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#1 26/05/2018 23h49

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Bonjour,

Dirigeant de plusieurs PME depuis 25 ans dans des domaines différentes, je pensais connaitre assez bien les possibilités offertes par le fisc et le code du travail pour baisser ses charges et taxes et optimiser ses revenus professionnels.

Mais la lecture d’un article du blog de Workibox (que j’utilise depuis quelques semaines pour la comptabilité de ma holding) m’a intrigué.

J’ai entendu parler évidemment comme tout le monde des chèques restaurants et tickets cadeaux, des comités d’entreprise généreux avec les salariés, des plans d’intéressement et de l’épargne salariale, mais à ma connaissance il s’agissait de dispositifs réservés aux grands groupes dotés de représentants du personnel, avec une complexité juridique et des frais importants.

Or là il s’agirait, dès le premier salarié, de mettre en place une politique agressive de revenus défiscalisés en cumulant toutes les possibilités légales. Et plus elle serait mise tôt en place, plus elle serait incluse dans la politique de rémunération de l’entreprise sans risque de requalification par l’urssaf de primes déguisées. Et d’après la loi, le dirigeant en bénéficierait comme tous les autres salariés, même s’il n’est pas lui même salarié.

Est-ce que cela signifie qu’une entreprise (SAS ou SASU) qui ne compte qu’un seul salarié peut vraiment en bénéficier ?

Avant d’aller plus loin, j’aimerais savoir si certains d’entre vous ont mis en place dans des PME de moins de 20 salariés ce genre de dispositifs et si ça fonctionne bien sur le long terme ou s’il y a des risques (redressement urssaf ou risque de contrôle fiscal accru) ?

Mots-clés : charges sociales, défiscalisation, optimisation, prestations non salariales, tickets restaurant, épargne salariale


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#2 27/05/2018 00h06

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Dans ma TPE, j’ai mis en place dés mon premier salarié (en 2012) un plan d’intéressement. Coût juridique = 1k€ pour la rédaction du contrat, par un Cabinet en droit social. Le vote par le représentant du personnel (mon unique employé) a été simple (un seul employé, ça simplifie…). Puis dépôt à la Direccte et depuis, ça roule bien tranquillement (avec maintenant 2 salariés + moi). Par expérience, je peut donc dire que l’idée que ce soit réservé à de grandes entreprises est une légende urbaine.
Note : en tant que TNS, je profite bien entendu de ce plan d’intéressement - la somme distribuée est partagée entre moi et mes salariés.

Chèques restaurants = pas mis en place (c’est philosophique : en tant que gérant majoritaire, je devrai payer des cotisations sociales dessus et je ne vois pas de raisons à ce que mes salariés aient un avantage auquel je n’aurai pas droit).

Chèques cadeaux : bof (tolérance de 166€ p/an non assujettis aux cotisations sociales ; cf. ici).

Chèques culture : l’Urssaf indique qu’il les tolère (lien). Mais comme sur d’autres sujets, ils racontent n’importe quoi sur leur site. Mon avocat en droit social m’a indiqué avoir eu des clients qui se sont pris un redressement de l’Urssaf pour avoir versé des chèques culture à leurs salariés. Dans le doute, j’ai laissé tombé.

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1    #3 27/05/2018 10h22

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Les dispositifs que vous évoquez sont loin d’être marginaux sur les petites structures.
De mémoire le taux de détention d’épargne salariale ou accord de participation/intéressement est de 20% pour les PME et plus de 10% pour les TPE.

Et la tendance est à la hausse, dynamisée par les distributeurs et les pouvoirs publics.
Sur les petites structures, la mise en place de ce type de solutions est souvent facilitée au niveau administratif (règlement d’épargne salariale standardisé déjà déposé à la direccte).

Les seuls chef d’entreprise que je connais qui ont eut des soucis par la suite avec l’URSSAF c’était parce qu’ils en avaient abusé…


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#4 27/05/2018 12h06

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Merci pour vos retours.

J’ai lu les pages du site Urssaf indiqué par carignan. Les chèques cadeaux sont limité à 166 € par événement. Avec 3 enfants scolarisés, on peut verser 3 chèques rentrée scolaire + 4 chèques de Noël (3+1 pour soi). Ca peut chiffrer vite.

Pour les chèques culture je ne vois pas bien comment et pourquoi on pourrait se faire redresser pour un dispositif que même l’urssaf met en avant…

Pour un dirigeant de SASU, il n’est pas TNS et ne paie pas de cotisation sociale, donc il bénéficierait des tickets restau comme ses autres salariés, non ?
Et il y a visiblement d’autres possibilités autour des voyages mais le site de l’urssaf n’est pas très clair.

