversé l’histoire.
Je n’ai pas confiance ni aux banques en général ni à la zone euro et sa gestion calamiteuse. Alors qu’à l’origine, je détenais beaucoup de CHF, j’en détiens désormais moins de 10% avec 5 % de NOK. J’ai également une grosse part d’or physique. Pas d’immobilier non plus mais depuis 10 ans, je bouge trop pour me fixer même si l’acquisition d’une maison me titille de plus en plus à l’approche de cinquantaine ; j’ai d’ailleurs commencé à constituer un PEL (au moins pour le rendement net en trésorerie) et cet argent-là est bien en France
Pour la plupart des intervenants de cet excellent forum, j’ai une vision (et un portefeuille) de fin du monde mais j’assume.
Je transférerai mes avoirs vers la France le jour où les finances seront gérées correctement et la dette en diminution. C’est plutôt mal parti……….
Je suis certain que des mesures fortes et désagréables seront prises un jour (contrôle des changes, blocage des avoirs, etc.). Dans l’histoire, les épisodes de surendettement des états se sont toujours terminés de la sorte. Il n’y a qu’à voir la courbe de l’endettement mondial pour se faire peur. Une solution devra bien être trouvée pour solder cette charge monstrueuse.
Par contre, je ne pense pas du tout que MLP soit un danger à court terme car la probabilité qu’elle soit élue me parait nulle (alors que pour le Brexit et Trump, mon pronostic était le bon mais j’ai sans doute eu de la chance). Le danger pour l’euro ne vient pas de la France mais clairement de l’Italie. Paradoxalement, le fait que l’Italie (ou le Portugal, la Grèce, l’Espagne, etc…) abandonne l’euro pourrait le rendre plus fort mais franchement même Nostradamus aurait du mal à établir un pronostic ..…
En attendant, je suis un peu comme tout le monde ; je suis dans l’expectative.
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#13 08/01/2017 16h44
- Gog
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Scarabee a écrit :
5 % de NOK.
Très concrètement, quel support utilisez-vous ? compte en Norvège ? liasse de billets ?
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#14 08/01/2017 17h03
Juste une ligne d’obligation TOTAL en NOK ! Çà rapporte 2 % selon mon prix d’achat mais cette ligne est remboursée en septembre de cette année. Je verrai si je reprends une ligne à ce moment là.
J’ai beau avoir une approche très conservatrice, je n’ai pas de billet en coffre !
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#15 09/01/2017 00h04
- stokes
- Exclu définitivement
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Voir ici un article du 30 décembre écrit par le Nobel Joseph Stiglitz évoquant la fin de l’€ comme une éventualité envisageable dès cette année :
Joseph Stglitz a écrit :
Europe has not been doing well. Just this year, GDP per capita for the Eurozone as a whole finally returned to pre-crisis levels. It is claiming victory in Spain—even though unemployment remains near 20% and youth unemployment is more than twice that—simply because things are better today than they have been since the euro crisis began a half decade ago. Greece remains in a severe depression. Growth for the Eurozone over the past year has been an anemic 1.6%, and that number is twice the average growth rate from 2005 to 2015. Historians are already speaking of the Eurozone’s lost decade, and it’s possible they’ll soon be writing about its last decade, too.
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How Greece’s Troubled Economy Could Turn Around in 2017
The euro was introduced in 2002, but the cracks in the single currency arrangement, which began in 1999, became evident with the 2008 global financial crisis. Economists had predicted that the test of the euro would occur when the region faced a shock, and Europe was unlucky in facing such a big shock coming from across the Atlantic so soon after its creation. By 2010, the euro crisis had become full blown, with interest rates on the sovereign debt of the “periphery”—Greece, Spain, Ireland, and Portugal—soaring to unheard-of levels. But a closer look at the Eurozone shows imbalances building up from the very beginning—with money rushing into the periphery countries in the misguided belief that eliminating exchange rate risk had somehow eliminated all risk.
This illustrates one of the key flaws in the construction of the Eurozone: It was based on the belief that if only government didn’t mess things up—if it kept deficits below 3% of GDP, debt below 60% of GDP, and inflation below 2% per annum—the market would ensure growth and stability. Those numbers, and the underlying ideas, had no basis in either theory or evidence. Ireland and Spain, two of the worst afflicted countries, actually had surpluses before the crisis. The crisis caused their deficits and debt, not the other way around.
