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#3551 01/02/2018 22h17
- Pit
- Membre (2011)
- Réputation : 62
Bah ils sont pas du genre à lâcher l’affaire comme ça. 3 semaines avant la faillite de Sears Canada, ils doublaient leur position. Surement l’affaire du siècle. Une histoire de baux, je crois.
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4 #3552 02/02/2018 16h15
- InvestisseurHeureux
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JeromeLeivrek a écrit :
Le rapport annuel de Fairholme estsorti ici. En gros, Berkowitz dit qu’il est déçu. T.u parles d’une nouvelle ! Rien sur les raisons de ses ventes.
Quatre observations sur cette histoire qui touche à sa fin :
1) Suivre un gérant, quelle que soit sa réputation et l’argent placé sur la table, n’est pas une garantie de succès (voir également Bill Ackman sur Valeant).
2) Quand on concentre son portefeuille d’actions, on augmente certes la probabilité de gros gains, mais aussi les pertes. Au final, le fonds Fairholmes qui avait un super historique de performance, sous-performe maintenant le S&P500 à 5 ans, 10 ans et même 15 ans.
3) Quels que soient les actifs sous-jacents, quand une entreprise fait des pertes, le temps joue contre les investisseurs.
4) "When a management with a reputation for brilliance tackles a business with a reputation for bad economics, it is the reputation of the business that remains intact." - Warren Buffett
Car même si on a moqué parfois EL dans cette discussion, sa réputation et son tracking record était superbe avant Sears.
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#3553 02/02/2018 16h20
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
La blague quand même quand on voit la thèse vendue dans les documents, c’est l’IF qui risque un procès.
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1 #3554 02/02/2018 16h53
- Vibe
- Membre (2011)
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 129
L’IF continue de se renforcer dans la galaxie Sears :
- achat récent d’options SHLD
- achat en décembre d’actions SHOS
Quant à Sears Canada les derniers achats ont été faits en septembre dernier.
(les principaux mouvements du portefeuille sont publics : portefeuille IF Archives | L’Investisseur Français )
Leur analyse de départ de Sears n’était pas stupide. Leur erreur (tout comme celle de Berkowitz) a été de surpondérer la ligne. Dans un portefeuille diversifié, ça pouvait faire sens.
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#3555 02/02/2018 16h54
- Reitner
- Membre (2013)
- Réputation : 21
Assez d’accord avec Roudoudou, sur ce sujet, ce serait mérité. Peu importe l’issu finale sur Sears.
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#3556 02/02/2018 17h40
- Evariste
- Membre (2015)
- Réputation : 133
J’approuve particulière le point 3 de l’IH (les autres sont pertinents aussi). Une boîte se valorise par les cash flows futurs. Les cash flows peuvent bien sûr prendre en compte la vente d’actifs, mais on ne transforme pas une boite de retail à 20 milliards de CA comme ça.
En revanche, et sans vouloir alimenter un débat qui n’a fait que trop de mal au forum, je ne vois pas le rapport entre l’IF et un procès. Ils ont eu une conviction, ils ont expliqué pourquoi, et ils ont eux-mêmes investi dessus semble-t-il (je n’ai pas vérifié les comptes mais ce point ne semble pas contesté). Ils se sont probablement trompés, et dans leur optimisme ont entraîné des pertes chez des investisseurs débutants. Pour autant, je pense qu’on peut éventuellement leur reprocher d’avoir construit leur business en partie grâce à ce forum, mais pas tellement d’avoir fait une erreur d’analyse.
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#3557 02/02/2018 18h20
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Je pense, que malgré les disclaimers, à une plume très offensive et je pense qu’au maximum on peut leur reprocher d’avoir conseillé (ou pas conseillé) de concentrer (diversifier) suffisament un portefeuille.
Ensuite c’est plutot une sensibilité personelle que j’ai par rapport à ce que j’ai pu lire et aux réactions, on ne peut pas leur en vouloir de s’être trompés (pour l’instant), cela arrive à tous (et dans une moindre mesure cela me fait penser à ARCP même si les dégats ne sont pas aussi gros)
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#3558 02/02/2018 18h50
- Zera
- Membre (2014)
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La thèse qui reposait sur les actifs (dont principalement le Real Estates) n’est plus du tout au goût du jour, au désarrois de Berkowitz puisque la transformation amène la société dans une zone en dehors de son champ de compétence.
Interview Juillet 2017 a écrit :
Daniel Schmerin: You’ve also stated in the past that Sears was primarily a real estate investment. If this is true, why hasn’t the company been focusing and investing in that asset rather than in the retail operation to maximize value for shareholders?