J’appellerai la hotline Workibox la semaine prochaine pour avoir des précisions.

@Nek : Pour le plan d’intéressement, on en parle au parlement en ce moment. C’est ce qui m’a incité à me renseigner.

@carignan99 : c’est votre comptable qui fait le calcul annuel des distributions par salarié ou vous le faites vous-même ?
Vu les tarifs des cabinets en droit social, j’imagine qu’on peut considérer qu’un prix de 80 €/an (pour 2 salariés) pour la rédaction du contrat, le dépôt à la direccte et le calcul annuel des distributions est OK.


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1    #5 27/05/2018 13h44

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Politok a écrit :

Pour les chèques culture je ne vois pas bien comment et pourquoi on pourrait se faire redresser pour un dispositif que même l’urssaf met en avant…

C’est une tolérance. Et ensuite l’Urssaf interprète comme il veut. C’est le retour que j’ai du Cabinet d’avocat, qui plaide sur des affaires de ce type (mais je ne connais évidemment pas les détails). Il y a d’autres exemples du même tonneau, comme La DPAE : l’Urssaf prétend qu’il la transmet à la santé du travail, notamment pour la demande d’examen médical (lien). (En tout cas dans mon secteur), c’est faux : l’AIST de mon secteur m’a confirmé qu’ils ne le font pas. Donc vous embauchez, vous vous dites que les formalités sont effectuées avec la médecine du travail, mais en fait non. Et soit dit en passant, ne pas inscrire un salarié à la médecine du travail = responsabilité du gérant = peut finir au pénal pour lui (même si c’est l’Urssaf qui n’a pas fait son job).

Morale : ne pas croire tout ce qu’on lit sur le site de l’Urssaf parce que in fine, c’est le dirigeant qui est tenu responsable.

Politok a écrit :

Pour un dirigeant de SASU, il n’est pas TNS et ne paie pas de cotisation sociale, donc il bénéficierait des tickets restau comme ses autres salariés, non ?

Sans doute, oui, dans la mesure où il est assimilé salarié.

Politok a écrit :

@carignan99 : c’est votre comptable qui fait le calcul annuel des distributions par salarié ou vous le faites vous-même ?

Le comptable - c’est une simple fiche annuelle, ce qui fait partie de la mission comptable (pas assimilé au volet social), qui pour moi n’a pas engendré de surcoûts. Le calcul du montant à distribuer est une simple application de la formule que vous aurez vous même définit (plus éventuellement un supplément au delà de cette formule, que vous pouvez décider de façon unilatérale - ce supplément ouvrant d’ailleurs droit à un crédit d’impôt). Puis il y a les retenues de PS.
En parallèle, l’entreprise paye le forfait social (ce dernier devant être discuté dans le cadre de la loi PACTE).

Politok a écrit :

Vu les tarifs des cabinets en droit social, j’imagine qu’on peut considérer qu’un prix de 80 €/an (pour 2 salariés) pour la rédaction du contrat, le dépôt à la direccte et le calcul annuel des distributions est OK.

Le calcul de la distribution relève du comptable. Pour le Cabinet en droit social, ce n’était pas un coût annuel mais un forfait pour une mission ponctuelle (rédaction du contrat d’intéressement + formalités internes+une procédure écrite à suivre pour le dépôt, que j’ai fait moi même). Je n’ai pas mégoté là dessus parce que s’il est mal rédigé et le dépôt pas fait dans les formes, c’est le chemin le plus court vers le redressement…
Pour les petites structures, je ne pense pas que le coût de rédaction soit variable en fonction du nombre de salariés (qu’il y ai 1 ou 10 salariés, le contrat sera le même).

Bref, dans mon expérience, le contrat d’intéressement requiert de bien respecter le formalisme de départ (pour ma part, j’ai pris le parti de payer un Cabinet pour ça). Une fois que c’est fait, la mise en œuvre est assez simple.

En fait, je n’ai jamais bien compris pourquoi aussi peu de TPE ou PME mobilisent ce dispositif.

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#6 28/05/2018 21h02

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Voici les infos collectées auprès de l’assistance Workibox cet après-midi.

Prestations non salariales

Les prestations non salariales proposées (le pack "Presta") sont une combinaison de l’ensemble des possibilités offertes par la réglementation (cf. le site de l’urssaf).
Pour éviter tout risque juridique de requalification, le prestataire a mis en place un rescrit social avec l’URSSAF. La procédure a duré 8 mois mais a fini par être validée par l’urssaf.