The hope was that fiscal and monetary discipline would result in convergence, enabling the single-currency system to work even better. Instead, there has been divergence, with the rich countries getting richer and the poor getting poorer, and within countries, the rich getting richer and the poor getting poorer. But it was the very structure of the Eurozone that predictably led to this. The single market, for instance, made it easy for money to leave the banks of the weaker countries, forcing these banks to contract lending, weakening the weak further.
Economists assessing the prospects of a single currency arrangement some quarter century ago emphasized the importance of sufficient labor mobility and an adequately large common budget to buffer against shocks as well as sufficient economic similarity among the countries. But the euro took away two of the critical instruments for adjustment—the exchange and interest rates—and didn’t put anything in their place. There was no common deposit insurance, no common way of resolving problems in the banking sector, and no common unemployment insurance scheme.
Equally important, these early discussions ignored the importance of intellectual convergence: There is a huge gap in perceptions of what makes for good policies, especially between Germany and much of the rest of Europe. These differences are longstanding. They were evident to me when I chaired the Economic Policy Committee of the OECD in the mid-1990s. If anything, there has been divergence here, too. Thus, the austerity policy—which Germany thought should have brought a quick return to growth—has failed miserably in virtually every country in which it has been tried. The consequences were predictable, and predicted by most serious economists around the world. So too, many of the particular structural reforms have actually weakened the countries on which they have been imposed, lowering growth and increasing their trade deficits.
A huge democratic deficit has since opened up: citizens in Greece, Spain, and Portugal have all voted in large numbers for parties opposed to austerity. Yet, they have felt they have no choice but to accept the demands of Germany. Citizens were never told that when they joined the euro, they would be giving up their economic sovereignty.
The ambition of the euro was to bring greater prosperity to Europe. This, in turn, would promote economic and political integration. The euro was a political project, but the politics weren’t strong enough to create the institutional arrangements that would ensure success. With the euro leading to stagnation and worse, it is no surprise that it has led to increasing divisiveness rather than to more solidarity. Today, it seems that the euro, which was supposed to be a means to an end, has become an end in itself—the pursuit of which poses perhaps the single most important threat to the European project.
In response to the repeated crises, Europe has made reforms, but they have been too little, too late. Some may actually be counterproductive: Having a system of common supervision, without adequate sensitivity to local macro-conditions and without common deposit insurance may actually exacerbate divergence. Meanwhile, the region has the misfortune of being repeatedly bombarded with crises, especially the refugee crisis. With unemployment in so many countries so high—at least partly because of the euro—those seeking a new future wish to move to where there are jobs, resulting in a few countries bearing the brunt of the wave of migrants. And naturally, countries where unemployment is high resist having new workers competing for the scarce jobs.
Europe has been engaged in brinkmanship, but the danger of brinkmanship is that there is a high probability that eventually one goes over the brink. Markets sense that the system is not viable in the long run—speculators attack when they smell blood. European Central Bank President Mario Draghi’s assertion that he will do “whatever it takes” has worked wonders—for longer than anyone expected. But it is a confidence trick: It works only because market participants believe it will work.
These market forces are intertwined with politics. Voters who should be unhappy—simply because they have done so poorly for such a long time—have expressed their anger by voting against the centrist parties of the left and right. The dissidents are in the ascendancy.
Perhaps European leaders, sensing the urgency of the moment, will finally make the reforms in the structure of the Eurozone that will enable a single currency arrangement to work—to achieve a shared prosperity. Perhaps 2017 will be the year in which the reform of the Eurozone really takes hold.
In order for a single currency system to work, there has to be more Europe—more solidarity; more willingness of the stronger countries to help the weaker; more willingness to create institutions like a common deposit insurance and a common unemployment scheme—than the current halfway house, which is simply not viable. But the failures of the Eurozone make such reforms increasingly hard. It is at least as likely that the political forces are going in the other direction, and if that is the case, it may be only a matter of time before Europe looks back on the euro as an interesting, well-intentioned experiment that failed—at great cost to the citizens of Europe and their democracies.
