Junior a écrit :
Bonjour,
Après discussion avec le conseiller de Perial il m’a recommandé d’investir dans PF1 ou PFO et non dans PFO2.
D’après lui PF1 et PFO sont plus stables (ont déjà subit des renouvellements de baux).
PFO2 n’a pas encore subit de renouvellement et surtout ils ont collecté plus que prévu et doivent maintenant trouver à investir.
PF1 et PFO n’étant quasiment jamais citées sur les sites spécialisés je m’interroge sur ce conseil.
Mon expérience est que 90% des sites qui se disent "spécialisés" sont destinés à des novices en termes d’investissement pierre-papier et "conseillent" en fait pratiquement toujours les mêmes "grosses" SCPI qui collectent beaucoup: PFO2, Epargne Foncière, Bureauboutic (enfin, avant…) et Primovie. Ce ne sont pas forcément des catastrophes (sauf Bureaubouctic et Epargne Foncière), mais ce ne sont certainement pas non plus les mieux gérées.
Si l’on en revient au cas particulier des SCPI gérées par Perial: j’avoue moi aussi avoir été séduit, il y a quelques années, par le discours "vert" associé à PFO2. En même temps je restais tout de même un peu méfiant, notamment en raison du faible historique (propre à toutes les "jeunes" SCPI). J’ai donc investi en assurance-vie (avec 0.5% de frais d’UC annuels) avec réinvestissement des loyers sur le support: c’est certes un peu moins rentable sur le long terme, mais la liquidité est garantie par l’assureur au cas où ça tournerait au vinaigre, et avec la ristourne sur le prix d’achat et les augmentations successives du prix, j’ai très largement remboursé tous les frais fixes en 3 ans. Pour l’instant je conserve, c’est mieux qu’un fond euro (cela dit, les deux supports n’ont évidemment rien à voir); pour la suite, on verra. En tout cas, il est clair que je n’y investirais pas à nouveau au prix actuel.
Pour PFO et PF1, c’est différent. Ce sont à l’origine des SCPI à capital fermé avec un très long historique. Leur prix sur le marché secondaire a été particulièrement massacré au début de l’année 2015 (de l’ordre de 70-75% de la valeur de reconstitution). D’autre part, à la même époque, la rumeur courait d’un passage à capital variable, ce qui aurait mécaniquement induit une forte revalorisation du prix (compte tenu de l’encadrement légal à +/- 10% de la valeur de reconstitution). Compte tenu du rendement assez convenable alors (autour de 6% brut), PFO paraissait la mieux placée pour sauter sur l’occasion et "tenter un coup". Et effectivement, PFO est passée en capital variable, permettant de faire une jolie plus-value - virtuelle -; simultanément, il semble que Périal ait réussit à bien dynamiser cette SCPI, notamment en vendant de vieux actifs vides et en se diversifiant sur des actifs peut-être moins patrimoniaux mais plus rémunérateurs (supermarché urbains, restaurant etc). La collecte reste maîtrisée, probablement parce qu’elle est effectivement beaucoup moins mise en avant que PFO2 - pourvu que ça dure -.
Pour PF1, ça risque d’être un peu plus difficile. Le rendement, bien qu’encore correct au cours décoté actuel, reste un peu faiblard (et il ne semble pas en voie d’amélioration à court terme cf plus haut sur les franchises de loyer), l’augmentation du prix de la part que provoquerait un passage à capital variable le ferait passer autour de 4%, ce qui est à mon sens trop faible même pour une SCPI majoritairement "parisienne". Paradoxalement, pour rendre le passage en capital variable intéressant, il faudrait une baisse substantielle de la valeur de reconstitution.