Workibox s’occupe de :
- l’écriture de l’accord selon les prestations choisies par l’entrepreneur (nature des prestations, montants, plafonds)
- la signature du protocole se fait en ligne
- le dépôt auprès de la Direccte
- la mise à disposition d’un site web pour permettre aux salariés de déposer leurs justificatifs et demander les remboursements auxquels ils ont droit durant toute l’année
- la logistique des tickets restau, cadeaux et culture (1 expédition par trimestre)
- les calculs des droits, des consommations, l’archivage de tous les docs pour être en mesure de les produire en cas de contrôle

Le prix du service dépend du nombre de salariés concernés (149 € / salarié et par an). J’ai demandé un coupon de réduction à la hot line et je l’ai eu sans difficulté.

Il y a un simulateur sur leur site qui permet de calculer les économies pour le salarié et pour l’entreprise.

A première vue, ça a l’air assez convaincant même si la réglementation est juste WTF (la prime défiscalisée pour la Sainte-Catherine pour les 25 ans des salariées célibataires, fallait quand même oser, mais c’est dans la loi apparemment).

Accord d’intéressement et de participation

Le service s’appelle PACTE. La rédaction de l’accord s’effectue en ligne au moyen d’une collection de clauses proposées. Il est possible de choisir des objectifs financiers, mais aussi des bonus (surprimes) qui dépendent de l’atteinte de résultats non financiers (nombre de recrutements, nombre d’arrêts maladie, autres ?).

Le service est réservé aux PME de moins de 50 salariés sans comité d’entreprise.

Workibox s’occupe :
- de la rédaction de l’accord conforme à la réglementation
- de la signature légale en ligne de l’accord
- du dépôt à la Direccte
- du calcul annuel des versements pour chacun des salariés

Le prix dépend du nombre de salariés (je n’ai pas bien compris si c’est le nombre initial ou le nombre de salariés au moment du débouclage annuel du plan) : 39 € / salarié et par an.

Mais attention, ils ne fournissent pas le plan d’épargne salariale. Il faut contacter une banque ou un assureur pour faire ouvrir un PEI ou un PERCOI.

Je me laisserais bien tenter (surtout que je suis déjà client chez eux en comptabilité) mais j’aimerais bien avoir le retour d’expérience d’un autre entrepreneur avant. Si quelqu’un a testé, pouvez-vous donner votre avis ?


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#7 28/05/2018 22h07

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carignan99 a écrit :

Dans ma TPE, j’ai mis en place dés mon premier salarié (en 2012) un plan d’intéressement. Coût juridique = 1k€ pour la rédaction du contrat, par un Cabinet en droit social

À rapprocher d’un de vos précédents messages, dans lequel vous expliquiez que tout cela était simple comme bonjour.

l’intéressement c’est simple

C’est simple mais il faut faire appel à un avocat en droit social. CQFD.

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#8 28/05/2018 23h15

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Les dispositifs défiscalisés sont intéressants, je dirais surtout pour une TPE ou PME. En effet, les salaires sont souvent moindres que dans les grandes boîtes, et augmenter les salaires comporte deux problèmes : 1) c’est irréversible 2) c’est chargé donc le coût pour l’entreprise est nettement plus élevé que ce que le salarié voit comme augmentation nette. Quel patron ou directeur n’a pas entendu après une augmentation "ça fait seulement tant d’euros de plus par mois" (en net évidemment) alors que lui trouve qu’il a déjà fait un effort conséquent et qu’il est inquiet pour l’augmentation de la masse salariale, qu’il compte bien sûr en coût total chargé et taxé ?

Les avantages défiscalisés sont donc une réserve de "gratifications" pour contribuer à intéresser et fidéliser les salariés.

Par exemple, vous avez de jeunes salariés brillants, vous craignez de les voir se barrer rapidement pour gagner davantage ailleurs. Il faudrait les augmenter rapidement pour les fidéliser, mais ça fait une masse salariale qui augmente vite. Solution : vous mettez en place les tickets resto, à 5 € la première année.

Tout le monde est content, ou presque (il y a toujours des râleurs). Un ou deux ans plus tard, vous augmentez le ticket à 6 €. Puis à 7 €.

Quand vous avez épuisé le filon ticket restaurant, vous mettez en place le chèque cadeau à l’occasion du noël du salarié, à 70 € par exemple. Puis vous augmentez à 100 €. Etc.

