retaillandco a écrit :
Merci pour votre retour Christian, ça ne m’étonne qu’à moitié et je vous en félicite.
Voilà maintenant "plusieurs années" que je passe du temps sur le net à construire mon blog et d’autres projets à côté (notamment une activité que je souhaite avoir pour stabiliser mes revenus "à vie"). Le temps et la perceverance sont capital pour des projets à la hauteur de rendement insolant.
Ca ne m’étonne qu’à moitié car je pense aux logiciels open source où l’objectif des webmasters est à l’opposé du "système actuel" : tout gratuit, et récupérer un peu d’argent en faisant payer quelques services.
Bonjour retaillandco,
Personnellement je n’ai jamais été convaincu par ce modèle du libre/gratuit aux relents dogmatiques.
Bon nombre de projet sont open source uniquement parce que les gens qui les ont développés n’ont pas les moyens de les protéger par des brevets.
@ lobourse
Bonjour Lobourse,
Je n’ai pas la mentalité "chef d’entreprise", donc j’ai dû mal à faire grossir mon activité et pour le moment, j’encaisse l’argent sans rien dépenser. Je pense que cela arrive assez souvent, à des personnes qui crée un site plaisir et dont le succès les dépasse.
Notre démarche au départ est un loisir, nous lui consacrons un temps parfois important et la monétisation est causée par le fait que nous constatons que nous rendons service à des tas de gens, mais avec la contrainte de le faire à nos frais. Et les gens en question considèrent que c’est un acquis au nom de la sacro sainte gratuité (qui a un coût réel pour nous).
Comme tout un chacun, si nous avons la chance de finir par avoir un loisir qui s’avère lucratif, nous nous en réjouissons. Mais la fiscalité complexe et la bureaucratie poussive et parfois inhumaine sont des obstacles harassants à notre croissance que nous devons alors freiner, ce qui est un comble dans un système qui prône la croissance infinie au rang de dogme.
J’ai été très surpris de cette qualification de site à haut rendement de notre ami Administrateur quelques messages plus haut, pour mon ouvrage.
Si quelqu’un l’acquérait, alors oui, ce serait un investissement et il pourrait en jusger le rendement.
Moi je met dans la balance le temps énorme que j’y ai consacré, sans parler des difficultés parfois décourageants que j’ai rencontré pour mener le projet à bien. De mon point de vue, voir cela comme un produit à haut rendement demande un détachement et de considérer ce que j’ai créé d’un point de vue analytique rationnel, sans sentimentalisme, ce qui serait plus censé quelque part.
Je sors à peine de mes problèmes avec l’URSAFF. Mon obstination à grand renfort de recommandés, coup de fil et déplacement nombreux à portée ses fruits, alors que je n’y croyais même plus. C’était assez cauchemardesque. Je reste encore auto entrepreneur pour l’instant. Ouf.
Vivre cela est pénible au possible. Mais c’est le jeu, il faut lutter pour tout dans la vie.
Je suis sorti de mon dilemne. Je prends plaisir à nouveau à ce que je fais, j’ai fini de faire le tour de la question et j’ai tiré un trait sur les aspects pénibles qui m’ont dégoutés de tout pendant longtemps.
Donc c’est un plaisir à nouveau que de travailler à ce projet, tout en le gérant comme un bisness, rationnellement. Et tant mieux si mon principal problème est à nouveau actuellement de ne pas exploser le plafond annuel, on a vu pire comme soucis.
Ce que je vois surtout, c’est que la solution véritable serait l’expatriation, il parait qu’on nous déroule des tapis rouge ailleurs. Il est certain que d’entreprendre sous nos latitudes est tout bonnement un cauchemars fiscal et bureaucratique, cela ne va pas aller en s’améliorant.
Dans mon cas, pour l’instant, c’est impossible pour un tas de raisons autres que je n’ai pas à détailler ici.
Il ne faut pas se faire manger par son projet. Je passe trop de temps et je suis incapable de délégué quoi que ce soit, j’ai eu trop de mauvaise expérience, c’est très difficile de trouver des gens compétent qui ont la même approche que soit.
Quand à moi c’est tout l’inverse. Je délègue au maximum. Je me contente de superviser de de donner l’orientation principale. Et je considère aussi qu’il y a plus dans deux têtes que dans une, parfois des avis que l’on m’a donné m’ont fait prendre d’autres directions que celles qui me parraissaient l’unique solution, et cela s’est avéré judicieux. La difficulté est de bien s’entourer, (qualité que l’on prête aux chefs), qui plus est sans rencontrer physiquement les gens, et j’ai fait parfois des erreurs en ce sens, mais au bout du compte j’ai désormais autour de moi des gens talentueux et motivés par le projet lui même et rien d’autre. Disons que j’ai les mêmes motivations qu’eux, le plaisir, mais j’ai en plus d’eux l’attrait du bénéfice comme moteur et il prime sur le reste.
Le pragmatisme est une chose salutaire, je me garde juste de ne pas devenir inhumain comme un technocrate quelconque qui joue avec le devenir des gens au gré de ces projections économiques comme on en voit trop dans les systèmes auxquels l’humanité s’essaye, qu’ils soient capitalistes ou leur contraire.
J’ai aussi bloqué mes revenus le plus longtemps possible pour rester sous les seuils de l’auto-entrepreuneur, mais j’ai été obliger de passer en EURL en début d’année et cela m’a coûté assez cher, car j’ai dû payer la TVA sur beaucoup de factures de l’année précédente que j’avais mis en attente. J’ai réussi a être juste sous le deuxième seuil, à moins de 100 euros près.
Argh, tu décris mes cauchemars. Je pense toujours que la SASU est potentiellement une solution meilleur, si l’on a une activité en parallèle. Mais la taxation des dividendes qui est dans l’air du temps pourrait remettre cette thèse en cause.
Quoi qu’il en soit, je vais rester auto entrepreneur cette année. Et ensuite, qui vivra verra. Ce statut va de toute façon être révisé, et on ne sait avec quelle sauce fiscale il va être agrémenté.
C’est quand même malheureux d’écrire ça, je suis conscient que cela doit être difficile à comprendre pour certains.
Nos vécus semblent suffisamment similaires pour que je puisse avancer que je te comprends on ne peut mieux. Pas plus que toi je n’ai une mentalité de chef d’entreprise. Le salut consiste à bien sérier les choses et comprendre où est la dichotomie: Avoir un compte bien garni n’est pas un motif de culpabilisation. Sinon on tombe dans le dogme inverse, celui de la sacralisation de l’argent et de sa connotation négative, propre à notre culture influencée par un historique religieux. Les anglos saxons n’ont pas ces états d’âme.
En toute chose, les extrêmes sont à fuir. Il faut être pragmatique et rester humain, tout es là.
Dernière modification par christian5 (01/07/2012 12h54)