Joseph E. Stiglitz is a professor at Columbia University, recipient of the Nobel Memorial Prize in Economics, 2001, and most recently, author of The Euro: How a Common Currency Threatens the Future of Europe, W.W. Norton, 2016.
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#16 09/01/2017 00h34
- Surin
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Et moi je ne suis pas Nobel et prédit que l’euro aura toujours cours en 2018 !
On a déjà annoncé la fin du dollar, regardez comme il est revigoré.
Parrainage BOURSORAMA code : LIKA0507 - BforBank YYXC - TOTAL ENERGIE : 112210350
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#17 09/01/2017 08h51
- ZeBonder
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Cet article me rappelle les articles sur la fin du Bitcoin qui cote aujourd’hui à … plus de 1000$.
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#18 09/01/2017 12h53
- Tetrapil
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InvestisseurHeureux a écrit :
Pour se protéger d’une dévaluation de la monnaie, il suffit d’être investi en actifs tangibles (immobilier, métaux précieux) ou dans des entreprises internationales.
En gros, si vous êtes propriétaire de votre résidence principale, de quelques SCPI et d’un compte-titre/PEA investis dans de grosses multinationales, vous êtes largement protégé.
Cela ne vous protège pas du risque juridique d’expropriation ou taxation !
Et pour le risque de change, ce n’est pas non plus garanti. Je n’ai pas l’impression que l’évolution des prix de l’immobilier au UK ait compensé la baisse du sterling suite au Brexit.
En termes de protection juridique, je pense qu’ouvrir un compte (déclaré) dans une banque US, UK ou Suisse sont des options naturelles. Le Luxembourg m’a toujours un peu inquiété du fait de la taille disproportionnée par rapport au PIB du secteur financier.
Quelqu’un sait-il les montants minimaux pour ouvrir un compte dans une banque Suisse pour un non-résident ?
Pour un compte IB, je n’ai pas compris chez qui étaient conservés les titres/le cash. Quelqu’un sait ?
Cela dit, cela ne protège pas du risque fiscal si on est résident français (type taxe ponctuelle sur le patrimoine suggérée par le FMI).
Tetrapil
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#19 09/01/2017 13h03
- sissi
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Votre inquiétude au sujet du Luxembourg ne me semble pas fondée.
C’est d’ailleurs de loin le pays le moins endette en Europe.
Niveau frais c’est un bien meilleur choix que la Suisse! Idem pour les montants minimum.
Terapil vous écrivez : "Cela ne vous protège pas du risque juridique d’expropriation ou taxation !"
C’est vrai.
Quant aux UK je crois qu’ils s’en sortiront tres bien … Beaucoup de "bruit" pour le moment mais si vous regardez leur taux de chômage … tres bas compare a l’Europe …
surtout c’est la mentalité "business" anglo-saxonne qui leur donne un avantage certain…
Reste a voir bien sur mais perso il y a beaucoup de bons stocks a acheter - et si vous avez peur du GBP - acheter dans un compte multi-devises sur marge- et pas de retenues sur dividendes
Edit: j’ai lu votre présentation…gros choix en etfs a Londres en diverses devises et tres liquides et pas de taxe de transaction sur les etfs.
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#20 09/01/2017 16h01
Le Luxembourg est un bon refuge , personnellement je préconise de placer son argent dans les pays aux banques centrales possédant le moins d’engagements et le plus de créances : Allemagne, Luxembourg, Finlande et aux Pays Bas et éviter les pays tel que l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la France, et le Portugal
TGB - Target Balances - ECB Statistical Data Warehouse
Si éclatement il y’a , les créances accumulées dans les banque centrales des pays forts vont perdre de la valeur donc elles vont concrétiser des pertes un peu comme la banque nationale suisse en 2015 .
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#21 09/01/2017 19h02
- Gog
- Membre (2015)
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Gog a écrit :
stokes a écrit :
On se doute bien que le "franc Le Pen" cela ne vaudrait pas grand-chose ; ceux qui en souffriraient le plus seraient bien sûr les ménages les plus modestes
Une source pour étayer vos certitudes ?
stokes a écrit :
Voir ici un article du 30 décembre écrit par le Nobel Joseph Stiglitz évoquant la fin de l’€ comme une éventualité envisageable dès cette année
Rien dans cet article ne permet de confirmer votre conjecture.