Ca fait des "attentions" auxquelles les salariés sont sensibles, et ça coûte bien moins cher qu’une augmentation salariale. Evidemment, je ne prêche pas pour zéro augmentation salariale ; mais une augmentation "relativement faible" assortie de la mise en place de l’un de ces dispositifs passe mieux qu’une augmentation "relativement faible" tout court ; et il y a même des chances que les salariés en soient aussi contents qu’une augmentation importante qui aurait coûté bien plus cher au total.

Mon avis est donc qu’il faut mettre en place ces dispositifs progressivement pour "en garder sous le pied" et pouvoir ainsi distribuer, d’année en année, une "attention" ou une "gratification" supplémentaire en faveur des salariés.

Par rapport à la question des "risques" : il faut surtout faire cela de façon carrée.

Par exemple, pour les tickets restaurant (TR) que je connais bien pour avoir été directeur d’une petite structure : le ticket restaurant ne peut être distribué que pour un jour de travail effectif, comportant une pause déjeuner encadrée par deux périodes de travail, et pour lequel le repas n’est pas pris en charge par ailleurs. Conséquence, on doit décompter dans le mois, comme ne donnant pas droit à TR : les jours de congés ou RTT, arrêt de travail ; les jours où le salarié a fait une note de frais pour le repas de midi ou bien le déjeuner était compris dans l’inscription à un congrès par exemple. On perd aussi son droit à TR si l’on ne travaille qu’une demi-journée (cas ponctuel d’un salarié qui pose son après-midi, ou cas continu d’un salarié qui ne travaille à mi-temps que les matins).

Vu qu’on fait de toute façon, si l’on est bien organisé, un décompte des jours travaillés (pour la feuille de paie et le décompte des congés payés et RTT), et des notes de frais mensuelles établies par les salariés pour justifier des remboursements, le nombre de tickets restaurant à enlever découle automatiquement de ces 2 recueil d’informations (jours travaillés + note de frais) ; le nombre de TR est ensuite porté sur la feuille de paie par l’expert-comptable, pour la retenue de la part "salarié" de ces TR. Si l’on fait cela, on ne risque pas un contrôle. Mais si on distribue un TR pour chaque jour ouvré, indépendamment de si le salarié avait droit au TR ou non, on prend effectivement un risque de redressement.

Dernière modification par Bernard2K (28/05/2018 23h35)


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#9 28/05/2018 23h42

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Yonz a écrit :

carignan99 a écrit :

Dans ma TPE, j’ai mis en place dés mon premier salarié (en 2012) un plan d’intéressement. Coût juridique = 1k€ pour la rédaction du contrat, par un Cabinet en droit social

À rapprocher d’un de vos précédents messages, dans lequel vous expliquiez que tout cela était simple comme bonjour.

l’intéressement c’est simple

C’est simple mais il faut faire appel à un avocat en droit social. CQFD.

Oui, pour les personnes non qualifiées comme moi (je ne suis pas juriste), je pense qu’il est plus sûr de faire appel à un Cabinet spécialisé. Ce n’est pas très compliqué - n’importe quel andouille (comme moi) peut le faire. Il suffit d’appeler, de signer un contrat de prestation puis de régler la facture - comme dans n’importe quelle relation d’affaire. C’est ça qui est simple.

Par contre, je ne me souviens pas avoir dit que c’était simple ’comme bonjour’. Vous devez confondre avec quelqu’un d’autre - vérifiez vos sources. Pour mémoire, je disais simplement que ce n’était pas une usine à gaz.

Pour moi, le contrat d’intéressement a été plus simple à mettre en place puis à gérer dans le temps que la mise en place puis le suivi de contrats de travail. Simple retour d’expérience d’un (tout) petit patron pas plus malin que les autres.

Je suis certain que votre prochaine contribution sur ce forum nous apportera une vision complémentaire ou différente, mais certainement constructive, ce qui nous enrichira tous.

Note : je ne comprends pas la fin de votre message (’CQFD’) : que vouliez vous démontrer? Vous lire et vous suivre n’est clairement pas simple comme bonjour…

Dernière modification par carignan99 (29/05/2018 00h28)

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#10 29/05/2018 01h29

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Pour ma part, je ne suis pas vraiment d’accord avec

Bernard2K a écrit :

Par exemple, vous avez de jeunes salariés brillants, vous craignez de les voir se barrer rapidement pour gagner davantage ailleurs. Il faudrait les augmenter rapidement pour les fidéliser, mais ça fait une masse salariale qui augmente vite. Solution : vous mettez en place les tickets resto, à 5 € la première année.