Bruce Berkowitz : Well Dan, I think we stated from day one that it’s always been our belief that the real estate within Sears was the margin of safety in the investment. We were never certain on the retail; that’s not our expertise and I think we’ve proven it’s not our expertise. But the company is now moving faster and faster to right-size its operations.
In a best case scenario, Sears is able to successfully and effectively operate as a leaner retail operation focused on Shop Your Way members – that is, focused on best members, best products, best locations – and can do it in a way where cash flows are positive and the company is able to retain control and develop its valuable real estate.
In that case, the first $10 billion of profits will be tax free because of accumulated net operating losses. That’s the upside scenario we are looking at.
Qu’une entreprise génère des pertes comptables car les normes GAAP ne valorisent pas une valeur par membres/abonnés dans le temps vs les coûts d’acquisition qui sont directement comptabilisés (notamment dans un business model qui visent beaucoup de croissance afin de scaler), c’est compréhensible et même intéressant si le ROI est bien présent sur une échelle temps. Au même titre qu’une mailing list a de la valeur dans un business e-commerce.
En revanche, dans le cas de SHLD, impossible de savoir si la mayonnaise prend forme. En grattant un peu partout, on peut dénicher des chiffres, mais parvenir à les relier entre eux provoque indubitablement des zones d’ombres et d’incertitudes.
Il y a quelques trimestres, il y avait des innovations (carte SYW, partenariat avec Uber, Times, ActivesHours), on sait également que SYW a engloutit 800M $ de points en 2017.
D’accord, en contrepartie on a des sources indiquant que SYW a triplé son CA entre 2013 et 2017 et améliore (apparemment) les dépenses marketing tout en améliorant la profitabilité.
Mais on sait également que l’activité retail se prend une sévère claque. Les magasins les moins intéressant ferment, mais les pertes consolidés n’évoluent peu ou pas.
Est ce sont les investissements dans SYW ou autres startup qui creusent les pertes alors que les pertes du retail sont moins importantes ? (après tout on voyait Kmart au Q2 en équilibre sur l’EBITDA alors que son business model est nul vs l’entité Sears qui possède les meilleurs "catégories" et englobe la majorité des autres business creuse encore les pertes)
Il semblerait que SYW ait obtenu une 10aine de millions de membres en plus sur 2017, soit apparemment 40M de membres actifs. Sur le papier, ça a de la valeur mais quand on regarde le nombre d’application téléchargés, la présence sur les réseaux sociaux (FB, Instagram etc.), il y a des difficultés à faire matcher ces chiffres annoncés.. Je n’ai pas spécialement vu beaucoup de feedback de la part des utilisateurs pour juger la pertinence de l’application. Sans parler de l’avantage concurrentiel de SYW sur les autres programmes de fidélité.
C’est un peu comme Uber qui a brûlé 8 milliards de cash depuis 2009 ou encore Amazon qui (à ses débuts) a brûlé des milliards de cash également. Si pour Amazon ça a été bénéfique, aucune idée pour Uber ou encore SHLD.
Avec SHLD, en tant que minoritaire, tout dépend du jockey Eddie Lampert, est-il rationnel à jeter l’éponge avant que tous les actifs y passent ? Est-il toujours fair avec les minoritaires ? Est ce que son biais d’engagement est tellement présent qu’il tentera jusqu’au bout quitte à exploser en vol ?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #3559 02/02/2018 18h54
- AleaJactaEst
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Sans repartir dans des débats sans fin… On ne peut pas comparer les prises de position d’IH sur certaines valeurs et les messages commerciaux avec promesses exubérantes de l’IF.
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1 #3560 02/02/2018 20h04
- JeromeLeivrek
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Vibe a écrit :
(les principaux mouvements du portefeuille sont publics : portefeuille IF Archives | L’Investisseur Français )
Erreur 404 : page non trouvée.
Evariste a écrit :
En revanche, et sans vouloir alimenter un débat qui n’a fait que trop de mal au forum, je ne vois pas le rapport entre l’IF et un procès.
Bonjour Evariste, (Cela a été expliqué plusieurs fois.) Serge avait signé un contrat de conseil avec certains d’entre nous, et le conseil financier est réglementé en France, notamment du point de vue prudentiel.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Blog : Le projet Lynch.
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#3561 02/02/2018 20h16
- Nothy92
- Membre (2015)
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JeromeLeivrek a écrit :
Erreur 404 : page non trouvée.