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#22 09/01/2017 22h40
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Je lis à la fin de l’article :
Joseph Stiglitz a écrit :
It is at least as likely that the political forces are going in the other direction, and if that is the case, it may be only a matter of time before Europe looks back on the euro as an interesting, well-intentioned experiment that failed—at great cost to the citizens of Europe and their democracies.
Pour répondre à votre 1ère question, la source est mon "caillou" : avec une explosion de la charge de remboursement de la dette qui resterait libellée en € et de surcroît une forte augmentation des dépenses publiques, le franc Le Pen prendrait vite la même voie que le $ du Zimbabwe. Comme je l’ai écrit cette dévaluation massive pénaliserait surtout les plus modestes ne possédant qu’une épargne de précaution ; les membres du lumpenprolétariat qui accordent leurs suffrages à ces gens-là seraient bien inspirés de réfléchir un peu…..
aurelientrrigs a écrit :
Bonjour,
stokes a écrit :
En dehors de "la Le Pen", ce point faisant d’ailleurs débat dans son parti, quels sont les autres candidats prônant une sortie de l’€ ?
C’est bien à eux que je faisais référence, article intéressant d’ailleurs sur le débat interne à ce parti Présidentielle 2017 : le retour à l’ECU voulu par le FN est-il sérieux ?
cordialement,
Aurélien
Cet article de la Tribune est intéressant mais il est hélas à craindre que l’électorat lepéniste ne soit pas très porté sur ce genre de lecture. En revanche, il serait intéressant d’analyser la proposition qu’avait faite Oskar Lafontaine il y a quelques années qui conserve tout son sens : restaurer un SME "grosse maille" avec en tout et pour tout deux monnaies, un € du nord autour de l’Allemagne, un € "club med" avec France, Espagne et Italie, cela tout en maintenant inchangé le rôle de la BCE. L’idée était de redonner un peu de compétitivité prix aux pays du sud et de rendre le remboursement de la dette plus soutenable.
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#23 10/01/2017 10h00
Avec une explosion de la charge de remboursement de la dette qui resterait libellée en €
Je ne pense pas que la dette resterait libellée en € . Du moins pas toutes les dettes .
Lex monetae ? Wikipédia
Meme Mario Draghi a avoué en 2012 que la différence entre les taux d’intérêts des pays était dû en partie à cause du risque de convertibilité
Comme je l’ai écrit cette dévaluation massive pénaliserait surtout les plus modestes ne possédant qu’une épargne de précaution
Cette baisse pénaliserait surtout les propriétaires , les retraités , les détenteurs d’actifs tel que les assurances vie fonds euro etc
Ce choc redistribuera les richesses des vieux aux jeunes et les modeste jeunes actifs sans épargne en profiteront à long terme .
Dernière modification par vbvaleur (10/01/2017 11h01)
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#24 09/02/2017 15h41
- misteronline
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La City a fait appel à ses sondeurs (ceux qui se sont trompés pour Trump et le Brexit, mais bon).
Certains scénarios donnent Marine Le Pen gagnante (attentat massif dans le pays, propagande via les réseaux sociaux, décès ou maladie de l’autre finaliste, nouvelles affaires).
La probabilité est donc loin d’être nulle. Dès lors que vous pouvez atteindre le second tour, la probabilité de réalisation du scénario explose.
Les spreads qui s’écartent avec ceux de l’Allemagne montrent que la probabilité est largement intégrée par les acheteurs de dette française.
Pour ma part je songe à ouvrir un compte chez IB et sinon un autre compte peut-être en Allemagne ou aux Pays-Bas. Je cherche des propositions low cost.
Avez-vous un disaster recovery plan ?
Une check-list des choses à faire avant que le contrôle des capitaux ne se matérialise et les taxations exceptionnelles ne se réalisent ?
Certains songent-ils même à quitter le pays ?
Le Pen présidente, c’est une possible matérialisation du scénario du pire avec l’envolée des taux dans la zone Sud de l’Europe qui enverrait le Portugal puis l’Italie dans une situation à la grecque. Et par effet de domino, ensuite l’Espagne et la France.
A la bourse, un mec achète, un autre vend, les deux pensent faire une affaire. Jean Yanne.
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#25 09/02/2017 15h45
- Surin
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