Tout le monde est content, ou presque (il y a toujours des râleurs). Un ou deux ans plus tard, vous augmentez le ticket à 6 €. Puis à 7 €.

Quand vous avez épuisé le filon ticket restaurant, vous mettez en place le chèque cadeau à l’occasion du noël du salarié, à 70 € par exemple. Puis vous augmentez à 100 €. Etc.

Ca fait des "attentions" auxquelles les salariés sont sensibles, et ça coûte bien moins cher qu’une augmentation salariale.

Vos jeunes salariés brillants ne sont pas des idiots, et ce n’est pas ainsi que vous les retiendrez. Ils resteront chez vous surtout tant qu’ils feront quelque chose de passionnant, et qu’ils apprendront de nouvelles choses (ça implique que le projet de l’entreprise ait de quoi nourrir leur soif, qu’on leur fasse confiance, et les aide à avancer).
Si un jour le montant de la paie devient le critère essentiel, avoir lissé la mise en place de ces compléments ne jouera pas en votre faveur (un concurrent débauchera plus facilement vos brillants éléments que si tous les compléments étaient déjà en place), et de toute manière vous aurez du mal à lutter.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#11 29/05/2018 08h16

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carignan99 a écrit :

Je suis certain que votre prochaine contribution sur ce forum nous apportera une vision complémentaire ou différente, mais certainement constructive, ce qui nous enrichira tous.

Note : je ne comprends pas la fin de votre message (’CQFD’) : que vouliez vous démontrer? Vous lire et vous suivre n’est clairement pas simple comme bonjour…

Que de contorsions…vous avez été pris en flagrant délit de mauvaise foi, c’est pas bien grave, restons-en là.

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#12 29/05/2018 11h26

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Bernard2K a écrit :

Les dispositifs défiscalisés sont intéressants, je dirais surtout pour une TPE ou PME. En effet, les salaires sont souvent moindres que dans les grandes boîtes, …

Ca fait des "attentions" auxquelles les salariés sont sensibles, et ça coûte bien moins cher qu’une augmentation salariale. …

Mon avis est donc qu’il faut mettre en place ces dispositifs progressivement pour "en garder sous le pied" et pouvoir ainsi distribuer, d’année en année, une "attention" ou une "gratification" supplémentaire en faveur des salariés.

Entièrement en accord avec le dernier commentaire. La Workibox est peut être apte à aider à mettre en place l’ensemble de ces dispositifs mais ça ressemble un peu à la ’grosse bertha’ si on le fait d’un coup.

Le point soulevé par BGL (projet d’entreprise) est évidemment un autre dispositif (entièrement défiscalisé) qui est nécessaire. cela étant dit, il est complémentaire des incitations financières.

Pour l’ensemble de ces dispositifs, je les considère comme la recherche d’un équilibre entre :
- L’adhésion au projet d’entreprise = rétention de le long terme et tirer le meilleur parti des membres de l’organisation,
- Les ’petites attentions’ (tickets restau, facilités d’emploi du temps etc.) = des ’petits plus’ qui rendent la vie plus agréable à tout le monde.
- Les ’grosses’ incitations financières collectives, comme par ex. l’intéressement, qui (d’après moi) rend concret le projet d’entreprise, une fois l’an.

Tiens, en y pensant, il y a un autre dispositif défiscalisé auquel je pense (et que j’utilise depuis la création de ma société) et qui a été cité dans d’autres files. Les Cesu = avec un plafond de 1830€ annuel par personne + ouvrent un crédit d’impôt IS de 25%. L’avantage est qu’on peut déterminer des règles précises d’attribution (par ex. pour la garde d’enfants en bas âge), du moment qu’elles s’appliquent à l’ensemble des salariés/gérant. Pour ce dispositif, je m’approprie l’expression de Yonz : c’est simple comme bonjour. Quoique j’avais quand même fait valider les règles d’attribution par le Cabinet juridique (on ne sait jamais…).

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#13 29/05/2018 12h25

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GBL : évidemment, ça ne remplace pas les autres éléments que vous citez. Ca vient en plus.


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1    #14 29/05/2018 13h00

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Bonjour,

Bernard2K a écrit :

Quand vous avez épuisé le filon ticket restaurant, vous mettez en place le chèque cadeau à l’occasion du noël du salarié, à 70 € par exemple. Puis vous augmentez à 100 €. Etc.

