1 #51 21/04/2020 15h45
- oliv21
- Membre (2012)
Top 20 Expatriation
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 700
Hall of Fame
@Serinitis :
Merci pour l’info mais je n’ai pas vraiment la même lecture que vous de l’article des echos.
J’ai eu "l’audace" d’aller lire l’article à la source (oui, oui, c’est rare de nos jours)
Cette procédure est loin de ressembler à une faillite et s’apparente plutôt à une gestion proactive "agressive".
Voir les extraits en gras !
Les echos a écrit :
Michel Vieira a une obsession : ne pas endetter son entreprise pendant la crise. C’est pourquoi le président de MDA Company, champion de l’électroménager discount, a demandé à la stupeur générale l’ouverture d’ une procédure de sauvegarde pour son groupe de 1.200 salariés. « Un acte de gestion saine », revendique-t-il, face à une paralysie économique inédite « dont la durée n’est pas prévisible ».
MDA, le plus gros distributeur français d’électroménager par le nombre de ses implantations, « se porte bien », assure-t-il pourtant, brandissant des comptes au 31 décembre 2019 « certifiés sans réserve ». La société basée à Lozanne, près de Lyon, a « une bonne trésorerie, 80 millions d’euros de stocks et toutes ses cotisations à jour ». Le groupe a fait 600 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière et aurait dû finir de rembourser dans deux ans l’emprunt qui lui a permis d’acquérir en 2017 la centrale d’achat GPdis, de 3,5 fois sa taille.
Alors pourquoi ce sauve-qui-peut ? Pour geler les créances en prévision de lendemains difficiles.
Consommation frugale
Michel Vieira dit avoir « dû fortement insister » pour faire valoir son « droit » à cette procédure réservée à des entreprises en difficulté mais pas encore en cessation de paiements. « Les difficultés sont devant moi », explique le dirigeant, qui ne sait pas quand ses 100 magasins et les 1.100 boutiques sous licences de marques (MDA mais aussi Phox et Pulsat) dépendantes de son réseau, pourront rouvrir, ni dans quelles conditions : « Avec un client à la fois ? », interroge-t-il, par exemple.
Coronavirus : pourquoi l’épidémie perdure après un mois de confinement
Après un mois de coronavirus, les tensions montent dans les entreprises
Par ailleurs, le patron dénonce vertement « une concurrence déloyale organisée par l’Etat qui autorise les hypermarchés à vendre de l’électroménager ». Il anticipe une consommation frugale des ménages en matière d’électroménager après la crise, « pas une priorité, pannes mises à part », et par contrecoup « une bataille des prix préjudiciable à la marge commerciale », mettant la survie du groupe en péril. Mais hors de question pour lui de faire appel à un prêt garanti par l’Etat .
Il refuse de s’endetter pour autre chose qu’une acquisition ou un investissement. « Pour boucher les trous, il existe un outil bien plus intelligent : c’est la sauvegarde », dit-il, rejetant farouchement le mécanisme du PGE, une bombe à retardement. « Ca va bloquer toute l’économie en empêchant les entreprises, au maximum de leur capacité d’endettement, d’investir pour les cinq prochaines années », insiste Michel Vieira.
Sortir plus fort
Compte tenu de l’importance du groupe, sous observation jusqu’au 2 octobre, le tribunal de commerce de Lyon a d’ailleurs désigné parmi les administrateurs judiciaires une habituée des gros dossiers : Hélène Bourbouloux a travaillé sur Rallye Casino, EuropaCorp et FagorBrandt. « Assailli de coups de téléphone de chefs d’entreprise bluffés par mon geste », Michel Vieira se dit certain de « sortir plus fort » que ses concurrents dans le virage du déconfinement.
"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr
Hors ligne