Ça n’est pas resté accessible bien longtemps, ce qui semble indiquer qu’IF garderait toujours un œil ici :-)
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #3562 02/02/2018 21h04
- lopazz
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Y a pas quelqu’un pour changer le titre de la file ? Ça pique un peu les yeux…
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#3563 03/02/2018 00h17
- bnose
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Je propose : "Sears : un futur Enron"
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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5 #3564 03/02/2018 01h40
- parentier
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On n’efface pas l’Histoire parce qu’on ne l’aime pas. Le titre est important, c’est le début de ce fil interminable et il est un concentré de ce qui a été le problème: quelqu’un s’est fait une pub monstre en faisant des promesses extravagantes (mais bien camouflées sous un verni d’analyse et de "nous ne donnons pas de conseils, hein, non non") et accessoirement a pu par la suite engranger des centaines de membres à 1000 euros par an. Ce titre doit rester, le fil aussi, afin de servir d’archive et d’avertissement aux suivants.
A mon grand dam
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2 #3565 03/02/2018 09h24
- Youplaboum
- Membre (2012)
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Nothy92 a écrit :
Ça n’est pas resté accessible bien longtemps, ce qui semble indiquer qu’IF garderait toujours un œil ici :-)
Non, c’est moi qui ai fait remonter l’info. Désolée mais faut pas pousser quand même.
The only real failure is the failure to try.
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#3566 03/02/2018 13h24
- okavongo
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Si c’était une erreur et que le document était réservé aux abonnés IF, je peux comprendre votre position. Si le document était public (vitrine de l’IF) et que vous êtes intervenu pour priver les membres du forum IH d’un peu de lecture (assez limité car les articles était, ce qui me semble normal, bloqués) alors je ne comprends pas.
Sur le "faut pas pousser", je considère que l’on peut être critique envers l’IF sur le plantage Sears et s’intéresser quand même à d’autres pistes, noyés au milieu de toutes les sources qu’elles soient en provenance d’ici, d’autres forums, de jeu The Bull, de Seeking Alpha, etc. De toute façon au final nous sommes tous responsables de nos choix d’investissement et nous sommes les seuls à en payer les conséquences.
Je note avec amusement que l’IF a acheté en octobre 2017 (revendu en février 2018) une microcap canadienne, Southern Arc Minerals, évoquée par mes soins il y a un an suite à un article de SA. Vu la confidentialité de la valeur, peut-être être que l’IF s’est inspiré du forum IH Bon, ils ont perdu 36 % sur la valeur (en $CAD) donc mon "tuyau" n’était pas bon (à moins d’avoir vendu avant la mi-décembre).
De même, les aficonados de l’excellent site de Jérôme Levriek, le projet Lynch, auront reconnu une vieille connaissance dans les mouvements de l’IF.
Merci à ceux qui partagent leurs idées d’investissement
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#3567 03/02/2018 13h39
- Nothy92
- Membre (2015)
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okavongo a écrit :
Si c’était une erreur et que le document était réservé aux abonnés IF, je peux comprendre votre position. Si le document était public (vitrine de l’IF) et que vous êtes intervenu pour priver les membres du forum IH d’un peu de lecture (assez limité car les articles était, ce qui me semble normal, bloqués) alors je ne comprends pas.
Le lien concerne les dernières opérations sur le portefeuille de l’IF, c’est donc bien évidemment une erreur, dans le cas contraire elle n’aurait pas ete réparée dans lheure…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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2 #3568 03/02/2018 18h22
- pvbe
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J’ai jeté un coup d’œil aux actions qui figuraient dans la liste.
A mon étonement ce n’est que du très spéculatif, aucune n’a retenu mon attention.
Apparemment la qualité de l’Investisseur Français c’est fortement dégradé et ils ne cherche plus qu’a faire un "coup".
Plus grand chose a voir avec le "value investing".
Quelques titres cités:
- Gulfmark Offshore, Inc. GLF
- Tidewater Inc. TDW
- Nuvectra Corporation NVTR
- Pacific Drilling S.A. (PACDQ)
- Senvest Capital Inc. (SEC.TO)
- Southern Arc Minerals Inc. (SA.V)
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#3569 03/02/2018 19h02
- JeromeLeivrek
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okavongo a écrit :
De même, les aficonados de l’excellent site de Jérôme Levriek, le projet Lynch, auront reconnu une vieille connaissance dans les mouvements de l’IF.
Merci à ceux qui partagent leurs idées d’investissement
Pour la (petite) histoire, ce n’est pas la seule idée qu’ils ont trouvée sur mon site. Récemment il y a eu Gaumont par exemple.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Blog : Le projet Lynch.
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#3570 03/02/2018 21h06
- valeurbourse
- Membre (2012)
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valeurbourse a écrit :
Ce choix n’a pas été fait. A sa place, le deal proposé aux créanciers force les actionnaires à racheter la dette au pair (en cas d’exercice des obligations convertibles).