Je ne suis pas et ne serai probablement jamais chef d’entreprise, et je ne prétends pas avoir expérimenté tous les environnements de travail, loin de là. Mais dans mon vécu, octroyer une augmentation "relativement faible" et tenter de faire passer la pilule avec un chèque-cadeau de 70 € est une tactique assez dangereuse : si les salariés ne sont pas satisfaits de leur rémunération, ils estimeront que c’est une mesquinerie, une aumône qu’on leur fait.

Je doute que l’on puisse retenir un "jeune salarié brillant" ainsi, au contraire.

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#15 29/05/2018 13h26

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Vous avez sans doute raison. Dans mon expérience, on avait mis les chèques cadeaux d’emblée au max autorisé, l’année où on les avait mis en place, et il est vrai qu’avoir fait moins aurait sans doute paru mesquin.

Après, je ne disais pas que tout mon message était spécifique aux jeunes salariés brillants !

L’augmentation progressive des avantages est plutôt adapté à une structure qui emploie des gens peu qualifiés, tandis que le patron de startup qui veut fidéliser de jeunes diplômés bac +5 va devoir faire plus. A chacun d’adapter à son cas.


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2    #16 29/05/2018 19h58

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carignan99 a écrit :

En fait, je n’ai jamais bien compris pourquoi aussi peu de TPE ou PME mobilisent ce dispositif.

Je connais un grand nombre de chefs d’entreprises qui comptent dans leurs effectifs
un/des vilains petits canards ou qui constatent une grande hétérogénéité dans la contribution de chacun, et qui de fait ne trouve pas que l’intéressement est une bonne solution… Ils préfèrent rétribuer individuellement et plus chèrement ce qui le méritent à leurs yeux.

Il y aussi ceux qui ont été échaudé par leurs relations avec un salarié ou ex salarié, qui ont eux des prud’hommes ou que sais-je, et qui ne veulent pas entendre parler de dispositif sociaux…

Et l’intéressement est quand même une solution qui n’est pas anodine, avec un accord qui dure 3 ans…
Une formule sur laquelle il faut tous de même se creuser la tête pour ne pas qu’elle devienne un piège pour l’entreprise, ou qu’elle soit uniquement un effet d’annonce sans suite pour les salariés.

Enfin même si on est accompagné pour la mise en place, il y aussi toujours la peur du contrôle.
Suivant la formule, l’URSSAF pourra remettre en doute son caractère aléatoire.

@Politok avant de prendre une décision, vous devriez au moins attendre le vote de la loi pacte et des différents décrets, car même s’il y a eut des annonces, je crois que tous n’est pas encore voté, et que pour le forfait social par exemple, ça n’aura d’effet qu’en 2019 (je ne sais pas si Workibox le précise sur son site…)


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#17 29/05/2018 20h10

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L’intéressement nécessite également l’accord des salariés, qui fait l’objet d’une négociation. Notamment en l’absence de délégués syndicaux et de comité d’entreprise, cela nécessite une ratification par les salariés eux-mêmes, qu’il n’est pas toujours aisé d’obtenir.
Ainsi je connais au moins un dirigeant de PME qui a décidé de ne pas mettre en place d’intéressement et de se concentrer sur les augmentations individuelles, devant la mauvaise volonté de certains salariés à signer l’accord d’intéressement.

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#18 29/05/2018 20h21

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Le problème de l’augmentation est qu’à partir d’un certain niveau de rémunération, c’est moins intéressant tellement les impôts nous ponctionnent.
Par exemple à TMI30% : une prime exceptionnelle de 1000€ donnent un net de 525€ pour moi et de 1500€ pour le patron… Perso, cela ne me motive pas trop. Parfois je les accepte en l’état et parfois je demande une formation à la place dans un domaine de mon choix. Dépendant de mes envies du moment.

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#19 29/05/2018 21h31

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carignan99 a écrit :

Entièrement en accord avec le dernier commentaire. La Workibox est peut être apte à aider à mettre en place l’ensemble de ces dispositifs mais ça ressemble un peu à la ’grosse bertha’ si on le fait d’un coup.

On peut ajouter / modifier les prestations tous les ans, de même que les plafonds.

Bernard2K a écrit :

L’augmentation progressive des avantages est plutôt adapté à une structure qui emploie des gens peu qualifiés, tandis que le patron de startup qui veut fidéliser de jeunes diplômés bac +5 va devoir faire plus. A chacun d’adapter à son cas.

Si on donne tout d’un coup, il n’y aura plus rien à donner les années d’après.
Tout dépend du profil de ses salariés. L’une de mes boites est plutôt dans la tech avec des profils qualifiés et volatiles. Et nous avons des recrutements en cours difficile à pourvoir face aux grosses SSII.

Lâcher d’un coup un gros package me paraissait plus intéressant que lâcher année après année des petits bouts.
Mais tout dépend du profil de l’entreprise, comme le dit très bien Bernard2K.

Nek a écrit :

@Politok avant de prendre une décision, vous devriez au moins attendre le vote de la loi pacte et des différents décrets, car même s’il y a eut des annonces, je crois que tous n’est pas encore voté, et que pour le forfait social par exemple, ça n’aura d’effet qu’en 2019 (je ne sais pas si Workibox le précise sur son site…)

Oui c’est précisé sur leur site (et on peut faire les simulations avec différents taux de forfait social).

De même j’ai découvert qu’on ne pouvait pas mettre en place le plan d’intéressement pour l’année en cours après 1er juillet (si l’exercice comptable commence le 1er janvier de l’année). Il faut le faire signer avant la moitié de l’exercice comptable (au jour près).

Kabal a écrit :

Le problème de l’augmentation est qu’à partir d’un certain niveau de rémunération, c’est moins intéressant tellement les impôts nous ponctionnent.
Par exemple à TMI30% : une prime exceptionnelle de 1000€ donnent un net de 525€ pour moi et de 1500€ pour le patron… Perso, cela ne me motive pas trop. Parfois je les accepte en l’état et parfois je demande une formation à la place dans un domaine de mon choix. Dépendant de mes envies du moment.

Ils ont publié un simulateur intéressant qui permet de calculer les gains et comparer les formules.


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#20 29/05/2018 21h39

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sven337 a écrit :

L’intéressement nécessite également l’accord des salariés, qui fait l’objet d’une négociation. Notamment en l’absence de délégués syndicaux et de comité d’entreprise, cela nécessite une ratification par les salariés eux-mêmes, qu’il n’est pas toujours aisé d’obtenir.

Pour ma part, j’en ai refait un avec deux salariés. Quand je leur ai expliqué qu’on allait partager 20% du RCAI (en illustrant le montant avec les années précédentes) si des seuils étaient déclenchés (montant + taux de RCAI) et qu’ils ne seraient ponctionné ’que’ de 15,5% au lieu des cotis habituelles … ils ont signés des deux mains. Il faudrait être fou pour refuser.

Maintenant, je n’ai que deux salariés, assez homogènes en termes de formation et d’âge. Je veut bien croire que ça puisse bloquer dans d’autres types de structure.

Nek a écrit :

Je connais un grand nombre de chefs d’entreprises qui comptent dans leurs effectifs
un/des vilains petits canards ou qui constatent une grande hétérogénéité dans la contribution de chacun, et qui de fait ne trouve pas que l’intéressement est une bonne solution… Ils préfèrent rétribuer individuellement et plus chèrement ce qui le méritent à leurs yeux.

Dans ce cas, il n’y a pas photo, l’intéressement n’est pas sain. Je me plaçais dans le cadre de cette file où un dirigeant de TPE souhaite mobiliser des dispositifs défiscalisés (donc le plus souvent ’collectifs’) pour rémunérer ses salariés. Donc je suppose sans trop de problèmes de vilains petits canards.

Cela étant dit, vous avez parfaitement raison sur le fond et ça explique sans doute une partie de mon ’interrogation’ sur les raisons de non diffusion massive de l’intéressement dans les TPE. Je ne l’avais pas vu comme ça (biais d’ancrage dans ma société).

Nek a écrit :

Et l’intéressement est quand même une solution qui n’est pas anodine, avec un accord qui dure 3 ans…Une formule sur laquelle il faut tous de même se creuser la tête pour ne pas qu’elle devienne un piège pour l’entreprise, ou qu’elle soit uniquement un effet d’annonce sans suite pour les salariés. Enfin même si on est accompagné pour la mise en place, il y aussi toujours la peur du contrôle.
Suivant la formule, l’URSSAF pourra remettre en doute son caractère aléatoire.

Sur ce point, mon expérience (qui, j’insiste, n’a pas de portée universelle) est que ces ’peurs’ sont infondées.

Sur la formule, c’est la joie du dispositif : on fait ce qu’on veut. On peut limiter le risque ’piège pour l’entreprise’ en blindant les seuils de déclenchement (par ex. : il faut que l’entreprise ai fait xxx€ et xx% de bénéf) et en prenant comme base des indicateurs de profit situés assez bas dans le compte de résultat.

J’apprécie aussi la liberté totale (dans les limites de seuils réglementaires) pour les suppléments d’intéressement, qui ouvrent par ailleurs droit à un crédit d’impôt IS. Ca rend le système assez souple.