Suite à un mail privé de Mevo, je souhaite rectifier une grossière erreur.
Avec un taux de conversion de 0,12, et un cours du titre à 3,83 USD lors de l’annonce du deal, il ressort que l’obligation est rachetée à 0,12 x 3,83 = 0,46 USD. Donc le deal est correct et pas si avantageux que ça du point de vue de l’obligataire.
J’ignore pour quelle raison je n’ai pas tenu compte de ce taux de conversion, et ai pensé que les obligations étaient rachetées au pair. Grâce à Mevo, c’est corrigé, et je l’en remercie.
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#3571 04/02/2018 05h16
- Lionel
- Exclu définitivement
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Bonjour à tous
Je ne comprend toujours pas pourquoi certains continuent de s’acharner ainsi sur l’IF…ils n’ont obligé personne à investir dans Sears voyons (les arguments basés sur le marketing "aggressif" de l’IF ne reflètent que la naïveté de ceux qui s’en sont contenté pour investir). Après avoir relu le rapport annuel 2016, je viens de relire l’analyse de Serge qui date du 25 Février 2014, et je ne vois qu’une tentative de valorisation en somme des parties de la société, factuelle, avec des hypothèses claires et où l’auteur invite (incite même) le lecteur à utiliser les siennes pour se faire une meilleure idée de la valeur de Sears…sans parler des mises en gardes en début d’analyse ("tout va mal", "la société n’est pas profitable", "la concurrence est féroce", "une structure de holding vraiment complexe qui demande du temps pour être explorée" et j’en passe). Mais brefons et avançons comme des grands garçons: ce qui est fait est fait et il est trop tard pour pleurer.
Plus sérieusement, je me demandais si quelqu’un suivant le dossier aurait trouvé le nombre actuel de magasins détenu par Sears. Je pense qu’il en reste environ 1000 (et j’ai compris que le footprint cible serait d’environ 700 magasins), mais un lien vers une source fiable serait la bienvenue. J’aimerais également connaître le nombre de salariés restant si possible (140000 employés à temps complet et partiel dans le rapport annuel 2016). D’avance merci beaucoup.
Pour finir quelques notes d’optimisme (dans le désordre):
- La situation OPÉRATIONNELLE (GM vs SGA, BFR) de Sears était pire en 2016
- La dette financière va baisser significativement en 2018.
- Buffet est toujours actionnaire de Seritage (dont l’avenir est en partie liée à Sears du moins à court terme)
- La marge brute (actuellement à 22% du CA) comprend toujours le coût d’acquisition des abonnés SYW (coût comptable pas coût cash), dont le nombre ne cesse, semblerait-il, d’augmenter. En effet, "The Company has a Shop Your Way® program in which customers earn points on purchases which may be redeemed to pay for future purchases. The expense for customer points earned is recognized as customers earn them and recorded in cost of sales.". N’empêche cette marge brute à récemment augmenté.
- Les frais fixes et variables OPEX ou SGA (actuellement à 26.5%) sont toujours conjoncturels puisque Sears continue à payer son staff retail en plus de payer d’autres gens à développer le nouveau business model. Par ailleurs, même si les magasins ferment il y a sûrement des frais de licenciement à couvrir pendant quelques temps. N’empêche ces dépenses ont récemment baissé.
- Les ventes à périmètre comparable ont baissé de 15% lors des 2 premiers mois du Q4 2017, mais elles ne tiennent pas compte des magasins qui ont changé de format, alors que ces changements font, me semble t-il, partie intégrante de la transformation de Sears.
Ceci dit j’attends toujours la sortie du rapport annuel 2017 pour prendre une décision: renforcer ou pas renforcer.
Bonne journée à tous
Dernière modification par Lionel (05/02/2018 01h40)
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1 #3572 04/02/2018 08h39
- valeurbourse
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Bonjour Lionel,
ça me fait drôle d’écrire ces lignes alors que j’étais complètement bullish sur Sears jusqu’à il y a peu. Je ne porte toujours pas de jugement contraire, mais certains éléments sont troublants, et la confiance que j’avais en Lampert et Berkowitz (malgré tous les avertissements de certains forumeurs ici) vient de s’écorner.
Je ne peux donner d’avis pertinent sur l’intérêt de renforcer ou pas, mais il me semble qu’acheter des obligations est un choix intéressant, car outre les de 32% de coupon que vous toucherez sur la période :
- Scénario standard - Sears ne fait pas faillite, mais le cours est inférieur à 8,33$ : vous ne convertissez pas vos obligations et empochez le remboursement. Vous faites x 2 en deux ans.
- Scénario idéal - Sears se rétablit et le cours rebondit au-delà de 8,33$ : vous faites mieux que x 2.
- Scénario pas cool - Sears fait faillite. Là c’est plus compliqué car il peut se passer beaucoup de choses. Mais a priori, si vous êtes à vous poser la question de renforcer ou pas, c’est que croyez que les actifs sont largement supérieurs à la dette, auquel cas, en cas de liquidation, vous devriez récupérer à terme votre investissement, et donc doubler votre mise, mais dans une durée incertaine.
En fait, cela revient à acheter des options avec un gros filet de sécurité, mais sans bénéficier d’un effet short squeeze si le cours remonte, car l’exercice des obligations serait automatique. Vous pouvez donc combiner l’achat de ces obligations avec celui de quelques options, histoire ne pas passer à côté d’un rebond soudain et violent, comme celui qu’on attend depuis maintenant quatre ans.
Malheureusement pour moi mon courtier ne me permet plus d’acheter des obligations, car je pense que j’aurais troqué une partie de mes titres contre des obligations et quelques options…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#3573 04/02/2018 08h56
- gilgamesh
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valeurbourse a écrit :
Dans une situation moins catastrophique, il aurait été judicieux de réaliser une augmentation de capital (donc une dilution) avec comme objectif de racheter les obligations 2019, qui cotent actuellement à moitié du pair. Quitte à être dilué, au moins payer la dette moitié moins chère !
Je ne suis pas sûr que cela soit totalement possible, les obligations 2019 sont détenues en large majorité par ESL et Bruce Berkowitz, la liquidité doit être faible (je ne suis pas arrivé à trouver les volumes de l’obligation 2019).Du coup s’il se mettait à racheter la partie de la dette disponible sur les marchés, le cours augmenterait rapidement de sorte que seulement une petite partie aurait pu être achetée à la moitié du pair.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#3574 04/02/2018 09h33
- valeurbourse
- Membre (2012)
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Yogi Berra a écrit :
En théorie il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. En pratique, il y en a.
Oui, bien sûr. Mais tout dépende de la perception de la situation qu’ont les autres obligataires. Si ils pensent comme le marché que Sears ne tiendra pas deux ans, afin d’éviter la perte sèche, je pense qu’ils seraient prompts à accepter une petite prime sur le cours actuel (0,46 $ s’il n’a pas encore baissé depuis) et encaisser leur perte.
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#3575 05/02/2018 04h43
- Lionel
- Exclu définitivement
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valeurbourse a écrit :
Bonjour Lionel,
ça me fait drôle d’écrire ces lignes alors que j’étais complètement bullish sur Sears jusqu’à il y a peu. Je ne porte toujours pas de jugement contraire, mais certains éléments sont troublants, et la confiance que j’avais en Lampert et Berkowitz (malgré tous les avertissements de certains forumeurs ici) vient de s’écorner.
Je ne peux donner d’avis pertinent sur l’intérêt de renforcer ou pas, mais il me semble qu’acheter des obligations est un choix intéressant, car outre les de 32% de coupon que vous toucherez sur la période :
- Scénario standard - Sears ne fait pas faillite, mais le cours est inférieur à 8,33$ : vous ne convertissez pas vos obligations et empochez le remboursement. Vous faites x 2 en deux ans.
- Scénario idéal - Sears se rétablit et le cours rebondit au-delà de 8,33$ : vous faites mieux que x 2.
- Scénario pas cool - Sears fait faillite. Là c’est plus compliqué car il peut se passer beaucoup de choses. Mais a priori, si vous êtes à vous poser la question de renforcer ou pas, c’est que croyez que les actifs sont largement supérieurs à la dette, auquel cas, en cas de liquidation, vous devriez récupérer à terme votre investissement, et donc doubler votre mise, mais dans une durée incertaine.
En fait, cela revient à acheter des options avec un gros filet de sécurité, mais sans bénéficier d’un effet short squeeze si le cours remonte, car l’exercice des obligations serait automatique. Vous pouvez donc combiner l’achat de ces obligations avec celui de quelques options, histoire ne pas passer à côté d’un rebond soudain et violent, comme celui qu’on attend depuis maintenant quatre ans.
Malheureusement pour moi mon courtier ne me permet plus d’acheter des obligations, car je pense que j’aurais troqué une partie de mes titres contre des obligations et quelques options…
Merci pour la suggestion
Connaissez-vous la yield to maturity de l’obligation non sécurisée (maturité 2019) svp ?
Simple curiosité, vous êtes chez quel courtier?
Dernière modification par Lionel (05/02/2018 05h56)
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