Sur les risques de requalification, il faut en effet 1) respecter le formalisme et 2) que le déclenchement et le montant de la prime soit ’aléatoires’.
Le risque lié au caractère aléatoire est d’après moi évacué quand on utilise des critères simples et reconnus comme aléatoires par la jurisprudence (objectifs de croissance du CA, indicateurs de profitabilité par ex.) d’une part, discutés puis validés par un avocat ou un juriste en droit social d’autre part (qui s’occupe aussi de la question du formalisme).

En fait, je considère ce dispositif comme moins compliqué et moins risqué à gérer qu’un contrat de travail, des primes individuelles etc. On fait l’accord une fois et ça roule, avec un système de cotisations simplissime (PS + forfait social) et une efficacité financière assez performante.

Politok a écrit :

De même j’ai découvert qu’on ne pouvait pas mettre en place le plan d’intéressement pour l’année en cours après 1er juillet (si l’exercice comptable commence le 1er janvier de l’année). Il faut le faire signer avant la moitié de l’exercice comptable (au jour près).

oui, sinon ce n’est plus ’aléatoire’…

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#21 12/06/2018 19h02

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Yomoni va lancer une offre épargne salariale.

déontologie : (petit) client Yomoni et WeSave, épargne salariale chez une banque connue

Dernière modification par Gog (12/06/2018 19h18)

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#22 16/06/2018 17h15

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C’est une bonne nouvelle que Yomoni vienne bousculer les dinosaures (banques & assurances) de l’épargne salariale !


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1    #23 18/06/2018 17h51

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Je n’ai pas de doc officiel (le site du Ministère de l’économie est HS) mais il se confirmerait (source : organes de presse) que la loi Pacte supprime le forfait social de 20% sur l’intéressement dans les TPE et PME (jusqu’à 250 salariés). Idem pour la participation (jusqu’à 50 salariés).

Si elle est confirmée, il s’agit d’une excellente nouvelle, qui va booster un peu les marges dans les entreprises qui ont ce type d’accord en place (mais pas nécessairement les montants versés aux salariés puisqu’il s’agit d’une cotisation patronale). Peut être même favoriser le développement de ces accords dans les structures qui n’en ont pas.

Ça rend en tout cas plus douce la hausse de +1,7 pts de PS sur l’intéressement.

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2    #24 05/05/2020 14h08

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Dans ma TPE, nous avons mis en place un accord d’intéressement pour nos quelques salariés l’année dernière, essentiellement pour pouvoir verser la prime "MACRON".

Alors que tous les documents avaient été soumis à la Direccte, et que nous pensions que c’était bon…

Aujourd’hui on reçoit un email avec une PJ de onze pages, où il est question de feuilles d’émargement, votes anonymes dans la boite, et d’avenant au contrat initial.

Il faut entièrement revoir l’accord originel qui ne serait pas conforme à la loi, alors même que nous avions pris le modèle disponible sur le site du gouvernement.

Onze pages de logorrhées administratives et de nouveaux emm#### administratifs pour que trois salariés puissent toucher un bonus d’argent chaque année pendant trois ans.

Et d’imaginer également le temps passé par le contrôleur pour rédiger les onze pages !

Franchement, ça donne envie de pleurer.

Et B. Lemaire qui veut généraliser ce type d’accord à toutes les TPE. La blague ! Jamais de la vie les TPE vont se faire ch### avec tout ça.

---

Le "choc de simplification" :

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#25 05/05/2020 14h37

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Si la Dirrecte n’a pas les feuilles d’émargement, elle ne peut savoir que l’accord a été signé par les salariés.

Pour ce genre de chose, je n’aurais jamais entrepris de le faire tout seul - le plus court chemin vers les emmerdements en effet, voire une requalification des sommes versées! Faudrait être un génie pour tout faire correctement - c’est très très codifié.

L’avocat en droit social nous avait fait ça pour 1k€ (rédaction + me tenir par la main pour comprendre comment procéder, quoi faire et quand le faire). En 8 ans, jamais eu de soucis avec la Dirrecte. C’est un peu comme le comptable : des frais que je ne regrette pas (si ça permet d’éviter ce genre d’emm…).

Une touche d’optimisme : une fois cette haie administrative passée, l’intéressement devient relativement simple (calcul selon formule et simple bordereau à remettre au salarié - beaucoup plus simple qu’un bulletin de salaire!). Quoiqu’il faille mettre en place un système d’épargne salariale (un peu de frais en plus).

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